Lorsque Temari vient à Konoha en tant qu'ambassadrice de Suna, elle ne sait pas ce qu'il l'attend.
Une mission rendue secrète par l'Hokage et le Kazekage, qui ne risque pas d'être de tout repos. Et pour cause, la mission concerne également un certain Shikamaru Nara...
Kaze Senfra (Féminin), le 13/04/2011 De retour...
Chapitre plus court que les autres en fait(3366 mots). J'ai du me botter les fesses pour le terminer, vu que je l'ai commencé début mars, mais, je ne sais pas pourquoi, ce matin, un élan d'inspiration m'est venu, me premttrant de clore ce chapitre.
J'espère que vous aimerez ^^
Chapitre 7: Bienfaisance
Comme l'avaient prévu nos protagonistes, qu'ils soient Suniens ou pas, la polémique dura très longtemps, plus de quarante-trois heures d'affilé, sans la moindre pause. Lorsque les trois membres du Conseil revinrent, Gaara semblait en parfaite santé, Matsuri somnolait et Ebizo tenait des propos qui n'avaient ni queue ni tête. Tous trois avaient de gros cernes sous les yeux, quoique c'était difficile à définir pour Gaara. Ils partirent se coucher dès leur arrivée. Grâce aux journalistes qui avaient été présents, ceux qui ne faisaient pas partie du Conseil purent avoir des informations, diffusées par les journaux et la télévision. Tout cela avait été assez mouvementé, et les versions du roux, de la brune et du vétéran concordaient parfaitement avec celles diffusées.
Le lendemain après le retour des membres, les ambassadeurs reprirent leur chemin. Leur destination était maintenant Ame, dont ils ne connaissaient toujours pas le ou la dirigeant(e). Ils se trouvèrent à l'aube devant les portes du village (encore une fois ! C'est fou ce que ça manque d'originalité !).
-Bon ben, au revoir, fit le Nara.
-J'espère qu'on pourra encore se retrouver pour jouer au shôgi, Shikamaru ! Le meilleur joueur de shôgi après moi était Temari, mais vu qu'elle a sa mission d'ambassadrice, je vais m'ennuyer à mort.
-Essaie d'échapper aux tentatives de meurtre que vont opérer ton frère et Iza, murmura la blonde, avec un demi-sourire.
Le Chûnin sursauta et devint soudain très blême.
-Gaara-sama, puis-je les accompagner ? demanda-t-il, plein d'espoir, à Gaara.
-Non. Tu restes ici. Tu es Chûnin et eux Jônin. Tu risques de les gêner dans leur parcours. D'autant plus que tu ferais une cible parfaite pour les troupes de Yashin.
-Merci quand même, fit Basu avec un faible sourire, tandis que sa peau prenait une teinte qui aurait pu concurrencer celle de Saï [nda : au début, je voulais mettre Ulquiorra, sauf que ça faisait trop hors-sujet par rapport à cette fic, en plus y a pas mal de membres qui ne connaissent pas Bleach ou qui ne sont pas suffisamment avancés dans la série pour l'avoir vu...Enfin bref, tout ce blabla pour vous dire que Saï convenait le mieux, tous les membres étant censés le connaître] au niveau de sa blancheur.
-Tu seras envoyé dans deux heures au poste d’Era-Chi-Dia. Prépare tes affaires et surtout, tiens-toi prêt à partir, ordonna Gaara, qui avait perçu le malaise de son interlocuteur.
-En...entendu ! Au revoir, Temari-san, Shikamaru !
Il disparut dans le village. Les ambassadeurs sourirent, chacun dans leur coin : ils plaignaient sincèrement Basu, dont la mort et sa cause étaient quasi-certaines. Iza et Kasu ne semblaient pas comprendre le comportement du jeune brun, alors que c'étaient eux qui en étaient la cause. Kankurô remit à Temari un paquet assez volumineux.
