Fiction: Prologue. Douces lueurs... (terminée)

Suite de "L'héritage de Deidara", Hinata sort d'un état léthargique dû à la fin désastreuse de la mission précédente, à son réveil, elle n'a qu'un seul but, retrouver Naruto.
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Shibashi (Masculin), le 07/12/2010




Chapitre 3: Un but commun à tous.



"Vous ne pouvez pas comprendre qu’en temps normal, un homme tel que moi qualifierait comme étant l'échec le plus total ce que vous nous avez fait subir, dit Danzou dressé sur un toit, tournant le dos à Ombre et à Noir ainsi qu’à ses deux plus fidèles hommes de main


-L'opération était vouée à réussir, pour peu que le temps ait pu nous le permettre, répondit Noir après un long instant de silence.
-Silence! s'écria Danzo, avec à la fois le ton et le silence congrus pour crier sur les hommes concernés tout en laissant l'endroit dans le calme le plus absolu.
Tu avais la charge de Ténèbres et d’Ombre, Saï, fit-t-il en se tournant vers l'anciennement appelé "Noir" et en le désignant. Le premier a été une gêne dans l'opération d'appropriation du sujet. Te rappelles-tu de nos codes et principes, Saï? demanda-t-il avec le calme vénérable qui ne cessait de l'entourer.
-Sacrifier, obtenir, cacher, puis divulguer à notre guide, répéta-t-il comme un écolier.
-Bien, j'espère que vous le retiendrez, Ombre, enfin, Shikamaru Nara je veux dire, vous aussi vous n'avez plus à porter ce nom de code bien symbolique.
-Oui maître, je m'en tiendrai à vos directives, répondit Shikamaru qui, tout comme Saï, n'ôta pas son masque devant lui.
-Ténèbres a survécu, mais il ne sera plus jamais ninja, du moins pas dans notre organisation. En attendant, je vous donne le champ libre pour deux heures, revenez me voir au même endroit d'ici là. Et, le cas échéant, j'enverrai un messager au cas où je ne pourrais pas vous retrouver ici.
-Compris, maître, dirent d’une même voix Saï et Shikamaru.
-Rompez."


Danzou s'en alla d'un pas lent, suivi d'un pas léger par ses deux gardes personnels. Saï et Shikamaru, défaillants, se relevèrent avec difficulté à cause de la fatigue. La nuit avait été longue, sans compter qu'ils avaient passés près de deux heures à genoux, têtes basses en face de Danzou.
Les deux partenaires sur l'ancien objectif se dirigèrent vers le toit de l'hôpital de Konoha, Shikamaru prit une cigarette, une habitude qu'il reprenait pour une raison bien obscure qu'il ne déclarerait qu'au moment opportun. Saï le regarda fumer sans expression apparente, chose qui ne changeait pas assez conséquemment chez lui au vu des missions que lui faisait faire son maître.

"Je crois que l'on va pouvoir parler ici, dit Shikamaru , soufflant avec force et lenteur une bonne bouffée de fumée, après avoir regardé attentivement les rues depuis le château d'eau du toit de l'hôpital

