Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Tabidatsu gaitou kako soshite uchuu :Voyage dans le temps et l'espace

Je suis certaine que je peux, d'une manière ou d'une autre toucher mes rêves et ceux des autres. Parfois ils arrivent que les gens que nous connaissons sont des êtres totalement différents d'une dimension à l'autre. Je crois qu'il suffit de savoir qui on est pour pouvoir continuer et changer le monde.
Classé: -16I | Spoil | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 172772 | Comments: 258 | Favs: 53
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limala (Féminin), le 29/06/2010
Recoucou, voilà le chapitre 4 relativement long. A quelques endroits, j'ai fait des scènes comiques, j'espère qu'elles seront à votre goût. Sinon n'hésitez pas à me dire des conseils. Bonne lecture et à toute après ce chapitre ^-^



Chapitre 4: Nagabanashi aida ni kokoro : hakuchi kan'



« Oui, je suis là. Que veux-tu savoir? »

Ben en fait, je ne sais pas trop. J'aimerais que tu m'expliques ce que je dois faire et surtout c'est quoi cette histoire d'immortalité?

« Eh bien, cela ne sera pas facile de tout t'expliquer. Mais je vais aller au plus simple. D'ailleurs, je ne vois pas pourquoi je devrais t'expliquer le fait que tu sois immortel. Vu que tu le sais. »

Alors finalement, le fait de lire des livres avec des créatures fantastiques n’était pas une si mauvaise chose.

« Non, maintenant tu sais pourquoi je te dis que tu es immortel. Les elfes vivent très longtemps et de ce fait, ils sont dits immortels. En revanche ils sont identiques aux humains classiques avec les blessures mortelles, le venin ou je ne sais quoi. »

Ok, j'ai compris. Mais alors, j'ai quel âge ici? J'ai toujours 22 ans?

« Non, ne me crois pas si tu ne le veux pas. Mais dans ce monde, tu as 88 ans de plus. »

Qu....QUOI!!!!! 100 ans! (Je me lève du canapé). Non mais ce n’est pas vrai. Je suis quoi! Une veille! Tu parles à une âme humaine là. Comment je peux être vivante avec un âge pareil!

« Tu es encore adolescente je te signale. Tu as le même âge que dans ton monde mais avec un corps elfique. Et les elfes sont différents physiologiquement des humains. En conséquence, tu n'as pas à t'en faire pour ta santé. »

(Je me rassois sur le divan). Mon coeur bat encore la chamade. Avoir cent ans, c'est quelque chose de difficile à encaisser. Surtout quand on a mon âge. Je prends le temps de calmer ma respiration. Bien, à présent que ça va mieux, dis-moi pourquoi j'ai senti quelques tensions de ta part quand j'ai choisi de ne pas être une kunoichi? Je la sens s'agiter dans ma tête.

« Pourquoi! Eh bien c'est assez simple. Je trouve que c'était très lâche de ta part de refuser cette proposition. »

Quoi! Eh ne t’énerve pas. Je sais pas comment ça se fait que j'arrive à ressentir tes sentiments, mais là j'arrive à savoir que tu es sur les nerfs. J'ai l'impression que tu me tapes sur mon front. C'est comme si j'avais la migraine alors s'il te plaît, ne t'énerves pas. C'est assez douloureux comme ça.

« Notre lien est plus fort que celui du sang. Mais je t'expliquerai ça plus tard. Avant dis-moi pourquoi tu ne veux pas devenir ninja? »

Tu sais très bien Maï. Et franchement, j'ai assez honte de ce qui s'est passé dans le bureau de la sanin alors je ne veux pas en parler.

« C'est la peur c'est ça. »

Oui, j'ai peur. Tu ne sais pas à quel point. Comment aurai-je pu réagir autrement. Je suis dans un monde, certes que je connais très bien, mais cette fois-ci j'y vis. En plus j'habite un corps vieux de cent ans et je connais rien aux techniques ninjas. Pire encore, comment veux-tu que je blesse quelqu'un ou mieux, que je tue. Je n’en ai pas le courage.

