Lorsque Temari vient à Konoha en tant qu'ambassadrice de Suna, elle ne sait pas ce qu'il l'attend.
Une mission rendue secrète par l'Hokage et le Kazekage, qui ne risque pas d'être de tout repos. Et pour cause, la mission concerne également un certain Shikamaru Nara...
Kaze Senfra (Féminin), le 30/06/2010 Je l'ai fini hier.
Je n'ai jamais fait un aussi long chapitre en aussi peu de temps!
Il y a de l'action dans ce chapitre. Au menu: un Kage psycopathe, une troupe d'Anbus dégénérés et une armoire à glace.
Chapitre 4: Mauvaise surprise, mauvais souvenirs!
Comme prévu, les deux ambassadeurs arrivèrent à Kawa le lendemain à la mi-journée. Le pays des rivières, comme son nom l'indiquait, était truffé de rivières. Les deux ninjas passaient leur temps à concentrer leur chakra dans les pieds, puis à l'enlever, puis le reconcentrer et ainsi de suite, ce qui avait le don d'énerver Temari qui grommelait que ça l'énervait de faire ça à chaque aller ou retour.
Deux heures seulement après leur arrivée dans le pays, ils pénétrèrent dans le village ninja. Là, les rivières abondaient, mais des ponts permettaient de traverser sans se mouiller les pieds. Sur les ponts, il y avait des échoppes de poisson pour la plupart, mais aussi de souvenirs et de produits importés d'autres pays, ninjas ou non. La population de Kawa avait l'air de se sentir bien et de ne pas se douter que leur pays avait hébergé l'une des plus grandes organisations criminelles de tous les temps, j'ai nommé l'Akatsuki...
Après avoir demandé à plusieurs des autochtones où se trouvait le lieu de travail de leur dirigeant, les deux ambassadeurs se dirigèrent vers le chemin indiqué. Bizarrement, ils avaient cru déceler de la peur dans leur voix quand ils parlaient de leur Kage...
Ensemble, ils entrèrent dans une grande bâtisse gris bleuté -dont la peinture sur les murs s'écaillait. Nos protagonistes demandèrent un rendez-vous avec le Kage et le réceptionniste leur conseilla de s'asseoir sur des chaises et d'attendre. Les étrangers se mirent à manger les victuailles qui se trouvaient dans leur sac (il faut dire qu'il était presque trois heures de l'après-midi, heure à laquelle moi, auteur, mange chaque dimanche).
Deux heures plus tard, le secrétaire du Kage leur demanda de rentrer dans le bureau de son supérieur. Shikamaru faillit dire "Enfin, ce n'est pas trop tôt !", mais il se ravisa à temps car la Sunienne lui avait donné un discret coup de coude. Pendant qu'ils montaient les escaliers, Shikamaru voyait clairement les regards noirs (difficile quand on a de beaux yeux bleu-vert) lancés par Temari à son intention.
L'étage du haut était plein de ninjas qui patientaient pour avoir une mission à effectuer, ou d'autres pour apporter le rapport de ces missions. Il régnait un brouhaha insupportable dans le couloir. Un homme ouvrit une porte. Dès qu'il fit son apparition, tout le monde se tut. Les Jônins en déduisirent que cet homme était le Kawakage.
Le Kawakage était un homme de grande taille, bien proportionné et musclé, (d'après ses vêtements) même si sa musculature faisait pâle figure devant celle du Raikage. Il avait des cheveux poivre et sel ainsi que des yeux indigo. Il ordonna aux ninjas du pays des rivières de revenir le lendemain car il devait accueillir deux ambassadeurs. Bon gré, mal gré, les shinobis de Kawa obéirent.
Soudain, une jeune Kunoichi, dont le visage disait quelque chose à Temari, parla:
-Etes-vous la grande sœur du Kazekage Godaime?
-Oui.
-Vous souvenez-vous de moi ?
-Allons, Yuna, n'embête pas Mlle No Sabaku, gronda gentiment le Kage.
-Ah oui, je me souviens ! Tu es la fille de l'aubergiste chez qui je m'arrêtais à chaque fois que je faisais l'aller-retour Suna-Konoha !
-C'est ça, mam'zelle Temari !
-Tu es quel rang ?
-Genin ! J'espère devenir aussi forte que vous, mam'zelle ! Et c'est qui, le ninja qui a un ananas peint à la place de la tête ?
-Bon, ça suffit, maintenant. Sors d'ici, Yuna, s'il te plaît ! Ordonna le Kage.