-Nous en avions l'occasion dans la rue, aurais-tu été suivi? demanda Saï dont l’intérêt pour la question qu’il venait de poser le fit tiquer.
-C'est fort possible, j'ai senti l'odeur sablée de Kurenai-Senseï.
-Sablée?
-Oui, il est vrai que tu ne l’as jamais rencontrée. C'est une ninja spécialisée dans le Genjutsu, elle a une petite touche qui la différencie bien des ninjas de notre temps. Elle se laisse balayer comme du sable dans le vent à chaque fois qu'elle use de ses techniques.
-Hm... Elle doit être en train de nous écouter dans ce cas, dit Saï en se tournant vers les toits avoisinants du village, cherchant d'un regard aiguisé les différents endroits qui permettraient à quelqu'un de les épier.
-Non, ne t'en fais pas pour ça, c'est mon affaire.
-Je ne peux pas divulguer des informations secrètes avec le sceau que Danzou place sur la langue de chacun d'entre nous. Je me demande d’ailleurs comment tu as fait pour y échapper et t'infiltrer malgré tout.
-Je ne peux pas tout dire à ce sujet, mais il se méfie beaucoup de moi en tout cas, déclara Shikamaru en fermant les yeux et en s'asseyant contre le grillage aux côtés de Saï.
-Oui, notre maitre a toujours quelque chose derrière la tête, même s'il arrive nettement à le cacher aux yeux de tous, ainsi qu'à Tsunade-Sama.
-Ah, l'Hokage... murmura Shikamaru, tirant de nouveau une bouffée et la soufflant dans les airs.
-Comment fais-tu pour lui communiquer tes informations?
-C'est un secret, enfin, bientôt, ça n’en sera plus un. L'Hokage va te demander au rapport, tu renverseras cet étui que voila et tu verras bien par la suite, répondit-il tout en lui tendant un étui en bambou qui remuait bizarrement.
-Très bien, tu l'as conçu pour que je puisse passer avec en toute discrétion, n'est-ce pas?
-Oui, je suis prévoyant, je n'aimerais pas que Danzou te l'arrache comme si c'était un rapport fait de papier. Tant qu’on n’a pas le papier, on ne peut avoir le message, du moins, c'est ce que les chefs croient tous aujourd'hui.
-Uh... le papier, soufflait Saï qui feuilletait son livre à la recherche d'indice menant à ce dont lui parlait Shikamaru.
-Allez, je sais que tu as compris, on n’est pas partenaire chez Danzou comme chez Tsunade-Sama pour rien, nos techniques s'équivalent pour leur unique point commun.
-Je vois, tu es bien plus intelligent que ce que prétend ton dossier, dit-il tout en souriant, chose qu'une personne, l'objectif de la nuit précédente, lui avait inculqué.
-Aujourd'hui, je suis plus qu'obligé de mettre ce talent à contribution. Te rappelles-tu de ses larmes?
-Oui... c'était la première fois que je voyais une fille pleurer, enfin, je crois.
-Les ninjas de Konoha n'ont jamais été aussi tristes de la retrouver après que Naruto ait été amorcé la bombe qu'était le Hangar...
-Ce n'est pas pour elle que je me mets en dehors des projets de Danzou, aujourd'hui.
-Ah? Pour quelle personne le fais-tu, alors? Naruto?
-Non, Sakura-San, je sais qu'elle l'a aussi moins bien supporté qu'Hinata. Elle était venue se confier à moi lors de son départ, puis, lorsqu’on a annoncé qu'il avait disparu, j'ai dû la maintenir dans mes bras pour qu'elle ne s'écroule pas en larmes.
-Tu n'as pas su retenir ses larmes, j'imagine. C'est frustrant, n'est-ce pas?
-Oui, Je ne veux plus jamais qu'elle revive ça un jour.
-Bien, beau rêve, mais t'as encore du chemin pour y arriver, toi aussi. On n'a pas réussi à reprendre cet imbécile de Naruto hier.
-Si seulement je pouvais lui en parler... se dit Saï en se remémorant où se trouvait la cellule où était emprisonné ce dernier.
Tu sais, je pense qu'il ne voulait pas être sauvé hier soir, dit Saï en essayant de cacher sa gêne.
-Comment peux-tu dire ça? On sait très bien que s'il ne devait pas partir, ça serait parce qu'Ibiki aurait été avec lui."

Saï écarquilla les yeux, Shikamaru venait de donner la réponse qu'il ne pouvait lui transmettre par la bouche. Le temps était compté, il fallait qu'il sache.

"Pourquoi tires-tu cette tête, Saï? demanda-t-il en écrasant sa cigarette sur le sol après l'avoir regardé attentivement.
-Gh... grogna ce dernier en se retenant de crier la réponse.
-Réponds, on dirait qu'on t'a noué la langue," lança ironiquement Shikamaru sans se rappeler du sceau qui se trouvait sur cette dernière.

