Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Tabidatsu gaitou kako soshite uchuu :Voyage dans le temps et l'espace

Je suis certaine que je peux, d'une manière ou d'une autre toucher mes rêves et ceux des autres. Parfois ils arrivent que les gens que nous connaissons sont des êtres totalement différents d'une dimension à l'autre. Je crois qu'il suffit de savoir qui on est pour pouvoir continuer et changer le monde.
Classé: -16I | Spoil | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 172772 | Comments: 258 | Favs: 53
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limala (Féminin), le 29/09/2010
Bien, vous avez attendu? Et c'est arrivé. Voici un passé que tous le monde aime, vu que des personnes qui sont dans le passé, vont être vivant dans le présent. Bonne lecture.



Chapitre 24: A la recherche des âmes perdues : 3- La mort, sentiment déchirant partie 1



Je ne sais pas trop combien de temps j'ai dormi, mais une chose est sûre, il fait nuit. Il n'y a aucun bruit. C'est plutôt rassurant. Je me lève et je vois avec bonheur que mes affaires m'ont suivie. Tant mieux. Je vais alors vers une rivière que j'entends grâce à mes sens elfes aiguisés. Elle est à plus de 5 km. Bon, autant se mettre en route. Au fur et à mesure que je marche sur la mousse, je peux ressentir que les éléments dans le passé sont un peu plus sauvages. Oui, je peux ressentir ce sentiment de liberté inconditionnelle ici. Mais aussi une grande peur. La peur que les humains détruisent tous à force de s'entredéchirer. La grande guerre provoque ce malaise des arbres, des animaux sauvages. Je peux les ressentir mais bizarrement ils ne s'approchent pas. Je pense qu'en fait la douleur des hommes empêche les animaux de sentir ma différence de physionomie. En tout cas, je parviens à trouver la rivière.

- Oh mon dieu !

Ce n'est pas que de l'eau pure, mais également du sang. La vitesse de la rivière est suffisamment rapide pour me faire voir des jambes, des bras coupés. Le sang polluant le bleu translucide de la rivière. Pire encore, en remontant le cours de l'eau, des corps sans vie sont piégés dans des branches ou des racines. Les arbres sont tous coupés et brisés en milles morceaux. De la même façon que les membres des humains. Ce n'est pas trop l'endroit pour se laver. Je m'éloigne d'ici à la vue de ce spectacle macabre. Je sens le danger et la mort dans tout mon corps. J'ai peur, très peur. Ce sentiment que je pensais disparu, resurgit en moi tel un poison. Je cours, aussi vite que je peux. Mais le problème, c'est que je ne fais pas gaffe au piège et un fil se brise au moment où mes jambes le coupe. Je me retrouve propulsée dans les airs et une explosion retentit sous mes pieds. J'ai les bras et les jambes brûlés et je tombe lourdement par terre. Des voix humaines s'approchent rapidement. Mais moi je peux plus bouger. Ils sont nombreux, et ils finissent par arriver. Je ne vois pas leurs visages. Des centaines de mains s'approchent de moi, je hurle.

- Non pitié !!!!!! AH !

Je suis debout. Il n'y a personne. J'essaie de me calmer malgré ma frayeur. Tiens, je suis revenue à mon point de départ ? Et ils sont où les humains !? Mais, ce n’est pas possible. J'ai rêvé ? Ou alors, est-ce que j'ai eu une autre vision de l'avenir ? J'en sais rien. En tout cas c'était si réel ! Je passe ma main sur front. Il est glacé. Bon sang, j'espère que je n'aurai plus jamais ce genre de vision. En tout cas, il faut que je marche vers le pont Kanabi le plus vite possible et que je rentre dans le futur. Ah oui, il faut aussi que je me décide à sauver ou pas Obito. Un bruit métallique me fait sursauter et je plonge par terre sous les fougères. Mes affaires ! Je me retourne mais à mon grand étonnement, elles ne sont pas avec moi. Alors elles ont dû rester dans le futur. Bon, pas le temps de réfléchir là-dessus, je dois sauver ma peau de ce pétrin dans lequel je suis.
Le bruit des kunaïs se rapproche mais je ne vois rien. Alors au lieu de mes yeux, je vais utiliser mes oreilles. Elles frémissent avec les mouvements de l'air. Il y a cinq personnes. Avec le bruit des pieds sur le sol rempli de feuilles mortes, je distingue quatre pas lourds et six plus légers. Il y a trois enfants et deux personnes adultes je pense. Au bout d'un moment, mes oreilles se dressent sur la tête et mon corps se met à trembler de peur. J'entends le bruit d'un déchirement corporel. L'une des personnes a la peau qui s'est faite trancher. Je place mes mains sur mes yeux pour arrêter mes larmes de peur. Ce n'est pas moi, ce n'est pas....

