Fiction: Tabidatsu gaitou kako soshite uchuu :Voyage dans le temps et l'espace

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Ma main lâche le rideau qui tombe en miette. Mon cœur bat très fort. Mais je trouve la force de faire du sarcasme. Maï, alors c'était pas idiot de regarder le passé hein ? Tu as vu n'est-ce pas ? Dans ma mémoire.

« - Oui j'ai vu. Tu as raison pour une fois. »

Pour une fois !

« - Bon d'accord, tu as vu juste comme d'habitude. »

Merci. Alors, tu en penses quoi ?

« - Je ne sais pas trop quoi te dire. Moi-même je ne sais vraiment pas comment cet homme a eu vent de ce qu'il sait. »

Il l'a peut-être su par ma sœur aînée. En tout cas, il faut que je monte à l'étage suivant. Plus vite je franchirai les épreuves de Pein, plus vite je récupèrerai ton fragment et plus vite je partirai de ce pays.

« - Je suis d'accord. »

Je grimpe les escaliers qui montent en tournant. J'ai la sensation étrange de monter vers le sommet d'un donjon ou d'une tour. Mais la question qui se pose c'est, est-ce que je pourrai redescendre ?

« - Chaque chose en son temps ».

Ouais si on veut. J'arrive enfin au bout des escaliers. Je suis dans une immense salle qui n'est pas grise comme l'autre. Mais plus dorée. Le plafond ne contient pas de Kunaïs aiguisés. Les murs, malgré le fait qu’ils soient usés par le temps, ne semblent pas dangereux. Le sol se compose de dalles soudées les unes aux autres avec des motifs qui représentent, je dirais, une sorte de paradis. Et je vois des sortes d'ailes qui se referment sur un village entouré de colline. Un bruit frénétique me fait sursauter. Je prends une position défensive. D'où est-ce que ça vient ? J'ai beau rechercher dans toutes les directions je ne vois rien. Même l'aura ne peut m'aider. Et pourtant je sens que cela se rapproche.

- AHH AÏE !


Je viens de percuter un mur. Mais c'est quoi ce délire ! Il y a quelque chose pas loin de moi. Mais je ne vois rien. Un autre coup violent dans le ventre, je sens le sang monter dans ma bouche. Si je n'arrive pas à réagir, je risque d'y laisser la vie. Un autre coup derrière la nuque. C'est si violent que l'espace d'un instant, mon cœur s'est arrêté de battre.

« - Amayelle ! Défends-toi bordel ! »

Heureusement que tu me hurles dessus, sinon je serais morte. Ta voix me bombarde la tête. Mais ? Et si cette chose qui me fonce dessus n'était que mon imagination ? Je passe la main derrière la tête. Non, la douleur est trop présente. Je cours vers la prochaine porte qui se situe de l'autre côté de la salle. Je me fais frapper encore et encore, me faisant tomber, cracher le sang qui remonte au niveau de mes lèvres. Je respire bruyamment. Mes bras sont écorchés, mes vêtements sont en lambeaux. On peut voir mon ventre ça et là. Mes bras sont à découvert alors que je porte un tricot. Mes jambes sont griffées. Est-ce que finalement je vais devenir la prisonnière de Pein ? Est-ce que je vais devenir la « chose » de Madara ? L'image de la mort de Robÿn par la faute de l'ancêtre d'Itachi me revient comme un pieu dans le cœur. La haine que j'éprouvais alors, revient en moi. Je sens une force inconnue s'emparer de moi. Je le hais, il ne faut pas qu'il vive, je veux le voir agoniser. Ses pensées, cette fois, sont les miennes. Pas celles de Maï. À ce moment là, je ressens tout. Absolument tout. Comme si ma haine me permet d'aiguiser mes sens. Je concentre mon chakra. Il est très présent en moi. Comme si je l'avais inconsciemment appelé. Il explose hors de mon corps, faisant apparaître la chose qui m'attaquait. C'est un clone d'un shinobi que je ne connais pas. Ou sans doute pas. En tout cas, je dégaine mon katana. Le clone, par une technique qui me semble totalement inconnue, fait apparaître un sabre dans sa main droite. Il est identique au mien ?! Mais ? Non, je n'ai qu'un objectif, et lui n'est qu'un ridicule obstacle que je vais faire disparaître de ma vue. Nous courons l'un vers l'autre. Je vois toujours l'humain. Malgré la disparition du chakra. C'est comme si j'avais fait disparaître un voile invisible. À présent, lui et moi sommes sur un même pied d'égalité. Ce combat, sera un combat au sabre. Les sabres s'entrechoquent dans un bruit étonnamment bruyant. Sans doute mes oreilles sont plus sensibles. J'effectue une rotation sur la gauche pour éviter sa lame, ma main droite vise son bras gauche. L'homme esquive mon attaque de la même manière. Je saute en arrière. Mais à ma grande surprise, le clone ne fait pas la même chose que moi. Moi je pensais qu'il calquait ses mouvements sur les miens. Non, au lieu de sauter en arrière, il fonce sur moi, son sabre me tranche partiellement la peau.

- AAAÏE !

Je mets ma main droite sur la plaie après avoir lâché mon épée. L'homme, bizarrement recule. Il ne bouge plus. Mais ? Je ne comprends toujours pas ? Tout à l'heure il n'a pas hésité à m'attaquer quand il était invisible ?

« - Ne te pose pas de question idiote ! Profites-en ! Soigne ton bras ! »

Je lui obéis. Elle a sans doute raison. Je me pose trop de questions. Je pose ma main sur le bras puis, au moment où je fais appel au chakra médical, l'ennemi fonce sur moi. J'esquive de justesse en me baissant en arrière. Un peu plus et il me décapitait sur place ! Je pose mes mains à terre, et je termine mon mouvement arrière, en assénant un violent coup de pied dans la mâchoire du ninja. Il tombe à la renverse quelques mètres plus loin. Il se relève. Mais pas de sang tombe de sa bouche. Il a bien une énorme blessure due à mon attaque, mais pas de trace de sang. Je crois que je viens de comprendre.

« - Éclaire-moi s'il te plait. »

Ce type, il n'a pas de fonction vitale.

« - Comment ça ? Il bouge bien, il respire, il t'attaque non ? Il utilise même la magie ! »

Oui, mais ce n'est qu’une marionnette. Un simple objet dirigé par quelqu'un qui doit voir le combat.

« - Essaie de localiser cette personne alors ! »

Je l'ai déjà fait. Mais elle n'est pas ici. Je place ma main sur le bras ensanglanté. Le chakra vert diffuse dans mes cellules et répare la blessure. Mais le problème, même si physiquement c'est mieux, je commence à fatiguer. L'ennemi se redresse. Moi aussi. Nos épées et nos regards se croisent. Oui, il est bien mort. Ses yeux ne sont pas ceux d'un vivant. Ils sont vitreux. Sans chaleur de vie. Il y a donc bel et bien quelqu'un qui joue les marionnettistes mais je n'arrive pas à le localiser. Il faut que je coupe ce flux. Je n'ai pas avec moi les personnes qui peuvent voir le chakra. Mais moi, je peux le ressentir dans chacune de mes cellules. Je me concentre et je cherche la voix du chakra. Mes yeux, au bout de quelques longues secondes, me renvoient un bref flash. Non loin de l'humain se trouve au plafond un objet très bizarre et presque invisible. Ça ressemble à un extincteur d'incendie comme dans les films. Mais au lieu de libérer de l'eau, c'est du chakra qui tombe partout. Même sur moi. Je souris.

« - Ton idée est complètement dingue ! »

Vivement qu'on récupère ton âme et qu'on sorte d'ici. Je n'entendrai plus ta voix comme ça. Je plante mon sabre dans le sol. Je me mets à genoux avec mes mains sur la poignée de mon arme. Je fais ensuite circuler le reste de mon chakra encore présent et actif dans mon épée. La lame rougeoie intensément. L'humain ne bouge pas. Il me laisse faire. Je continue et en même temps je tente d'identifier les messages du chakra de l'ennemi. Je commence à comprendre. Les mots afflux en moi. « Regarde-la, et analyse-la », « Reste éloigné et quand elle t'attaquera, réplique comme elle le fait. ». C'est une voix de femme. Une voix que je ne connais pas. Il peut tout aussi bien s'agir de Konan que d'une autre personne. Je sens qu'il ne me reste plus une seule goutte de chakra. Je me relève. Je sors mon arme. L'humain prend une position d'attaque en étant tendu, la pointe du sabre vers moi. Je lève l'épée. Il fonce sur moi, je fonce sur lui, mais à quelques millimètres du moment où nos lames vont s'entrechoquer, je concentre mon aura, et non mon chakra, dans les pieds. L'effet est radical. Sans avoir besoin d'élan, je suis propulsée vers le plafond et ma lame, encore rougeoyante, frappe de plein fouet l'objet qui se désintègre au moment de l'impact. Je tombe à terre, en prenant appui sur mes mains. Ma respiration est soutenue. Mais je regarde mon ennemi. Il est à terre. Il ne bouge plus. Le flux est rompu. Le chakra restant dans mon sabre me revient directement, me redonnant un peu plus de force. Maï me hurle dessus à nouveau.

« - Non mais t'es malade ma parole ! Jiraya t'a pourtant dit de ne pas user ton chakra bêtement ! »

Ca va, je sais. Pas la peine de me faire la morale. Et puis je n'avais pas d'autres solutions en tête. Elle se tait. Je replace mon katana dans son étui et je me dirige vers la grande porte. Je l'ouvre. Des escaliers. Encore. Combien de temps ça va durer ce cirque ? Je recherche la source de la plume. Elle est un peu plus proche que la dernière fois où j'ai senti cet objet. Mais elle est encore éloignée de moi. Je monte vers la prochaine épreuve. Mon souffle est un peu plus fort, je fatigue, je dois vite en finir. Mais j'ai l'impression que Pein ne me lâchera pas si facilement. Il veut sûrement que je m'use pour pouvoir me cueillir. Il va y arriver si ça continue. Je ne suis pas invisible. Mon point faible, c'est bien mon endurance. Je suis obligée de m'arrêter. Je n'en peux plus. Je place mon dos contre une des marches et je me repose. Maï est très énervée.

« - Tu crois? Je te signale que tu es dans un repaire ennemi, que tes ennemis doivent être en train de t'observer et toi, tu restes là, à attendre de reprendre des forces ! »

Et toi, comment crois-tu que je vais récupérer ton âme que tu souhaites tant retrouver si je ne peux à peine bouger ! Je préfère prendre le risque de récupérer mes forces plutôt que de donner à Madara la chance de m'obtenir sans avoir eu besoin de se battre ! Même si je tiens les combats en horreur, il faut quand même que je me défende !

« - Enfin des paroles dignes de toi Amayelle. »

Cette voix ! Chris apparaît en tant qu'esprit devant moi. Ses cheveux dorés et son corps brillent de la même couleur. Maï s'agite. Elle ne peut pas sortir du pendentif malgré le fait qu'elle souhaite voir mon ami de plus près. Chris le sent.

« - Maï Casull je suppose ? Dans cet objet de valeur. »

« - Oui, c'est moi. Et à qui ai-je l'honneur ? »

« - Je suis le mentor d'Amayelle. »

« - Je vois, c'est donc toi qui a osé changer son destin ! »

« - En quoi cela pose problème ? Je crois plutôt que c'est la meilleure des choses qui lui soit arrivé. »

Il me regarde. Oui, sans lui je n'aurais pas compris ce que j'ai découvert sur nos deux mondes. Le mien et celui de Naruto. Maï remue à nouveau.

« - Et c'est quoi tes formidables découvertes ? »

J'ai compris que si une chose arrive dans ce monde, il arrive une chose plus néfaste encore dans le mien. Donc si la guerre ninja éclate ici...

« - L'humanité disparaîtra dans le tien. »

Oui, c'est ce que j'ai découvert Chris. Il pose sa main sur mon cœur. Une sensation étrange m'envahit. Une sorte de force dont j'ignore encore l'existence circule dans tout mon corps. Qu'est-ce que c'est ?

« - Il s'agit d'une magie morte issue de ton monde. Dans celui où tu es actuellement, elle a disparu il y a peu de temps. Un an sans doute. Mais l'essence de cette force est près de toi. Te souviens-tu de quelque chose qui t’a fait ressentir cela ? »

Le dragon de cristal, son âme ressemble un peu à cette magie.

« - C'est cela. Je viens de te rendre des forces, en te soufflant de l'énergie provenant des dragons. »

Tu veux dire que les dragons ont réellement vécu ? Qu'ils étaient bien réels ?

« - Pourquoi les hommes auraient créé ces animaux ? »

Il disparaît en souriant. Encore une question à laquelle je n'arrive pas à répondre. Mais à présent, il est temps pour moi de repartir. Cette magie m'a redonné toute mon énergie. Je suis contente que Chris soit toujours avec moi. Je fonce vers l'étage du dessus. J'ouvre la porte et je rentre. Elle se referme derrière moi. Cette fois, l'épreuve consiste sûrement à atteindre la porte avec ses forces physiques. Pourquoi ? Et bien, il y a un grand vide et quelques pierres sont fixées je ne sais pas comment, aux parois de la salle. Je m'élance et je saute sur l'un des rochers. Mais à ma grande surprise, il y a un trou qui traverse le centre du caillou. Je me rattrape en projetant mon chakra dans les pieds. Ouf, un peu plus et je tombais dans ce puits sans fond. Je lève les yeux. Au plafond, je distingue quelque chose. Je prends un kunaï que je charge en chakra. Il se met à luire. Et je le lance de toutes mes forces.

