Fiction: Mission impossible

Lorsque Temari vient à Konoha en tant qu'ambassadrice de Suna, elle ne sait pas ce qu'il l'attend. Une mission rendue secrète par l'Hokage et le Kazekage, qui ne risque pas d'être de tout repos. Et pour cause, la mission concerne également un certain Shikamaru Nara...
Classé: -12D | Action/Aventure / Humour | Mots: 37653 | Comments: 19 | Favs: 20
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Kaze Senfra (Féminin), le 17/08/2011
Fiou, voilà enfin le chapitre 9...dont j'ai adoré écrire le contenu.
J'espère qu'il vous plaira aussi!
Bonne lecture!




Chapitre 9: Plan démoniaque



-Bon, alors en quoi consiste ton idée exactement ?
-Je vais t'expliquer. Mais tais-toi et ne m'interromps pas, car je ne te l'expliquerai pas deux fois.

Peu après sa décision, ce fut l'heure de recommencer à travailler. Les enfants continuèrent les ateliers commencés la matinée. L'Amekage se présenta vers le milieu de l'après-midi, ce qui engendra la création de trois groupes, ayant chacun pour instructeur une des grandes personnes. Puis ce fut d'arrêter et, avec, de prendre les douches et de faire les deux exercices de pratique demandés par les ninjas plus expérimentés. Ceux qui étaient le mieux placé pour devenir Genin dans les mois qui venaient se douchèrent en premier (mais pas ensemble), en quatrième vitesse et firent leurs devoirs non moins lentement. Hatsu et Akagi descendirent alors vers le salon, tandis que la fille pressait le garçon de recommandations. Au bout du énième "Surtout, n'oublie pas ce que je t'ai dit !" les menant au salon, elle poussa le jeune ninja vers la porte. Celui-ci soupira, prit une profonde inspiration et entra dans ladite pièce. Les occupants des fauteuils levèrent tous deux leurs têtes de leurs activités : sudoku pour la princesse, lecture du journal local pour le stratège.

-Ah, c'est toi, Akagi ! s'exclama ce dernier, en levant les yeux dudit moyen de diffusion d'informations.
-Euh...Shikamaru-san, vous ne faites rien, là ?
-Hm...Non, pourquoi ?
-C'est juste parce que je voulais savoir si vous vouliez faire une partie de shogi avec moi.
-D'accord. Attends deux minutes que je sorte mon jeu pliable.
-Mais non, voyons pas ici ! Il y a des endroits qui sont mieux qu'ici pour y jouer !
-Je veux bien, mais où veux-tu qu'on aille ?
-Pourquoi pas à la grande clairière au bord de l'eau que je vous ai montrée hier ?
-Ah ouais ! D'accord !
-Navrée d'interrompre ton joli projet, Akagi, mais j'ai bien peur qu'il ne soit compromis, intervint Hatsu, qui venait d'apparaître à la porte.
-Par quoi ?
-Ayumi m'a donné une liste de tout ce qu'il fallait acheter pour demain matin, répondit-elle en agitant un bout de papier dans sa main. J'y vais maintenant.
-Très bien, vas-y toute seule, alors.
-Hein ? Toute seule ? Ca va pas bien dans ta tête ou quoi ?
-T'es pas censée être une Kunoichi qui doit savoir comment se défendre en cas d’agression ?
-Et si l'agresseur m'attaque par derrière et qu'il m'enfonce un poignard dans le ventre ?
-Tu serais pas un peu trop parano, par hasard ?
-Fais pas l’innocent ! Tu sais très bien qu'il ne faut jamais laisser une fille seule dans les rues d’Ame !
-Attends-moi, Hatsu, j'arrive, déclara la blonde en se levant.
-Ce n'est pas la peine, voyons ! Ne vous dérangez pas pour rien ! Il VA m'accompagner, un point, c'est tout ! Fit Hatsu de sa voix la plus autoritaire possible, en tirant un pauvre Akagi derrière elle par le col de son tee-shirt qui vociférait comme un démon (Akagi, pas le col du tee-shirt).

La porte du salon se referma sur les enfants. Les cris s'évanouirent peu à peu. La sœur du Kazekage sourit :

-Ils me font penser à deux personnes que je connais, mais là, tout de suite, je serais incapable de te dire lesquelles !

