Fiction: L'appel du Shinobi

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Mon cœur s’arrête de battre quelques secondes. Alors c’est vrai, je suis bien dans le monde de Naruto. Qu’ai-je fais pour atterrir ici ?
Bon, le point positif, c’est que je connais assez bien le manga donc le caractère des personnages, leur passé, la géographie de leur monde, tout ! Héhé, si ça se trouve, avec toutes les connaissances que j’ai acquises, je pourrais les informer sur l’Akatsuki et ce qu’est devenu Sasuke. Oui, formidable idée !
Mais je viens d’y penser : il y a aussi des personnages de l’Akatsuki que j’aime bien et que je refuse de voir mourir. Comme Deidara, il est fun lui ! Je sais qu’il se fera tuer par Sasuke s’il n’est pas encore mort. Je vais de ce pas interroger les deux ninjas pour voir où ils en sont mais avant, je vais devoir me reprendre sur la question « d’où je viens ».
Allez, trouve une excuse, trouve une excuse, un p’tit mensonge…ah ça y est, j’ai trouvé !

- Ah je suis désolée, je ne sais pas ce qu’il m’a pris. En fait, je viens de Kusa, voilà, et j’ai quitté ma maison, j’ai marché et marché jusqu’à ce que mes jambes ne tiennent plus et apparemment, j’ai atterri ici.

- Pourquoi t’es partie de chez-toi ? me demande Naruto d’un air interrogateur.

- Euh… (faut que je réfléchisse à ma réponse, je ne dois pas faire de gaffe sinon je meurs) j’étais en quête d’aventure ! (l’excuse bidon, jamais ils ne me croiront, mince…)

- Héhé, comme moi ! Mon rêve est de devenir Hokage ! dit le Jinchuuriki en croisant les bras derrière sa tête.

Toujours fidèle au manga à ce que je vois ! Bon, au moins ils ont cru à la raison pour laquelle j’ai soi-disant quittée Kusa. Maintenant, je dois les convaincre de me mener à Konoha voir Tsunade-Sama, le 5ème Hokage. Une fois là-bas, je lui dirais tout ce que je sais sur Sasuke et l’Akatsuki. Peut-être que ce que je vais faire va changer l’histoire du manga, mais au moins, j’aurais fait quelque chose de bien. Je me gratte le menton avant de m’approcher des deux ninjas de l’équipe Kakashi.
Là, il suffit que je foire et je suis bonne pour me pendre ! Il faut que je fasse très attention, la moindre petite erreur d’inattention pourrait m’être fatale.

- S'il vous plaît, Naruto-Kun et Sakura-chan, pourriez-vous me mener à Konoha ? Je dois parler à Hokage-Sama. Dis-je avec un grand respect.

- D’accord, suis-nous, acquiesce la kunoichi aux cheveux roses, nous allons t’ouvrir la voie.

- Arigato !

Héhé, je suis trop douée ! Aussi, je les croyais moins naïfs que ça. Mais bon, je n’ai pas de mauvaises intentions et je ne risque pas de foirer dans ce monde (enfin j’espère).

Nous commençons à marcher dans la vaste forêt. Les ninjas veulent que je saute d’arbres en arbres pour aller plus vite mais j’ai encore trouvé une excuse pourrie : j’ai légèrement mal aux jambes et je ne suis pas très rapide. Ils me regardent pourtant bizarrement depuis le début. Ils doivent sûrement me prendre pour une folle sortie tout droit de l’asile. Le fait de penser à ça me fait rire. Naruto se retourne.

- Hey, ça va pas ? me demande-t-il.

- Non, ça va, je viens seulement de repenser à un truc marrant…dis-je en continuant de rigoler.

- Ah. Fit-il en continuant de marcher.

Après environ de longues (même très longues) minutes, nous arrivons devant de grandes imposantes portes en bois avec un sigle gravé dessus ressemblant à une feuille. La Fleur de Cerisier m’explique que ce sont les portes de Konoha.
Même si je connais le monde de Naruto par-cœur, je suis tout de même impressionnée, voire intimidée par ces deux géantes portes qui s’ouvrent à nous.

