Lorsque Temari vient à Konoha en tant qu'ambassadrice de Suna, elle ne sait pas ce qu'il l'attend.
Une mission rendue secrète par l'Hokage et le Kazekage, qui ne risque pas d'être de tout repos. Et pour cause, la mission concerne également un certain Shikamaru Nara...
Kaze Senfra (Féminin), le 02/12/2011 Enfin le chapitre 10!
Chapitre 10: Folies passagères...
<<FLASH-BACK<<
Une vingtaine de jours plus tôt, à Konoha. Rue Tachine, aux abords du village. Résidence des Nara.
Yoshino se trouvait actuellement dans une période de grand balayage. Toutes les pièces du rez-de-chaussée y passèrent, suivies de celles du premier étage. La dernière pièce à astiquer était la chambre qu'elle partageait avec son mari. Lorsqu'elle ouvrit la porte, son conjoint était toujours endormi et ronflait à en faire trembler les murs. Bon, peut-être pas, mais presque. Le bruit de la porte ouverte ne l'ayant pas réveillé, une idée diabolique germa bientôt dans le cerveau de la mère de Shikamaru. Elle prit son outil qui servait à faire le ménage et...
PAF ! PAF ! PAF !!!
-Aïe, lui répondit une voix pâteuse, qui, tout en se tenant le crâne, passa de la position couchée à la position assise. Yoshino chérie, tu pourrais pas me réveiller d'une manière plus délicate ou c’est trop te demander ?
-Il est trop tard pour que tu puisses me servir cette excuse-là, et puis je te signale que j'ai déjà tenté de te réveiller deux fois, sans succès.
-Pas la peine de te mettre dans cet état-là ! Il n'est que onze heures et quart !
-QUE onze heures et quart ?
-Parfaitement !
-On m'a donné un ordre de mission ?
-Pas pour l'instant.
-Donc, je peux parfaitement...
-RÊVE ! lui hurla sa femme en retirant de justesse l'oreiller de son mari, qui, entretemps, avait tenté de se recoucher.
Le pauvre père s'écrasa, face contre le matelas.
-Je te laisse CINQ minutes pour te préparer. Pas une seconde en plus. C'est clair ?
-Limpide.
-Dans ce cas, je retourne à la cuisine. Si tu n'es pas là à l'horaire demandé, je remballe tout, café, tartines, confiture.
-Ca m'est égal, vu qu'on va manger dans environ une heure et quart...
-Ah ben ça, ça m'étonnerait !
-Pourquoi ? Tu te mets en grève ?
-Non, bien que ce soit une bonne idée. Je suis tentée de faire cela un jour, comme ça je pourrais te regarder en grognant comme tu le fais si bien pendant que tu t'échines à préparer quelque chose à manger qui, de surcroît, est comestible.
-...
-Bon, je m'égare, là. Revenons-en à nos cerfs. La raison pour laquelle nous ne pouvons manger est que les placards sont vides.
-La faute à qui ?
-Oh ! Alors là, je suis sciée ! Qui devait faire les courses hier soir et qui a oublié ?
-Tu pouvais très bien le faire toi-même avant que je ne me lè...OUAILLE !
-Tu as cinq minutes, Shikaku Nara.
Le manipulateur d'ombres n'eut pas d'autre choix que d'obéir à sa femme. D'ailleurs, pourquoi s'était-il marié avec elle, si l'on oubliait qu'il trouvait qu'elle avait le plus beau sourire du monde ? D'un pas nonchalant il arriva à la cuisine.
-Ponctuel. C'est un adjectif que je n'aurais jamais pensé t'attribuer un jour. Mange rapidement, que tu puisses sortir faire les courses et que je puisse finir de faire la vaisselle.
-C'est bon, tu vas quand même pas te mettre à râler dès le matin, quand même !
-Même si tu es mon mari, je ne vois aucune raison valable te donnant le droit de me commander. C'est pourquoi je te demanderai d'arrêter de faire ton macho, comme tous les hommes du clan Nara.
-C'est héréditaire, j'y peux rien !
-Du comportement, héréditaire ? Tu te fous de moi ou quoi ?
-Je suis on-ne-peut-plus sérieux.
-Normalement, t'es moins con que ça. Il y a des moments où je me demande comment j'ai bien pu t'épouser...
-C'est réciproque, tu sais...
-J'aurais dû écouter ma mère, pour une fois...
-Oh Kami-sama, nous y voilà ! soupira le père de l'ambassadeur, les yeux au ciel. Je me disais bien que c'était bizarre que ta mère ne soit pas encore apparue dans la conversation...