Le stratège sourit à son tour.

-Au fait, de quel endroit parlait Akagi ?
-Euh...un coin de la ville.
-Oui, d'accord, mais où exactement ?
-Sur une des falaises qui surplombent la ville.
-Très bien. Merci pour tes indications.
-Minute, papillon ! Que vas-tu donc faire ?
-A ton avis ?
-Ah non ! Pas question ! Tu n'iras pas là-bas ! cria le Nara en se mettant devant la porte.
-Et pourquoi, donc ? demanda la princesse en croisant se bras sous sa (grosse) poitrine.
-Comme l'a dit Hatsu, il ne faut pas que tu traînes seule dans les rues d'Ame. Tu pourrais te faire agresser par des hommes ivres ou drogués ; ou alors te faire prendre en otage, voire pire !
-Tu te fais du souci pour moi ? Ça, c'est nouveau ! Tu te galantises ? fit Temari en haussant un sourcil.
-Peu importe le pourquoi du comment ! coupa le Nara, en secouant la tête de droite à gauche, comme pour dissiper les rougeurs qui s'étalaient sur ses joues.
-Si t'es aussi peureux, tu n'as qu'à m’accompagner !

Le stratège fut tenté un instant de dire non, mais il n'avait pas tellement le choix, en fait, s'il ne voulait pas finir tué "accidentellement"(version officielle) par une des marionnettes de Kankurô ou par le sable de Gaara (version authentique) pour cause de trucide passif de sœur.

-D'accord, céda-t-il avec un gros soupir.

-Yes ! chuchota une voix dans les arbres, derrière une grosse paire de jumelles. Tout se passe de la même manière que je l'avais prévu, sans le moindre petit défaut ! Phase 1 réussie ! Phase deux enclenchée !
-Je crois que je t'ai sous-estimée, Hatsu. Pouvoir prévoir les réactions des gens comme ça, c'est pas rien !
-Mais avec eux, en fait, c'est plutôt facile. Descendons, décida la Kunoichi en joignant le geste à la parole. Si Konan-sama nous retrouve dans les arbres, elle va nous poser des questions et on risque de les perdre de vue.

La fille posa un pied à terre et s'écarta de l'arbre.

-Et comment comptes-tu les suivre sans problème ? demanda Akagi, qui venait de finir sa descente.
-On s'arrêtera chez les marchands de temps en temps. Si on arrive sans rien à la maison, ils risquent de tout deviner.

Ainsi fut fait. Les enfants s'arrêtèrent chez les marchands les plus proches du trajet que devaient suivre les ambassadeurs pour faire les courses, non sans les lâcher d'un œil, ne fût-ce qu'un instant. Une fois les courses faites, ils créèrent des clones qui ramenèrent la nourriture. Faire une filature avec des plaquettes d'œufs, c'était un peu délicat, surtout pour ce qui allait suivre.

Les enfants gravirent la falaise en direction de la rivière, ou plutôt des buissons (afin de s'y cacher pour mieux pouvoir observer les deux présumés amoureux sans se faire repérer) en concentrant leur chakra sur leurs pieds et mains. L'ascension fut dure, ils faillirent tomber tout en bas à plusieurs reprises (et, par voie de conséquence, se tuer), mais, à chaque fois, celui ou celle qui grimpait attrapait celui ou celle qui tombait. Un des choses les plus pénibles fut de ne surtout pas crier, quelle qu'en soit la raison. Leur voix aurait immédiatement attiré les deux Jônin et les enfants auraient risqué de passer un très sale quart d'heure s'ils venaient à découvrir leur plan.