-C'est lourd, ce truc-là ! Qu'est-ce que c'est ? Une collection de roses des sables ?
-Meuh nooon, pas du tout, assura le marionnettiste. C'est une radio.
-Hein ?
-Bah oui, la route est longue et au cas où vous ne trouveriez plus de sujets de conversation, vous pourrez toujours écouter un peu de musique. Et puis, vous pourrez aussi écouter les informations. Vous n'aurez pas souvent le temps d'acheter des journaux. Peut-être pas l'argent, non plus.
-Merci.
Pour vérifier l'exactitude des informations prodiguées par son frère, la princesse ne put résister à l'envie de déchirer l'emballage. C'était bel et bien une radio, le modèle le plus moderne chez les ninjas. Kankurô s'éclaircit la gorge et prononça une phrase en Sunien à l'intention de Temari, qui eut un autre demi-sourire et lui répondit, toujours en Sunien. Puis il se tourna vers le Nara et lui dit sèchement :
-Quant à toi, ne t'avise pas de toucher ma sœur, sinon je te fracasse la tête comme on fracasse une noix de coco !
-Heu, Kankurô, tu trouves pas que t'exagères un peu ? intervint Iza.
-Je préfère mettre les points sur les i avant son départ.
-Mais Gaara est de son côté, vu qu'il a envie de les marier !
-Misère, j'avais oublié ça, fit le frère de la blonde en se tapant le front. C'est pas grave, je le lui ferais payer dès que j'en aurai l'occasion. Il existe mille et une façons de tuer une personne sans que l'on puisse suspecter quiconque.
Ce fut sur ces paroles qu'eurent lieu des paquets de recommandations et des bises à chacun. Néanmoins, le Nara trouvait que Kankurô avait l'air d'un profond psychopathe. Pourvu que des psychologues remarquent son cas et le fassent interner dans un asile prévu à cet effet. Puis, Temari se tint devant en tendant la main devant Gaara.
-Ca fait plusieurs jours que je te l'ai demandée. J'ai cherché dans toutes tes affaires mais ne l'ai pas trouvée. J'en ai donc déduit qu'elle était sur toi. Alors, ne fais pas d'histoires et donne-la-moi, s'il te plaît.
-Hein ? Mais c'est de la violation de la vie privée ! T'as pas le droit de faire ça !
-Ce n'est pas la question. De plus, je suis ton aînée et, malgré ton poste, tu me dois obéissance. Donne-la-moi, s'il te plaît !
-Ah non ! Hors de question !
-J'ai dit : "Donne" !
-Non, c'est non !
-Que tu sois Kazekage ou pas n'y changera rien, fit Temari, dont les yeux commençaient à lancer des éclairs et le ton de la voix s'élevait, lentement, mais sûrement.
-Je ne te la donnerai PAS !
-Tu joues avec ton honneur, Gaara, l'avertit Kasu. Temari a de très bons poumons. Elle a dû être championne du monde d'apnée dans une vie antérieure.
-Tu ne me la donneras pas ? Une fois, deux fois, trois fois...Bon, ben, je vois que je n'ai pas le choix.
La princesse inspira un bon coup et cria :
-LE KAZEKAGE AI...
Le roux lui avait plaqué la main sur la bouche. Il soupira, et enfin, consentit (contre son gré) à lui donner la précieuse carte bleue.
-Tu vois, quand tu veux,...
-Ne dépense pas trop, tout de même, dit Gaara en guise d'au revoir.
Les ambassadeurs tournèrent les talons et entamèrent leur route vers Ame. Génial, que du sable en perspective, pensa le stratège. Et de longue marche sous le soleil...Se remémorant son trajet avec Kasu, il se remit torse nu, non sans oublier de se tartiner de crème solaire.
-Eh ben, t'apprends vite ! commenta Temari.
-C'est pas pour rien que j'ai un QI de 200 et que je suis Jônin, fit-il en guise de réponse, souriant.
BONGK !