- Hého !! Arrête de rêver, faut y aller !!! me hurle le Jinchuuriki.

- Euh…oui ! fis-je en revenant sur Terre.

Nous entrons au village de la Feuille, toujours aussi animé et chaleureux comme dans le manga. Pourtant, je me sens comme visée.
La plupart des villageois me regardent de haut en bas, sûrement à cause de mes habits qui sont totalement différents des leurs.

Étrangement, je m’arrête au milieu de la rue, en tremblant comme si j’étais atteinte de la maladie de Parkinson, mais en cent fois pire. Des gouttes de sueurs dévalent lentement sur mon front, que je touche instinctivement de ma main. Horreur, je suis brûlante comme pas possible ! Je me laisse tomber sur les genoux, le regard dans le vide. Les deux ninjas ne tardent pas à le remarquer puis courent à mes côtés.

- Hé ! Que t’arrives-t-il ? crie le blond.

- Naruto ! Elle est brûlante, ce n’est pas normal ! Vite, vas chercher des ninjas médecins à l’hôpital, grouille-toi !! ordonne Sakura en me touchant le front.

Celle-ci m’aide à me relever mais mes jambes ne supportent pas le poids et cèdent. La Kunoichi décide alors de me maintenir assise, tout contre-elle.

J’ai des douleurs absolument partout dans le corps. J’ai l’impression qu’on me transperce, écrase, tranche, griffe, frappe, en bref, tous les malheurs du monde, de tous les côtés. J’ai tellement mal que j’en pousse un hurlement de douleur. A plusieurs reprises, Sakura essaye d’utiliser son jutsu de soin mais cela ne fait qu’aggraver mon cas. Je n’en peux plus, la souffrance est insupportable. Je fonds en larmes dans les bras de la Fleur de Cerisier, celle-ci me calmant comme elle pouvait. En baissant sa tête, la Kunoichi laisse échapper un cri d’effroi. Je lui lance un regard interrogatif entre deux douleurs puis j’essuie mes larmes. A ma grande stupéfaction, (et surtout à ma plus grande frayeur) en fixant mes mains, je m’aperçois que ce n’est pas des larmes d’eau qui coulent mais des larmes de sang.
D’un revers de manche, j’essuie mon visage. Pourtant, d’autres torrents de sang abondant sortent de mes yeux et dévalent mes joues. C’est un cauchemar, ce n’est qu’un mauvais rêve, je vais me réveiller !! C’est impossible, je n’en peux plus, j’ai l’impression que je vais mourir d’un instant à l’autre.
Sakura essaye pourtant de me calmer, et surtout de garder son sang-froid, mais toutes ces choses qui s’acharnent sur moi sont trop atroces.

Je vois d’un coup l’Uzumaki courir vers nous accompagné d’environ quatre médecins. Ceux-ci restent surpris en me voyant gesticuler de tous les côtés. Ils ne bougent pas d’un pouce. Non mais là, je crois que je vais péter un câble ! Ils sont cons ou quoi ?!

- Restez pas comme ça comme des glandus !! Faites quelque chose, merde !!! Vous voulez que je crève ou quoi ?! Je peste à leur adresse en me retenant de leur foutre une baffe monumentale.

L’effet est immédiat : les quatre soigneurs se précipitent sur moi, ils me prennent dans une sorte de lit portable (je ne sais pas comment ça s’appelle) et foncent à une vitesse inhumaine direction l’hôpital de Konoha, suivis de près par les deux compères de l’équipe Kakashi.
Ayant vraiment trop mal, je ferme les yeux et me laisse bercer dans un sommeil qui me semble être artificielle, à moins que ce soit mon imagination qui me joue des tours.