- Vrai ! Je ne pleure pas, c'est juste de la poussière dans l'œil. Juste cela qui me fait pleurer.

Cette réplique ! Je me mets à plat ventre et je rampe sur le sol humide. Les différentes voix deviennent de plus en plus proches. Je m'arrête sous un arbuste suffisamment épais pour me cacher. Devant moi, je vois les personnes à qui appartiennent les voix. Obito regarde Kakashi avec un air de défi dans les yeux. L'autre, semble l'ignorer. Obito est pareil que dans l'animé. Tout aussi « idiot et peureux ». Quant à Kakashi, il est beaucoup plus froid qu'à l'âge adulte. Rin est magnifique. Ses cheveux châtains et courts brillent beaucoup. Comme ceux de Sakura et ses yeux sont également pétillant de vie. Je regarde Minato. Il est beau. Ses cheveux blonds en épis sont comparables à ceux de Naruto tout comme ses yeux bleus. En revanche, je peux voir la sagesse dans ses yeux. Une sagesse et un calme que Naruto ne possède pas encore. Ils ne parlent plus c'est bizarre. Je sens un truc sur ma jambe. Mais à peine je me retourne que Minato apparaît et me prend le bras. Il me tire vers les trois enfants. Il me fait mal ! Il me jette devant Kakashi qui place son kunaï au niveau de ma gorge et appuie fortement au point que j'étouffe. Je tremble de partout.

- Attends Kakashi. Il y a quelque chose de bizarre.
- Mais maître, elle nous espionnait.
- Oui, mais regarde bien cette femme.

La pression au niveau de la gorge diminue. Puis il recule. Rin s'exclame.

- C'est impossible maître.
- Et apparemment si. C'est bien une elfe. Mais ce qui m'intrigue c'est ce qu'elle a sur son front.
- Le signe de Konoha !

Minato s'approche de moi mais je recule sur mes fesses. Il me tend la main.

- N'ayez pas peur.

Ben voyons, je viens de me faire agresser ! Enfin bref. Il ne s'avance pas et parle à nouveau avec sa voix si douce.

- Je suis navré, j'ai eu un réflexe un peu trop rapide.
- C'est le moins qu'on puisse dire Yondaime-sama.
- Yondaime ?

Oups, la boulette. Je viens d'oublier que Minato n'est pas encore Hokage. Bon sang la poisse ! Il faut que j'arrête de débiter des vérités futures. Déjà que là je viens de changer l'histoire en apparaissant devant Kakashi.

- Vous vous trompez, notre Hokage est Sandaime.
- Maître, laissez-la moi !

Kakashi ressort son kunaï et je prends peur. Je me lève et je m'enfuis dans la forêt. Ils ne me poursuivent pas ? Tant mieux. Au bout d'un moment, quand mes jambes sont trop lourdes, je tombe par terre et je reprends mon souffle. Je n'en peux plus. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir si je continue à être aussi inquiète. En tout cas, je prends le temps. Même si je suis attaquée, je pense que je me laisserai faire. Puisque je n'arrive plus à bouger le petit do...

- Ah te voilà.

Oh non, Minato m'a donc suivie. Comme si la foudre m'avait frappée, je me relève d'un coup. Malheureusement, le père de Naruto me bloque mes poignets avec sa main droite tandis que sa main gauche à un kunaï près de mon dos.

- Bien, je pense que vous n'irez pas plus loin comme cela n'est-ce pas ?

Il sourit de malice. Il se fiche de moi là ! Puis il passe le dos de son arme sur mon dos puis mes hanches. J'adore ça ! Il est si sensuel mais d'un côté le contact avec un humain me dégoûte. Bizarre, j'ai mon corps qui tremble de délice et mon cœur qui me donne envie de vomir. En tout cas Minato est vraiment très beau. Mais ce côté, disons, pervers je ne le lui connais pas.

- Tout d'abord, dis-moi ton nom.

Il me tutoie maintenant ? Il change aussi vite de réaction que moi. Je soupire d'exaspération.

- Je suis la princesse Amayelle.
- La dernière elfe hein ?
- Ça m'en a tout l'air.
- De l'humour ou du sarcasme ?
- Les deux.

