Fiction: Boys and Girls (terminée)

Une nuit, en discothèque. Un garçon, une fille. Elle danse, il la regarde. Il sait qui elle est, ce qu'elle est. C'est réciproque.
Classé: -16D | Romance | Mots: 1812 | Comments: 4 | Favs: 10
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Hanabi-chan63 (Féminin), le 22/06/2010
Coucou !
Je me disais que ça fasait longtemps que j'avais pas posté de OS, alors je vous mets une petite songfic de mon cru, au couple pou le moins exceptionnel.
Si j'ai indiqué déconseillé au moins de seize ans, c'est que ce OS a nécessité un language parfois très cru, et une certaine violence.
Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire.
Bonne lecture ! =D




Chapitre 1: Boys and Girls



Baby, baby, baby, baby, baby, baby, baby, baby...

She wants to go fast
And never come back


Les projecteurs éclairent la foule entassée sur la piste de danse. Collés les uns aux autres, les danseurs se trémoussent au rythme effréné d’un rock. La sueur et la proximité des corps échauffés rendent l’atmosphère plus chaude encore, presque sexuelle.
Au beau milieu de la foule, se déhanchant avec les autres, une adolescente qui n’a certainement pas atteint la majorité semble vouloir se perdre dans sa danse. Ses yeux expriment une euphorique assurance. Comme dans une bulle, elle n’a pas conscience de ce qui l’entoure. Elle ne se rend pas compte du danger qu’elle court. Cela fait bien longtemps qu’elle est partie. Pas physiquement, non, mais son esprit a bel et bien disparu, emporté par les soucis de son quotidien trop éprouvant.


And never collapse


Elle est si loin dans son fantasme qu’elle est certaine de ne jamais redescendre. Pourtant, à chaque fois, l’histoire est la même. Demain, elle se réveillera, se maudira de sa lâcheté, puis recommencera. Elle ne peut pas s’en empêcher. Elle est comme un ange auquel on a coupé ses ailes.
Elle essaye de voler, trébuche, tombe.
Elle se relève et réessaie, chute plus bas encore.


And he's a real animal
Gone out of control
Who'd rather die young than get old


Lui, il est au fond de la salle, près du bar. Il l’observe avec un regard mauvais, et secoue la tête. Il le sait, elle est en danger. Bientôt, elle ira trop loin et son corps ne supportera pas. Plus il l’observe, plus il désapprouve la manière de se conduire de cette fille. En mini-short, tee-shirt moulant et talons aiguilles, elle allume tous les mâles passant à portée.
Il ne la connaît pas, mais il l’a déjà vue bien des fois. Il sait qui elle est, et pourquoi elle fait ça. Il est de notoriété publique que toutes les familles ont leur brebis galeuse. Et bien, chez les Hyuuga, c’est elle. La petite dernière, Hanabi Hyuuga. Ses frasques régulières alimentent la presse à scandale depuis pas mal de temps, déjà. Mais elle ne veut pas s’arrêter.
Il l’observe bouger son corps maigre en accord avec la musique, et le désir le prend. Il la désire et la méprise. La baiser ou la tuer, il n’en sait rien. Peut-être les deux.
Pein est et a toujours été un animal.
Il avait bien essayé, des années auparavant, de se fondre dans la foule. Il n’avait réussi qu’à se rendre dépressif. Il n’a jamais supporté le partage, jamais aimé qu’on lui résiste. Il n’a pas de limite dans la cruauté, parce qu’il ne sait pas ce que c’est. Pour lui, il n’y ni bien, ni mal. Juste un besoin animal.
Un besoin qu’il contente.
Il est connu pour sa violence. Il a à peine vingt-huit ans, mais une bonne trentaine de petites amies derrière lui, et vingt-huit d’entre elles ont porté plainte pour violence. Les deux autres sont mortes. Il les a assassinées de ses mains, sur un coup de colère. Mais il n’a jamais regretté son geste. S’il a envie de tuer, il tue. S’il ressent le besoin de baiser, il baise. Peu importe que la fille soit d’accord. Cinq fois, il a connu la satisfaction de soumettre une fille à son emprise.
Pein est malsain.
Il le sait, et ça l’excite.