-Bien, Yashin-sama ! Dit Yuna en s'inclinant. A plus tard, mam'zelle Temari !
La jeune Kunoichi descendit les escaliers, non sans avoir souhaité un bon séjour à Temari et au "ninja qui a un ananas peint à la place de la tête". Il semblait sur le point de répliquer en se moquant des deux nattes qui se rejoignaient sur la tête de la fillette.
-Excusez-moi, Yuna est une fille qui a besoin qu'on la remette à sa place, dit Yashin en ouvrant la porte de son bureau. Entrez, je vous en prie !
-Ce n'est rien, ce n'est rien, assura Shikamaru qui mourait d'envie de se moquer d'elle.
-Asseyez-vous, voyons ! Les fauteuils ne sont pas là pour faire joli et pour prendre la poussière ! Iban ! Viens aussi !
-Merci beaucoup, Yashin-sama ! Dit poliment Temari.
-Rebonjour, chers ninjas, fit Iban d'une voix très douce, car c'était lui le secrétaire de Yashin-sama.
-D'abord, je voudrais connaître votre prénom, jeune homme ! Exigea le Kawakage.
-Je m'appelle Shikamaru Nara.
-Alors qui est-ce qui vous amène ?
-En fait, Tsunade-sama nous a envoyés en mission diplomatique. Nous devons faire le tour des pays ninjas pour former une alliance et faire signer un pacte, expliqua Temari en sortant le coffret remis la veille par Tsunade et en remettant la clef au Kage.
Ce dernier ouvrit le coffret et en sortit le pacte qu'il examina attentivement, comme s'il était un faux. Il lut aussi un message écrit de la main de Tsunade. Enfin, il signa le pacte, le remit dans le coffret avec le message, le cadenassa et remit la clef et le coffre à Temari.
-Voilà, c'est signé. Vous plaisez-vous ici ?
Shikamaru fut tenté de répondre "Non, tout ce dont j'ai envie c'est de finir cette mission au plus vite et d'être libéré de Temari! ", mais il se contrôla. Tandis que la princesse discutait avec le dirigeant et son secrétaire, Shikamaru examina la pièce.
Autour d'eux, des armoires pleines de livres. Sur l'une d'elles, il remarqua un bandeau épinglé. Et le signe ressemblait étrangement à celui sur le bandeau de...Non, impossible. Shikamaru espérait de tout son cœur qu'il se trompait. Il continua de regarder autour d'eux.
Sur les murs de pierre étaient épinglées des photos de temple. Toujours les mêmes formes, couleurs et les mêmes éléments architecturaux. Mais ils ne ressemblaient pas du tout à ceux de Konoha, ni à ceux des pays qu'ils avaient étudiés à l'académie. Le Nara remarqua aussi une faux à forme particulière...
-Mr Nara ? Demanda le Kawakage. Si je ne m'abuse, vous vous êtes bien battu contre le nukenin Hidan?
-O-oui, fit le paresseux, qui regardait les mains du dirigeant.
Le fainéant faillit faire un infarctus en regardant les bagues de Yashin-sama. L'une d'elles, rouge vif, représentait un symbole que trop connu de Shikamaru.
-Où vous êtes-vous battus ? Demanda le dirigeant, avec un sourire et un regard qui en disait long.
Shikamaru n'eut pas le temps de répondre. Aussi rapide que l'éclair, il lança son fauteuil par la fenêtre, attrapa Temari par le col de son kimono et ils sautèrent par la vitre. Ou plutôt Shikamaru avait sauté, trainant derrière lui la Sunienne qui se mit à pousser des jurons pas très dignes d'une personne de sa lignée.
-Lâche-moi ! Hurla la princesse.
-Surtout pas ! Lui répondit sur le même ton l'originaire de Konoha.
Les passants furent surpris de voir un ninja de Konoha courir en trainant derrière lui la princesse de Suna qui hurlait à en perdre la voix, suivis par les ninjas de la garde rapprochée de Yashin-sama. En les voyant, Temari enleva la main de Shikamaru de son col et se mit à courir à ses côtés.
Ils sortirent du village ninja, puis continuèrent leur progression dans la forêt, réputée dense. Hélas pour eux, les ninjas de la garde rapprochée du Kage psychopathe (ben quoi?) étaient des Anbus, plus âgés et plus entraînés qu'eux. L'un d'eux s'approcha de Shikamaru, qui progressait plus lentement que sa collègue. L'ANBU l'attrapa par le col et leva son poing.
-DAI KAIMATACHI ! Cria une voix féminine derrière le Nara.
Le vent sembla devenir plus fort, tranchant tout ce qui se trouvait sur son passage. Une tornade emporta tous les Anbus au loin, tranchant tous les arbres. Shikamaru faillit subir le même sort, mais une main ferme l'agrippa. Celle de Temari, qui lui faisait un grand sourire.
-On l'a échappée belle, hein, Shikamaru ?
Shikamaru. Elle l'avait appelé par son prénom. Le Nara avait l'impression de voir un feu d'artifice. Ne voulant rien faire paraître, il se contenta de grommeler un "Ouais" à peine audible.
-Je ne pouvais pas te laisser entre les mains de ces Anbus parce que je trouve que tu peux être sympa et drôle quand tu veux. Allez, viens, on repart avant qu'ils ne se réveillent. En allant vite, on pourra arriver cette nuit à Suna et dormir à l'abri de ces dégénérés.
Second feu d'artifice dans la tête du Nara. Elle les avait traités de dégénérés. Ce qui résumait assez bien leur actions et les intentions de leur chef. Il se remit en route. Puis il se renfrogna:
-Moi, je ne t'aime pas ! Regarde ce que tu as fait de mes vêtements et de moi ! On va croire que tu m'as battu !
Pour toute réponse, Temari éclata d'un rire cristallin qui résonna dans toute la forêt.
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Le soleil était en train de se coucher lorsque Temari posa la question qui lui brûlait les lèvres:
-Shikamaru ?
-Hum ?
-Pourquoi es-tu parti du bureau ?
-Parce que le bureau lui même contient des éléments qui montrent que ce type n'est pas gentil. Sous ses airs de gros nounours se cache un grand criminel sanguinaire.
-C'est-à-dire ? Explique, je ne te suis pas !
-D'abord, c'est le bandeau qui m'a mis la puce à l'oreille. Le signe je l'ai déjà vu chez un membre d'Akatsuki. Ensuite j'ai vu la faux. Une faux à trois lames, ça ne court pas les rues, n'est-ce pas ? Le dernier élément c'est sa bague. Un triangle isocèle dans un cercle rouge, c'est le signe d'une religion sanguinaire appelée Jashinisme.
Il s'arrêta un instant. Puis il reprit, d'une voix plus tremblante:
-Et lorsqu'on a fui...je l'ai vu. Sur la porte de...son bureau. Il y avait...plein de photos...et j'en ai vu une...où il y avait...le Kage et ..., fit-il d'une voix étranglée.
-Et tu penses qu’il voulait venger son frère ?
Hochement de tête. Puis un silence complet.
-...
-...
-Parle-moi un peu de Suna. Et dis-moi aussi s'il y a des règles de bienséance, là-bas.
-D'accord. Mais ça risque d'être un peu long...
-Pas grave. On a tout le trajet pour en parler ! Je pourrais commenter tes dires, Temari ?
La Sunienne tourna sa tête pour ne pas qu'il la voie rougir et fit semblant de réfléchir à la question.
-C'est d'accord, gros batata ! (Ah zut ! pensa Shikamaru. Elle m'appelle encore avec mon surnom !) Je commence.
1) Suna est au milieu du désert, mais il n'empêche que nous avons tous les fruits et tous les légumes disponibles là-bas. Nous avons même une serre avec des plantes médicinales variées qui viennent de tous les pays.
2) Lorsque tu verras le désert, prends garde aux mirages. Ils agissent envers tous ceux qui ont déserté Suna ou les étrangers.
-C'est quoi des mirages?
-Ce sont des "Genjutsu" naturels qui sont produits par le désert lui-même. C'est tellement vrai que tu ne le distingue pas du monde réel. C'est pourquoi tu vas me suivre attentivement et t'hydrater souvent, d'accord ? Les mirages sont encore plus cruels avec ceux qui sont déshydratés. Normalement, d'après le programme d'éducation de l'académie ninja de Konoha, vous devez déjà avoir abordé le sujet une ou plusieurs fois en cours.
-Moi, en cours, j'ouvrais mon livre devant moi, je le posais à la verticale et je pionçais pendant qu'Iruka-senseï s'évertuait à gaspiller sa salive pour nous faire rentrer des choses aussi inutiles que casse-pied dans la tête.
-Bon, je continue.
3) Là-bas, on converse assez longtemps avec les commerçants. Ce sont les salamalecs et ça se fait entièrement en Sunien. Voici un exemple typique de conversation commerçant-client (traduite, évidemment):
-Tu vas bien?
-Oui. Et toi ?
-Bien aussi, Kami-sama merci.
-Ca va les enfants, la famille, les amis ?
-Tout le monde va bien. Et tes enfants, ta famille, tes parents, tes amis ?
-Pareil.
-Ce sera quoi, aujourd'hui ?
-Je prendrai un kilo de poulet.
-J'en ai qui provient des élevages privés du Raikage. Ca coûte assez cher, mais je peux te faire un prix.
Ca dépend des liens entre les habitants. Un jour, j'ai dû attendre une demi-heure avant de pouvoir acheter ma viande ! Résultat: depuis ce jour, je me lève toujours aux aurores pour aller acheter de quoi manger.
4) Le déjeuner est toujours après quatorze heures, le "café" à six heures et le repas du soir après vingt heures.
5) A Suna, on mange souvent avec les doigts. Tu peux le faire aussi, mais fais-le proprement. Toutes les personnes de Suna le font correctement, tu auras l'occasion de le voir quand tu seras avec Kankurô et Gaara.
6) Pas mal de gens à Suna portent de longues robes et des voiles sur le visage. Des fois, on ne voit que leurs yeux. Ne te moque pas d’eux si tu tiens à la vie.
7) Il y a aussi des nomades à Suna qui font la navette entre Suna et Iwa. On pourra peut-être arriver à prendre une caravane.
-C'est quoi?
-Une suite de dromadaires qui portent des objets lourds sur leur dos et qui sont accompagnés par des familles entières. Ce qui est cool, c'est qu'on vit un peu plus dans le luxe. Ce qui va être ennuyeux, c'est qu'ils parlent presque tous en Sunien et baragouinent deux trois mots de langue "internationale" et je vais devoir servir de traductrice pendant le voyage. M'enfin bref, on n'en est pas encore là. D'abord, ce n’est même pas sûr qu'on fasse un bout de chemin avec une caravane. Ensuite, on verra chaque chose en temps voulu. Je crois que c’est tout, sauf si tu as besoin de précisions et de détails supplémentaires.
-Ca va aller pour l’instant, merci.
Les ninjas continuèrent de progresser, tant bien que mal pour Shikamaru, qui souffrait des blessures que lui avaient causées la tempête que Temari avait créée avec son éventail. Il se rendit soudain compte d’un détail :
-Mais...tu n’as pas ton éventail !
-Tu viens seulement de le remarquer ?
-Ben...
-Avec ce rouleau, je peux invoquer n’importe quel type d’éventail. C’est plus pratique de me trimballer quarante-six-mille éventails sur le dos.
-Et pour invoquer ta belette géante ?
-J’invoque l’éventail des trois soleils et puis j’invoque Kama Tari ! Voyons, je me demande à quoi te servent tes 200 points et plus de QI si tu n’arrives même pas à les utiliser correctement !
-Ho, c’est bon, n’en rajoute pas une couche, dit Shikamaru. Prends plutôt un sandwich. On n’aura pas le temps de s’arrêter pour manger.
Petit à petit, la forêt devenait steppe et la steppe devint le désert.
-On est arrivés ! S’exclama Shikamaru, radieux.
-Te réjouis pas vite ! Il est vingt-deux heures et il faut qu’on marche encore au moins une heure si on veut être sûr de les semer, ces Anbus dégénérés, dit la Sunienne. A ta place, je mettrai un gros pull en plus. Il commence à faire froid.
-Tu ne peux pas t’arrêter deux minutes de faire la rabat-joie ? Ca me ferait du bien !
-Moi, je continue ma route, fit la voix de Temari, à travers le pull qu’elle était en train d’enfiler. Toi, tu fais ce que tu veux.
-C’est bon, je te su...
-HALTE ! Qui va là ? Cria une voix.
-Zhara talata oua tmanin, répondit Temari.
La personne ayant dit –ou plutôt hurlé- ces mots, se montra. Il s’agissait d’un homme d’une cinquantaine d’années, dont la partie gauche du visage était voilée et dont le crâne enveloppé de bandages blancs. Il avait deux ‘‘rayures’’ sur sa joue droite et portait la même tenue que la plupart des Jônins de Suna.
-Princesse Temari ! C’était vous ! Qui est cet individu? Dit-il en montrant Shikamaru du doigt. Je l’ai déjà vu pendant les examens chûnin, mais je ne sais pas comment il s’appelle.
-Il s’appelle Shikamaru Nara et c’est l’ambassadeur de Konoha. S’il vous plaît, Baki, il faut que je vous dise quelque chose. Nous sommes poursuivis par le Kawakage et ses troupes. Pourriez-vous lancer le sort S ?
-Vos désirs sont des ordres, princesse, répondit le Jônin en s’inclinant. Voulez-vous dormir au poste d’observation d’Era-Chi-Dia ?
-Oui ! Où est-il, déjà ?
-Princesse, de quoi parlez-vous ?
-Du poste, évidemment !
-Marchez droit devant vous, vous y serez en maximum une demi-heure, renchérit-il. Le mot de passe c’est : gâchis insensé, ajouta-t-il à voix basse. Sur ce, bonne nuit, Mlle Temari et Mr Nara. Le devoir m’appelle.
Le Jônin disparut dans la nuit noire. Les deux ninjas marchèrent dans la direction indiquée. Le Nara ne comprenait pas pourquoi la Sunienne passait son temps à scruter le sol. Soudain, Shikamaru aperçut un scorpion sur le sol. Comme il ne bougeait pas, il fit part de sa découverte à Temari qui sourit. Elle approcha sa tête du scorpion et murmura «gâchis insensé ». Une trappe s’ouvrit, laissant Shikamaru perplexe. Ce fut au tour de Temari de le tirer par son col pour qu’il descende les escaliers.
En bas, il vit une salle circulaire où il y avait des appareils électroniques de repérage et des jumelles.
-Bonjour Temari. Ca va ? Demanda une voix de femme.
Cette femme avait de longs cheveux bruns et elle avait mis son bandeau en bandana (original le jeu de mots).
-Sari !
-Qui est ce beau gosse que tu as emmené avec toi ? Chuchota-t-elle à l’oreille de Temari.
-C’est l’ambassadeur de Konoha.
-Mignon pour un ambassadeur, dit la dénommée Sari d’un ton rêveur.
-Sari, retourne travailler ! Ordonna une voix masculine. Bonjour, Temari.
Cet homme ressemblait plus à une armoire à glace qu’à un vrai homme.
-Kasu !
-Que fais-tu ici ?
-C’est une longue histoire. On pourra vous la raconter demain ? Pour l’instant, on a sommeil et on est fatigués.
-On a couru quasiment non-stop depuis le pays des rivières. Leur Kage est un psychopathe. Il a essayé de nous tuer puis il nous a envoyé sa grade rapprochée d’Anbus aux basques. Où sont les chambres ?
-Couloir de gauche, première porte à droite, dit le dénommé Kasu sans plus de chaleur dans son ton.
Les deux ninjas partirent dans la direction indiquée.
-Fais voir, ordonna Temari au Nara.
-Fais voir quoi ?
-Tes blessures, abruti ! Je vais te soigner.
-Mais tu n’es pas un ninja médical !
-Oui, mais j’ai des connaissances de base. Ca sert, les petits frères qui se blessent !
-Tu les soignes ?
-Bien sûr ! Adroits comme ils sont, ils vont forcément se faire détacher le bras du reste du corps. Surtout depuis que Kankurô travaille à l’élaboration de ses propres marionnettes. Il se blesse avec un marteau, se lâche un rondin de bois sur le pied, s’enfonce des clous dans la peau, etc.
Après avoir soigné le Nara, Temari s’installa dans un des lits, non sans avoir revêtu un des fameux tee-shirts donnés par Kankurô.
-Shikamaru ?
-Quoi, encore ? La nuit, je dors, alors ne compte pas sur moi pour faire un brin de causette ! Et demain, il faut qu’on soit en forme pour le trajet !
-Pourquoi tu m’as emmenée avec toi quand tu t’es enfui de chez le Kawakage ?
-Parce que...je sais pas trop en fait. Peut-être que c’est parce que ma mère va m’engueuler quand elle apprendra que j’ai laissé mourir la princesse de Suna. Peut-être parce que je ne voulais pas finir le reste de mes jours en prison. Ou alors peut-être parce que tu es quelqu’un de bien. Oui je pense que c’est ça la solution. Si je te laissais mourir, tes frères seront encore plus malheureux et leur famille encore plus déchirée. Je sais ce que ça fait de perdre un être cher, je n’ai pas du tout envie de te faire subir le même sort.
-Merci, c’est gentil.
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Le lendemain, quand Shikamaru fut levé, il remarqua que le lit occupé par la blonde de Suna était vide. La connaissant, cela devait faire longtemps qu’elle s’était réveillée. Il s’habilla, puis sortit de la chambre. Dans la grande salle circulaire, il vit Temari et Sari qui étaient assises autour d’une table ronde, sur laquelle étaient posés les restes d’un petit déjeuner (?) assez riche. En le voyant, Sari dit :
-Oh, mais voilà notre marmotte ! Tu sais quelle heure il est ?
Non, et il s’en fichait complètement.
-Il y a une horloge juste derrière toi, indiqua la brune.
Le Nara regarda l’horloge derrière lui et fit une drôle de tête. Il était une heure de l’après-midi. En voyant sa tête, Temari ajouta :
-Mange vite, on va partir dans une heure. J’espère pour toi que ton sac est fait.
-Ouaip ! Che viens de le faire ! Dit le Nara, la bouche pleine de riz.
Temari tourna les talons et Shikamaru s’étonna qu’elle ne l’ait pas réprimandé sur le fait que de parler la bouche pleine était singulièrement impoli. Puis il remarqua deux sacs de voyage posés sur le sol, contre le mur.
-A qui chont ches chacs ? Demanda-t-il.
-Ce sont les sacs de Sari et moi, lui répondit Kasu, alias l’armoire à glace. A Suna, on envoie un duo de ninjas dans un des postes d’observation et ils y restent toute une semaine, puis ils repartent. Le moindre mouvement ou individu suspect doit être obligatoirement signalé aux autorités. Aujourd’hui c’est notre dernier jour de service. Nous partirons à quatorze heures. La relève doit arriver à treize heures trente, c’est-à-dire dans très exactement une demi-heure
-Ah OK, fit le paresseux, la bouche toujours pleine.
-Ces appareils servent à détecter les personnes entrant sur le territoire de notre beau pays, indiqua l’armoire à glace en les désignant du doigt.
Il remarqua le sourcil levé de Shikamaru et dit, un léger sourire sur les lèvres :
-C’est vrai que le désert n’est pas le plus beau coin du pays, mais c’est un des plus efficaces des moyens de défense du village. Par contre...Il faut absolument que tu voies les oasis. Pour moi, ce sont les plus beaux endroits du monde. De l’ombre, des beaux arbres fruitiers et de l’eau : que du bonheur, quoi ! D’ailleurs, nous allons continuer le chemin avec vous jusqu’à Suna et ce soir, normalement, on s’arrêtera dans une oasis.
Temari apparut avec les deux sacs et dit :
-Dépêche-toi de finir, Shikamaru ! Tout le monde est déjà prêt.
-Temari, nous devons attendre la relève, intervint Sari. Sinon Gaara-sama va croire que nous nous sommes fait enlever.
-Mais je m’en FOUS de ce qu’il va penser ! Il n’avait qu’à pas nous désigner comme ambassadeurs dans le monde ninja.
-Tu sors avec elle ? Murmura Kasu à Shikamaru.
-Non, chuchota ce dernier. Trop difficile à vivre et fatigante.
-Je te comprends, ajouta Kasu avec un grand sourire.
-Kasu, ne parle pas avec Shikamaru sinon il va nous retarder, exigea Temari.
Le Nara finit rapidement son déjeuner et partit avec les trois ninjas de Suna. Dehors, Kasu se mit torse nu et s’enduisit le corps d’une sorte de pâte.
-Si tu veux te mettre torse nu, tu peux, mais tu dois mettre cette pâte. Elle te protègera du soleil. Ici, il tape fort, et les coups de soleil font tellement mal que tu ne peux plus bouger la partie du corps qui a le coup. Il faut aussi mettre un chapeau de paille. Les insolations carabinées ont fait mourir plus d’une personne ici, en particulier de jeunes inconscients qui se baladent tête nue à Suna.
Le Nara décida quand même de l’imiter. A ce moment, les deux filles se mirent à murmurer. Les deux garçons se regardèrent, haussèrent les épaules et se mirent à marcher.
Pour les infos de Suna, c'est pas très difficle: il m'a suffi d'imaginer le Maroc, le pays où j'écris ces lignes.
Pour le nom Era-Chi-Dia, je me suis inspirée d'une ville du Maroc (dans le désert, ou à ses portes en tout cas) qui s'appelle Errachidia.
Pour l'armoire à glace Kasu, j'ai trouvé le prénom berbère "Kassou" et je l'ai "japanisé".
La suite arrive bientôt