Fiction: Tabidatsu gaitou kako soshite uchuu :Voyage dans le temps et l'espace

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Une fois arrivés à la frontière, la discussion la plus importante entre nous trois commence. C'est Kisara la première qui parle.

- Nous sommes à la frontière du pays de la cascade, de la neige et d'Oto. Shinji et moi avons décidé de te laisser. Notre mariage. Tu comprends ?
- Oui. Mais je crains cette séparation depuis un moment.
- Je sais bien. Seulement avec tes prémonitions, il nous semble nécessaire de nous marier rapidement.
- C'est vrai. Mais tu sais, ce n'est pas que j'ai envie de voir ces scènes.
- Tu n'y es pour rien. C'est sans doute un côté de la balance que tu dois soutenir. Alors que de l'autre c'est que tu peux vivre des choses merveilleuses.
- Oui.
- Allez courage Ama-chan !
- Oui, je vais faire de mon mieux.
- Je sais ce que tu ressens en ce moment. Tu vas à Oto pas vrai ?
- Oui. Et je sens un grand contraste en moi.
- De quel genre ?
- Un corps brûlant d'impatience pour une âme désireuse de prendre le chemin inverse.
- Effectivement ce doit être désagréable. Bien, je crois qu'il est temps.
- Oui.

Mes deux coéquipiers serrent mes mains très forts, essayant de m'envoyer par ce simple geste toute leur affection. Puis ils partent. Je sens que mon cœur va exploser de chagrin. Je cours vers Oto, les yeux fermés, laissant sortir ma peine. À la nuit tombée, je tombe par terre. Je n'ai plus de larmes en moi. En me relevant sur les genoux, je me rends compte que je me suis éloignée de la route principale.
« - Amayelle, si j'étais toi je décamperais ! »
Et! Mais tu arrives à communiquer, ce qui veut dire que le fragment n'est pas loin !
« - Ce qui veut dire aussi que nous sommes bien plus proche du repaire de ton « petit copain ».»
Oui, mon corps me brûle encore plus, je...j'ai envie de lui, vraiment envie. Je veux son corps contre le mien. Non, pas moi, pas mon âme mais ses pulsions sont vraiment trop fortes.
« - Je ressens moi aussi ce sentiment. Si c'est le cas, je risque de ressentir la même chose que toi lors de ta fusion avec lui ».
JE NE FUSIONNERAI PAS AVEC LUI! Non mais. Tu es malade ! Un bruit m'empêche de lui gueuler dessus. Je lève la tête au mauvais moment.

- Aïe !

Le kunaï a touché le coin de mon œil gauche !

- Qui va là !

Un shinobi portant le bandeau d'Oto apparaît. Je sens un chakra maléfique en lui. Il est marqué du sceau maudit mais ne l'utilise pas. On dirait qu'il le craint.

- Toi, tu es l'elfe que cherche mon maître. Il m'a dit de ne pas te toucher sinon le sceau qui est sur moi me détruira.
- Je vois. Seulement je n'ai pas l'intention de t'accompagner.

Je concentre mon énergie et je fonce sur l'humain sans qu'il ne puisse réagir. Mais, dès que ma main touche le bras du shinobi, un phénomène atroce a lieu sous mes yeux. Je recule effrayée.