Ils arrivèrent enfin auxdits buissons. Akagi s'écroula de fatigue derrière le petit rempart de végétation en soupirant d'aise, manquant d'alerter les adultes. Après lui avoir lancé un regard noir, Hatsu sortit de son sac qu'elle portait en bandoulière deux paires de jumelles. Elle prit la sienne, en lança une à Akagi et ils se mirent à regarder la scène. Le jeune ninja estima que les ambassadeurs devaient être arrivés depuis un peu plus d'une quinzaine de minutes auparavant. Vu la tête de la blonde, celle-ci était enchantée de voir la diversité végétale qui s'offrait à elle. Elle avait même fabriqué une couronne de fleurs, qui fut posée sur la tête du stratège. Celui-ci s'en débarrassa immédiatement en secouant la tête. Puis il lui montra la rivière. Un sourire encore plus grand illumina le visage de la sœur de Kankurô. Hatsu grimaça. Son plan se retrouvait quelque peu compromis. Ils ne pouvaient qu'espérer que la Jônin ne vienne pas vers leur buisson. Heureusement qu'aucun des deux n'avait de Byakugan, sinon ils auraient été... hum... dans une sacrée galère. N'étaient-ils pas censés faire les courses ?

La Sunienne descendit la falaise en utilisant la même manière que celle des enfants, quelques minutes plus tôt. Vers la moitié de la pente, elle sauta dans l'eau. Un peu plus et les jumelles, qu'ils furent contraints de camoufler, se seraient retrouvées trempées. Le Konohanien la suivit, non sans cesser de grommeler contre ses idées farfelues, sauf que, contrairement à elle, il ne sauta pas dans l'eau. Ils restèrent ainsi un moment. Lui sur la berge, allongé, se servant de sa veste de Jônin comme d'un oreiller et elle dans l'eau, nageant. Hatsu, qui avait plutôt bien vu la fin de la phase 2, n'arrêtait pas de pester (à voix basse) pour que la phase 3 se termine le plus rapidement possible. En effet, le soleil commençait à décliner. De plus, elle était énervée car aucun n'avait fait allusion à ses sentiments. Enfin, la princesse se mit à parler, de sorte que les deux enfants purent distinctement entendre ce qu'elle voulait dire. Une bénédiction pour Hatsu, qui avait les yeux tellement collés aux jumelles à ce moment-là qu'Akagi se demanda quelle excuse ils allaient bien pouvoir inventer quand on les interrogerait sur les marques que la petite ninja aurait autour des yeux.

-Hé, Shikamaru, pourquoi tu ne viendrais pas un peu dans l'eau ? Elle est excellente, je t'assure !
-Très peu pour moi, merci !
-Mais allez, viens !
-Je n'ai pas envie d'attraper la crève !
-Si t'as enlevé ta veste de Jônin, ça veut dire que t'as chaud. Faire trempette un petit coup dans la rivière te rafraîchira !
-Je t'ai dis que je n'en ai pas envie !
-Mais s'il te plaît...
-Je crois bien que je n'ai pas été assez clair et que tu sois devenue sourde. La réponse à ta question est NON, Yata, no, nein, la (nda : non en arabe), dans la langue de ton choix.
-Dans ce cas, je ne vois qu'une solution.
-Ah oui ? Et laquelle je te pri...HEEEEEE !

SCHLAFF ! La Sunienne venait de tirer le stratège dans l'eau. Celui-ci, étonné et surpris, but la tasse. Lorsqu'il revint à la surface, il se mit à tousser pour recracher l'eau absorbée. Puis il tourna son regard vers la blonde, qui était pliée de rire. Il lui envoya de l'eau dans les yeux. Ce fut au tour de cette dernière de crier. S'ensuivit une bataille d'eau entre les deux ambassadeurs. Hatsu voyait cela d'un bon et mauvais œil à la fois. Bon, parce que cela contribuait à la réussite de son plan. Mauvais, car elle ne voulait pas perdre une miette de la scène à cause des gouttes d'eau qui iraient se loger sur le verre des jumelles. Verres qu'Akagi fut contraint d'essuyer discrètement, tandis que sa partenaire utilisait les siennes, dont il ne se servait pas pour observer la scène.

