Fiction: Un souvenir ne meurt jamais, il s'endort simplement.

Temari No Sabaku est devenue une femme respectable. Alliant vie privée et vie professionnelle avec exactitude, tout est contrôlé et calculé selon ses désirs. Qu'arriverait-il si à tout cela on ajoutait Shikamaru Nara ? Un riche héritier flemmard et imbu de lui-même? Plongez dans leur passé, découvrez les tréfonds d'une amitié brisée. Tema/Shika; Naru/Hina; et plus encore ?!
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Ris@ (Féminin), le 04/03/2013
Salut salut ! Hm...j'ai prit du plaisir à écrire ce chapitre, même si je ne suis pas sure de comprendre encore très distinctement le comportement de mon Shikamaru. Tout est encore bien flou pour moi ! (oui c'est moi qui écrit mais vous savez, l'histoire reste un mystère pour moi également ! J'ai bien quelques idées mais bon... c'est drôle de découvrir ce que mon imagination peut faire toute seule aussi !^^)
J'espère que vous aimerez !




Chapitre 2: The way of gloom...



La journée avait été épuisante pour Shikamaru Nara. Voire carrément galère aujourd’hui. En fait, il avait fallu se lever très tôt (bien qu’il avait aménagé ses horaires pour ne se pointer qu’à onze heures à son bureau), débattre avec de vieux singes pour les laisser avoir tort et enfin, racheter une ou deux entreprises par pure caprice. Oui, vraiment, les journées étaient très pénibles pour Shikamaru Nara en ce moment. Il avait hérité de tout ce bordel avec la mort de son père, il y avait cinq ans de cela. Dès lors, sa vie avait pris des allures d’Enfers. Le travail n’était pas fait pour lui. En fait, il avait toujours détesté d’être fils unique (on ne pouvait pas déléguer). Shikamaru se reprochait surtout d’avoir atterri dans la famille Nara en réalité.
Pourquoi ?
Il fallait voir un peu les personnages pour se plaindre.
Sa mère, Yoshino Nara, était d’un caractère exécrable. A peine était-il né qu’elle lui criait dessus, l’assommant avec des devoirs dont il n’avait rien à faire, et le morigénant sur une chambre constamment préservée dans un bordel (certes), mais un bordel organisé . Il y avait une nuance non négligeable que malheureusement, Yoshino sa mère, n’avait jamais vu. A l’adolescence, Shikamaru ne la supportait tellement plus qu’il avait fait en sorte que son train-train quotidien ne croise jamais celui de sa mère, si bien que pendant tout un mois il avait réussi à l’éviter dans une parfaite synchronisation. Cela n’avait pas duré, bien sûr, mais Shikamaru conservait un bon souvenir de ce temps-là, contrastant bien tristement avec son quotidien doré.
Dans son enfance, son père avait aussi joué un rôle très important. Shikaku Nara avait toujours eu un esprit vif et il avait inculqué à son fils l’art de se plier aux volontés de Yoshino (question de survie) tout en se gardant des moments de liberté entre père et fils. Ils faisaient souvent de longues parties de Shôgi, Shikamaru ayant très vite surpassé son père.
La fortune familiale s’était construite avec son grand-père, mais surtout avec son père. Shikaku avait su prendre les bonnes décisions au bon moment, faisant fructifier l’entreprise familial de médicaments. Aujourd’hui, Shikamaru était à la tête de la plus grosse firme multinationale du pays dans ce domaine.

Ceci étant mis à part, le businessman était resté un homme intègre et simple. C’était ce qu’il se bornait à croire, même quand sa mère lui avait hurlé dessus quand elle avait vu qu’il avait fait louer un hélicoptère pour aller à Suna, une ville que l’on pouvait atteindre en une heure de voiture. Shikamaru avait protesté : une réunion aussi barbante que celle à laquelle il allait assister nécessitait au moins un dédommagement. L’hélicoptère, c’était un moyen de se lever bien plus tard que ce qu’aurait souhaité sa mère. En ce sens, Shikamaru était particulièrement de bonne humeur aujourd’hui.
Cette bonne humeur ne dura pas. A peine eut-il mis le pied à terre qu’il se souvint de Suna. Une ville austère et inhospitalière. Un soleil chaud, un vent sec et brutal.
Yoshino descendit de l’hélico, sortant son portable pour appeler un véhicule. La famille Nara était bien trop populaire pour marcher dans les rues sans être sujet à des regards particulièrement appuyés. D’autant plus que le fils Nara n’avait pas de femme. C’était donc un bon parti (sans considérer son caractère d’ours et sa flemmardise).