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Une lumière aveuglante me réveille brusquement.
J’ouvre doucement les paupières. Je regarde à gauche, à droite. Où suis-je ? Je ne vois que du blanc, du blanc immaculé, ça tue les yeux !
J’essaye de me redresser, j’ai l’impression que mon corps pèse 3 tonnes. Ma vision s’habitue peu à peu à la lumière. Je me demande dans quel pétrin je me suis encore fourrée. Je réunis dans ma tête tout ce qu’il s’est passé jusqu’à présent.

Je me souviens que je suis tombée dans le monde des ninjas, j’ai rencontré Sakura et Naruto, je suis entré au village de Konoha, je me suis sentie mal, après plus rien, le trou noir.
C’est quoi ce délire là ?! Tout ça n’a absolument aucun sens, Naruto est censé être un manga, tout ça n’est qu’un songe, un rêve. J’ai l’habitude de faire des rêves qui ressemblent de plus en plus à la réalité, c’est impossible que je me retrouve dans un patelin pareil.

Je dois me réveiller, pour de bon. Je mords le dos de ma main, je resserre de plus en plus fort mes canines sur ma peau. Tout ce que je récolte, c’est une grosse marque pas belle à voir. Merde, ça ne sert à rien, en plus, je viens de me faire saigner la main. Ben bravo, t’es douée Mélanie, maintenant y reste plus qu’à nettoyer tout ça.
Je m’apprête à me lever du lit où je me trouve pour aller chercher de quoi me soigner, quand une femme entre dans la salle. C’est une infirmière d’après ses habits, elle a l’air plutôt jeune avec ses lunettes.

- Non, restez assise, vous allez détacher vos perfusions ! Me crie-t-elle en se précipitant vers moi.

- Mais je veux juste prendre un mouchoir, je saigne de la main…Je lui explique calmement.

- Un mouchoir ? Ca ne suffira pas mademoiselle, restez au lit, je reviens tout suite.

- Mais attendez, et ma main…

Trop tard, l’infirmière est repartie en claquant la porte.
Sympa…Je soupire et me recouche dans le lit, je fixe mes transfusions sur mes bras et mes jambes, de toute façon, je n’ai que ça à faire, attendre, comme toujours.

Quelques minutes plus tard, la soignante revient avec un bandage qu’elle me met autour de ma main et qu’elle serre bien fermement. Elle me sourit et m’explique que je pourrais sortir de l’hôpital demain matin. Pff, ils sont chiants les médecins quand ils s’y mettent. La nuit commence à tomber, c’était la fin de la journée quand je m’étais réveillée tout à l’heure. J’ai la flemme d’attendre le lendemain. En plus, j’ai pas sommeil, je crois que si je reste ici, je vais passer une très longue nuit.

Ça suffit ! Cette fois, on ne me stoppera pas dans mon élan. Je me relève d’un bond, j’éteins le cardiographe à côté de moi et je retire soigneusement mes perfusions. Ça va, je n’ai pas fais d’effusions de sang en les enlevant, heureusement !
J’aperçois sur une chaise mes vêtements. Je m’empresse de retirer cette foutue robe d’hôpital pour me rhabiller.
J’ouvre doucement la fenêtre de l’hôpital donnant une magnifique vue sur le village. Je regarde en bas, ça va, je ne suis qu’au premier étage, ça devrait aller. Je m’accroche à la gouttière et je descends jusqu’en bas. Maladroite comme je suis, je me ramasse sur les fesses en lâchant le tuyau, Mélanie, t’es vraiment une baka !

Je secoue mes vêtements et je commence à cavaler dans les rues de Konoha. Tout est calme, c’est si paisible et reposant. Tout est comme dans le Manga, ça me rassure. Je croise quelquefois des shinobis rentrant tard de leurs missions, sinon rien de bien important. A un moment, je me rends compte que j’ai traversé tout le village, car je me trouve devant les grandes portes d’entrée. Les deux gardes ninjas, Izumo et Kotetsu, somnolent et tentent de rester éveillés. Héhé, ils me font bien marrer, les pauvres, ils doivent être crevés. Je fais demi-tour, de toute façon, je sais ce qu’il m’arrivera si je quitte le village, j’ai pas trop envie de me faire passer pour une désertrice (Yeah, j’ai inventé un nouveau mot !).