« Kakashi a raison, avoir vécu dans un monde où ne règne qu'une pseudo paix parfaite te ramolli. Crois-moi, le corps que tu possèdes peut te rendre ninja. Tu te souviens de l'entrée de Gaï dans la chambre de l'Hospital? »

Très bien merci. Le pauvre, il ne méritait pas ça.

« Je te parle du moment où ton poing l'a frappé. »

Ce n'est pas ma faute, il m'a fait une peur bleue. Une de plus à mon palmarès d'angoisse. Pour une fois que je suis calme, j'aimerais penser à autre chose.

« Non, il faut que tu te rendes compte que c'est bien toi qui as donné l'ordre à ta main de partir. Un corps sans âme ne bouge pas. Et non, ce n'est pas moi qui ai fait bouger ta main. Je suis ici que pour un laps de temps. »

Comment ça? Tu ne vas pas me laisser seul ici hein?

« Fais preuve de courage pour une fois. Je connais bien ta personnalité et crois-moi dans ce monde, tu ne pourras pas te laisser protéger. Il faut vraiment que tu prennes confiance en toi. Là d'où tu viens, les autres humains se moquaient de ça. Mais ici, il va falloir que tu te défendes seuls. Naruto pourrait te défendre, mais ce serait vraiment absurde tu ne crois pas? Être protégée par un enfant alors qu'on a plus de cent années d'expérience derrière soi. »

Tais-toi! Tu ne sais rien de moi ni de ce corps. Je suis trop froussarde pour devenir ninja. Je suis trop timide pour m'ouvrir aux autres. Mon monde m'a crée une bulle autour de moi. Et je ne veux pas la « casser ». Elle me protège.

« Même à lui, tu ne veux pas t'ouvrir? »

(Je me redresse). Non, et en plus je ne sais pas si j'aurai le courage de lui adresser la parole. Tant est si bien, je ne crois pas que je le rencontrerai un jour si je reste confiné à Konoha. C'est un nukenin après tout.

« Nukenin ou pas, tu l'aimes. Et c'est ce sentiment qui te permettra de le rencontrer. Pourquoi ris-tu? »

C'est vrai, je ris. C'est l'effet de l'adrénaline. Mais aussi la stupide position dans laquelle je me trouve. Moi, je suis une elfe mais je ne sais pas ce que je veux faire ni mon rôle dans cette histoire. J'ai peur de ce monde. Je suis vraiment stupide. Et pour ajouter à ça, je suis plus que pressée de le voir. Lui, la personne dont je suis stupidement tombée amoureuse. Lui qui n'est qu'un personnage inventé. Et maintenant que j'ai l'occasion de pouvoir le voir, je me défile et j'ai encore plus peur. Pourquoi? Parce que je sens que si je lui dis, je me ferai tuer. Il sait tuer.

« C'est vrai. Il sait. Mais tu sais, toi, qui il est vraiment. Tu le sais très bien. Et ça, je peux te l'affirmer, n'a pas changé. Dans ce cas, l'histoire du manga est bien suivie. »

Je vois, mais cela ne change rien. Je serai dans le village pour le reste de mes jours car je ne suis pas kunoichi.

« Tu changes d'avis? »

Certainement pas. Ok, mon corps m'a protégée, mais il n'empêche, je suis trop faible et trop sensible pour être une kunoichi. Et puis je ne suis pas prête à obéir.

« Très bien. Mais quand tu auras décidé de le devenir. Je ne le saurai pas car je vais devoir te laisser. J'ai épuisé mes réserves. Je ne peux plus tenir bien longtemps. »

Comment ça?

« Notre lien, c'est en réalité moi qui l'ai crée. Je suis venue en toi afin de répondre à ton souhait le plus profond. Tu voulais protéger ton monde perverti par des émotions négatives. »

Mais je n'ai jamais demandé que tu m'amènes ici. Et encore moins de devenir elfe.