- OUAAAAAAAAAAAAW

L'humain a sa marque qui se déclenche et envahit son corps. J'ai peur, j'ai l'impression de voir un monstre se former sous mes yeux. Les bras de l'homme se coupent en deux, une marée de sang se forme en dessous de lui. La marque coupe sa tête en deux, des morceaux de cerveau tombent. Je sens la nourriture en moi remonter très vite. L'humain continue de se faire briser jusqu'à ce qu'il ne reste de lui qu'une masse informe de sang, d'organe, et d'une odeur nauséabonde. J'ai la nausée, et mon repas sort d'un coup. Je dois partir, et vite !
« - Oh mon dieu quelle horreur ! »
A peine !
« - Mets-toi en humaine, tu passeras inaperçue. »
Ok. Je ferme les yeux et je laisse mon sang faire le travail. Au bout de quelques secondes, la transformation est effectuée. À présent direction le fragment. Durant la journée, je fais en sorte de m'éloigner des routes principales. Cette fois j'en suis sûre. En posant la main sur mon corps. Il réagit de plus en plus. Et les pulsations sont de plus en plus fortes. Tout comme ton fragment Maï.
« - Je vois. Rien ne va plus. Il va donc falloir faire ce que tu croyais y réchapper »
Oui. Infiltrer le repaire d'Orochimaru est la seule solution. Allons-y alors. Et cette nuit je m'y infiltrerai.
À la tombée du jour, mon corps me fait souffrir énormément. Je souris. Je suis juste au dessus du repaire d'Orochimaru. En fait depuis quelques heures en fait. Je regarde les allées et venues des shinobis qui ont l'air de jouer le rôle de gardien. Mais aucun ninja que je connais n'est apparu.
« - Tu fais allusion à Uchiwa Sasuke ? »
Oui, et aux autres aussi. Je prends un repas froid afin d'éviter d'allumer le feu. Au moins j'évite d'être remarquée. Une fois terminée, je laisse mes affaires dans une souche d'arbre et je prends le strict nécessaire. En somme, mon sac d'armes, mon katana et une cape sombre dans le but de davantage me dissimuler. Je garde aussi le collier. Vaut mieux non ?
« - Oui comme ça nous pourrons être rassurées d'au moins une chose. Mon fragment me reviendra plus vite. »
Égoïste ! Mais bon pour cette fois je ne t’en tiens pas rigueur. Je dois être le plus calme possible. Et la plus discrète aussi. Ce sale serpent à des oreilles aussi fines que les miennes. Bon allons-y. Je me glisse à pas de loup vers l'entrée du repaire. J'ai remarqué qu'un des gardes semblait moins rapide à réagir que l'autre. Et comme c'est son tour de garde, c'est ma chance. Je dégaine mon katana une fois derrière un bosquet. Le garde s'avance vers moi comme à son habitude et, aussi vite et délicatement que je le peux, je lui coupe la tête. Ce geste si simple, peut être très néfaste en cas de discrétion. J'ai dû m'entrainer à découper des souches d'arbres pour maîtriser parfaitement la décapitation. Je suis moins sensible à présent. Même si le sang du garde me répugne. Il est étrangement noir. Visqueux même. On dirait une sorte de « pétrole ». Comme si... ark, Orochimaru avait volontairement donné son sang à ce type. Comme un... vampire noir... Beurk !
Je m'éloigne de lui et je rentre doucement à l'intérieur du repaire, katana en main. Le deuxième garde ne doit pas être bien loin. Je sens son chakra. Il est juste derrière un mur. Je concentre mon énergie elfe dans mon arme, je lance ensuite et je traverse le mur en faisant exploser le garde juste là. Il ne reste de lui qu'un corps en deux. Il n'a pas souffert. Heureusement. Bien, je pense que la voie est libre. Et puis vu le carnage « discret » que j'ai fait, vaux mieux prendre mes jambes à mon cou. Au bout de quelques minutes, la douleur dans mon corps disparaît. Mais c'est quoi ce cirque ? Est-ce que par hasard....
« - Je crois aussi que ton « copain » est parti se balader. Profites-en ! »
Par besoin de le répéter deux fois. Je laisse mon esprit guider mes pieds plus profondément dans le labyrinthe. On dirait que ces tours et retours n'en finissent pas. Bon sang, comment je vais faire pour retrouver mon chemin ? J'aurais dû réfléchir à ça avant. Quelle idiote ! Mais je dois d'abord foncer. Après je me morfondrai.

- Alors, que penses-tu du repaire de mon maître.

Je me retourne d'un coup. Personne ? Mais je suis sûre d'avoir entendu la voix de Kabuto.
« - Cours ! »
Je fais ce qu'elle me dit et je vois les couloirs défiler devant moi. Encore et encore. Mais la voix de Kabuto se fait à nouveau entendre comme dans un couloir.

- Allez, cours hime. Malgré ton déguisement tout le monde sait qui tu es. Ton chakra et ce que tu portes autour du cou, te trahissent.

Non, il ne faut pas que je tremble ! Mais au bout du compte, je tombe nez à nez devant mon ennemi. Je souffle fort. Lui sourit sadiquement.

- Il en a fallu du temps.
- La ferme !
- Et bien, je crois que mon maître va apprécier t'avoir dans sa couche.
- Jamais !