Je m’aperçois qu’il fait moins sombre d’un coup. Je vois quelques nuages dans le ciel et de moins en moins d’étoiles. Mais bien sûr ! Je me fais une légère tape au front avec la paume de ma main. Le soleil se lève, c’est le matin. Comme quoi, le temps passe méga-vite quand on s’occupe. Je retourne illico à l’hosto, sinon je vais faire paniquer les infirmières. Une fois devant l’hôpital, je remonte par la gouttière (j’ai pas l’air louche comme ça !) et je rentre dans la chambre, je remets ma robe d’hôpital et me glisse dans le lit, voilà !
Ni vu ni connu !

Mais…qu’est-ce que…pouah ! Ça pue dit-donc ! Je déteste l’odeur de cet hospice, je viens d’en ressentir les effets, quelle horreur !
Ça me fait rappeler quand on va chez le dentiste, c’est à peu près pareil. Mais bon, j’y peux rien, je vais pas me pointer comme une fleur devant les infirmières et leur faire :
« Hep madame ! Ma chambre refoule les égouts, vous n’aurez pas du Oust ou de l’Airwick par hasard? »
Nan mais rêve pas ma vieille, le monde n’est pas parfait, faudra faire avec !

- Bonjour, vous avez bien dormi mademoiselle ?

Je tourne la tête en direction de la porte, tiens, c’est la jeune infirmière d’hier. Comment veut-elle que je lui réponde ? Je vais pas lui dire comme quoi j’aurais fait une balade nocturne dans tout Konoha sans permission.
Bon, va falloir que je trouve encore une réponse. Bah, fastoche, j’ai qu’à dire que j’ai bien pioncé, si ça lui fait plaisir, moi je m’en fous.

- Oui, ça allait. Je lui réponds au tac o tac.

- Bien…mais dites-moi, pourquoi vous n’avez plus vos perfusions ?

Et merde ! J’avais complètement zappé que j’avais enlevé ces maudites transfusions…

- Euh…je sais pas…elles ont dû se détacher pendant que je dormais. J’ai le sommeil agité vous savez.

- Ah je vois… (elle a l’air super convaincue, marrante la tête qu’elle tire) Mais…et le cardiographe ? Pourquoi est-il éteint ?

Et remerde ! Là, je crois que je suis bonne à me pendre. Je trouve plus d’excuses à dire, c’est bon, je suis grillée…

- Excusez-moi ! Pardon ! Fais une voix féminine qui déboule du couloir.

- Ah, Haruno-San, j’allais justement lui donner son petit déjeuner…

- Je vais le faire moi-même, merci Nikoma ! Dit Sakura.

Cette dernière prend un plateau sur le chariot de l’infirmière où il doit y avoir au moins une dizaine de ptits déj’ qui n’attendent qu’à être mangés et elle referme la porte. La méd’nin me lance un sourire et s’approche de moi avec le plateau. J’ai une folle envie de la remercier de m’avoir sauvée de cette soignante qui se mêle de tout, mais si je le fais, je vais avoir droit à des explications. Sakura rempli un bol de céréales (miam, des corn-flakes !) et me demande ensuite si je veux du lait avec. Bien sûr ! J’acquiesce d’un hochement de tête et je commence à manger.

On m’a souvent dit que la bouffe de l’hosto c’est dégueulasse, mais là, je trouve pas ça mauvais. Il doit y avoir une grande différence entre les hôpitaux de France et ceux de ce monde. Je préfère ceux d’ici, ils sont plus classes ! Je finis rapidement le bol puis je souffle un bon coup, quel régal !
La méd’nin aux cheveux roses me sourit puis s’assoit sur une chaise, près du lit.