« Non, c'est vrai, tu ne l'as pas dit. Mais tu l'as souhaité. D'une manière si intense que le pouvoir qui est en toi m'a permis d'exister et de vivre dans ce monde selon ma propre histoire. »

Ta propre histoire? Dans ce cas que t'est-il arrivé?

« Je ne peux pas te le dire. Je voudrais bien te la raconter mais cette fois-ci, je ne peux plus tenir. Écoute-moi, si un jour tu changes d'avis et que tu souhaites devenir kunoichi, alors à ce moment là, tu pourras demander à Tsunade de te raconter mon histoire. Jure-moi que tu lui demanderas qu'à ce moment là. »

Très bien, c'est juré.

« Non, pas de cette manière, dis-le à voix haute en elfique. »

Hein? Comment veux-tu que je parle cette langue?

« Tu y arriveras. Il te suffit de te concentrer. Allez, répètes après moi en elfe. »

D'accord.

« Je jure de ne révéler à personne ce que j'ai entendu de la bouche de la cinquième du nom. »

- Im guesta o ù ped gwaist lasta o ù lista leben nat.

« Je jure de chercher le secret de la fille aux ailes dès que je serai une kunoichi. »

- Im guesta o ù rista thurin iell roval delal kunoichi.

Je sens quelque chose de bizarre en moi. C'est comme si j'étais forcée de respecter ma parole. À moins que.

« Oui c'est ça. Comme dans Eragon, parler en elfe et jurer en elfe est la meilleures façon pour quiconque, de faire tenir une promesse. »

La confiance règne on dirait. Mais je ne t'en veux pas. Quand te reverrai-je?

« Moi même je ne sais pas. Pas avant quelques mois voir quelques années. »

A ce point...Je soupire.

« Oui. Mais tu dois te battre. Tu dois survivre pour ce monde, pour le tient, et pour nous deux. »

Nous deux?

« Oui. Toi et moi avons un rôle à jouer. Moi j'en ai joué un. Maintenant à toi de prendre le relais. Je suis le point de partir. Une dernière chose. Le visage de Tsubasa que tu as à présent, tu ne l'auras plus. C'est mon visage que tu voyais et les ninjas voyaient le tient. À présent tu pourras te voir réellement. Fais attention et soit courageuse. Non, plutôt deviens-le. »

Non attends! Tout à coup, je sens un grand vide en moi. Elle est partie. C'est atroce, des sensations d'angoisse viennent compliquer davantage ce sentiment d'appréhension et d'inquiétude qui règnent depuis mon arrivée ici. Des larmes de tristesse me gagnent. J'ai beau essayer de les essuyer et de forcer mon coeur à se durcir, c'est trop dur. Il faut que je fasse quelque chose. La cuisine, oui, je vais me faire quelque chose à manger, peut-être cela calmera mes larmes, ou plutôt ma fontaine de larmes. Je mets le tablier que Tsunade m'a offert et je cherche dans un des placards des victuailles. Je tombe alors sur des oeufs. Mon estomac se contracte. C'est vrai, depuis combien de temps n'ai-je pas mangé? Mes larmes ont cessé mais je suis sûre que j'ai les yeux rouges. Je prends une poêle et je la pose sur une plaque. Pendant que les deux oeufs cuisent, je trouve du pain frais. La sanin a dû l'acheter il n'y a pas longtemps. Je tranche deux morceaux que je mets aussi dans la poêle. L'appartement a une bonne odeur. Mais je préfère ouvrir la fenêtre. Sinon ça va sentir les oeufs partout. Je passe alors devant ma chambre et j'ouvre les volets qui étaient fermés. À ce moment là je me retourne et je vois mon visage dans le miroir. Je sursaute. Maï avait raison, je n'ai plus le même visage. Il est différent. Tout au moins, j'ai les mêmes yeux de chat, mais c'est la forme et l'expression qui sont différentes. Je l'aime bien ce visage. Il est tout à fait elfique. Le visage de Sakura dans Tsubasa n'avait pas cette brillance et cette perfection. Maintenant, je trouve cela gênant. Dans mon monde je n’étais vraiment pas belle et ce changement radical est toujours aussi choquant. Peut-être m'habituerai-je à cela. Et dans combien de temps devrai-je rester ici?

