Lorsque Temari vient à Konoha en tant qu'ambassadrice de Suna, elle ne sait pas ce qu'il l'attend.
Une mission rendue secrète par l'Hokage et le Kazekage, qui ne risque pas d'être de tout repos. Et pour cause, la mission concerne également un certain Shikamaru Nara...
Kaze Senfra (Féminin), le 15/06/2011 Bon bah, j'ai tenu ma promesse, akari-no-mai =P
Comme demain après-midi j'ai pas cours(c'est classe les jours de fin d'année, surtout quand ça tombe le jour de votre anniv'), j'essaierai d'entamer le Chapitre 9.
Bonne lecture ^^
Chapitre 8: Deux plans en un?
Si nos deux protagonistes étaient si étonnés, c'était parce que l'Amekage était évidemment la personne à laquelle ils s'attendaient le moins.
Son visage porcelaine était encadré par des cheveux d'un bleu tirant sur le violet, surmontés d'une rose fabriquée dans du papier mauve, s'assortissant à merveille avec les éléments susnommés. Ses yeux sombres pétillaient, sous une couche de fard à paupières noir, ses lèvres étaient d'une couleur intermédiaire entre le pourpre et le bleu et son menton s'ornait d'un piercing, blanc. Elle portait un chapeau ressemblant étrangement à celui que portaient les membres de l'Akatsuki et à celui des Kage (c'est-à-dire sans les bandelettes qui pendent, cachant une bonne partie du visage) mais en gris. Couleur de la pluie, morne, attristante, témoignant du dur passé de la plupart des habitants du pays, ainsi que dudit pays.
Devant l'air étonné des deux Jônin, elle leur dit avec un sourire, comme si elle ne percevait pas ce qu'ils devaient penser:
-Bonjour à vous, Shikamaru Nara, Temari no Sabaku.
Qui aurait pu penser un seul instant que cette ex-criminelle d'Akatsuki puisse un jour devenir Amekage? D'autant plus qu'à ce moment, les ninjas ressentirent comme un poids qui leur tombait sur l'estomac. Cette femme faisait partie de l'organisation ayant tué le maître de l'un ou le jeune frère de l'autre. Cette dernière soupira:
-Je sais que vous n'allez pas me faire confiance et je vous comprends très bien. C'est pour cela que j'ai demandé à Akagi de ne pas vous dire "Konan-sama". En fait, dès le début, nous avons essayé, Pein et moi-même, de limiter le nombre de morts, de ne les tuer qu'en cas d'extrême nécessité. Evidemment, cette notion diffère d'un ninja à l'autre. Certains sont patients, d'autres moins. Je ne pense pas que vous puissiez comprendre nos projets, vous avez eu, je pense une enfance assez calme. Si l'on omet les morts de feux vos parents, Temari.
-Tutoyez-moi, s'il vous plaît.
-Donc fais de même avec moi. Reprenons. Si vous voulez essayer de nous comprendre, Pein et moi, imaginez que vous êtes sans parents, que vous vivez souvent pendant des semaines dans la rue, sans n'avoir rien mangé pendant deux jours d'affilée, n'avoir dormi qu'en grelottant, dehors, dans une humidité omniprésente et en voyant la guerre se dérouler continuellement sous vos yeux. Cela, l'avez-vous déjà vécu?
Ils furent bien obligés d'admettre que non, eux qui avaient toujours eu de quoi manger à leur faim, où dormir et vécu dans un pays où les incidents diplomatiques n'avaient pas eu lieu. Hormis l'affaire Hizashi Hyûga à Konoha qui avait failli déclencher une guerre entre les deux nations.
-Sachez également que ce sont les habitants d'Ame qui m'ont choisie d'eux-mêmes pour ce poste. Personne ne les y a obligés. Si vous n'avez pas envie de rester davantage, faites ce pourquoi vous êtes venus et n'en parlons plus!
Temari sortit le parchemin de son sac et le donna à la brune, qui le lut, tamponna et signa.