Il rit. Son sourire est aussi doux que les battements des ailes d'un oiseau. Mais au moins il ne me caresse plus le dos. Je lui demande alors la raison de ce geste déplacé. Il me dit alors avec un air désolé.

- Tu ressembles beaucoup à une humaine que j'adore.
- Comment ça ?
- Celle que j'aime se prénomme Kushina. Et tu as des cheveux roux comme les siens. Mais, je suis désolé, ils ne sont pas aussi beaux qu'elle.
- Je ne vous en veux pas. Chacun ses goûts.
- Tu veux bien me suivre ? Je pense que mon équipe aura envie de savoir d'où tu viens et pourquoi tu as cet emblème.

Je soupire encore. Apparemment il ne me laisse pas le choix. Il me tend la main et je la prends par dépit. Durant le chemin vers les ninjas jeunes, il ne me parle pas. Sans doute veut-il me ménager. Une fois arrivés, les enfants se précipitent vers moi. Voir Kakashi en version miniature est très déstabilisant. Mais bon, il vaut mieux si habituer. Il me demande alors d'où je viens.

- D'ici pourquoi ?
- Comment ça ? Tu n'es pas de Konoha, je ne t'ai jamais vue.
- Il y a sûrement une explication Kakashi-kun.

Rin vient de parler et me regarde avec compassion. Elle est gentille. Obito rajoute à son tour.

- Je suis d'accord avec Rin.
- Tu es toujours d'accord avec n'importe qui.
- QUOI !
- Non, ne recommencez pas tous les deux.

Cette fois Minato demande le silence et je parle calmement, posément, cherchant les bons mots sans changer l'histoire.

- Je suis bel et bien une kunoichi de Konoha. Comme vous, j'ai été initiée aux arts ninjas afin de protéger ce village. Mais en cachette. Je ne vous dirai rien de plus. Cela est top secret.

Ils ne disent rien. Ils ont l'air de me croire. Après tout c'est bien une vérité, ou du moins une partie. Minato demande alors.

- Y a-t-il une raison pour qu'elle ne vienne pas avec nous ?
- Vous êtes sérieux senseï !
- Oui Kakashi. Une aide de plus nous sera très précieuse. Et puis elle fait partie de Konoha alors elle doit avoir les mêmes dons que nous.

Il baisse la tête et tient son bras. Rin est inquiète. Moi aussi. La blessure de Kakashi doit être profonde. Je m'approche de lui mais il recule.

- N'ayez pas peur, je suis une kunoichi ayant la particularité de soigner les gens.

Ils sont tous surpris. Mais Kakashi se laisse faire et il enlève son haut. Je passe ma main le long des soins qu'a faits Rin.

- Je ne suis pas très douée.
- Je pense le contraire Rin-sama. Vous avez fait tout ce qu'il fallait. Le problème c'est les nerfs qui sont encore tendus. Je vais simplement les détendre.

Mon chakra passe dans les muscles du jeune jônin puis dans les cellules. Elles sont énormément contractées. Puis je trouve le point d'inflammation des nerfs. C'est normal que le futur chef de l'équipe 7 souffre autant. Mon énergie passe à l'intérieur des nerfs, au niveau des fibres de l'axone. Je sens le corps de Kakashi se détendre d'un seul coup. Il ressent alors un grand bien-être.

- Merci.
- Mais de rien. En tout cas, vous devrez vous ménager. Et surtout, Rin-sama il faudra tout de même veiller à ce que la blessure ne se rouvre pas.
- Compte sur moi Amayelle-chan.

Elle est moins réservée que Sakura. C'est assez marrant en faite. Enfin bref, Minato, son groupe, et moi nous allons vers le pont Kanabi, là où se trouve l'un des fragments d'âme de Maï. La nuit passe vite et notre petit groupe arrive dans une forêt de bambou. À ce moment là, je m'arrête. Minato se retourne.

- Hime ?
- Ça va Minato-sama.
- Pourquoi alors t'arrêtes-tu ?
- C'est juste que je ressens une énergie que je recherche depuis toujours.
- De quoi s'agit-il ?
- Je ne peux pas vous le dire.
- Tu es de Konoha et tu fais partie de notre groupe alors tu dois dire ce que tu as sur la conscience. Top secret ou pas.
- Ce n'est pas top secret. Mais vous ne me croirez pas.
- Dis toujours hime.
- Je cherche l'âme de Maï.
- La fille aux ailes de feu ? Pour quelle raison ?
- Elle m'a en quelque sorte donnée la vie ici. Je lui dois donc de lui offrir ce présent.
- Je vois. Et tu sens en toi sa force c'est ça ?
- En gros oui.
- Et où se trouve la source ?
- Dans les fondations du pont Kanabi.
- Dans ce cas tu vas donc venir avec moi.
- Oui.