Un étrange silence planait à ce moment-là. Le passé semblait revenir au fumeur, le silence se fît tonitruant, la phrase qu'il avait dite auparavant avait un rapport avec l'expression de Saï, le sceau, oui, il s'en rappelait enfin de ce sceau qui scellait à tout jamais les infos dont disposait les membres de la Racine, Ibiki... Naruto, ça y est! Il avait remonté la pente, Naruto était avec Ibiki, tout s'expliquait à l'expression de Saï.

"Tu peux être fier de toi, ou plutôt, de ce que Naruto a fait de toi, lui dit Shikamaru en souriant.
-Uh... oui, j'espère de tout cœur que tu as compris la situation dans laquelle tu m'as mise en disant ça.
-Danzou est malin, il tient en tenaille l'ennemi ainsi que ses propres hommes, un vrai tyran... se dit Shikamaru, en se relevant pour tendre la main vers Saï.
-Tu comprends ce qui pèse sur mes épaules, merci, dit le pâlichon tout en se relevant à l'aide de la main de Shikamaru.
-Oui, excuse-moi, maintenant je dois aller retrouver Ibiki et lui parler.
-Il est trop tard, nous devons retrouver Danzou-Sama, tu feras ça plus tard.
-Merde..."

Shikamaru sembla hésiter un long moment avant de suivre Saï sur le chemin de la sortie, il fallait se dépêcher de retrouver Naruto. Qui savait à quel moment il pouvait disparaitre du village entre les mains d'un cerveau aussi brillant que celui d'Ibiki ? Le déclic de sa montre semblait devenir de plus en plus fort, lui perçant les tympans avant que son partenaire ne l'appelle pour le réveiller.

"Qu'est-ce que tu fais? lui demanda Saï depuis l'escalier.
-Désolé, j'arrive, répondit-il après avoir pris un temps.
-Ibiki, hein..." se dit Kurenaï qui les avait espionnés derrière le château d'eau.

Avoir eu la charge d'Hinata comme élève était la seule raison qu'elle avait de se soucier de Naruto, de devoir le retrouver impérativement, comme tous les autres ninjas de Konoha. Seulement, la tâche était ardue, en partie parce que Naruto n'était pas encore un symbole au village. Sa notoriété n'étant pas faite, certains habitants ne se demandaient pas réellement pourquoi il fallait absolument le retrouver. Certaines craintes vis-à-vis de Kyubi s'étaient volatilisées avec la disparition du Jinchuriki. Pourquoi les ninjas de Konoha souhaitaient tant son retour?
Il n'y avait pas d'intérêt commun, juste un but commun, revoir ou non Naruto ! Bien que la balance fût sur le pour, il fallait encore arriver à le retrouver. Les élites du village, Kurenaï inclue, étaient au courant de sa présence au village, le Chakra néfaste de Kyubi étant passé par le système de protection du village, une journée après le retour d'Ibiki et des autres ninjas. Les signes qui affectaient Hinata semblaient aussi annoncer son retour.

"Hinata," pensa Kurenaï qui se dirigea instinctivement dans l’hôpital, jusqu'à une des chambres.

La malheureuse Kunoichi avait fait du grabuge la nuit précédente. Les rapports les plus brefs indiquaient que Kakashi l'avait emmenée chez elle, ce qui s'avérait être vrai. Le lit était défait à l'intérieur de la chambre dans laquelle Hinata se trouvait en convalescence.
L'attention du Senseï se porta sur un carnet de notes bien singulier et disposé au centre de la table de chevet d'une manière peu anodine, il devait marquer l'attention et ne devait pas être découvert par hasard.

"Formule exogène de Chakra d'amplitude Trois, Chakra à révulsion de poussée et ayant grande importance sur le phénomène de l'inertie suite aux résultats de l'enquête menée le... (Hier soir). Le sujet a très bien réagi au produit et a survécu grâce à un soutien extérieur. Les effets secondaires n'ont pas encore été totalement décelés, il s'agirait tout simplement de désorganisation moléculaire et de bouleversement psychique intempestif."