-C'est fait, annonça cette dernière. Vous pouvez partir. Mais avant cela, je dois vous demander quelque chose. Est-ce vous qui avez déclenché la colère du Kawakage?
-Hem...oui, avouèrent-ils, se remémorant leur triste et court séjour au pays d’où était originaire le Jashiniste qui avait tué le Jônin chargé de l’équipe 10.
-Moi aussi, je dois vous demander quelque chose, dit la blonde. Est-il vrai que vous entraînez, logez et nourrissez Akagi, Ayumi, Saturu, Hatsu et les autres?
-C'est vrai. Afin de commencer à tailler une place à Ame dans le monde ninja, j'envoie tous mes Jônin et Chûnin en mission. On en trouve maximum deux en repos ici. Et les enfants dont vous citez le nom seront assez tôt Genin-je pense d'ici cinq-six mois pour Akagi, Hatsu et Saturu, neuf-dix mois pour Ayumi- et passeront le prochain examen.
-Alors, je reste, décida Temari. Pendant que vous vous occuperez des affaires concernant les Kage et la direction du village, c'est moi qui leur enseignerai.
Sa décision impressionna autant le stratège que l'ex-membre d'Akatsuki.
-F...fille galère/Temari, tu en es sûre? demandèrent-ils en chœur.
-Oui! Il faut qu'ils deviennent des Jônin comme nous et puissent montrer qu'Ame no kuni est un pays puissant! Parce que l'avenir d'une nation, c'est sa jeunesse!
-J'avoue que je trouve aussi qu'Akagi, Ayumi, Saturu et Hatsu ont du potentiel pour être au moins Chûnin, déclara le Nara.
-Combien de temps comptes-tu rester ?voulut savoir la brune, en s'adressant à la blonde.
-Pourquoi dites-vous "Tu»? demanda le Konohanien en fronçant les sourcils. Moi aussi, je reste!
L'Amekage fut tellement étonnée qu'elle resta bouche bée pendant plusieurs secondes.
-Très bien. Je dois vous avouer que je ne m'attendais pas du tout, mais alors pas du tout à cette décision de votre part. Après tout, j'étais un membre de l'organisation ayant tué un de vos êtres chers et j'avais tendance à penser que vous n'aurez pas voulu aider une ancienne criminelle comme moi.
-Ce n'est pas vous que nous aidons, ce sont les enfants, répliqua, Shikamaru.
-Oui, mais indirectement, on l'aide.
-Mais directement, non.
-Combien de temps comptez-vous rester? voulut savoir Konan, pour empêcher la dispute qui se profilait à l'horizon, montrant un talent caché de diplomate.
-Euh...Entre deux semaines et un mois, répondirent les deux ambassadeurs après s'être concertés visuellement.
-Allez donc dire à Ayumi que vous restez encore deux semaines. Elle sera forcément ravie d'accueillir la princesse de Suna et son petit ami.
-Mais...Mais...On n'est PAS ensemble! répliqua Temari, les joues en feu.
-Ah bon? J'avais cru. Cela ne saurait tarder, assura Konan. Je suis sûre que vous serez très mignons ensemble...
"Génial! pensa Shikamaru, lui aussi rouge. Encore une qui veut nous caser ensemble. Je me demande si Gaara n'a pas envoyé une lettre aux autres Kage pour leur demander de tout faire afin de nous mettre ensemble!"
Et vu, le regard de Temari, celle-ci pensait la même chose.
En effet, comme l'avait prédit l'amie de Nagato et de Yahiko, Ayumi fut on-ne-peut plus réjouie par la décision des deux ambassadeurs. Après leur avoir montré leurs chambres et laissé déposer leurs bagages dedans, elle retourna dans la cuisine. Temari décida de l'aider à préparer le dîner et une conversation portant les deux pays dont étaient originaires les Kunoichi s'ensuivit bien rapidement. Sentant l'ennui le gagner, le Nara s'en alla dehors et tomba sur Akagi.