Une odeur de brûler s'éleva dans les airs et je cri. Oh non, mes oeufs sont cramés. Non mais vraiment. Je soupire d'exaspération.

- Besoins d'aide?

Je sursaute et, à nouveau, mon corps agit tout seul et frappe une petite tête blonde. Pauvre Naruto.

- Pardon, mon corps a agit tout seul.
- C'est rien. (Il se frotte la tête) J'ai l'habitude avec Sakura-chan.

Je me mets à rire. Je change d'humeur très vite, une vrai girouette. Naruto ne semble pas très vexé. Il sent alors l'odeur des oeufs brûlés. Heureusement, j'ai éteint la plaque. Il renifle, comme un chien, avec dégoût. C'est vrai, le plat à une texture horrible. Il me prend la main mais je la retire. D'une part je n'aime pas le contact, et surtout je ne dois pas m'attacher à ce monde car je veux retourner dans le mien un jour ou l'autre. Il fait une tête de déterré. Mais je refuse toujours.

- Tu es venu ici pourquoi? Et d'ailleurs comment tu sais que c'est là que j'habite?
- C’est la aussi que j'habite. On est voisin.
- QUOOOOOOIII!
- Eh du calme. Ben oui, apparemment la vieille a prévu que tu vives à côté de chez moi. Je l'ignorais jusqu'au moment où j'ai senti une odeur bizarre de chez moi. J'ai rappliqué et je suis tombé nez à nez devant ton poing.
- Désolé....
- Bah, ce n’est pas grave. Allez viens.

Il me prend la main et cette fois, étrangement, je ne parviens plus à le repousser. Il me tire par la fenêtre. Je sais ce qu'il va faire.

- Attend!
- Quoi?
- Je…. Tu ne vas pas sauter hein?
- Tu as peur du vide?
- Non, mais je ne suis pas ninja.
- Ah j'ai compris. Ben dans ce cas passons par la porte.

Il m'attire derrière lui et je le suis. J'ouvre la porte et je la referme à clé une fois que nous sommes sortis. Puis nous marchons main dans la main dans le village. Même si j'ai été «officiellement » présenté au villageois, je sens encore leur peur. Mais franchement il n'y a pas de quoi. Moi même je suis bien plus effrayée que le village entier. Surtout depuis que Maï.... Je me mets à trembler. Les beaux yeux bleus de Naruto se posent sur moi.

- Qui a t il?
- Ce n'est rien.
- Ne t'inquiète pas. Ils n'ont jamais tenté quoique ce soit envers moi qui suis... Enfin voilà.

Il baisse la tête. Je parle alors en un murmure que je ne me connaissais pas. Comme si quelqu'un ou une moi présente dans ce corps se réveille.

- Je sais que tu as Kyubi en toi. Mais je sais aussi que tu arriveras à le dompter. Tu es jeune Naruto, mais tu es fort.
- Tu crois vraiment ce que tu dis?

Je plonge mon regard dans le sien. Il veut y croire, c'est si important pour lui qu'il est veut tant pouvoir dominer ses propres peurs.

- Oui, j'en suis certaine.
- Merci Robÿn.

Il me serre la main avec affection. C'est agréable. Puis nous marchons avec le coeur apaisé. Je crois que je sais où il m'amène. Je reconnais cette échoppe. Je passe l'entrée et une bonne odeur rentre dans mes narines. L'effet est radical. Mon ventre se tord.

- Salut Ichiraku!
- Bien le bonjour Naruto. Tiens, notre invitée est avec toi?

Je vais une tête style « Comment ça une invitée ». Ichiraku rigole et je me sens un peu plus calme.