- Dit-moi Mélanie, hier, comment savais-tu nos noms ? Me demande-t-elle soudainement.

- Hein ? Comment ça ?

- Hier, Naruto et moi t’avons retrouvé dans la forêt, non-loin du village, et puis les premiers mots que tu as prononcé…

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FLASH BACK

- Dites, vous n’êtes pas Naruto Uzumaki et Sakura Haruno par pur hasard ?

Les deux individus en question me regardent avec des yeux tous ronds. On dirait qu’ils ont vu un fantôme !

FIN DU FLASH BACK
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Ah mais oui, je m’en rappelle très bien ! J’ai dû passer pour un EVNI (Être Vivant Non Identifié) devant-eux, je me retiens de rire en me rappelant la scène.

Non, restons sérieux, comment pourrais-je répondre à Miss Pink ? (j’aime bien ce surnom, ça lui va bien je trouve) Elle ne me croira jamais si je lui dis que je viens de la France et que chez-nous Naruto est un manga…bon…réfléchissons…ah, j’ai une idée !
Seule la vieille Tsunade a la chance de me croire, c’est la Godaime, je pense pas qu’elle me contredira…enfin, j’espère.

- Sakura, est-ce que ce serait possible que je m’entretienne avec Hokage-Sama ?

- Hein ? Euh, oui, attends deux secondes, je vais la chercher.

La Fleur de Cerisier sort de la chambre. Je l’entends courir dans le couloir, s’excusant quand elle bouscule des médecins qui passent.

Quelques minutes plus tard, la voilà qui revient avec la vieille. A ce que je vois, elle a prit des précautions, deux Jounins lui servent de garde du corps. Ça va je mords pas, je vais pas la tuer votre Hokage, je réussirais même pas à la toucher, pff. Bon allez, courage Mélanie !

- Bonjour Tsunade-Sama…

- Hein ? Comment connais-tu mon nom jeune fille ?

Non mais c’est pas vrai quelle conne ! C’est moi ou j’ai le don pour m’attirer des ennuis ?!
Tout doux, faut que j’aille doucement, on entre lentement dans le bain, progressivement…nan je vais pas faire comme ça, je vais tout dire d’un coup, comme ça je serais moins stressée !

- En fait, je ne viens pas d’ici, mais je connais votre univers par-cœur…

- Comment ?! S’exclame soudainement l’Hokage.

- Rassurez-vous, je ne vous veux aucun mal, je ne suis pas là pour combattre ni pour chercher des emmerdes…je ne sais même pas pourquoi je suis ici.

- Hum…je vois, Sakura et vous deux, sortez de cette salle, je dois lui parler en privée ! Ordonne Tsunade en les fixant du regard.

- Hai !

Les trois ninjas sortent de la pièce. Je suis maintenant seule face à Godaime…elle m’angoisse d’un coup, c’est bizarre, je ne pensais pas qu’elle m’intimiderait à ce point.

- Mélanie, déjà, mon élève que tu as vu ainsi que son équipier m’ont raconté qu’ils t’ont retrouvé dans le coma à même pas deux kilomètres du village et que tu parlais d’une manière étrange. De plus, ils m’ont décris tes habits, ce qui m’a troublé. Ton prénom n’est pas commun également.

- C’est normal, je vous ai dit que je ne venais pas de Konoha ! Je suis née dans le Var, un département de la France, c’est mon pays.

- France ? Un nom étrange pour un Etat en effet. On dirait que tu ne viens pas de ce monde…

- C’est exact (je baisse la tête puis la relève, un sourire triste se dessinant sur mon visage) dans notre monde vous n’existez pas, vous êtes des personnages fictifs. Vous vivez dans un manga.

- Manga ? Tsunade croise les bras et me toise du regard, je le sens mal ce coup-là.

- Nan j’ai rien dit, laissez-tomber, ce serait trop dur à comprendre.

- Dans ce cas, il n’y a qu’une seule possibilité à la raison de ta venue.