Enfin, la bataille cessa. En effet, l'air s'était rafraîchi, et le soleil commençait à décliner. Les Jônin s'assirent sur la berge pour reprendre leur souffle et se sécher, en profitant des derniers rayons du soleil. Astre émetteur de lumière dont le coucher était magnifique, comme purent le constater les protagonistes, assis côte à côte. Ils restèrent ainsi un long moment sans parler malgré eux. Ce qui énerva encore plus Hatsu, qui était à la limite de l'hystérie. La nuit s'approchait à grands pas et il fallait que son plan réussisse avant. Sinon, tout était fichu et elle n'aurait plus qu'à se creuser la cervelle pour en trouver un autre, aussi bien organisé. Un des personnages principaux de son plan se décida, après plusieurs heures d'après Hatsu, mais seulement une dizaine de minutes pour Akagi, à parler :

-Je crois que ça va bientôt être l'heure de rentrer.
-Ah non, Shikamaru ! S'il te plaît, on reste encore un peu ! La nature est si belle ici, surtout le coucher de soleil.
-Euh...Temari, je voulais te dire...hem...quelque chose qui me tient à cœur depuis un certain moment, avoua-t-il les yeux baissés, en tricotant exactement de la même manière que le faisait Hinata. Bon, d'accord, peut-être pas autant, mais d'une façon qui s'en rapprochait étrangement.
-De quoi veux-tu me parler ?

Oups ! Cela semblait plus facile à dire qu'à faire. Le Nara resta aussi muet qu'une tombe. La blonde lui prit alors les mains et lui dit :

-Je vois de quoi tu veux me parler. Pour moi aussi, c’aurait été difficile d'en converser si tu n'avais pas fait le premier pas.
-Attends, tu veux dire que même toi, tu...
-Oui ! Même mo ! fit-elle avec un petit rire.

Leurs visages se rapprochèrent de plus en plus, au plus grand bonheur d'Hatsu. Akagi se dit que si les ambassadeurs continuaient, sa coéquipière ferait le trajet Prairie-Bâtiment de l'Amekage en rondade-flip-salto arrière. Mais, une fraction de seconde plus tard, Saturu surgit d'on-ne-sait-où, faisant s'écarter automatiquement les deux ambassadeurs, au plus grand désarroi de la fillette qui, si elle n'était pas retenue par le plus intelligent (?) des enfants, en (Saturu, pas les Jônin) aurait probablement fait de la pâtée pour chat.

-C'est toi Saturu ! Quelle surprise ! s'exclama le stratège, comme pour dissiper la gêne qui venait de s'installer.

-Pour une surprise, c'est vrai que c'en est une sacrée ! grommela l'organisatrice du plan. Tout a été foutu en l'air, par sa faute ! Laisse-moi m'en aller de ce pas lui régler son compte !
-Hatsu, au nom du Ciel, calme-toi, où on va vraiment passer un sale quart d'heure ! On a pas fait tous ces efforts pour rien, quand même ! La supplia celui qui continuait de la retenir, toujours en murmurant.
-M'en fous !
-Tu le tueras plus tard, cette nuit, quand il dormira !
-Non ! Ce serait lâche et puis ne dit-on pas qu'à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ?
-Parce que maintenant, tu le considères comme un adversaire, alors que toutes ces années, jusqu'à aujourd'hui, tu l'as considéré comme ton frère ou ton cousin ?
-Hmpf....
-Ca ne se fait pas de tuer un ninja de son village !
-Parce que ça se fait de bousiller les plans que ses amis ont eu tant de mal à préparer ?
-Et puis si on le tue, il manquera un coéquipier dans notre équipe et adieu l'examen Chûnin !
-On n'aura qu'à mettre Ayumi à la place !
-Mais Konan-sama a dit qu'elle n'était pas tout à fait prête !
-Lâche-moi, je te dis !
-Non, surtout pas !

Profitant que les ambassadeurs regardaient Saturu, avec qui ils parlaient, Akagi (qui, intérieurement, se félicitait d'avoir fait des clones pour ramener les œufs. Sinon, Dieu, seul sait ce qui aurait pu arriver) entraîna Hatsu pour sortir. Cette dernière faillit protester mais, heureusement, elle ne le fit pas. Hélas, le stratège regarda dans leur direction, juste au moment où ils s'étaient cachés derrière un amas de roseaux. Remarquant l'attitude bizarre du Jônin, la princesse lui demanda :