- C'est vrai, ici vous êtes une invitée.
- Merci monsieur.

Naruto tourne la tête vers moi.

- Tu aimes les ramens?
- Je n'en sais rien, je n'en ai jamais mangé.

Et c'est vrai. Je ne connais pas les plats japonais.

- Mais je veux bien y goûter.
- Alors je t'invite deux grands bols chef!
- Mais...
- Ne t'inquiète pas. Un jour, j'en suis sûre, c'est toi qui m'inviteras.
- D’accord. Im o guesta.
- Tu as dit quoi?
- « Je le jure », dans ma langue.
- Tu pourrais me l'apprendre?
- Bien sûre quand j'aurai maîtriser...
- Maîtriser quoi?
- Euh...ta langue.
- Pourtant tu la parles bien non?
- Euh oui. Mais plus tard ok?
- Oui.

Naruto ne me pose plus de question. Bon sang j'ai failli dire « quand j'aurai maîtriser mon langage elfe. » J'ai eu chaud sur le coup. Mon père a raison de dire « tourne trois fois ta langue dans ta bouche avant de parler ». Quelques minutes plus tard, un grand bol remplit de ramen et de trucs ronds et roses apparaît devant moi. Mon estomac fait un bond périlleux. J'ai faim. Le chef me donne alors des baguettes. Je les regarde avec appréhension. Le genin à côté de moi est prit d'un fou rire. Une fois calmée il me dit.

- Ça ne va pas te sauter dessus.
- Ce n'est pas ça le problème.
- C'est quoi alors?
- Je n'ai jamais mangé avec des baguettes.
- Je vais t'apprendre.

Je n'ose pas dire merci. Alors le jeune garçon m'apprend à les tenir et à comment m'en servir. J'ai l'impression d'être un bébé à qui on apprend à manger à la petite cuillère. Je suis horriblement gênée. Surtout que la fille du chef s'en mêle. Après quelques minutes d'explications, je fais un essai. J'arrive à tenir les ramens! Trop bien! Je les mets alors dans ma bouche. Un son de plaisir en sort. C'est bon, on dirait des pâtes, et les trucs ronds ont le goût de jambon. En revanche, dès que j'ai fini mon bol, ce qui ressemble à de la soupe a un goût vraiment bizarre. Impossible de le comparer. C'est comestible, gras, et salé. En gros je n’aime pas vraiment. Mais pour faire plaisir à ceux qui m'ont servi je l'avale jusqu'à la dernière goûte. Naruto paie alors nos deux bols et nous partons ailleurs. Il s'arrête brusquement. Je lui demande alors ce qu'il ne va pas.

- Ah quand même!

Je ne comprends pas. Je regarde alors dans la direction où il regarde et la, je n'y crois pas, le pervers de service arrive dans notre direction. J'ai une petite idée. Naruto veut sans doute que le sanin m'apprenne des trucs avec le chakra. Je suis sûr le point de dire à Naruto de qui il s'agit jusqu'au moment où les yeux de Jiraya se posent sur moi. Il fait sa tête d'homme pervers. Alors là pas question, au moment où il s'apprête à se jeter littéralement sur moi, j'essaie de demander à mon corps d'empêcher que le vieil homme ne me touche. Étrangement, je sens ce que je dois faire. Alors je mets un genou à terre puis avec mon autre jambe je me propulse dans les airs. Ensuite je place mes mains sous mes genoux et le vieil homme se prend tout mon poids sur lui. Quelques secondes plus tard, je me relève et je me place derrière Naruto. Je viens de faire mon premier mouvement de défense, je n'en crois pas mes yeux. Avant je n'aurais ni eu le courage de le faire, ni comment m'y prendre. Naruto me regarde avec des yeux remplis d'étonnement.

- Depuis quand tu sais faire des déplacements pareils?
- Je ne sais pas. C'est une première.
- Tsunade a raison.
- Raison sur quoi?
- Que tu deviennes ninja.