Oulà, qu’est-ce qu’elle va me sortir ? Je tremble un peu, j’ai peur de sa réponse.

- Tu as été appelé par une personne possédant de grands pouvoirs, ça ne m’étonnerait pas que ce soit l’œuvre d’un Shinobi. Oui, ça peut aussi être de la main d’un grand prêtre, d’un autre Kage, ça peut même être une faille formée dans l’espace/temps…non, je penche plutôt que ce soit un ninja qui t’ai appelé pour je ne sais quelle raison.

- Je vois… (je fais genre d’avoir compris, même si j’ai pas pigé un mot de ce qu’elle a dit) mais qui peut être ce ninja ? Un mec de l’Akatsuki ou Orochimaru ?

- Tu es au courant pour l’Akatsuki ? Orochimaru aussi ?

- Mais oui, je vous le dis depuis un bon moment, je connais chaque facette de votre univers, je connais les intentions de cette organisation et je sais ce que l’avenir leur réserve, je sais tout ce que vous ne savez pas !

La Godaime parait réfléchir un instant puis elle s’adosse au mur, jetant un œil à la fenêtre. Elle reporte ensuite son attention sur moi.

- Mélanie, je vais te poser diverses questions, si tu parviens à y répondre correctement, je te ferais une formation pour devenir une Kunoichi.

- Sérieux ?! Je m’écris en me redressant soudainement.

- Oui…soupire-t-elle.

Hokage le 5ème croise de nouveaux les bras et commence sa série de questions :

- Qui sont les trois Sannins de la légende ?

- Orochimaru, Jiraya et vous.

- Que s’est-il passé à Konoha il y a maintenant 16ans ?

- Le démon renard à neuf queues du nom de Kyuubi a attaqué Konoha, Minato Namikaze, le Yondaime, l’a scellé dans le corps d’un bébé, c’était Naruto Uzumaki.

- Combien y a-t-il de Bijuus sur Terre ?

- Il en existe 9 en tout.

- Quelle est mon animal d’invocation ?

- Une limace géante qui peut se multiplier et qui s’appelle Katsuyu.

Tsunade écarquille les yeux, je lui en bouche un coin hein ? Mais je sens que cet interrogatoire est encore loin d’être fini.

- Combien y a-t-il eu de Hokages ?

- Il y en a eu 5, vous êtes la cinquième.

- Quelle technique Jiraya a-t-il appris à Naruto en 3 jours ?

- Le Rasengan.

- Qui a déserté le village pour rejoindre Orochimaru ?

- Sasuke Uchiwa, il est en quête de vengeance pour tuer son frère, Itachi.

- Qui a tué Asuma Sarutobi ?

- Hidan, un des membres de l’Akatsuki…

Mince, alors comme ça Asuma est déjà mort, tss, j’aurais tant voulu empêcher qu’il meurt, ça m’attriste de l’apprendre même si je le sais déjà. Au moins, ça me donne un aperçu du temps.
Tiens, en y pensant, je me demande si Naruto a déjà appris la mort de Jiraya, je vais de ce pas interroger la vieille !

- Tsunade-Sama, j’ai une question, est-ce que Jiraya est parti en mission d’infiltration au pays de la Pluie ?

- Jiraya ? Non, il n’est pas reparti en mission depuis un bon moment, pourquoi ?

Je baisse la tête, je suis d’un certain côté rassurée qu’il ne soit pas encore mort, mais d’un autre côté, je sais que si je dis quoi que ce soit sur le destin d’Ero-Sennin, l’histoire du manga pourrait basculer et ça, je ne peux pas me le permettre. Je pense que j’agirais dans l’ombre, sans qu’on s’en aperçoive.

- Mélanie…commence l’Hokage.

Je reprends rapidement mes esprits et je fixe yeux dans les yeux la vieille Tsunade.