Un rire que je connais me paralyse de peur. Orochimaru apparaît juste derrière Kabuto. Comme un cauchemar. Sortant de l'obscurité. La torche lui donne un air encore plus malsain. Comme un spectre prêt à dévorer l'âme d'une vierge. Gloups. Il s'approche encore. Sa langue sort d'un coup de sa bouche. Mais je suis paralysée, je ne peux pas empêcher sa longue langue visqueuse de trouver don chemin le long de ma poitrine puis de descendre encore et encore et remonter. Je pousse un cri non contrôlé, mon corps m’envoie des signaux de plus en plus intenses.
« - Ama ! Cède ! »
Céder quoi ? Mais oui, je plonge totalement dans mon âme, et je me sens partir dans les ténèbres.

Je suis dans le monde des rêves. Ama a eu de la chance. Ou du moins, heureusement que tu as eu cette idée. Je me retourne. Maï est devant moi. Je la vois à présent. Elle est dans un losange en cristal. Mais elle peut bouger. Sa cachette de cristal est drôlement fendue. Comme si à chaque fragment, un morceau de glace tombe.
« - Alors c'est toi. La fille qui possède Amayelle en elle. »
Oui c'est moi. Je suis Kira. Incarnation de tous les mondes.
« - Ravi petite. Bon, ce que j'ai fait, c'est sortir cette idiote de son problème. »
Je vous signale qu'Ama c'est moi également. Alors je vous prie d'être un peu plus aimable. Et puis, cela ne durera pas longtemps. La princesse des elfes reviendra à elle lorsque son corps ne sera plus soumis à cette vague de sensation. D'ailleurs, je me sens me rendormir comme vous.

Je me réveille. Des gouttes d'eau tombent sur ma poitrine.... Ma poitrine ! Je baisse les yeux. Où sont mes vêtements ? Et où est Orochimaru ? Et c'est quoi cette tenue ! Mon cœur bat de peur. Mais aussi de ...désir sexuellement puissant. Je porte même une tenue adéquate. Je fais du sarcasme en veux-tu en voilà. En tout cas, je n'ai qu'un simple ruban relativement humide et visqueux autour de ma poitrine et de mon...entrejambe. Mes poignets sont attachés par des chaines très épaisses, mais pas mes jambes. En tout cas, en me sondant le plus possible, je ne trouve pas de trace de viol. Alors je sonde, pour la première fois de ma vie, le regard des souvenirs de mon corps. Des images m'arrivent. Mon corps me renvoie ces souvenirs. La langue d'Orochimaru a continuée à faire des aller et venue sous mes jambes mais sans pénétrer à l'intérieur du vagin. Je serre mes jambes pour faire taire le plaisir qui remonte le long de mon corps. Puis avec sa langue, il a brisé mes vêtements et apparemment mon corps s'est évanoui juste après. Je laisse ensuite mon âme chercher le chakra d'Orochimaru. Ses gestes, si atrocement plaisant soit-il, m'ont permis de trouver la signature de son énergie. Il est loin de moi. À au moins une bonne centaine de kilomètres. Mon corps se détend d'un coup. Comme s'il pleurait Orochimaru. Je cherche Maï. Mais...NON ! Ils l'ont prise ! Oh non. Et mes affaires aussi ! Comment je vais faire maintenant ? Je n'ai pas d'armes pour me défendre, et Maï est loin de moi.
« - Pas tant que ça, baka ! »
Tu es où ? Je ne vois pas le pendentif.
« - Comment veux-tu que je le sache ! Je ne vois qu'à travers tes yeux. Et ce que je vois en ce moment m'écœure au plus haut point. Va-t-en dans ton esprit. Laisse Kira te protéger ! »
Kira ?
« - Ne me dis pas que tu ignores le nom de la fille du monde des rêves ! »
Ben si. Et puis je ne vois que les choses. Pas ses mots. Et je me souviens très bien qu'elle t'a vue dans son univers à elle.
« - C'est vraiment déroutant son monde. Et puis comment ça se fait que j'y sois allée ? »
Il semblerait que toi et moi avons partagé mon esprit durant cette translation. Ce n’est pas rassurant.
« - Si tu veux mon avis, je crois que c'est la seule fois où j'irai. À moins que tu veuilles t'abandonner à ces « belles et langoureuses » sensations. »
Ne te fiches pas de moi. J'ai cru mourir !
« - Oui, mais de plaisir. J'ai ressenti ce que toi tu as ressenti. Et crois-moi tu t'es tordue de plaisir. Tu te caches juste derrière ton âme. Mais quand Orochimaru ira plus loin, je ne pense pas que tu reviendras dans le royaume de Kira. »
Super, vraiment c'est magnifique ! En plus j'ai faim ! Une porte grince. Kabuto rentre avec un plateau dans les mains. Même si j'ai faim, je crois que si je mange ça, je vais mal finir.