Baby, baby, baby, baby, baby, baby, baby, baby...

(And they danced like they were...)
Boys and girls
They dance like it's the end of the world


Il s’approche d’elle, commence à se déhancher au même rythme qu’elle. Il se colle à son dos, pose ses mains sur ses hanches. Elle ne regarde même pas qui il est, elle continue à danser. Alors il remonte ses mains vers son ventre, passe sous son tee-shirt.
Elle semble reprendre conscience, essaie de se décoller de lui.
Il la laisse faire, parce qu’il connaît son point faible.
Elle passe ses mains sur son nez, tenaillée par la vive douleur qui s’y est installée. Elle a mal à la tête, elle est fatiguée, ses paupières sont lourdes, mais l’horrible douleur la tient éveillée. Elle sait qu’une seule chose peut apaiser sa douleur. Elle regarde le garçon qui se tient devant elle, un mauvais rictus sur le visage. Il fouille dans sa poche gauche, et en sort un sachet de poudre.
Des amphétamines.
Elle tend la main, mais il garde le sachet hors d’atteinte. Subitement, il a envie de jouer.
- Danse encore.
Elle est épuisée, mais elle veut ses amphétamines. Elle en a besoin.


Boys and girls
They dance, dance, dance
Boys and girls
Who know it's the end of the world
Boys and girls
They dance, dance, dance


Alors elle danse, encore et encore. De toute façon, elle est tellement ivre qu’elle n’a pas la force de résister à son instinct de droguée. Elle sait qu’il la regarde. Voir les efforts colossaux qu’elle déploie pour simplement rester debout le fait jouir, elle le sait bien.
Elle n’est pas aveugle, et la bosse dans le jean serré du type n’est certainement pas due à une mauvaise retombée du tissu.
Elle s’en fiche, elle danse. Elle veut ses amphétamines.
Il n’y a que ça pour qu’elle oublie que dans sa vie, c’est la fin du monde tous les jours. Lorsqu’elle se réveille, tous les matins, elle voit les trophées et les récompenses qu’elle a accumulés toute son enfance. Puis, elle croise son père dans un couloir, et le regard condamnatoire lui rappelle ce qu’elle est devenue, et la honte la reprend. Elle se jure de changer, de faire quelque chose de sa vie, de se sortir de l’enfer dans lequel elle s’est elle-même plongée. Mais quand elle voit un sachet d’amphétamines, elle ne peut s’empêcher de se dire que c’est la dernière fois qu’elle en prend. Cela fait un an et demi que c’est la dernière fois.


She's in designer jeans
On amphetamines
And wants you badly


Elle danse, danse encore. Plus elle danse, plus elle hait cet homme. Elle le déteste, parce qu’il a plus de dix ans de plus qu’elle et qu’elle l’excite. Elle pense que c’est à la limite de la pédophilie. Il courait les rues, les filles, et les bagarres alors qu’elle entrait en CE2.
Elle le trouve incroyablement méprisable, mais tout aussi attirant. Elle le voit dans ses yeux, rien ne l’arrête.
Il est un prédateur, et elle est sa proie.
Étrangement, cela ne la dérange pas. Elle, une loque invisible depuis tellement longtemps qu’elle ne peut qu’apprécier, même malgré elle, d’être vue. Que ce soit en tant que distraction cruelle et d’objet sexuel ne la gêne pas. Elle existe, et c’est tout ce qui compte. Même si elle le hait, elle ne peut s’empêcher de le désirer, tout comme elle sent qu’il la méprise autant qu’il veut la mettre dans son lit.