- Tu as fait un sans fautes dans mes questions, tu as même précisé pour certaines réponses. Dans ce cas, je ne peux que te croire sur le fait que tu viennes d’un autre monde qui sait quasiment tout du nôtre. Je pense que tu dois savoir comment on fait pour devenir ninja, n’est-ce pas ?

- Bien sûr !

- Parfait, viens cet après-midi dans mon bureau, je t’assignerais un Shinobi de grade Jounin ou Chuunin qui t’aidera à l’entraînement. Sur ce, je vais te laisser.

La Godaime se redresse et se dirige vers la porte. Elle met sa main sur la poignée. Juste avant qu’elle ne parte, elle me confie :

- Ne soit pas étonnée si tu as beaucoup de visites, c’est normal. Aussi, j’ai failli oublier, tu pourras sortir de l’hôpital à midi.

Elle part de la chambre, fermant doucement la porte au passage. Je souffle un bon coup puis je m’étire. Je suis si heureuse, Tsunade est vraiment gentille, je ne la pensais pas si sympa. Comme quoi, tout n’est pas comme dans le manga, c’est l’envers du décor. J’aime ça.

C’est alors que des souvenirs de ma vie sur Terre me reviennent en mémoire. J’en profite pour vous en faire un CV détaillé, enfin je dis ça comme ça.

Dès ma naissance, j’ai souvent été seule.
J’avais des amis, certes, mais je jouais rarement avec eux. Je n’étais pas attirée vers eux, en fait, je trouvais les enfants de mon âge inintéressants.
A chaque fois, ma mère me demandait si j’avais un « petit copain », mais la réponse restait et reste encore et toujours la même :
« Non, je ne suis pas intéressée par ça. »
C’est alors que les enfants de ma classe, et ce jusqu’à ce que j’entre au lycée, m’appelait « la Blasée ». Tout ça parce que je restais habituellement à l’écart, parce que je ne jouais pas en leur compagnie, parce que j’étais dépourvue de quelconque émotion.

En ce moment, on ne peut plus être seul quand on est gosse. Il faut perpétuellement rester dans un groupe, ou avec quelqu’un. Ils disent que ça nous rend plus forts, qu’on se sent en sécurité, mais moi je suis différente. J’ai très bien su m’en sortir toute seule, je ne vois pas pourquoi j’aurais besoin de quelqu’un pour me soutenir, je me soutiens très bien moi-même.

Pourtant, ma façon de voir les choses a changé pendant mon année de Seconde au lycée.
On nous répétait sans arrêt au collège que la mentalité des gens change complètement lorsqu’on entre au bahut. C’est vrai que ça fait un choc au début, on se retrouve devant des personnes qui sont quasiment adultes, ça fait peur sur le coup.
Et puis on est un peu plus matures, on déconne moins (enfin ça dépend), on pense plus à notre avenir qu’à nos loisirs. Finalement, j’étais tombée sur une bande de filles qui m’avaient proposé de les rejoindre.
C’était la première fois qu’on me proposait de rejoindre un groupe. Les voir venir vers moi m’a fait un drôle d’effet je dois dire.
Au début, je restais seulement avant et après les cours avec elle, ça n’allait pas plus loin que le « Bonjour, ça va ?» du matin et le « Bonsoir, à demain ! » du soir.
Elles, contrairement aux autres adolescents du collège (qui d’ailleurs étaient complètements cons et parfaitement immatures à rire pour un rien, je dois bien l’avouer), elles se rapprochaient de moi, elles ne m’appelaient pas « la Blasée » comme tous les autres. Non, elles étaient LES véritables amis qui se soutiennent les unes des autres.
C’est là aussi que j’ai rencontré Emilie, ma plus fidèle amie, celle que j’ai invité maintes fois à la maison.