« Yoshino, à l’avenir nos réunions se feront toutes à Konoha. Je refuse de voyager pour être accueilli par un temps maussade. Regarde ! Les nuages sont si laids ici. »

L’héritier n’avait jamais appelé sa génitrice « maman ». C’était trop vulgaire pour lui. Il faisait partie d’une élite. Il n’avait pas besoin de contacts intimes. La seule femme qu’il considérait un temps soit peu comme une personne humaine était sa femme de ménage, Tsunade. En réalité, il la substituait avec une espèce de journal intime en chair et en os. Ainsi, il n’était pas rare que Tsunade restât dormir dans le luxueux appartement de Shikamaru Nara. Le grand et l’unique. De toute façon, sans elle, il aurait vite fini par s’ennuyer à mourir. Tsunade possédait quelque chose que les précédentes n’avaient jamais eu : l’humour et la franchise. Depuis tout petit, ou au moins depuis que son père commençât à faire fortune, jamais ses amis ne furent honnêtes avec lui. Shikamaru n’était pas dupe. Il était un garçon compliqué et ingérable quand il s’agissait de se faire des amis. Pourtant jamais il ne se retrouva seul à l’école. Jamais il ne fut un solitaire. Toute son adolescence fut bercée par des sourires hypocrites et des regards mielleux parsemés de méchancetés.
Il sortit de ses songes lorsque sa mère le poussa dans la voiture. La portière se referma sans qu’il n’ait eu le temps de s’en apercevoir et le moteur ronronna bruyamment. Le paysage défila ainsi pendant quelques minutes où Shikamaru ferma les yeux. Il voulait courir loin, sortir de cette vie dorée.

« Shikamaru, ta réunion commence dans vingt minutes. Nous aurons à présenter les projets de réhabilitation des secteurs sud-ouest de la ville de Suna. Tu es sûr que tu veux intégrer les usines de production ici ? »

Shikamaru ne répondit pas. Il en avait assez de se répéter. Pour ne pas agacer Yoshino, il acquiesça simplement de la tête. Il savait ce qu’il faisait. Les livraisons se feraient plus rapidement et à un coût beaucoup plus abordable s’il construisait ici. C’était comme un énorme jeu de Monopoly. Et il était le meilleur dans ce domaine.

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Tout était noir, brumeux, épais. Tout était fade, sans intérêt.
Il posa sa tasse de café sur la table. Il la reprit puis la posa de nouveau. Il continuait ainsi depuis un bon quart d’heure et Yoshino soupira d’agacement. Elle posa une main timide sur l’épaule de son ami en lui murmurant :

« Allons, Haru, ressaisis-toi. Ta fille a besoin de toi… »

Comme il ne semblait pas réagir et qu’il reprenait une fois de plus sa tasse de café sans pour autant avoir la force de la porter à ses lèvres, la Nara la lui arracha délicatement des doigts pour la poser une fois pour toutes. Yoshino était sortie de la réunion quelques heures auparavant et avait accouru jusqu’ici pour voir son vieil ami. Elle savait qu’il avait besoin d’une épaule pour s’épancher. Elle le savait, néanmoins, elle ignorait comment on s’y prenait pour réconforter quelqu’un dans une épreuve si douloureuse. La mort de ses fils était une tragédie insurmontable pour le No Sabaku. Yoshino ne pouvait que compatir à sa douleur. Après tout, comment ferait-elle pour cesser de pleurer si Shikamaru disparaissait ? La perte de son mari fut déjà longue à accepter et elle doutait que ce vide en elle disparaisse réellement un jour.
Avant qu’elle ne puisse de nouveau s’épuiser dans d’inutiles discours de réconfort, Yoshino fut interrompue par la sonnerie stridente (et ô combien stressante) de son portable. Après avoir émis quelques sons comme la désignant attentive aux paroles de son interlocuteur invisible, elle raccrocha en soupirant.
Elle retourna au côté de son ami en l’étreignant avec douceur. Il avait la peau grisâtre et abîmé par le chagrin. Ses traits étaient tirés et à la fois si lâches que pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, Yoshino aperçu en son ami un vieillard. Ses cheveux avait grisonné, rien de très visible cependant, mais l’on devinait une anxiété de chaque instant. Yoshino avait beau être présente et disponible, Haru ne semblait même pas l’apercevoir. La Nara avait mal. Elle ne comprenait que trop bien ce gouffre de tristesse qui se faisait un peu plus de place à chaque seconde dans le cœur de son ami. Il ne serait pas facile de vivre avec.
Pourtant Yoshino était une femme forte. Elle avait surmonté la mort de son mari et avait décidé d’épauler au mieux Shikamaru. Elle savait que cela au moins, donnait du sens à sa vie. Elle espérait qu'Haru trouverait sa nouvelle raison de vivre également. Elle resserra son étreinte en essayant de sourire en murmurant :