-Tiens, tu n'es pas avec les autres?
-Non.
-Pourquoi?
-Parce que je n'ai pas envie de jouer au ballon. De plus, nous sommes vos hôtes, donc nous nous devons de rester avec vous et aussi de vous faire visiter le coin. Il paraît que vous aimez vous reposer en observant le ciel. Etant donné que vous devez être fatigué après votre long voyage, ne voudriez-vous pas que je vous montre le plus bel endroit de la ville selon moi afin de vous permettre de récupérer vos forces?
N'ayant absolument rien à faire, le brun accepta et suivit l'enfant à travers les rues du village. Ce dernier n'hésitait pas à agrémenter de commentaires sur les échoppes pendant leur marche. Puis ce dernier prit un chemin dont la pente était fortement inclinée. Après un peu plus d'une demi-heure de marche, ils arrivèrent au sommet de la colline, une clairière remplie de fleurs de toutes sortes. Tiré par Akagi, le brun avança encore et vit une rivière d'un magnifique bleu turquoise, aux rives de sable blanc, entourée d'une végétation bien verte, composée de dizaines de sortes de plantes, toutefois emprisonnée dans une vallée, mais fort heureusement elle était peu profonde. Ce spectacle laissa le fils de Shikaku pantois. Il finit par s'allonger par terre, dans l'herbe et observa les nombreux nuages. Le jeune originaire d'Ame n'avait pas menti. Cet endroit était tout simplement le plus magnifique du pays. En voyant le sourire du Jônin, Akagi s'assit à côté de lui, satisfait, sortit un livre et se mit à le lire. Le temps passa de cette manière. Le soleil commençait à tomber. Le jeune apprenti referma son bouquin rapidement.
-M. Nara, partons. Il ne fait pas bon de traîner à Ame la nuit.
Shikamaru voulait bien le croire, vu que la misère omniprésente pouvait pousser les pauvres habitants du village à des actes réprimés par la loi, ninja ou pas.
Ils refirent le chemin inverse en moins de temps, la descente étant plus facile que la montée. Ils arrivèrent au bâtiment où Konan travaillait et y entrèrent. Dans la salle à manger, la table en chêne était mise. Par Hatsu, qui finissait de disposer les serviettes.
-Le dîner ne devrait pas tarder, annonça-t-elle.
Quelques instants plus tard, tous les enfants se mirent à table et furent rejoints par les ambassadeurs et l'Amekage. En le voyant, ils se mirent à chuchoter entre eux. La brune prit la parole pour cesser ces murmures incessants:
-Les enfants, j'ai une nouvelle à vous annoncer. S'il vous plaît, veuillez vous taire ou je ne vous dirai rien.
La curiosité des enfants primant, ceux-ci obéirent afin de savoir ce que faisaient des ninjas étrangers dans leur pays.
-L'ambassadrice de Suna Temari no Sabaku et l'ambassadeur de Konoha Shikamaru Nara, ici présents, présenta-t-elle en les désignant, vont rester ici pendant au moins deux semaines. Je vous demande de vous comporter convenablement et de les respecter comme il se doit car ils vont également devenir vos nouveaux professeurs pendant cette période. Ne vous inquiétez pas, je continuerai aussi de vous apprendre la base pendant ces deux semaines. Et maintenant, cela dit, vous pouvez manger!
Les enfants commencèrent à manger ce que contenaient leurs assiettes, déjà garnies, tandis que les concernés restaient droit sur leurs chaises.
-Quand je dis "Vous pouvez manger!", ça vaut aussi pour vous deux! Pourquoi hésitez-vous? Ayumi n'y a pas mis de poison dans vos plats quand Temari avait le dos tourné. Elle n'a pas un esprit aussi tordu que celui d'Hidan ou de son frère!
Donc elle était au courant pour le lien de parenté entre le Kawakage et Hidan. Normal, ce dernier avait fait partie de l'organisation.