Maintenant, me voilà dans le monde où j’ai toujours voulu être, mais mes amis, ma famille me manquent, j’ai besoin d’eux…je me sens vide sans leur présence…

Je me recroqueville sur moi-même, je pleure silencieusement, comme je sais si bien le faire. Le fait de repenser au passé me fait plus souffrir que de me faire du bien.
Naruto, c’est génial, mais être seule dans ce monde, ça ne vaut pas la peine d’y être…

- AKAMARU, NON SAUTES PAS SUR LE LIT !! AKAMARU !

Je sursaute à l’entente de cette voix, puis avant que je ne puisse réagir, une grosse boule de poil blanche aboie, bondit sur le matelas et me lèche le visage.
Je vois ensuite débarquer Kiba, Hinata ainsi que Shino, l’Inuzuka rattrapant son chien.

- Ah, désolé, Akamaru est super excité en ce moment. S’excuse Kiba en se grattant l’arrière de la tête.

- Bah, ça fait rien, j’ai l’habitude avec mon chat.

- T’as un chat ? Me demande-t-il.

- Oui… (je caresse la tête d’Akamaru puis je me rattrape) enfin, j’avais un chat.

Je baisse la tête et je prends l’oreiller que je serre dans mes bras. Filou…tu me manques…mon petit chaton…

- Ah...par…pardonne-le, nous…ne savions pas…que tu réagirais…comme ça…Me dit Hinata en se triturant les doigts.

Je relève la tête et je souris, montrant que c’était pas grave.

- Dit, c’est bien toi qui a été retrouvé hier à même pas deux kilomètres de Konoha ? Me demande soudainement le maître chien.

- Oui, je sais pas comment je suis arrivée ici, j’avais vu tout noir et paf, j’ai atterri ici.

- C’est étrange tout de même, surtout que Naruto nous a dit que tu n’étais pas en super forme ! S’exclame l’Inuzuka.

Naruto, quel pipelette celui-là ! Il ne peut s’empêcher de la fermer deux secondes !
Mais bon…j’y peux rien, je peux pas lui en empêcher, il est comme ça. Je me redresse et je me lève du lit.
Je tends ma main vers la Team 8.

- En tout cas, je suis enchantée de faire votre connaissance, je m’appelle Mélanie Wolfes.

- Kiba Inuzuka, et lui c’est Akamaru ! Fait le ninja en me serrant la main.

- Hi…Hinata Hyûga, enchantée, Mé…Mélanie.

- Shino Aburame…

Tiens, il ne l’avait pas ouverte depuis qu’il est entré dans la pièce, il est comme dans le Manga, ce Mr Mouche…j’esquisse un sourire puis je me rassois sur le lit, heureuse d’avoir rencontré l’équipe number 8.

La matinée a ainsi continué de la même façon, sans discussion apparente. J’ai fais de cette manière la connaissance de Shikamaru, Chôji, Ino, Lee, Tenten, Neji et de Gai-sensei.
Ils étaient tous assez sympas, ça me mets de bonne humeur tout ça. Bon, ils étaient assez gentils si j’oublie Shino et Neji qui restaient impassibles, de vrais glaçons ces deux là.



Et voilà ! Alors, il est pas humoristique ce chapitre-là ?
Tsunade : Alors là tu m'épates, pour une fois je ne suis pas à mon bureau à boire du saké en cache...
Tous : O_O
Tsunade : Heu...je m'en vais, j'ai de la paperasse à signer ! *sors en courant*
Eh bien, quelle ambiance !
Naruto : Pour sûr !
Tiens, le ptit Naru ! Tu sais que tu vas avoir un grand rôle dans cette fiction ? ^^
Naruto : Sérieux ?
Mélanie : Je m'en doutais un peu aussi...
Mélanie Wolfes, je te prie de bien vouloir de barrer,
Mélanie : Tu parles à toi-même, que c'est mignon !! =3
Mais la ferme ! Va-t'en ! è__é
Mélanie : Ça va, je m'en vais, *s'approche de Naruto* Au prochain chap, on lui verse un saut d'eau glacée sur la tête, dac ?
Naruto : Dac !
HEY J'AI ENTENDU !!
Naru+Mél : Merde --"

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