Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Bien plus facile de fuir

Ren vient d'arriver dans son nouveau lycée avec son frère Keito. Seul petit problème, ils doivent vivre chez leur oncle assez autoritaire. Autre point noir, elle a reçu un uniforme de garçon et prend une certaine liberté par rapport aux règles. Qui est cette jeune femme qui arrive au beau milieu de l'année parmi eux? Pourquoi a-t-on toujours l'impression de les avoir déjà vu quelque part? De quoi semble-t-elle avoir peur? Il est toujours bien plus facile de fuir que de se battre.
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Humour / Romance | Mots: 1816 | Comments: 1 | Favs: 4
Version imprimable
Aller au
Narsha (Féminin), le 05/07/2010




Chapitre 1: Introduction



La jeune femme remit sa perruque en place et vérifia une nouvelle fois son apparence dans le miroir. Elle déglutit, et ses idées noires la reprirent. Allait-elle réussir ? Ce n’était pas sa vie qu’elle mettait en jeu, mais bien celle de son frère. Ils ne voulaient pas la faire mourir, juste la dissuader. Mais elle n’arrêterait pas, c’était sa passion, sa vie. Elle avait seize ans, presque dix-sept et elle avait l’air d’en faire plus de vingt.

Elle prit le pinceau et l’enduisit de fond de teint. Dans son sac reposaient des faux papiers, passeports et cartes d’identité qui lui permettraient de passer sans peine à l’aéroport. Restait le problème de ressembler le plus possible à cette Amy Sanders qui paraissait sur les photos. Elle reposa le pinceau et toussa un peu car une partie de la poudre qu’elle avait inspiré par mégarde chatouillait sa gorge. Elle saisit le crayon et redessina des sourcils fins au dessus de ses yeux. Des lentilles, du far, et un peu de khôl achevèrent sa métamorphose. Puis elle jeta un coup d’œil aux vêtements que l’homme lui avait confiés. Dieu qu’elle détestait porter des robes. Après l’avoir enfilé non sans réticence, elle rectifia les plis du tissus. Le vêtement moulait admirablement ses formes féminines. Elle avait l’air d’une fashion victim en puissance. Elle avait appris son rôle tant bien que mal. Elle inspira une ou deux fois pour se donner du courage et sortit la tête haute. Elle avait fui. Certes. Mais elle pouvait au moins rester fière, ou en avoir l’air.