Le repas se déroula dans la bonne humeur. Les enfants pressèrent de questions les deux ambassadeurs sur leurs villages respectifs, leurs occupations, etc. Mais Hatsu finit par dire:
-Vous trouvez pas que c'est vachement louche qu'ils les envoient en mission? Ils ont tous deux perdu un des leurs êtres chers par la faute d'Akatsuki. De plus ils ne se ressemblent pas beaucoup, mis à part le fait qu'ils soient beaux, bronzés et qu'ils aient des couettes. Vous êtes ensemble?
-Pas du tout! Mais qu'est-ce que vous avez tous à nous poser cette question?
-Si vous voulez mon avis, c'est dans le but de les mettre ensemble afin de créer une alliance diplomatique entre Suna et Konoha, pour éviter toute tentative de guerre, continua la jeune Kunoichi.
-Tu sais quoi, Hatsu? dit Saturu, très sérieusement. T'écoutes trop les histoires qu'ils racontent à la radio ou les potins du marché.
Malgré cela, les envoyés sentirent monter en eux une bouffée de colère. Ils n'avaient pas pensé, en effet, à ce côté-là du sujet. Si Shikamaru adorait déplacer les pions sur un échiquier, il détestait être un desdits pion et être déplacé par une personne qu'il n'appréciait pas vraiment. A ce moment, Temari se pencha vers lui et murmura, du bout des lèvres:
-Tu crois qu'avec mon statut de princesse, j'arriverais à diminuer la peine qui nous attend si on Le tue?
Les enfants ne tardèrent pas à finir de manger et filèrent s'endormir après avoir débarrassé la table.
-Excusez-les, s'ils vous un peu embêtés avec leurs questions et réflexions, fit Konan avec un sourire gêné.
-Mais non, mais non, pas du tout, assura la blonde. C'est bien qu'ils soient curieux à cet âge!
-Ah, j'suis claqué, j'vais me coucher moi aussi, annonça le Nara en baillant et en s'étirant.
-Pff...Toujours aussi fainéant! soupira Temari, les yeux rivés au ciel, plus que blasée.
-Moi tout à l'heure, je me suis tapé un peu plus d'une heure de marche alors que toi, t'es restée ici.
-Pour la bonne cause! J'ai aidé Ayumi à préparer le repas. Et depuis quand une petite heure de marche de rien du tout fatigue-t-elle un Jônin?
-Depuis que ledit Jônin a des courbatures!
-C'est ça, c'est ça, je te crois...
-Mais c'est vrai, quoi!
-Et pourquoi quand je suis venue chez toi, à Konoha, je ne me suis plainte ni de courbatures, ni de crampes, ni de fatigue, alors que je m'étais tapé deux jours de marche à travers le désert et la forêt?
-Toi, c'est toi, et moi, c'est moi! se justifia le Nara en tournant les talons et se dirigeant vers sa chambre.
-Tu dis ça parce que tu refuseras toujours d'admettre, quoi, qu'il arrivé, qu'une femme soit plus douée que toi! continua Temari.
-Vous vous disputez souvent? demanda l'Amekage.
-Oh oui! Comment ne pas le faire avec ce sale fainéant de macho?
La dirigeante soupira. S'ils se déroulaient dans ces conditions (c'est-à-dire disputes quotidiennes et tout les trucs de ce genre), les quinze jours de leur passage ici risquaient d'être longs. Très longs.
Le lendemain matin, après avoir mangé et s'être habillés, les apprentis ninjas descendirent dans la salle qui leur servait de salle de cours. Ils virent Temari, assise par terre, en tailleur, la tête soutenue par son bras dont le coude était posé sur un des genoux.
-Bonjour, Temari-san!
-Bonjour.
-Euh...Vous savez où est Shikamaru?
-Nan. Mais je pense qu'à l'heure qu'il est, il y a fort à parier qu'il a du s'endormir devant son reflet, ou se rendormir dans son lit.
-De qui tu parles, fille galère? fit une voix derrière la blonde.