- Tu as faim princesse ?
- Non...
- Ce bruit me dit le contraire. Quand tu auras fini, je le saurai.
- Vraiment ? Et comment je mange moi ? J'ai des chaînes !
- Pas pour longtemps.
- Attends !

Il s'en va. Et une fois que la clé à clouer ma porte, mes chaines s'ouvrent. Ils sont idiots ou quoi ? Maintenant je peux fuir. Afin j'espère. Je balance le plateau et les bols avec la soupe qui tombent par terre. Puis je prends un des morceaux de bol. Je passe ma main dessus d'un coup. Du sang tombe à terre. Je me mets à genou et je place mon doigt ensanglanté à terre. Il faut que ça marche, c'est la seule façon qu'il reste de toute manière.

- Allez, Invocation !

La fumée s'élève et une forme apparaît. Une fois que c'est fait, mon animal coéquipier apparaît. C'est...pas croyable....

- Si, c'est possible.
- Mais...tu es censé venir d'un autre monde.
- Oui. Le deuxième monde que tu souhaites aller.
- Mais il n'existe pas !
- En es-tu sûre ?
- En fait... je n'en sais rien. Mon frère et ma cousine de mon monde ont fait des rêves, des prémonitions même concernant ce monde.
- C'est parce qu'ils ont moins de soucis, de recherche aussi en eux.
- Et ils connaissent leurs véritables noms.
- Et c'est grâce à ça qu'ils ont eu leurs visions.
- Mais moi, je suis qui ?
- Tu es une âme encore instable. Mais je suis ici parce que ton lien avec moi a toujours été intime.
- D'accord. Alors, peux-tu prévenir...euh.
- Kisara et Shinji ?
- Oui, eux. Il faut qu'ils m'aident. Je ne peux pas sortir d'ici. Et je sais que l'on ne peut pas être transporté d'un endroit à l'autre.
- Sois courageuse.
- Merci.

Mon ami me touche le front, puis sa forme de chien bleu aux yeux rouges s'en va. Je n'en reviens toujours pas.
« - Moi non plus. Cette créature, comment et surtout pourquoi t'es-t-elle venue ? »
J'ai besoin d'aide, et elle est liée à moi.
« - A présent trouve un moyen de sortir. »
Je prends mon morceau de bol et je sonde tout ce qu’il y a autour de moi. Pas de fenêtre, pas de courant d'air. Il n'y a que la porte. Et il n'y a aucun garde. Mais pourquoi laissent-ils tant de choses pour me permettre de fuir ? C'est un piège. Mais si je reste là....
« - Il va venir. »
Je m'approche de la porte. Je place ma paume dessus. Il y a un fin chakra qui circule à l'intérieur. Je ferme les yeux, et je fais en sorte de déplacer ce fil d'énergie dans le mur au dessus de la porte. Comme ça ils ne sauront pas que je suis sortie. Je place ensuite mon morceau entre la porte et le mur. Lentement mais sûrement, je parviens à faire descendre la fermeture de la porte. Un déclic se fait entendre. Mon cœur palpite de contentement. J'ouvre la porte et je sors en courant. À chaque pas, je sonde toujours plus loin à la recherche du pendentif. Ça y est, je l'ai trouvé. Il est devant moi. Je pousse la porte. Mon cœur se calme en voyant mes affaires sur une table. Le pendentif est toujours à l'intérieur de mon sac à dos.
« - Amayelle, n'y va pas! »
J'avance vers mes affaires. Fous moi la paix Maï ! Je dois m'habiller et filer en vitesse.
« - Tu n'en auras pas le temps ! N'y va pas ! »
Je l'ignore et je fonce vers mes affaires. Mais la voix de celui que je hais se fait entendre.
Je me retourne. La langue s'entoure autour de moi et il me tire à lui. La bouche du serpent se plaque contre la mienne. Sa langue s'enfonce dans ma gorge et ses mains poussent mes jambes contre les siennes. Je ne peux plus bouger. La nuit me prend.




Alors, plutôt chaud non? Franchement moi, quand je le relis j'ai froid dans le dos >o<''

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