Dans le couloir, devant les toilettes pour femme de l’aéroport, son frère avait lui aussi été déguisé. En costume complet, ses cheveux teints en roux et bien coiffés pour une fois, il était méconnaissable. Il faisait homme d’affaires. Ou peut-être maffieux. Elle lui donna son billet et ses fausses pièces d’identité. En voyant leur reflet sur un distributeur automatique, elle vit bien qu’ils détonnaient. Ils étaient assis côte à côte, mais mieux vaudrait-il qu’ils ne rentrent pas au même moment à l’embarquement. Elle se mit à marcher sur ses talons hauts en roulant les hanches. Elle se dirigeait vers la cafétéria. Tandis qu’elle commandait un chocolat chaud et bien crémeux, elle le vit acheter un journal en tendant un billet de cinquante dollars. Lui aussi savait jouer son rôle. Leur regard se croisa un bref instant, deux regards, l’un vert brillant l’autre bleu à cause des lentilles. Puis elle retourna à sa boisson tandis qu’il allait s’enregistrer.
Son portable vibra quelques instants plus tard. Près d’une heure s’était écoulée qu’elle avait passé à regarder à travers la vitre. Les avions décollaient ou s’en revenaient d’un pays où tout est plus beau. Elle soupira et sentit qu’elle allait pleurer. Mais elle se réveilla en sentant son téléphone vibrer. Elle regarda l’heure à sa montre. Déjà ? Elle se mit à courir vers le lieu d’embarquement en espérant qu’il ne serait pas trop tard. Dans le bus qui l’emmenait sur le tarmac, elle faillit craquer. Faillit. On lui avait appris la honte de tomber trop bas, elle avait gâché les premières années de sa vie à rester droite et fière en toute circonstances. Il y avait de grandes chances qu’elle meure. Quand elle sortit à l’air libre, elle regarda les étoiles. Elle pria pour qu’elles lui portent chance.
Dans l’avion, elle se retrouva à côté de son frère. Ils étaient deux inconnus à présent, venant de planètes si lointaines qu’elles n’ont même pas conscience de tourner autour du même soleil. Elle remonta le store pour regarder une dernière fois les lumières de la grosse pomme. Elle avait si mal. Elle abandonnait tout pour vivre chez un oncle qu’elle n’avait jamais rencontré. Le frère de sa mère, morte trop vite. Elle venait de quitter les dernières personnes qui l’aimaient. Ça faisait si mal.
Elle se souvint du portable et le sortit de sa poche. Elle vit la photo qui s’afficha sur son nouveau téléphone qu’elle avait fait acheter parce que l’autre était sans doute espionné. Angel lui avait écrit. Il n’était pas encore minuit, mais chez lui si. L’image montrait un ange avec ses ailes grandes ouvertes. Elle l’ouvrit. Elle savait ce qu’il lui dirait. Mais les mots lui firent chaud au cœur tant elle les attendait.
« Je te souhaite bonne chance mon amour. Bon anniversaire. Je t’aime. Angel. »
Une larme s’écrasa douloureusement sur le cadran. Puis une autre. Encore et encore. Ren ne parvint bientôt plus à réprimer ses sanglots. Bien qu’ils soient silencieux, beaucoup voyaient ses épaules se soulever irrégulièrement. Elles montaient un peu, se bloquaient, puis retombaient d’un coup, en même temps qu’elle expulsait son souffle. Son voisin, son frère, lui tendit un paquet de mouchoirs en grimaçant. Le maquillage de sa sœur avait coulé, révélant que sa peau n’était pas si bronzée, et laissant de longues traînées de mascara qui dévalaient ses joues comme des cicatrices à vif. Du coin de l’œil, elle le vit tendre la main en hésitant, puis se raviser. Si proche, et pourtant si loin… Elle tenta de dormir et tomba dans un sommeil sans rêves.
Une hôtesse la réveilla avec un gentil sourire et lui demanda si elle souhaitait une boisson ou quelque chose à manger. La jeune femme hésita. On lui avait toujours interdit toutes sortes de choses, on lui avait toujours dit de faire attention à sa silhouette. Mais à présent qui s‘en souciait. Un excès ne pouvait pas lui faire de mal. Elle prit un coca et un énorme paquet de pistaches grillées et salées. Toujours dans son rôle du voisin, son frère demanda à partager. Elle accepta avec le sourire. Le cœur n’y était pas. Les yeux de l’enfant lui demandaient si ça allait. Elle acquiesça pour la forme. Elle était l’aînée, elle devait résister. Elle le regarda une nouvelle fois. Sans son déguisement il apparaîtrait comme un enfant apeuré. Et elle n’avait pas le droit de le serrer dans ses bras. Elle devait rester fière.
Ils avaient dormi encore un moment avant de prendre un repas fourni avec le voyage. Pour cinq heures de vol, c’était normal. Le petit déjeuner se résumait à une boisson d’un jaune translucide qu’elle identifia comme du jus d’orange, d’un vieux croissant caoutchouteux et d’un yaourt. Ce n’était pas bon. Elle se promit de s’acheter une grande barre bourrée de sucre et de calories en sortant de l’avion. Elle demanda poliment à l’hôtesse combien de temps il leur restait avant d’atterrir. Juste une heure ? Parfait. Elle mit son I-Pod sur ses oreilles et mit Linkin Park à fond.
Elle alla directement dans les toilettes de l’aéroport aussitôt qu’ils eurent rejoint la terre ferme. Elle retira sa perruque et se débarbouilla pour enlever toute trace de maquillage de son visage. La robe, elle était obligée de la garder, et puis peut-être que ça plairait à son frère qu’elle soit féminine pour une fois. Par contre elle libéra ses pieds de leur coquille de plastique. Les talons, elle pouvait gérer, tant qu’ils n’étaient pas trop hauts. Les baskets n’iraient pas, décida-t-elle en fouillant dans son sac à main à la recherche de la paire de ballerines qu’elle avait acheté en venant. Elles étaient noires et mats. C’était tout ce qui lui fallait. Vivement qu’elle puisse mettre un jean. Elle retira les faux cheveux blonds qu’elle enfonça dans son sac, laissant émerger ses mèches chocolat noir qu’elle démêla tant bien que mal. Dire que quand elle n’avait pas de quoi les nouer, ils retombaient sur ses épaules frêles. Si frêles…. Elle consulta sa messagerie. Il n’y avait aucun nouveau message. Elle ressortit sereinement dehors.
Un garçon roux aux cheveux mouillés l’attendait dehors. Une fois quitté la fausse barbe et les lunettes noires, il ne faisait plus que ses quatorze ans. Sa silhouette musclée lui en faisait paraître plus, mais pour elle, il restait son petit frère adoré.