-Fais pas l'innocent. Il y a pas quarante-six paresseux sur terre, tout de même!
-Peut-être, mais je te signale que tu en connais deux!
-Pffff...Comme si j'avais une bonne raison de leur parler de ton père. Si on suit la logique, je devrais leur parler du mien plutôt, tu ne crois pas? Mais vu qu'ils ne les connaissent pas tous les deux et que l'un est mort, c'est pas ça qui fera d'eux des ninjas expérimentés.
Le stratège laissa échapper un "Galèèère" entre ses dents. Mais qu'est-ce que cette fille avait dans le crâne?
D'abord, les Jônin demandèrent aux enfants de leur montrer tout ce qu'ils savaient faire, c'est-à-dire lancer de kunaï, clonage, métamorphose, etc. Ensuite, ils improvisèrent des ateliers et des exercices différents, n'hésitant pas à les adapter pour les enfants qui en ressentaient le besoin. A la fin de la matinée, tous avaient bien faim. Ils se dirigèrent vers la salle à manger. Saturu, fut chargé d'apporter la marmite qui contenait le plat préparé par Temari juste avant qu'elle ne donne les cours.
-C'est quoi? demanda Ayumi.
-Je ne sais pas, mais ça sent très bon, remarqua Akagi.
-Et ça a l'air très bon! ajouta Hatsu.
-Apportez vos assiettes et plus vite que ça! Plus vite vous serez servis, plus vite on saura si c'est bon! grogna Saturu, que la faim rendait bougon.
-Calme-toi un peu, Saturu, fit Temari. Comment veux-tu devenir un ninja si tu t'emportes facilement? Lors d'un combat, s'ils découvrent ça, tes adversaires n'hésiteront pas à exploiter cette faiblesse.
Le Nara regarda Temari du coin de l'œil. Et c'était elle qui disait ça? Bon, d'accord, elle était beaucoup moins immature que ne l'était Naruto. Mais peut-être qu'elle connaissait la théorie et qu'elle n'arrivait pas à la mettre en pratique. L'enfant concerné baissa la tête. Quelques minutes plus tard, tout le monde fut servi. Une bouchée suffit pour que celle qui avait cuisiné la veille dise, les sourcils froncés:
-Hum...ça a un goût plutôt bizarre.
La blonde eut l'impression qu'on l'étranglait. Elle, avoir raté cette recette? Pas possible!
-Je crois que ce goût est lié au mariage du salé et du sucré. Et je trouve ça absolument délicieux! Toutes mes félicitations, Temari-san! continua l'apprentie, qui avait maintenant un sourire allant jusqu'aux oreilles, ou presque.
La princesse sourit.
-Merci! fit-elle.
-Tu peux faire confiance au jugement d'Ayumi, dit Konan. Elle dit toujours ce qu'elle pense des plats qu'elle mange et n'a pas peur de me dire que mes plats sont légèrement trop cuits ou pas assez. De plus, elle a le palais le plus développé d'entre nous, cuisine le mieux et fait des critiques dignes d’un véritable gastronome professionnel!
-Ah, ben chapeau alors! s'exclama la sœur du Kazekage en se tournant vers la petite.
Ce fut à son tour de sourire.
-J'avoue, c'est trop bon! s'extasia un autre enfant, qui s'appelait Rokuro.
Tous les enfants montraient des signes de satisfaction dus au plat. Sauf Saturu. Il engloutissait le contenu de son assiette à une vitesse inimaginable et en redemanda après, ce qui fit soupirer Ayumi.
-Evite de manger trop vite, profite du goût de ce plat aussi longtemps que possible. Bref, déguste-le, quoi! On va pas prendre le train, là!
-Laiche-moi mancher comme che veux, Oyumi!