And he's a real cannibal
And suicidal
Eratic on heavy metal


Il la regarde, belle à mourir. Elle n’en peut plus, mais elle continue de danser pour lui. Ses grands yeux blancs sont éperdus de fatigue, la sueur coule sur son visage. Elle continue de danser. Son corps maigre menace de s’écrouler sur le sol. Elle danse encore. Tout ça pour un peu d’amphèts. Il regarde le sachet de poudre dans sa main, et soudain, il n’a plus envie de jouer.
Il la regarde, gamine perdue, épuisée, et accro à cette merde qu’il tient dans sa main. Il n’a pas pitié ; il trouve ça vain. Il n’a plus envie de la faire souffrir. Il l’agrippe par le bras, et la tire hors de cette foule. Il fusille du regard les soulards ivres qui laissent leurs mains traîner sur le corps de la jeune fille. Il resserre son étreinte sur l’avant-bras d’Hanabi, et passe par la porte de sortie d’urgence, près du bar.


Baby, baby, baby, baby, baby, baby, baby, baby...

(And they danced like they were...)
Boys and girls
They dance like it's the end of the world


Même à l’extérieur, la musique bourdonne à leurs oreilles. Il s’agit d’un tube anglais interprété par une chanteuse insipide qu’il ne vaut mieux pas traduire.
Surprise par la fraîcheur de la nuit, elle se met à grelotter et à claquer des dents. Mais elle ne rentre pas. Elle tend la main et demande :
- Mes amphèts.
- Tu ne perds pas le Nord, toi, remarque Pein.
- Mes amphèts, répète Hanabi d’une voix mécanique.
Pein sort le sachet de sa poche. Il le regarde un instant. Il dispose d’un pouvoir total sur cette fille, elle le sait et l’accepte. Mais il n’a pas envie d’en disposer. Il a envie de la voir libre.
Alors, il jette le sachet d’amphétamines dans la poubelle.
Elle le regarde avec des yeux horrifiés. Elle comprend qu’elle s’est humiliée pour rien. Elle se rue vers la poubelle et cherche le sachet. Pein la tire en arrière, loin des ordures.


Boys and girls
They dance, dance, dance


- Arrête ! Tu m’avais promis mes amphèts !
Elle essaye de le frapper, il bloque ses coups. Elle devient hystérique, elle hurle, elle le frappe encore. Il pourrait la brutaliser, lui rendre coup pour coup et bien plus. Il lève le bras, mais le visage décharné, éperdu d’Hanabi, l’en empêche plus sûrement que des menottes.
Il pouvait la briser.
Il détenait ce pouvoir.
Mais il n’arrivait pas à lui faire mal.
Elle lui porta un autre coup, il emprisonna sa main dans la sienne. A l’intérieur de la discothèque, le D.J était passé aux slows.
Il se mit à danser, l’entraînant dans ses mouvements, avec une assurance douce. Elle se laissa faire, tournant lentement avec lui. Il la guide, elle le suit, subjuguée par ce comportement.
Il la voit, il la mène.
Et surtout, il l’a empêchée de reprendre cette poudre. Elle est complètement consciente, à présent.
La douleur dans son nez avait disparue, et elle savourait pleinement un des rares moments agréables de sa vie où elle n’était pas sous amphétamines.
Elle l’observe. Son visage grave couvert de piercings n’en est pas moins beau. Ses yeux n’expriment pas le moindre sentiment.
Elle sait qu’il est un criminel dangereux, et surtout instable. Elle sait qu’il s’est battu, qu’il a violé, tué, dealé.
Elle ne s’est jamais sentie autant en sécurité.
Elle entoure le cou de Pein de ses bras, et se laisse aller contre lui. Il réagit un moment après en caressant ses cheveux broussailleux.
Il ne savait pas pourquoi, la présence de cette gosse de riche parvenait à le calmer.
Elle ne savait pas pourquoi, la présence de ce criminel de haut vol la rassurait.
Il l’empêcherait de se détruire elle-même.
Elle l’empêcherait de détruire les autres.
Dans un silence sublime, ils entamaient une nouvelle danse.


Boys and girls
Who know it's the end of the world
Boys and girls
They dance, dance, dance



Alors ? xD
ÇA, c'est du couple bizarre, non ?
Vous aimez ?

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Bisoux les jeunes. <3




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