La Kunoichi ne mit pas longtemps à réfléchir, ce document comportait les "médicaments" qui servaient à soigner son élève. Quelque chose ne collait pas, le Chakra d'amplitude existait bien mais n'était encore qu'en phase de test. Il s'agissait d'un Chakra spécial qui amplifiait les propriétés humaines sur le principe de la gravitation ainsi que l'inertie, en outre, il permettait de franchir les limites imposées par ces derniers, et de s'autoriser le choix de son poids ainsi que de sa masse, malheureusement, les effets étaient bien plus puissants que prévus lorsque l'on repensait à ce qui était arrivé à Hinata.

"Repose ce carnet, lui ordonnait Ibiki qui entra dans la chambre.
-Ah, tu es là, j'allais te chercher mais ça sera plus rapide comme ça, lui répondit Kurenaï tout en tenant fermement le bloc notes.
-Tu ne fais pas partie de cette histoire, ni toi ni moi ne pouvons y faire quelque chose.
-Je ne comprends pas ce que tu dis, mais je sais que dans tous les cas, je dois retrouver Naruto."

Ibiki paraissait hypnotisé, Kurenaï se fît prudente, bien que le balafré n'en fût pas à ça.

"C'est ton histoire, se rappela-il en se remémorant le visage de Naruto lorsqu'il lui décrivait ça avec gravité.
-Ibiki! s'écriait Kurenaï qui essaya de le réveiller, je refuse que ce garçon finisse emprisonné, le Troisième ne l'a jamais souhaité et je ne ferais pas subir plus de tourments à Hinata!
-Des tourments, dis-tu. Qui es-tu donc pour parler à la place du Jinchuriki? J'ai été d'abord son bras, puis sa tête, je sais exactement ce qu'il ressent, et je sais que ce que tu souhaites n'est pas ce qu'il souhaite.
-J'en informerai l'Hokage, elle créera des escouades d'extraction et tu ne pourras rien faire pour empêcher cela.
-Moi non, mais le gamin, lui, saura s'en occuper. Toi et les autres, vous ne faites pas partie de son histoire, même moi, je ne suis qu'une vulgaire pierre dans son édifice. Ce garçon est la clé du futur que nous voulons tous, il est un but commun à tous, et c'est pourquoi tout le monde veut le récupérer et même se l'approprier. Que ferait ta petite protégée si jamais elle pouvait avoir Naruto toute sa vie? Même pas un dixième de ce qu’il pourrait apporter au village et à ce monde.
-Je... soufflait-elle en tombant à genoux.
-Ne t'inquiète pas, je veille bien sur lui, il mûrit beaucoup, malgré le fait qu'il conserve ses états d'âmes, vois-tu, Hinata a contribué à le rendre humain, mais ceci n'est pas réellement un défaut, je suis plutôt heureux de savoir toute l'humanité qui déborde de mon élève, alors que je ne voulais pas le préconiser à ça dès le départ.
-Toi aussi, tu voulais l'utiliser, au départ...
-Ne me fais pas passer pour un monstre, personne n'a la chance de vraiment me connaitre. C'est pourquoi j'ai été choisi pour m'occuper de lui. Si ça n'avait pas été le cas, Danzo se serait autoproclamé mentor.
-Ainsi Danzo est bien derrière tout ça? s'écria Kurenaï qui redressa vivement le visage.
-Il n'est rien comparé à l'organisation. Bon, j'en ai trop dit, au revoir," répondit le balafré en s'en allant tranquillement.





"Je vous félicite, jeune Naruto, l'organisation souhaite mettre vos capacités à l'épreuve, en vue du jour où notre monde aura besoin de vous. Vous ne serez jamais un héros, ça, vous l'avez bien compris, c'est pourquoi vous êtes ici. Je vous entrainerai jusqu'à ce que vous soyez fin prêt. Le reste ne m'importera plus. Vos actes ne seront alors plus répréhensibles, mais croyez bien que, d'ici là, je vous aurai à l'œil."



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