-Mais aïeuh ! T'es malade ou quoi ?
-Espèce de sale macho fainéant ! Au lieu de gaspiller ton énergie en bavardages inutiles, garde-la plutôt pour avancer et vite ! Il faut qu'on soit au poste de surveillance ce soir et avec un paresseux comme toi c'est pas gagné d'avance !
Le Nara préféra s'abstenir de tout commentaire, ne voulant finir sa vie dans un désert. La blonde alluma la radio et écouta le flash d'information donné par la première chaîne qu'ils captèrent :
-"Bonjour à vous auditeurs, auditrices. Nous commençons ce flash d'information par un évènement s'étant déroulé sur nos terres. Après quarante-quatre heures de vive polémique, comme vous le savez, la loi contre les babouches proposée par le Kazekage Godaime, Gaara no Sabaku, a finalement été rejetée. Mais nous sommes en possession d'une information qui ne vous a pas encore été révélée. Notre dirigeant a également refusé de nous en dire plus sur ce sujet, nous indiquant de poser nos questions à sa grande sœur, la belle Jônin Temari no Sabaku, qui serait à l'origine de cette polémique..."
-Belle ? répéta Shikamaru, tandis que Temari regardait le poste avec un drôle d'air, comme s'il s'agissait de l'ennemi public numéro 1. Enfin, bref, on peut dire que tu t'es cassée à temps. C'est comme s'il l'avait fait exprès. On peut aussi dire que cette chère Matsuri avait bien anticipé le résultat.
-"...Malheureusement, nous n'avons pu l'interroger car elle est partie avec le Jônin Nara Shikamaru, ambassadeur de Konoha, très tôt ce matin, en vue d'une mission diplomatique. Selon nos sources, ils se dirigeraient vers Ame. Mais certains y voient un voyage pour les mettre ensemble, organisé par le Kazekage..."
-GAARA, JE TE JURE QUE SI ON N'ETAIT PAS AUSSI PRESSES, JE T'AURAI ENVOYE REJOINDRE LE SEPTIEME CIEL ! hurla la blonde.
-"...En parlant de notre Kazekage, certains de nos informateurs prétendent qu'il aurait une petite amie, mais ils n'ont toujours pas pu voir à quoi elle ressemblait..."
-HA ! Dans le [*~bip~*], Gaara !
-"...Parlons maintenant de Konoha, où une attaque a eu lieu..."
Les ambassadeurs se regardèrent, affolés, craignant chacun pour leurs proches, puis augmentèrent le son.
-"...Pour une raison inconnue, des ninjas d'un pays inconnu se sont infiltrés dans la forêt du clan Nara, mais ont été arrêtés par le chef de ce clan, Shikaku Nara, alors qu'ils creusaient pour trouver quelque chose d'important. Ils se sont immédiatement enfuis sans même avoir laissé le temps au Jônin de se battre..."
Ils baissèrent le son.
-Ca sent le Yashin derrière ça ! Il a forcément dû envoyer ses sbires déterrer son frère.
-Pourvu que tes parents et les cerfs n'aient pas été blessés...
-Ne t'en fais pas pour Maman, assura le Jônin. Je me souviens que lorsque j'avais six ans et demi, je m'étais réveillé pour aller boire de l'eau, alors que Maman faisait la vaisselle et que Papa était parti en mission. Soudain, des voleurs sont entrés dans la pièce et nous ont demandé de leur filer toutes nos économies. Avant qu'ils n'aient pu terminer, elle a saisi son rouleau à pâtisserie et a assommé le chef de la bande. Puis elle leur a dit : "Le prochain qui fait le moindre geste, je l'envoie rejoindre ses ancêtres !" sans demander leur reste, ils sont partis et on n'a plus jamais revu de voleur à la maison.
-Tu vois que les filles savent se battre !
-Là n'est pas la question. Je trouve juste qu'elles se battent soit comme des poupées Barbie soit d'une façon hyper barbare.
-Parce que tu penses que ta mère est une barbare ?
-Euh...Pour être tout à fait honnête, ça dépend des moments...
Dans un effort surhumain, Temari évita de lancer une réplique cinglante au Nara, même s'il le méritait bien. Elle se contenta de pincer les lèvres, puis éteignit la radio et la rangea.
Une heure plus tard (nda : waah, punaise, ce qu'ils sont bavards !).
-Fille galère ?
-Hum ? Qu'est-ce que tu veux, gros batata ?
Ce fut au tour du brun de se taire pour éviter de se faire massacrer. Pourtant, il le lui avait dit et fait comprendre plus d'une fois : ce surnom, il le trouvait nul et ne l'aimait pas !
-Je voulais savoir si tu étais sûre que nous étions dans la bonne direction...
-Tu remets en cause mon sens de l'orientation ?
-Sans boussole ni carte, ça m'a l'air un peu difficile...
-Tu prends les Suniens pour qui, au juste ? Dans notre pays, on n'a pas besoin de carte, de boussole ou encore de cet outil inventé par nos services du renseignement, les RDNEM (ça existe aussi chez les ninjas, le GPS, mais sous un autre nom : les Repères Des Ninjas En Mission) pour avancer. Même si c'est bien plus pratique, les sources de chakra sont indiquées et nous préviennent donc de potentiels ennemis.
-Bah alors comment tu fais pour te repérer dans le désert ?
-Comment je fais ? C'est simple, je me repère grâce aux dunes.
-Hein ? Tu te fous de moi, là ou quoi ?
-Mais pas du tout !
-Toutes les dunes se ressemblent...
-...Pour un étranger, mais pas pour un Sunien, compléta la princesse. Nous apprenons à nous repérer dans le désert dès notre plus jeune âge, sans carte, ni rien. Tu ferais comment, toi, pour tracer des pistes, ici ? A Kaze no kuni, c'est le vent qui décide, personne d'autre et nous nous devons de respecter sa volonté.
-..., fit le stratège, trouvant que les Suniens avaient l'air de vénérer le vent comme un dieu.
-Arrête de voir des croyants et des dieux partout. Ce qui est arrivé à ton maître t'a traumatisé, on dirait. Quand ma mère est morte, j'étais plus jeune que toi, donc c'est moi qui est censée être traumatisée et voir des parents sadiques partout. Ah là là, non mais je vous jure, il a un cerveau mais ne l'utilise pas correctement...
Shikamaru fut très sérieusement tenté de dire à la princesse que sa méfiance lui avait sauvée la vie, mais ne voulait pas avoir une mort aussi minable. Les ambassadeurs n'échangèrent plus un mot, même pas pendant leur pause casse-croûte, où il régna un silence de mort. Ils repartirent et arrivèrent tout de même au poste de surveillance, certes un peu tard, mais bon, on ne peut pas tout avoir non plus.
Le jour suivant, après un rapide petit déjeuner, ils remercièrent leurs "hôtes" et poursuivirent leur route. Le lendemain, vers dix-sept heures trente, ils arrivèrent au poste frontière et vers dix-neuf heures décidèrent de camper dans une grotte, le ciel déversant sur eux d'innombrables gouttes d'eau. Trempés comme des soupes, ils allumèrent un feu pour se réchauffer, se changèrent à tour de rôle afin de ne pas attraper froid et firent sécher leurs vêtements près de ladite source de chaleur. Ils allaient encore manger en silence lorsque la Sunienne dit :
-Hé, gros batata.
Le Nara, méfiant, leva les yeux de son sandwich jambon/fromage de chèvre. Qu'allait-elle donc lui sortir, cette fois-ci ?
-Je voulais te dire que je suis désolée pour ce que j'ai bien pu dire à propos de ton senseï. Pardonne-moi, s'il te plaît, fit la Sunienne en baissant ses perles bleues. Moi aussi, j'ai eu du mal à me remettre des morts de Papa et Maman.
Ah, elle s'excusait ! Un évènement auquel il ne s'y attendait pas, mais alors pas du tout. Puis il remarqua que les yeux de la princesse devenaient humides. Une larme roula sur sa joue, suivie d'une autre. Embêté et confus, le stratège ne savait que faire : tenter de réconforter la princesse au risque de la blesser dans son orgueil et/ou sa fierté et, par voie de conséquence, recevoir un pain ou bien la laisser pleurer, au risque de rester à culpabiliser pendant un bon bout de temps. Il finit par opter pour la première solution. Le brun tapota maladroitement son dos en murmurant des "C'est rien, c'est rien". La sœur du marionnettiste eut une autre réaction imprévisible : elle se jeta dans ses bras et continua à pleurer contre lui. En plus d'être embêté, le Nara était aussi gêné et rouge.
-Je...je suis qu'une pauvre ingrate ! Je ne t'ai toujours pas remercié pour le coup du Kawakage !
Le Jônin eut soudain une idée pour qu'elle arrête de pleurer.
-Allons, allons, reprends-toi, fille galère. Je t'ai déjà dit que c'était pas grave. En plus, tu m'as sauvé face à Tayuya et je ne t'ai pas remercié, donc on est quittes. Imagine un peu ce que penseraient Gaara et Kankurô s'ils voyaient leur inébranlable grande sœur en train de pleurer comme une madeleine.
Ces arguments firent immédiatement cesser de pleurer la blonde qui ravala ses larmes mais continua de hoqueter. Elle prit un mouchoir et se moucha bruyamment, puis elle lui dit, les yeux, encore un peu humides et un peu rougis :
-M-Merci, Shikamaru.
Un majestueux feu d'artifice éclata dans la tête du concerné, qui devint tellement rouge que les cheveux de Gaara semblaient roses par comparaison. Puis ils reprirent leur repas, là où ils s'étaient arrêtés. Temari, jeta un coup d'œil sur le RDNEM.
-On n'est plus très loin d'Ame. Une demi-journée de route, tout au plus, indiqua-t-elle.
-Je sais pas, mais j'ai l'impression qu'on va être reçus d'une drôle de façon, à Ame. Jiraya-sama y est mort. Ne risque-t-on pas de tomber sur des sbires de Pein ?
-Je ne sais pas si tu dormais au moment où Naruto l'a annoncé, mais "Pein" est mort. Comment veux-tu qu'il nous attaque, si ce n'est de cette manière : "Hou Hou ! Je suis le fantôme de Nagato et je vais vous hanter toute votre vie !" ?
L'ambassadeur de Konoha remarqua qu'elle récupérait assez vite.
-Oui, je sais, j'ai un humour noir, soupira la Jônin.
Ils finirent leur repas assez vite, puis se préparèrent pour aller dormir. Avant l'extinction des feux, Temari s'approcha de Shikamaru et l'embrassa sur la joue. Celui-ci redevint rouge.
-C'est pour te remercier pour tout à l'heure. Et aussi pour te souhaiter bonne nuit !
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Le lendemain matin, ils se réveillèrent un peu plus tard que d'habitude, mangèrent rapidement et marchèrent ou plutôt, coururent, vers Ame. Lorsqu'ils arrivèrent, ils virent des enfants vêtus de haillons jouant au ballon dans la boue. Soudain, ils s'arrêtèrent de jouer pour reporter leur attention vers les nouveaux arrivants.
-Dégagez, fit un des joueurs. Les étrangers ne sont pas les bienvenus ici !
-Attention à ce que tu dis ! le prévint une fille. Si Maître Amekage l'apprend...
-Nan mais c'est vrai, Hatsu, quoi ! Ils viennent pour soi-disant apporter la paix et la démocratie ici, mais en fait ce qu'ils apportent, c'est le contraire !
-Hatsu a raison, modère un peu ton langage, Saturu ! le réprimanda un joueur plus âgé, qui semblait être le chef de cette bande. Tu ne vois donc pas qu'il y a la princesse Temari de Suna et un Jônin de Konoha. Maître Amekage nous avait prévenus : si vous les voyez, amenez-les dans mon bureau.
-Akagi a raison : Maître Amekage nous avait dit que les ambassadeurs étaient une Jônin blonde de Suna et un Jônin brun de Konoha ! en fit un autre.
-Veuillez l'excuser. Il se contrôle très mal, fit le dénommé Akagi en s'inclinant brièvement. Venez avec nous, nous vous amenons au bureau de notre Amekage.
Les ninjas se regardèrent et décidèrent de les suivre. Partout, ils virent des enfants traînant dans la rue. Certains ramenaient de l'eau pour leur famille, d'autres portaient des sacs remplis de nourriture, d'autres, moins chanceux, étaient assis sur le sol et mendiaient. En passant devant eux, Akagi s'expliqua :
-La plupart des enfants, ici, n’ont aucune famille. Notre bande y compris. Nous formions une sorte de famille très soudée mais survivions difficilement avant l'arrivée, d'abord de Maître Pein, puis de notre Amekage. Nous nous débrouillions pour qu'au moins trois grands de notre bande travaillent chaque jour. Ce qu'on gagnait nous permettait juste de subsister et nous, grands, laissions toujours les plus petits manger d'abord, nous avalions leur restes. Nous sommes logés, nourris et éduqués par ses soins, mais en contre partie, devons faire les tâches ménagères à tour de rôle. Plus tard, nous serons nous aussi des ninjas comme vous, car tel est l'enseignement que nous avons reçu ! Notre Kage espère pouvoir donner au pays de la pluie un peu de gloire ! Mais quand l'heure n'est pas au travail, nous pouvons jouer dehors. Les vêtements que nous portons permettent de nous faire passer pour des habitants "normaux" car il y a beaucoup de voleurs et de criminels. Ils voient d'un mauvais œil les méthodes de notre Kage et pourraient s'en prendre à nous. Le fait qu’ils n’en aient pas peur est assez problématique. Le dernier qui a essayé de rentrer dans son bureau s'est battu contre Maître Amekage en personne, qui a eu le dessus en quelques secondes, lui a demandé s'il voulait renoncer à cet existence et travailler à son service. Il a tout bonnement refusé, alors il est mort. Nous, nous jouions devant son bureau quand une pile de ses papiers s’est envolée par la fenêtre ouverte. Nous les lui avons rendus et avons eu le choix entre le choix entre notre ancienne existence, ou bien une vie où nous étions sûrs de manger chaque jour, être à l'abri des maladies et recevoir une éducation de ninja et, depuis ce jour-là, nous vivons ici, fit-il en montrant du doigt la tour devant eux.
Ils rentrèrent dans le bâtiment administratif. Après avoir gravi une infinité de marches d'escalier, Akagi s'arrêta et leur montra la porte devant eux.
-C'est son bureau. Nous vous laissons.
Les enfants redescendirent les escaliers, sauf celle qui s'appelait Ayumi, qui devait préparer le déjeuner et emprunta une porte dissimulée par un tapis. Les ambassadeurs poussèrent la porte et entrèrent dans un bureau très bien rangé.
-Je vous attendais, fit une voix qu'ils n'arrivèrent à déterminer, dont l'émetteur était assis dans un fauteuil à roulettes, dos à eux. Asseyez-vous, s'il vous plaît.
Les deux Jônins obéirent. Le fauteuil pivota et laissa apparaître l'Amekage.
-VOUS ! s'exclamèrent en chœur Shikamaru et Temari, les yeux écarquillés par la surprise.
Suspense, suspense, niark, niark, niark...
Mais qui est donc Maître Amekage?
Sinon, je sais que ça se voit que mon côté romantique de fille est ressorti...