La fille se cacha les yeux avec sa main en faisant une moue désolée. Au dessert, il y eut des fruits de saison. Puis ce fut comme la veille au soir: les enfants débarrassèrent et nettoyèrent la table avant de vaquer à diverses occupations. Konan précisa aux ambassadeurs:
-Ah oui, j'avais oublié de vous dire qu'après le déjeuner, les enfants ont une heure pour se livrer à l'activité calme de leur choix. Cela leur permet de digérer ou de dormir pour ceux qui n'auraient pas bien dormi la nuit. Je vous conseille de faire comme eux.
Les ambassadeurs acceptèrent la proposition de la Kage. Cette dernière, grognant contre la tonne de paperasse qui l'attendait, se dirigea vers son bureau.
Pendant ce temps, en haut, dans le dortoir des enfants...
-Hé, Akagi, t'es où? demanda Hatsu.
-Je vois pas pourquoi tu m'as convoqué ici, Hatsu! la réprimanda le plus âgé des enfants. Il y a des choses plus importantes à faire que de t'écouter.
-En gros, t'insinues que je dis toujours des conneries!
-Pas toujours, mais si tu le reconnais, c'est déjà bien!
-Crève!
-Pourquoi tu m'as appelé?
-Parce que nous devons absolument remédier à un cas de cécité aiguë! répondit Hatsu, l'air agacé.
-Ah! Parce que tu veux qu'on aide les aveugles, maintenant? fit Akagi en croisant les bras et en haussant un sourcil, surpris. Tu comptes faire des œuvres de charité et laisser tomber le métier de ninja?
-Mais non! Qu'est-ce que tu racontes?
-C'est ce que tu viens de dire!
-C'est toi qui interprètes mal! Et moi qui croyais que tu étais intelligent!
-Ce n'est tout de ma faute si tu t'expliques mal!
-Pourtant, c'est la vérité! Ils ne s'aperçoivent pas qu'ils s'aiment. Combien de temps va-t-il leur falloir pour qu'ils s'en rendent compte?
-Attends..., dit Akagi, les yeux écarquillés sous le choc. Tu veux parler de...
-Exactement! Je vois que tu as fini par comprendre! soupira l'aspirante ninja.
-Hatsu, écoute-moi bien: on ne peut pas forcer les sentiments des gens.
-Mais on ne va pas les forcer!
-Ah oui? On va faire quoi, alors?
-Les aider à se prouver leur amour!
-Non merci, je n'ai pas envie de jouer les Cupidon!
-S'il te plaît...J'ai absolument besoin d'un garçon pour ce plan!
-Et pourquoi tu n'as pas appelé Saturu à ma place?
-Pas assez délicat.
-Je le suis peut-être?
-Proche de Shikamaru-senseï.
-Tu vas m'utiliser?
-Ca dépendra du cas de figure.
L'enfant le plus âgé soupira et se passa une main devant le visage. Le projet de Hatsu finirait par se concrétiser, qu'il le veuille ou non. Vu son entêtement, on pourrait le voir dans moins d'une semaine.
-Si tu acceptes, je veux bien me charger de toutes tes corvées pendant une semaine entières.
Cet argument eut vite fait changer d'avis Akagi. Sans hésiter, il accepta.
-D'accord, mais j'impose une condition à mon tour. Tu vas être obligée de faire ce que tu viens de dire, sinon, je vais doubler ta corvée.
-Tu vois quand je disais que tu étais proche de Shikamaru-senseï! Toi aussi, tu commences à fainéantiser!
-Et pour toi, c'est Temari-senseï! Tu es devenue plus dure qu'avant!
-Ne t'inquiète pas, assura la fille, en faisant comme si elle n'avait pas écouté. Je ne faillerai pas à ma promesse! Et surtout ne leur dis rien!
-Tu me prends pour un idiot ou quoi? Bien sûr que je ne vais rien dire!
-Très bien, alors l'opération "Tourtereaux" est enclenchée!
Un grand sourire diabolique illumina le visage d'Hatsu d'une lueur maléfique tandis qu'elle se frottait les mains.
Vachement sadique, la Hatsu
Je me demande même si Akagi n'a pas raison...