_ Désolé, s’excusa-t-il, la teinture n’est pas partie.
_ Pas de problèmes, t’es mignon en roux.
_ Au fait, super les fringues. T’es… Tu ressembles à une fille, sourit-il. Pour une fois.
_ Vous me flattez monsieur, ironisa-t-elle en réponse à la pique. Un peu plus et je vais tomber amoureuse de vous.

Dans le train qui les amenait dans la ville où ils devaient séjourner, ils s’enlacèrent longuement. Ils eurent du mal à se repérer dans les différents quartiers mais ils finirent par atteindre la maison qu’ils cherchaient, en plein milieu de Konoha, le quartier de la feuille. Elle sonna chez son oncle qui vint leur ouvrir le portail. Elle le vit qui la regarda en mettant sa main sur son cœur, comme pour l’empêcher de battre. Ils ne s’étaient jamais vus, jamais connus. Et pourtant… Elle voyait en lui les traits qu’elle savait chez sa mère, les yeux, les sourcils, la bouche… Les cheveux étaient dégarnis mais la teinte étaient la même. Il avait l’air d’un bon petit vieux.

_ Entrez, entrez, je vous en prie, fit il en se poussant pour prendre la valise.
_ Attendez, je… commença-t-elle.
_ Je ne vais pas laisser une jeune femme porter toute cette charge. Allez-y installez-vous. C’est votre maison maintenant.

L’intérieur était charmant. Un peu désuet par endroits, mais on s’y sentait bien. Il leur servit un thé bien chaud. L’air était frais par rapport à celui de la ville qui ne dort jamais. Sans le vouloir, elle frissonna. Son oncle lui mit une veste autour des épaules, donna une serviette à Keito pour sécher ses cheveux.

_ Vous ressemblez tellement à ma sœur, murmura-t-il. Sauf pour vos yeux. Et lui il a des cheveux d’une couleur étrange.
_ C’est rien, lui répondit Ren, je porte des lentilles. Quant à ses cheveux c’est pour sa teinture. C’est pour…chercha-t-elle une excuse valable en jetant des coups d’œil affolés dans tous les sens.
_ Pour une fête d’adieu, avant qu’on ne parte, termina rapidement son frère, s’attirant un regard plein de remerciements de la part de sa sœur.
_ De la teinture… Ma belle serviette blanche ! Elle est toute salle maintenant, s’excita le vieux en arrachant l’objet des mains du garçon.
_ Je suis désolé mon oncle, commença Keito, tout penaud de voir son aïeul se fâcher tout rouge pour si peu.
_ J’espère que vous n‘allez pas être ainsi pendant tout le séjour chez votre vieil oncle Osamu. Je ne sais pas pourquoi vous venez seulement maintenant, mais je constate que votre père ne vous a pas inculqué les bonnes manières. De mon temps c’était par l’autorité qu’on dirigeait les enfants. Tenez-vous le pour dit.

Non, finalement, elle comprenait pourquoi ils n’avaient jamais eu de contact avec leur oncle. En définitive, ce n’était rien d’autre qu’un vieux con. Ils montèrent dans leurs chambres en silence, et commencèrent à préparer leurs affaires. Elle regarda sur son lit. C’était l’uniforme de son lycée. Il y avait comme un problème. C’était un uniforme de garçon. La poisse.




Prochain chapitre:
Ren va affronter son premier jour de classe. Et une question se pose: qui est-elle? Elle va faire la rencontre avec quatre individus pas forcément comme les autres...
Un commentaire?




Chapitres: [ 1 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: