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Fiction: Tabidatsu gaitou kako soshite uchuu :Voyage dans le temps et l'espace

Je suis certaine que je peux, d'une manière ou d'une autre toucher mes rêves et ceux des autres. Parfois ils arrivent que les gens que nous connaissons sont des êtres totalement différents d'une dimension à l'autre. Je crois qu'il suffit de savoir qui on est pour pouvoir continuer et changer le monde.
Classé: -16I | Spoil | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 172772 | Comments: 258 | Favs: 53
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limala (Féminin), le 22/10/2010
Continuons alors, Amayelle va découvrir pas mal de chose dans ce chapitre. A vous de voir lesquelles.
PS LE passage en ITALIQUE EST POUR LA DESCRIPTION DU PASSE D'UN NOUVEAU PERSONNAGE TEMPORAIRE




Chapitre 27: A la recherche des âmes perdues : 4- Au pays de la terre part 2



- Depuis le début, vraiment ?
- Oui.
- Et bien, dans ce cas.

L'homme se met debout et parle à voix haute.

- Écoutez, regardez la dernière représentante des sages elfes des étoiles. Pensez-vous que ces parents auraient parlé ainsi ?
- NON !
- Pensez-vous qu'elle a raison de dire que nous sommes qu'un avec ces immondes créatures ?
- NON !
- Alors, je crois que nous devrions la répudier !
- OUI !
- Non, attends Lega. Amayelle pense ainsi parce qu'elle a vécu une expérience différente de nous.
- Tais-toi Izildil ! Cette elfe est plus humaine qu'elfe.
- Je sais, mais elle ne doit pas pour autant mourir. Ses illustres parents n'auraient pas voulu de cela.
- Que doit-on faire d'elle alors !
- La laissez vivre comme elle l'entend. Comme sa sœur.
- Tu as raison après tout elle mourra elle aussi. Allez vous autre, partons. Nous devons nous éloigner encore plus loin. Au point de changer de pays.
- Bien maître !

Ils s'en vont tous. Je ne crois toujours pas ce qui vient de se passer. Je viens de voir ceux de mon espèce, mais ils partent parce que je suis différente d'eux. Je tombe à genoux et je place mes mains sur mon visage. Je pleure. Pourquoi c'est toujours comme ça ? Pourquoi l'espèce à laquelle j'appartiens me rejette ainsi ? Je suis trop humaine a-t-il dit ? Mais quand j'étais humaine dans mon monde, j'étais totalement différente. Pourquoi ? La seule réponse qui me vient à l'esprit c'est que je suis à la fois les deux espèces. Par conséquent je n'appartiens pas totalement à l'une ou l'autre des espèces. Je ris, je perds la tête ? Non, en fait je me dis que Chris aurait plutôt avoué que je suis les deux espèces à la fois. Maï s'agite et je vais en elle.

- Quoi !

« -Et bien Amayelle, tu as l'air ravi de me voir dis-moi. »

- J’n’ai jamais dit que j'étais énervée contre toi. Je suis juste un peu déroutée. »

« - Évidemment, vu que tu es rejetée. »

- Pas la peine de redire mes pensées. Que veux-tu ?

« - Simplement te confirmer le fait que tu es bien les deux espèces à la fois. Et surtout t'empêcher de faire une bêtise. »

- Je ne vais pas me tuer si c'est ce que tu crains. De plus, je te signale que je me trouve en pays étranger au feu. De plus, Akatsuki est dans les parages. Donc laisse-moi trouver ton âme vite, histoire de m'éloigner des deux autres. Au fait, juste une question. Tu as sans doute dû entendre leur discussion toi aussi non ?

« - Oui, et crois-moi il n'y a pas que les Jinchuuriki qui les intéressent. »

Je préfère m'éloigner du pendentif. Je ne veux pas savoir ce qu'elle veut dire. Ou du moins j'ai peur de ce qu'elle va dire. Même si je ne vois pas quoi d'autre que les Jinchuuriki, Akatsuki cherche. Je me relève et je regarde la cascade. Je sens la résonance de Maï à l'intérieur. C'est étrange, j'ai l'impression que depuis que j'ai récupéré tous les fragments du pays du feu, je peux sentir l'âme de Maï. Tant mieux. Comme ça je pourrai rentrer plus vite. Je concentre mon chakra puis je marche sur l'eau. Ensuite je lève les mains au dessus de la cascade, qui se coupe en deux comme un arc-en-ciel aqueux. Je vois une grotte et je rentre à l'intérieur. Le chakra dans mes mains disparaît et la cascade reprend sa forme en un bruit de tonnerre. Le sol est glissant alors je fais descendre le flux du chakra dans mes pieds afin de mieux y adhérer. J'avance vers le fragment et j'atteins facilement l'aspect fantomatique de Maï. Celle-ci est à genoux et sa main danse dans une fine rivière d'eau. Elle se retourne. Ses yeux sont humides. Enfin, pour un fantôme. Elle se relève. J'enlève mon collier et le fantôme attire le bijou jusqu'à lui en levant sa main. Puis l'être immatériel est comme aspiré par le bijou. Maï brille et va dans le pendentif. Le collier tombe par terre sans plus de cérémonie. C'est bizarre. D'habitude il y a toujours quelque chose de surnaturelle qui se passe. Et là rien. Je récupère le bijou quand tout à coup je vois une forme passer devant mes yeux dans le mince filet de rivière. C'est quoi, un poisson ? Je me penche vers l'eau, et je vois un visage blanc avec des yeux dorés et des cheveux noirs.

- Dylan !

Mais le visage n'a aucune expression. En revanche, je vois mon reflet qui me renvoie ma tête effrayée. Je passe ma main dans l'eau, dominant ma peur. Je ne la domine pas longtemps. Le spectre m'attrape la main et je hurle. Mon cœur bat à cent à l'heure, et dire qu'à peine quelques minutes je pensais que tout était normal. Je ressors ma main de l'eau avec tant de violence que je glisse et je tombe sur les fesses. Le spectre sort de l'eau et parle en elfe. Mes oreilles se dressent sur ma tête devant son langage.

- Robÿn, tu es en vie ?

Je tremble de partout. Sa voix, on dirait un écho au fond d'un gouffre. Il s'approche. Cette fois je crie.

- Je ne suis pas Robÿn !
- Amayelle ! Enfin tu es revenu. Je suis navré que tu me voies ainsi. Mais je n'ai pas eu le temps de t'élever comme ta sœur.
- J'aurais sans doute eu le même destin qu'elle.
- Toi aussi, tu veux aider les soi-disant « bon humains ».
- Il n'y a aucune hypothèse Dylan. Juste des vérités. D'ailleurs, il existe bien des humains mauvais. Cela, je vais les tuer.
- Tu es bien la jumelle de Robÿn.
- Comment vous êtes-vous retrouvé sous cette forme Dylan ?
- Oh, et bien pour tout avouer, c'est moi-même qui me suis tué.
- Pourtant vous me parlez.
- Oui. Tout comme Maï j'ai l'âme qui a quitté mon corps. Mais la différence entre celle que j'aime et moi c'est que son corps à elle est en vie quelque part dans ce monde. Mais le mien. Non.
- Et vos âmes ?
- Mon âme n'est pas divisée. Tu vois l'intégralité de mon esprit. Pourquoi mon âme ne s'est pas divisée tu me demanderais. Et bien je ne sais pas.
- Mais, vous ne pourrez pas mourir ainsi !
- Oui, mais je devrai errer sans relâche dans ce monde. Sans la compagnie de celle que j'aime.

Je mets ma main gauche contre mes lèvres. Mes larmes tombent. Si c'était moi dans ce cas, et si je devais rester sous l'aspect de quelque chose d'immatériel sans jamais pouvoir toucher ceux que j'aime, je crois que je ne pourrai tout simplement survivre ainsi. Le spectre s'avance mais sa main me traverse. Son bras est au niveau de ma poitrine. Sa main derrière mon dos. En revanche je sens le froid s'insinuer en moi. C'est si froid, la mort. Dylan recule et moi je respire avec violence.

- Tu as ressenti dans ton propre corps, la mort à présent.
- Comment pouvez-vous rester ainsi !
- Tu sais, avant de laisser mon âme se libérer de mon corps, j'ai vu Maï en éclair. Elle m'a dit qu'elle reviendrait grâce à toi. Elle m'a dit que tu partirais à la rechercher de ses morceaux d'âme. Et qu'une fois la fusion de son être et de son corps accomplie, elle me redonnerait la vie.
- C'est impossible. On ne peut pas ramener les morts à la vie. Et votre corps a disparu vous m'avez dit.
- Oui. Mais le simple fait que Maï soit une déesse me redonnera la vie. Je vais encore attendre. Et je crois en toi Amayelle. Tu arriveras à redonner sa vie à ma déesse et toi tu vivras ton rêve.

Le spectre s'incline et disparaît en un vent de glace. Je reste sans bouger pendant quelques minutes. C'est comme un songe. Mais je pense que ce rêve que je vis doit continuer encore un peu. Je reviens à moi et je sors de la grotte de la même manière que je suis rentrée. Le jour s'est levé. Je pense que je devrais me mettre en route de suite. Au moins je gagnerais un jour. Je place ma capuche sur ma tête de manière à cacher mes oreilles et je donne à mes yeux un aspect un peu plus humain avec des pupilles rondes. Heureusement que je me suis entraînée à cacher mes yeux de chat, comme ça je pourrai plus facilement passer inaperçue.
Les arbres commencent vraiment à perdre leurs feuilles colorées depuis que je descends vers le Sud. Tout comme la température. J'aime bien l'automne, c'est « ma » saison. Le vent d'automne parle de douce parole que je chante sous la nuit étoilée.

- Par une nuit étoilée, une enfant humaine vit le jour. Ses yeux et ses cheveux de la forêt réclamaient un futur. Mais quand vint alors l'appel de ses pères, la fille humaine partit vers un autre univers. Le ciel et la terre fêtèrent son arrivée comme une déesse de lumière. Elle devint alors Faeria, la déesse de la nature.

C'est bizarre comme chanson. Surtout celle-là, elle me ressemble un peu. Bon, je ne devrais être plus très loin de la frontière à présent. J'ai laissé les falaises du pays de la terre derrière moi. Mais aussi les arbres. Et puis, comme les nuits deviennent anormalement fraîches, cela veut sans doute dire que je devrai voir apparaître dans quelques jours un immense désert. Mais ce fut mon erreur. À la place se trouve un océan de verdure. Où ai-je pu atterrir. Le vent de l'après-midi souffle fort, faisant danser ma grande capuche. Tiens, il y a un être humain à dix kilomètres, je le vois grâce à mes yeux elfes. Je place de nouveau ma capuche comme il faut puis je vais vers cet humain. En fait c'est un enfant. Bizarre. Le petit humain doit avoir huit ans, pas plus. Il pleure. Mon instinct maternel s'éveille et je me mets à genou devant l'enfant. Il relève la tête. Ses yeux sont opalescents, c'est bizarre. Et ses cheveux sont argentés.

- Comment tu t’appelles ?

Je sursaute. Sa voix est celle d'un adulte. C'est quoi ce délire !

- Je suis Wellan et toi ?
- Je m'appelle Amayelle.

Quoi ! Ce n'est tout de même pas lui ? Le garçonnet pose sa main sur mon visage.

- Je te connais, enfin je crois. Je t'ai vue en songe.
- Moi non, j'ignore qui tu es.
- Je lis en toi pourtant le contraire.

Il peut lire mon esprit ! C'est dingue, mais qui est-il ?

- Je suis une réincarnation d'un jeune homme qui a vécu la première grande guerre ninja.
- Mais pourquoi être réincarné ?
- Parce que les dieux m'ont donné ce cadeau grâce à mon ancienne vie.
- Quelle était votre vie à cette époque ?
- La même que la votre.
- C'est-à-dire ?
- J'ai vécu pour protéger un être qui m'a fait vivre ici.
- Pouvez-vous me la raconter, votre vie ?
- En effet, et puis c'est mon dernier rôle. Après ces anciens souvenirs se dissiperont.
- Pourquoi ?
- Parce que j'aurai révélé à la princesse des elfes ce qui pourra lui arriver avec la déesse du feu.
- Je vous écoute.

Je m'assois confortablement à terre, le dos contre un rocher. L'enfant se met à parler et son esprit m'envoie des souvenirs. Comme un film.

Nous sommes dans un village près d'ici mais qui a disparu au fil des siècles. Ce petit hameau ne contenait que quelques maisons en bois et les murs étaient protégés par de la laine de mouton. J'étais né ici. Mon enfance s'est passée dans une vie calme et paisible. Mais une nuit, à ce moment j'avais atteint ma quinzième année de vie, une étoile traversa les cieux en répandant derrière elle de la poussière couleur de lune. Je ne dormais pas, non en fait je pensais à mon avenir dans ce village. Je ne voulais pas vivre ici car je voulais devenir un ninja pour le compte de la terre. Quoiqu'il en soit, j'ai pris mon courage à deux mains et je suis allé vers une immense lueur qui se dégageait au dessus de la forêt. Quand je suis arrivé, j'ai cru que j'avais perdu l'esprit. Mais en fait je ne rêvais pas. Au dessus d'un rocher de lumière se tenait une créature magnifique. Elle avait l'apparence d'une femme mais elle avait quelques attributs en plus. Des oreilles pointues, des dents aiguisées comme les chats qui de temps en temps apparaissaient quand elle était en colère. Sa peau était incroyablement blanche, ses cheveux couleur blé, descendaient presque jusqu'au sol malgré qu'ils soient attachés en chignon. Sur son front, une cicatrice en forme d'étoile. L'être leva ses yeux violet clair vers moi. Ce qui m'a fait sursauter. Ses pupilles étaient verticales. La femme portait simplement une armure blanche argent, faisant un magnifique contraste avec sa peau si claire.

- Elle est vraiment belle cette femme. Comment s'appelle-t-elle ?
- J'en viens. Soyez patiente Amayelle.

L'humaine-chat leva alors les mains vers moi. Ses ongles, si long, me faisaient penser surtout à des griffes. En tout cas, elle les leva vers moi. Je ne savais pas comment mais mon corps fut attiré vers elle. Elle descendit de son rocher et l'éclat de lumière disparut. Elle me parla alors dans ma langue.

- Êtes-vous humain ?
- Oui. Et vous ?

Elle ne répondit pas mais elle me regarda avec une curiosité dévorante dans ses yeux. Elle souriait et je pouvais voir ses dents pointues. Elle passa le dos de ses griffes contre mes bras. J'ignorais pourquoi mais son contact m'électrisa. J'étouffais devant une telle sensualité mêlée d'une incroyable candeur que j'allais découvrir au fur et à mesure de ma vie avec elle. En tout cas, une fois sa curiosité repue elle prit ma main et dit.

- Wellan est votre nom ? C'est bizarre.
- Comment connaissez-vous mon nom ?
- C'est votre esprit qui me l'a dit. Moi c'est Naïcha.
- Le votre aussi est bizarre.
- Wellan et Naïcha. Vous êtes mon fiancée désormais.

Cette affirmation m'a cloué sur place tout comme ma surprise. Comment moi, un humain tout à fait normal, je pouvais aimer et être fiancé à un chat ? Je n'ai jamais su cette réponse. En fait si, mais au moment de sa mort. Et de la mienne. Quoiqu'il en soit, je lui ai demandé de rester cachée dans la forêt et loin du cratère qu'elle a fait au moment où l'étoile a percuté la terre. Malheureusement, Naïcha était têtue et elle m'a suivi en cachette jusqu'à mon village. La réaction des habitants a été très violente, mon amie à la peau blanche comme la neige a été bombardée de caillou. Mais au lieu de fuir, elle s'était mise en colère et a massacré mon village en entier. Ne laissant aucun survivant. Pas même ma petite sœur. Je me suis mis dans une colère sans limite. Mais Naïcha a été bien plus forte que moi et m'a mis au tapis sans problème. Elle m'a posé doucement son pied sur mon ventre et a dit en souriant.

- On joue bien hein ?

On jouait ? Moi je me suis mis à pleurer toutes les larmes qu'il y avait en moi. La femme-chat ne comprenait pas mes larmes.

- Pourquoi pleurer ?
- Tu as détruit ce qui m'était le plus cher!
- Pas détruit ! Protéger planète !

A ce moment là, j'ai réalisé que cette femme était sans aucun doute l'être qui avait le pouvoir de me rendre ninja. Alors je lui ai demandé de m'aider à enterrer les morts. Elle a accepté sans comprendre à quoi cela servait.

- Pourquoi sous terre ? Les humains peuvent bien rester dessus ?
- Parce que cela est un rituel, quelque chose de sacré. Sinon mes amis et parents ne pourront pas aller dans un monde meilleur.
- Je ne comprends pas. Mais si cela rend mon fiancée heureux alors moi être heureuse.

J'en avais assez de l'entendre dire que nous étions amant alors qu'elle avait tué tout mon village. J'étais empli de fureur contre elle. Une colère qui bouillonnait en moi. J'avais envie de la tuer. Afin de venger mon clan. Alors j'ai décidé de partir avec elle. Durant les années qui passèrent, elle m'apprit à ressentir la nature dans chacune de mes cellules. Mais je ressentais encore beaucoup de haine pour elle. Elle le savait car lors d'un repas, elle me regarda avec tristesse. Je le savais qu'elle était triste puisque ses oreilles se serraient contre sa tête.

- Pourquoi Wellan est en colère ?
- Je ne suis pas en colère.
- Si, mon époux en colère. Moi ressentir dans sa tête émotions négatives.
- Tu as raison, je suis furieux contre une personne qui a tout détruit.
- Moi tuer cette personne pour redonner sourire à Wellan !

Étrangement, je souriais. Pourtant, la personne que je haïssais le plus au monde était à côté de moi et ne savait pas que j'avais envie de la tuer. Mais pour le moment elle était trop forte pour moi. Je devais rejoindre les ninjas de la terre. Et je savais que cela ne serait pas une mince affaire de les trouver. Surtout en compagnie d'une femme avec des dents pointues et des griffes. Alors j'ai laissé le temps m'aider et un jour, Naïcha dressa ses oreilles d'un coup, me faisant sursauter. Elle avait une drôle de manie avec ses oreilles. En tout cas, elle déclara.

- J'entends humain pas loin. Des fracas, des cris, colère, tristesse. Plus rien ?

Alors j'ai laissé derrière Naïcha, et moi, j'ai couru vers les êtres de mon espèce. Mais cela me causa un grand choc. C'était la guerre. C'était donc vrai les rumeurs qui avaient circulé dans mon village quelques jours avant l'apparition de la femme-chat. Des morts partout, l'odeur de fer, de sang, de boue s’élevait dans l'air comme un poison. Il n'y avait aucun humain en vie. Et quand Naïcha est arrivée, elle a eu un comportement horrible. Ses yeux habituellement mauve-doux, même quand elle a tué mes amis et ma famille, sont devenus rouge-sang. Sa pupille s'était encore plus dilatée, la rendant incroyablement effrayante. Sans parler de ses dents qui se sont allongées. Elle s'est précipitée sur les morts, et les a dévoré. Quant à moi, je suis resté pétrifié, mon corps était gelé devant ce spectacle. Ses dents se plantaient dans une gorge et arrachaient la peau, dévoilant les cordes vocales, l'œsophage. Le tout dans un bain de sang qui fumait au contact du sol froid. Puis avec ses griffes elle déchiqueta les vêtements et ouvrit le ventre d'un autre homme, dévoilant ses reins, son intestin, son cœur, son foie. Elle planta la tête à l'intérieur et la releva. Dans sa bouche le ventre en miette de l'humain qui se brisait dans sa bouche. Je ne réagissais toujours pas, mais quand du sang et une tête ont atterri sur moi, alors j'ai vomi, encore et encore. J'étais dégoûté, tétanisé par ce que je voyais. Une fois mes vomissements passés, je me suis relevé. Naïcha avait terminé, ou du moins je pensais qu'elle était repue. Son visage était maculé de sang, tout comme le haut de ses vêtements. Elle avait repris son air de candeur. Le contraste de sa douceur et du sang sur elle, rendait l'image atroce. Elle leva la main droite et dit.

-Tiens, c'est un cœur encore chaud. C'est très bon.

- C'est horrible ! Arrêtez !

Je me suis levé, je ne veux plus entendre cette histoire ! Mes oreilles se sont rabattues contre ma nuque, mes mains sur mes oreilles. Et puis quel est le rapport avec moi ! Je ne suis pas un monstre comme elle !

- Elle n'était pas un monstre Amayelle-hime. Mais un être rempli de compassion. Mais avec une personnalité de monstre quand le sang et la mort étaient près d'elle.
- Mais elle a tué votre village ! Il n'y avait pas de sang à ce moment-là !
- Justement, ma famille avait tué un poulet au moment où elle nous a vus.
- Mais être ainsi incontrôlable, c'est plus que suicidaire de la côtoyer !
- Elle a évolué à mon contact.
- Comment pouvez-vous dire cela alors que vous me dîtes avoir voulu la tuer tout le temps ?!
- Je vais vous le dire.




J'espère que vous n'êtes pas trop perdu, comme mon héroïne. ^^






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