-Tu as vu quelque chose, Shikamaru ?
-Il m'a semblé voir deux personnes se cacher...
-Comment ? Les soldats de Yashin nous ont retrouvés ?
-Je n'en sais rien, mais, vois-tu, ça ne m'étonnerait pas si c'en était le cas...
-Vous savez, il y a souvent des oiseaux qui passent très rapidement et on les confond avec des humains. Quand on était un peu plus jeunes, on venait ici pour en chasser, informa Saturu. C'en était peut-être un ou deux.
-Mouais, fit le Nara, très peu convaincu. N'empêche que j'ai cru voir deux êtres à l'apparence humaine !
-Peut-être que vous manquez de sommeil, suggéra le jeune ninja d'Ame. Souvent, quand on est fatigué, on se méfie beaucoup de choses pour quoi on n'a pas besoin de se méfier...
-Il a peut-être raison après tout, dit la Sunienne.
-Vous ne m'enlèverez pas de l'esprit qu'il y a des ninjas impliqués dans cette affaire ! insista le Nara.
-Rentrons pour manger, décida la blonde. Il est vrai que je commence à ressentir la faim...
-Bah venez vite, alors !
-Saturu, garde ce que tu as vu pour toi, s'il te plaît. Si tu le dis à qui que ce soit, je te tranche la gorge, pigé ? lui dit Temari en posant la main sur son éventail, geste qui en disait long, qui plus est accompagné d'un regard noir beaucoup plus menaçant que tous ceux que Shikamaru avait pu voir chez elle.
-O...oui, Te...Temari-san, balbutia le pauvre enfant, à demi-mort de peur.
-T'en fais pas un peu trop, là ?
-Je ne veux pas que cette affaire s'ébruite, c'est tout.

Les ambassadeurs et le petit ninja s'en allèrent. Lorsqu'ils furent à une distance respectable, Akagi soupira longuement de soulagement. Là, ils l'avaient vraiment échappée belle. Hatsu consentant à se taire, ils s'en retournèrent vite vers le bâtiment de l'Amekage, utilisant un raccourci, priant pour que Saturu n'ait pas fait utiliser le même aux ambassadeurs. En chemin, Akagi glissa à sa partenaire :

-Tu te souviens, quand Saturu est apparu ?
-Comment ne pas oublier ce que ce sale petit ~*£§# [juron non exprimé pour éviter de choquer les jeunes lecteurs]#§£*~ vient de faire ?
-Je crois bien que Temari-san lui en voulait, elle aussi, et son ressentiment était au moins aussi fort que le tien, si ce n'est plus !
-Et elle a bien raison !
-Dois-je comprendre que tu ne pardonneras jamais à Saturu ?
-Exact !
-Pourtant, tu vas être obligée de lui parler, car c'est notre coéquipier, sinon Konan-sama, Temari-san, Shikamaru-san ou bien lui-même va se douter de quelque chose ! Peut-être même tous les quatre !
-Vu sous cet angle...
-Alors, convaincue ?
-Oui, je lui parlerai mais que si je n'y suis vraiment obligée !

Au bout de quelques minutes, la fillette éclata de rire, ce qui valut un drôle de regard de la part d’Akagi :

-Heu, Hatsu, tu te sens bien ?
-Hihihi, parfaitement, pourquoi ?
-Alors pourquoi tu rigoles comme une folle toute seule ? A mon sens, il n'y a que les dérangés mentaux qui le fassent !
-C'est juste que je repense à la tête que cet abruti faisait face à Temari.
-Même moi, j'ai senti un frisson me traverser quand elle lui a parlé sur ce ton. Ne me dis pas que tu n'as pas eu peur !
-Si, un peu, j'avoue. Mais ça lui apprendra !
-Vu la manière dont Temari-san l'a dit, je crois qu'elle nous le disait aussi à nous, les présences ressemblant à celles des oiseaux "humanoïdes". Alors, on a intérêt à se taire !
-Parce que tu crois que j'aurais affiché ça partout ? Non mais t'es pas bien, toi !
-Tu préfères cette victoire pour toi et ton ego ?
-En quelque sorte, mais insinuerais-tu que je suis imbue de ma personne ?

La silhouette du bâtiment de l'Amekage qui semblait s'approcher de plus en plus devant eux rassura Akagi, car cela coupait court cette conversation. Ils y rentrèrent, juste avant le trio. Ils ne tardèrent pas à manger le dernier repas du jour, où Ayumi faillit tout ficher en l'air en disant que les courses avaient été faites par on ne sait qui alors qu'elle comptait les faire le lendemain, avant de se coucher.