Les enfants ne disent rien. Mais moi je suis très inquiète. En acceptant de suivre Minato, Obito risque d'y passer. Mais je n'ai pas le choix vu que c'est Minato qui sera le plus près du pont. Et puis je pense que je serais un boulet pour les autres. Le beau Minato se déplace alors près de moi. Il fait quoi là.

- Nous allons nous téléporter.

Je recule d'un seul coup. Puis je dis.

- Ah non, pas question. Ce genre de déplacement me donne la nausée.

Il me regarde et se force à ne pas rire. Pourtant je vois bien qu'il se retient. Il respire fort et se reprend. Impressionnant.

- Comme tu veux. Mais il faudra courir. Et vite.
- D'accord.
- Rin, Obito, Kakashi, je veux que vous restiez bien ensemble et que vous remplissiez votre mission à bien.

Ils se mettent en position de soldat près à partir à la guerre et disent en même temps qu'ils feront de leurs mieux. Mais moi, je sais bien qu'ils auront des difficultés à réaliser leur devoir. Nous nous séparons quelques minutes plus tard. Minato est devant moi à courir sur le sol tandis que moi j'opte pour le déplacement dans les branches des arbres. Il me rejoint au bout d'un moment.

- Dis-moi, tu as l'air inquiet.
- Évidemment, c'est la guerre non ?
- Oui, mais tu ne dois pas te laisser impressionner. L'ennemi n'attend que ça pour abattre les ennemis.
- Je suis bien d'accord mais moi je pense que ne pas exprimer ses sentiments et les laisser nous envahir provoque les mêmes problèmes.
- Comment ça ?
- Et bien, si nous réfléchissons trop à ce qui va advenir sans les dire aux ninjas autour de nous, cela va avoir un effet qui va devenir de plus en plus présent dans l'esprit au point d'être insensible aux êtres autour de nous.
- Tu parles de la perception des chakras.
- Oui Minato-sama.
- Ton point de vue semble tenir la route. Mais cela va à l'encontre des règles.
- Moi je crois que ces règles ne sont là que pour permettre leurs réflexions et donner aux ninjas une nouvelle vision de la voix personnelle des shinobis.

Il semble réfléchir à mes paroles. Puis il sourit.

- Bon, je vais devoir calculer comment contrer ton argument. Et c'est difficile mais j'y arriverais.

Je souris à mon tour.

- Et moi je contrerai votre réponse en d'autres arguments.

Nous parlons ensuite de ma vie en tant qu'elfe. Pendant que je réponds à ces questions, j'analyse d'un peu plus près l'âme et le corps de Minato. Son cœur est pur et noble. Pas de trace négative en lui malgré le fait qu'il tue énormément de ninjas. Son passé est tortueux mais je perçois en lui la mélodie de ses sentiments pour la belle Kushina. Quant à son aspect physique, je dirai qu'il est le même que dans le manga à quelques détails près. Ses yeux bleus sont très brillants et une immense sagesse naissante se cache derrière ces pupilles. Quant à ses cheveux, je peux voir qu'ils ont l'air très doux et très souple avec le vent. Voyant mon mutisme, il me regarde et je détourne la tête après avoir croisé son regard. Il me demande.

- Nous avons beaucoup parlé de toi. Alors que dirais-tu de savoir mon enfance ?
- Si vous y consentez, alors oui.
- Par où commencer ? Je suis née à Konoha dans une maison de shinobi à la rizière du village. Mes parents étaient des ninjas très sages et expérimentés.
- Vous parlez au passé....
- Oui, ils sont morts. Ma mère est morte lors d'un assassinat à l'intérieur même de Konoha. Au niveau du bâtiment du maître Hokage.
- Comment ?
- Elle a essuyé une embuscade nocturne. Des ennemis s'étaient infiltrés dans le village afin de voler des documents très importants. Mais ma mère s'est interposée avec d'autres shinobis. Malheureusement l'ennemi était plus fort que ma mère et elle s'est fait tuer par un kunaï en pleine poitrine. J'avais onze ans.
- Je suis désolée. Quel était son nom ?
- Kagami Tsukima. Mon père, son nom est Dosan Namikaze, est mort quand j'avais seize ans. Il devait faire une mission de protection. Et il l'a remplie en se sacrifiant pour protéger la personne qu'il devait protéger.
- Je suis désolée Minato-sama.
- Tu n'as pas à l'être. J'ai grandi auprès de parents formidables. Mais ils sont morts trop tôt. Puis mon apprentissage s'est déroulé en compagnie de maître Jiraya principalement. Il m'a beaucoup appris et j'ai hâte de le revoir pour lui demander comment il fait pour séduire des femmes.
- Hein ?