- Rupture !

Un flash de lumière se dégage de l'objet. Il y a des parchemins explosifs ! Alors c'est ça le piège. Il faut que j'arrive le plus vite possible à la porte avant qu'ils ne se déclenchent. Mais la question est, est-ce que je serais suffisamment rapide ? Oui, en utilisant mon magatama.

« - Si tu fais ça... »

Je sais Maï, Pein saura que je suis liée à la nature, comme le désire Madara. Mais je n'ai pas d'autres idées en tête. Et toi non plus, je le sais. Je ferme les yeux. Ma main droite se met instinctivement vers ma tête. Le magatama émet une lumière si puissante ! C'est la première fois que je ressens sa magie d'une manière si intense. C'est la magie que ma transmise Chris qui réveille en moi « le dragon de la terre ! ». Mon corps devient lumière, mes rubans apparaissent. Je les propulse sous moi. Je vole vers une espèce de branche. Mes rubans l'entourent, et je vais encore plus haut. J'aperçois les parchemins qui commencent à brûler. Avec mes mains, j'envoie un rasengan droit sur le rocher au dessus de moi. Les parchemins explosent, des fissures se créent. Les rubans dans mon dos, font place, avec ma volonté, à des ailes qui viennent du plus profond de ma mémoire, ma mémoire....
Mon corps brûle, mes yeux brûlent, la sensation de renaissance me revient. Je me décale à droite, les rochers du plafond ne m'atteignent pas. Mes « griffes » brisent en morceaux ceux qui tombent sur moi. Je finis par atteindre le plafond. Le chakra est si intense dans ma gorge que je hurle ! Le feu détruit le plafond de roche qui m'empêche d'atteindre la prochaine porte. J'atterris sur une sorte de plateforme. Je reprends mon apparence. Bizarrement je ne me sens pas du tout fatiguée. Pourtant j'ai utilisé énormément de chakra.

« - Tu ne sais pas ce qui t'es arrivé ? »

Que veux-tu qu'il me soit arrivé ? Elle ne répond pas. Maï, je suis restée sous ma forme d'avatar.

« - Alors où est le magatama ? »

Hein ? Je sors un miroir de mon sac et j'enlève le bandeau frontal.

- Mais ? Il a disparu !

« - Pourquoi tu es terrifiée ? »

Sans lui, je ne pourrai pas ressentir la planète ! Et si je n'y parviens pas, je ne pourrai pas aider mon monde !

« - Moi je crois que si. »

Et comment tu en es si sûre ?

« - Tu ne te souviens vraiment pas de ce que tu as ressenti il y a quelques minutes ? Quand tu as envoyé des flammes ? »

Ce n'était pas des flammes, c'était du chakra non ?

« - C'était des flammes.»

Elle semble si sûre d'elle. Mais pourquoi j'aurais fait des flammes ? Et pourquoi le magatama est parti ? Et maintenant, je fais comment pour sentir l'unité ? Elle ne me répond pas. Chris non plus. Il semblerait que je dois savoir par moi-même. Je me relève et je monte les escaliers vers la prochaine épreuve. Tout en marchant, je repense à ce que j'ai pu ressentir. Mes rubans ont disparu, ça je m'en souviens. Ils ont disparu. Le magatama a dû disparaître avec eux. Tout comme ma forme d'avatar je suppose. Mais comment ai-je pu rester en apesanteur et surtout, à voler? Ce n'était pas « mes ailes ». C’était autre chose. Quand je passe à mes ailes de voyage dans le temps et l'espace, je sens juste un bien-être très puissant mêlé à une puissante vague de chakra. Cette fois, c'était comme si on me brûlait de l'intérieur. Des flammes passaient dans mon corps. Je crois que c'est ça. Des flammes et non du chakra. Et d'où viennent ces flammes ? Pas de moi. Ou peut-être que si. Je ne sais pas. J'essaie de faire venir cette énergie dans mes doigts. Mais c'est le chakra que je distingue. Je concentre davantage le chakra comme je le fais quand je suis avatar. En mélangeant mon chakra et la nature. Mais ? Les flammes ! Je les ressens ! Pourquoi ?

« - La nature est loin de toi. Alors réfléchis deux secondes »

La nature est loin de moi. Pourtant sous la forme d'avatar, c'est bien la nature que j'utilise. La source est loin. Alors ce que j'ai invoqué c'était.

« - Oui, tu as deviné. »


« - Les paroles de Chris avant de retourner chez toi. »
- Les paroles de Chris avant de retourner chez moi.




Alors, avez-vous deviné ce qui s'est passé? Pourquoi le magatama a disparu?

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