« Ecoute-moi bien attentivement Haru : mon idiot de fils me réclame. Tu sais comment il est, il… »

Elle s’interrompit en se mordant la lèvre. Les larmes de son ami l’avertirent bien tard de sa gaucherie. Comment parler de son enfant alors que ceux de son ami étaient… ? Elle se morigéna intérieurement en l’embrassant furtivement sur la joue. Elle lui présenta des condoléances sincères, puis alors qu’elle franchissait en vitesse la porte, elle souffla :

« Je reviendrais d’ici quelques heures. Un jour tout au plus. »

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La porte s’ouvrit dans un claquement agaçant. Shikamaru ferma les yeux un instant en se massant l’arrête du nez. Il s’exprima avec patience et pourtant, on devinait à quel point cette entrée l’agaçait :

« Yoshino, je t’en prie, n’éprouve pas plus mes nerfs. C’est déjà suffisamment fatigant de rester planté ici alors que je pourrais être tranquillement allongé dans mon lit. »

La concernée eut un mouvement d’épaule désinvolte, signifiant à son fils – qui ne s’était pas détourné de la large fenêtre d’où il dominait la ville entière - qu’elle se fichait éperdument de ses humeurs. De ses humeurs et de sa flemmardise.

« Epargne-moi ce ton cassant. Je suis venue aussi vite que j’ai pu malgré le congé que j’ai pris après la réunion.
- Tu n’as pas besoin de congé.
- Vraiment ? Je suis une femme avant d’être un requin dans le monde des affaires, Shikamaru. »

Le soupir de celui-ci n’eut d’égal que son énervement. Il se tourna vers elle en l’invitant à s’asseoir sur l’une des nombreuses chaises que comportait cette salle de réunion. Shikamaru s’assit également, à distance raisonnable de sa mère, prévoyant que cet entretient allait l’épuiser bien plus qu’il ne l’était déjà :

« Tu es avant tout ma mère avant d’être une femme. Je considère que ta place est à mes côtés et ce jusqu’à ce que je te congédie. »

Yoshino faillit s’étouffer d’incrédulité. En voilà une bien bonne ! Son fils était misogyne, certes, mais lui servir sur un plateau une imbécilité pareille c’était… trop !
Pressentant une dispute inutile, Shikamaru la balaya d’un geste de main :

« Passons, je ne suis pas là pour te faire la leçon et tu auras bien le temps de me faire la morale lorsque nous repartirons pour Konoha.
- Tu aurais bien tort de prendre mes sermons comme quelque chose d’inoffensif mon petit… » Marmonna Yoshino pour elle-même.

Le riche héritier désigna d’un signe de tête la porte – qui jusqu’ici avait été close -, puis accorda à celle-ci de s’ouvrir. La Nara ne s'attarda pas trop sur ses plans de vengeance en appréhendant la rencontre qu'elle allait faire. Si Shikamaru l'avait appelée, ce n'était pas le fruit d'un caprice d'enfant, mais bel et bien un appel à l'aide. L'adversaire devait être redoutable.



Pour ceux qui aurait pas reconnu: Haru, c'est le père de Temy, Kankuro et Gaara. Je n'ai aucune idée de s'il a un nom dans le manga et mon ami Google à pas trouver non plus alors...Haru. Je trouve ça chou comme prénom ^^
Mauvais choix ?
...Chuuut ! C'est moi qui décide ! :P




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