Je ne sais pas qu'elle tête je fais, mais en tout cas j'arrive à faire rire Minato. Je lui dis alors.

- Je ne pense vraiment pas qu'il vous donnera de bons conseils en matière de séduction. Il est vraiment le plus grand...

Je me tais, il vaut mieux ne pas aller trop loin. Mais c'est vrai quand même. Il est le plus grand pervers de tous les temps. Minato et moi arrivons alors en vue d'un immense champ de bataille. Il y a des morts partout. C'est affreux. Tout ce sang, et tous ces membres déchiquetés. Une odeur de fer et de cadavre remplit l'air de sensation nauséabonde. Je crois que je ne pourrai pas me retenir. Je me mets à genou et je ressors la nourriture que j'avais avalée quelques heures plus tôt. Un hoquet de douleur et de sensation atroce m'envahit. Je suis une elfe, j'arrive donc à percevoir la mort et la souffrance des cadavres quelques secondes avant leur décapitation. La main de Minato se pose sur mon dos. Puis il me soulève aussi facilement que s'il soulevait un chat. Puis il me porte dans ses bras. C'est la première fois qu'on me porte ainsi. Mon cœur bat tellement fort. C'est si rassurant d'être ainsi portée. Minato me regarde. Il ne sourit pas. Non, au contraire, l'expression de son visage est grave. Cela fait un contraste incroyable avec la douceur de ses bras. Une fois que nous sommes cachés derrière un arbre mort, il me parle doucement pour ne pas m'effrayer. Il n'y a pas de quoi. Je pense que même une tempête humaine ne me ferait pas décoller de ses bras musclés.

- Que t'arrive-t-il ?
- Je, j'ai senti la mort.
- Tu as quoi ?
- La mort d'un être, je peux la voir et la ressentir. Comme une partie de moi. Et j'ai ressenti la mort de tous ces humains comme si c'était la mienne. Si vous ne m'aviez pas portée dans vos bras et ainsi rompu le lien entre ces cadavres et moi, je crois que je serais devenue folle.
- Et comment peux-tu être aussi émotive ?

Pour toutes réponses, je pose ma main sur la joue de Minato. Elle est chaude et douce. Je n'arrive pas à croire ce que je vais faire. Et surtout a lui. Je ferme les yeux et je transmets à mon preux défenseur les sentiments, sensations et souvenirs des mourants. Au bout de quelques secondes, 30 secondes je pense, il se met à crier.

- Je t'en prie arrête ça !

Je relâche la pression et je retire ma main. Le visage de Minato, qui était caramel quelques secondes avant, a pris une couleur pâle.

- Comment tu peux rester encore consciente malgré ça.
- Je vous l'ai dit Minato-sama. C'est vous qui m’avez sauvée en quelque sorte.
- En tout cas, je crois que si tu retournes sur ce champ, tu ne pourras pas supporter ce massacre.
- Moi je crois que si.
- Et comment ?
- Il suffit que je sois avec vous. Votre chakra a ébranlé le mien quand vous m'avez pris dans vos bras. Et à présent, je suis protégée car votre énergie a pris le dessus sur les pensées des morts.
- Comme une interférence en gros.
- Je ne peux pas mieux le dire.

Il me sourit. Il est soulagé de me voir reprendre de l'aplomb. Durant le temps qui suit, Minato rejoint ses coéquipiers tandis que moi je reste cachée dans une grotte, à quelques mètres de la bataille. J'en profite pour rechercher la pulsation de Maï. Elle est au Nord, à quelques mètres des enfants ninjas. Rin, je sens sa présence, elle est complètement sonnée. Et les autres...ils arrivent à sa rescousse ! Il faut que je prévienne Minato ! Mais un chakra, celui du père de Naruto, explose dans l'air, massacrant les ninjas ennemis et me propulsant en arrière. Alors c'est ça, la technique de l'éclair jaune de Konoha ! Je vois l'énergie bleue en éclair. Des centaines d'éclairs bleus font trembler les molécules d'air et mes cheveux se dressent sur la tête comme l'effet de l'électricité statique. Une fois le passage de l'attaque terminé, je me précipite vers le ninja et je crie au même moment où Kakashi hurle.




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