Je me retourne et Naruto aussi devant le sanin qui a parlé. Il a déjà repris conscience. Alors comme ça il est au courant.

- Je suis désolé Jiraya, mais j'ai dit non.

Oh non! Je place mes mains devant ma bouche. Ma langue a fourchée.

- Tu connais mon nom?
- Euh...
- Depuis quand?
- …
- Et bien, tu as perdu ta langue?
- ...Non (avec une petite voix).
- Quel est le problème? Ah, tu ne veux sans doute pas me dire comment ça se fait que tu connaisses mon nom.
- ...Oui (avec une petite voix).

Naruto se met alors à parler plus fort alors que ce n'est pas nécessaire.

- Vous ne voyez pas que vous lui faites peur ermite sénile!
- Oh ça va, ne t'y mets pas.
- Je fais ce que je veux. Vous l'effrayez! De toute façon c'est normal pervers que vous êtes.
- Tais-toi!

Jiraya attrape Naruto et le tient comme un sac de patate sur son épaule et lui met la main sur la bouche. C'est si ridicule qu'un gloussement passe à travers ma bouche. Jiraya sourit.

- Oh moins je te fais rire, c'est un bon début.

Je ne parle pas. Vaut mieux. Le vieil homme me dit de le suivre. Nous marchons alors tous les deux avec un Naruto en sac de patate. Puis, au bout d'une demi-heure, nous arrivons près d'une rivière. Si j'ai bonne mémoire, c'est là que Naruto a réussi à marcher sur l'eau. Le genin est alors libéré et ne dit plus rien. Il est sans doute vexé d'avoir été porté comme ça dans tout le village. Jiraya dit alors à mon intention.

- Je suis au courant de ton arrivée que depuis quelques heures. Mais je ne savais pas que tu refusais d'être kunoichi.
- …
- Tu peux parler, je ne te dirai rien de mauvais à ton égard.
- C'est mon choix.
- Pourtant, tu as réussi à me faire valser, peu de ninjas y parviennent.
- Vous pensiez trop à me…enfin voilà vous comprenez.
- Effectivement.

Il se met à baver avec des yeux dans le vide. C'est atroce. Mon poing le percute et le fait s'éloigner de moi de quelques mètres. Cette fois,je ne suis pas étonnée. C'est moi qui l'ai fait. Apparemment, je m'habitue vite à ce corps. Le vieil homme se relève facilement. Mais il n'y a aucun reproche dans ses yeux. Juste de la surprise.

- Eh bien, les elfes féminins sont bien plus difficiles à séduire que je le pensai. Mais bon à la guerre comme à la guerre. Naruto!
- Quoi encore!
- Je vais m'absenter, je veux que tu testes Robÿn sur la faculté de marcher sur l'eau compris!
- Ok!

Il a vite changé d'humeur. Je veux dire non, mais Jiraya disparaît d'un coup. Naruto et moi, nous nous regardons. Il doit lire en moi.

- Je sais que tu ne veux pas être ninja, mais j'aimerais bien que tu essais de faire comme moi. Ça n'a rien de dangereux si tu sais nager.
- Évidemment!
- Bon alors, je voudrais que tu cherches en toi une sorte de, chaleur, qui circulent dans tes veines.
- Tu sais, je sens mon sang d'elfe très facilement.

C'est vrai, c'est bizarre comme sensation. C'est comme si quelque chose de brûlant passe dans tous mon corps et dans toutes mes cellules. C'est rassurant.

- Bon, dans ce cas tu pourrais tenter de faire passer ton chakra dans tes pieds. Et tenter de marcher sur l'eau.

Je le regarde avec un air « Tu te fou de moi ou quoi! ». Naruto soupire et dit.

- Je suis sûre que tu peux le faire mais tu n'as pas assez de confiance pour le faire.
- Si j'en ai!
- Eh bien prouve-le.