Les trois autres semaines passèrent très rapidement, de la même façon. Une fois les enfants couchés, les adultes parlaient de divers sujets. Grâce à la présence en plus de ces deux Jônin, Akagi, Ayumi, Hatsu et Saturu avaient fait des beaux progrès. Les autres aussi, même s'ils étaient un peu moins flagrants. Konan et les deux autres Jônin pensèrent qu'il fallait privilégier les échanges culturels. Genre faire choisir aux élèves d'un pays ninja un correspondant dans un autre pays ninja et les faire permuter de village et, par voie de conséquence, d'académie pendant un mois ou un mois et demi.

Le lendemain matin, devant la porte du village d'Ame, se tenait une foule de gens, malgré l'heure. Le soleil pointait à peine à l'horizon, Shikamaru et les plus petits étudiants ne cessaient de bailler. Temari faisait se adieux à tous les étudiants en les serrant dans ses bras. Quand vint le tour de Konan, la blonde se releva pour être à sa hauteur :

-Merci de nous avoir accueillis ici, Konan. J'espère que nous ne vous avons pas trop donné l'impression d'être des squatteurs...
-Mais non, pas du tout ! C'a été un vrai plaisir pour nous, d'autant plus que c’a été bénéfique dans les deux sens, alors...
-Ah...
-Faites bien attention à vous pendant le voyage ! Aux soldats de Yashin, surtout, je veux dire car, à mon sens, ce sont eux qui représentent le plus grand danger pour vous.
-C'est entendu.
-Donnez-nous de vos nouvelles de temps en temps quand même, l’exigea l'Amekage.
-Nous le ferons, ne t'inquiète pas, lui dit la princesse en la serrant dans ses bras.

Le Nara, lui, préféra éviter la bise et s'en tenir à une poignée de main. Puis les deux Jônin se mirent en route en adressant aux enfants des signes d'au revoir, auxquels ceux-ci répondirent jusqu'à ce qu'ils ne soient que des minuscules silhouettes au loin. A ce moment-là, Konan fit rentrer les enfants afin qu'ils puissent manger. Elle ne les avait réveillés qu'à la dernière minute afin qu'ils puissent mieux profiter de leur sommeil. Lorsque tout le monde eut fini de manger, l'Amekage convoqua le duo qui avait fait une sorte de mission à haut risques. Après s'être assurée que la porte derrière eux était bien fermée, elle s'assit derrière son bureau et les invita à faire de même avec les deux fauteuils posés devant elle. Konan prit la parole :

-Puis-je savoir ce que vous avez fait hier après-midi, après les cours ?
-Euh..., firent les ninjas en se regardant.

Serait-elle au courant de leur escapade de la veille ? Il y avait en effet de grandes chances pour que oui. Ils baissèrent les yeux et lui avouèrent tout.

-Ainsi, donc, vous avez fait ce que le Kazekage voulait ? J'espère que vous savez qu'on ne peut forcer une personne à en aimer une autre ?
-Oui, mais, là, ils ont failli s'embrasser ! Et à ce moment-là, y a Saturu qui rapplique ! Evidemment, c'était juste à cet instant ! Il ne pouvait venir deux ou trois minutes plus tard ?
-J'ai dû retenir Hatsu pour ne pas qu'on se fasse repérer et pour éviter le meurtre certain de Saturu.
-Voilà donc pourquoi tu te montres aussi froide avec lui depuis hier soir..., comprit celle aux cheveux violets.
-Mais comment avez-vous su ?
-Je vous ai vus descendre de l'arbre et une petite heure après, vos clones revenir avec les courses.
-Co... comment vous ?
-Héhéhé, je ne suis pas Amekage pour rien ! rit la dirigeante. Au moins ça veut dire que le Kazekage avait bien raison...Bravo les enfants ! Maintenant, ils sont réellement épris l'un de l'autre...




Grrrr...Quelc abruti ce Saturu! Oser gâcher une telle scène!
Qui veut fonder, avec Hatsu en guise de présidente, l'AST(l'association anti-saturu)?
Mais non, je rigole!
A bientôt pour le chapitre 10!




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