Du chantage, eh ben voyons. Mais il a raison. Même si ce n'est pas forcément l'envie qui me fait avancer vers l'eau, je veux surtout tester ce que ce corps peut faire. Je m'arrête à quelques pas de la rivière. Je ferme les yeux et j'essaie de contrôler cette « chose », oui c'est le mot, en moi. C'est bizarre, c'est comme si mon sang obéissait à mes souhaits. Je sens que la chose descend en direction du sol. Logiquement, ce ne peut pas être mon sang puisque celui-ci obéit aux besoins de mon corps et suit toujours le même chemin dans mes veines. Alors cette chose c'est peut-être le chakra. J'en sais rien. Quoiqu'il en soit, cette chose est à présent en grande quantité dans mes pieds. J'ouvre mes yeux et je mets mon pied gauche sur l'eau. Ça alors, il ne rentre pas dans l'eau. Je prends le risque de poser ensuite mon pied droit. Celui-là s'enfonce un peu dans l'eau. J'en ai sans doute trop mis dans le pied gauche ou pas assez dans le droit. J'essaie d'en faire transférer sur le droit et cette fois, je suis totalement sur l'eau j'avance avec prudence. Tient je sens que je fatigue. J'essaie alors de retirer cette chose des pieds, mais manque de chance, tout se retire comme un élastique et je tombe dans l'eau.

- Kiah!

Naruto se met à rire comme un idiot. Ça m'énerve. Alors je reprends la chose en main et je crée des bulles d'eau qui se dirigent sur le genin. En quelques secondes, il est aussi trempé que moi. Une fois debout, il constate que c'est moi qui lui ai envoyé ses boules aqueuses. Alors nous nous mettons à jouer comme des enfants à celui qui sera le plus trempé. Naruto m'envoie ses clones. Ce n’est pas juste, moi je ne sais pas faire ça. Alors je crée des centaines de boules d'eau. La suite, vous pouvez l'imaginer. Notre jeu se transforme en bowling aqueux. Naruto crée davantage de clone et moi je fais des strikes sur les clones. Le niveau intellectuel de ce jeu frise le bas du sol mais bon, je trouve que cela me fait du bien. Une fois épuisée, je reviens sur le rivage et je tombe par terre. Le genin a côté de moi et toujours en forme. Ça ne m’étonne pas. Il a en lui des facultés de régénération plus rapide que les miennes. Et moi, à la différence de lui, je ne maîtrise pas vraiment le chakra. (Chose ça fait vulgaire). Naruto s'assoit à côté de moi.

- C'était le jeu le plus drôle de toute ma vie.
- Ce n’est pas vrai, avec Sakura et Sasuke tu t'amuses bien.

Il se raidit. Ah oui, zut, j'aurai dû réfléchir.

- Tu connais Sasuke?
- Sakura m'en a parlé.
- Je vois.
- Dis-moi, est-ce que par hasard tu es allée à Oto-no-kuni?
- Non pourquoi?
- Eh bien, je crois que c'est là que Sasuke est présent.

Il se relève comme si la foudre allait lui tomber dessus.

- Tu es sûre!
- Certaine. Depuis quand Sasuke est partis?
- Trois jours.

Il y a un truc de pas logique, normalement Naruto aurait dû partir chercher Sasuke à Oto juste un jour après.

- Pour n'y es-tu pas allé plus tôt à sa poursuite?
- Il y avait une fête officielle, et je n'aurais pas pu me planquer.
- Quelle fête?
- Celle de la fille aux ailes de feu.
- La quoi?
- Il est dit que les démons à queues pouvaient être calmés par le chant de la fille aux ailes de feu, Maï Casull.

Alors là, c'est le pompon. Depuis quand j'ai écrit que Maï avait le pouvoir de contrôler les démons à queues? À moins que sa vie ne soit réellement différente de celle de ma fic. C'est logique, puisqu'elle n'a sans doute pas rencontré l'être que j'aime dans ce monde. Et en plus, elle n'a pas l'air jalouse, au contraire. Je crois que mon histoire ici va durer très longtemps.




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