-Ne parle pas de ma mère comme ça !
-C'est toi qui l'a invoquée, non ? Alors...
-Cesse de rejeter toujours la faute sur moi !
-Ah bon ? Je le fais tout le temps ? s’étonna Shikaku, l'air surpris en se désignant de l'index.
-Non, jure ?
-Désolé mais comparé à toi...
-Tu veux te battre ?
-Pas dès le matin, si possible.
-Tu veux que je te dise quelque chose ?
-Non. Ca va encore être des réprimandes, alors...
-TU COMMENCES SERIEUSEMENT A ME POMPER L'AIR, SHIKAKU NARA !
-Oups, pardon, j'avais oublié que tu avais des problèmes respiratoires.
-ET TU TE CROIS DROLE AVEC CA ?
-C'était pas sensé faire rire qui que ce soit...Et je te prie d'arrêter de crier, s'il te plaît...
-ALORS LA, TU PEUX TOUJOURS REVER !!
-Mais j'ai dit s'il te plaît !
-CA NE SUFFIT PAS !!!
-TU VEUX QUE JE CRIE, MOI AUSSI ?
-POURQUOI PAS ? CA TE CHANGERA DE TON HABITUEL TON D'ENDORMI !
-TU...
-OOOOH ! s'écria la brune en regardant dehors, par la fenêtre.
Un pigeon voyageur fonçait droit sur eux. La maîtresse de maison eut la présence d'esprit d'ouvrir la fenêtre et l'oiseau se posa docilement sur son poignet. De son autre main, elle ouvrit la sacoche accrochée à son dos et en retira une lettre et un paquet. Ses yeux s'agrandirent.
-Qu'est-ce qui se passe ? C'est une lettre de quelqu'un d'important ? Un ordre de mission ?
-Ferme-là !
La mère de celui qui était en voyage parcourut le parchemin des yeux. Un moment, ils s'agrandirent encore plus, avant de reprendre leur taille normale. A la fin, elle serra la lettre contre elle en murmurant :
-Ouf...Tu vas bien mon chéri...C'est tout ce dont j'ai besoin de savoir...
-Je suis juste devant toi, Yoshino.
-Ce n'est pas toi dont je parle !
-De qui alors ?
Il faillit se faire éborgner. Et pour cause les doigts de sa femme passèrent à quelques millimètres de ses yeux.
-C'est une lettre ?
-Non, un ordre de mission.
-Et merde !
-Jamais je n'aurais pensé que tu goberais ça ! Bien sûr que c'est une lettre ! De mon fils !
-De TON fils ?
-Qu'est-ce qui te gêne ?
-Et qu'est-ce qu'il dit ?
-"Chère maman..."
-Ah, je comprends mieux pourquoi tu dis "mon fils"...
-"Je suis arrivé à Suna hier, de ma chambre qui se trouve dans le palais de Gaara." Bon, là, il décrit tous les autres ninjas qui vivent dans le palais. Blablabla...Ah !"Pour finir, il y a Iza qui m'a accueilli en me lançant un "Tu es le fils de Shikaku Nara ?""
-Faut croire que je suis célèbre dans la région, ricana son mari.
-Pff...Tu ne changeras jamais...Attends deux secondes...Tu ne te souviens pas des Naitoke ?
-Ceux qui nous ont hébergés pendant le temps où on devait effectuer une mission pour le Kazekage ?
-Ceux-là même. A un moment, tu n'avais pas pris une photo avec le fils avec qui tu t'entendais très bien ?
-Sur la terrasse du bâtiment du Kazekage ? Avec Sacha ?
-Peut-être que c'est le père d'Iza et qu'elle a vu la photo...Reprenons. Bon, je ne pense pas que les deux paragraphes qui suivent soient spécialement intéressants.
-Ils parlent de quoi ?
-Des oasis, de la manière dont s'est passé leur séjour et de celui qui a dû se taper les corvées de vaisselle, ménage, etc...
-Le pauvre ! Je compatis !
PAF ! Sa femme l'attint avec une poêle qu'elle était en train de récurer. Elle commençait à avoir marre des commentaires de son mari.
-Mais ce qui va suivre est un peu plus intéressant je pense."Je n'ai nullement l'intention de te faire peur, mais il faut que je te raconte quelque chose. Lorsque nous sommes passés chez le Kawakage, il a essayé de nous tuer, Temari et moi mais on s'est enfuis à temps. Car il n'est autre que le frère du meurtrier d'Asuma. Il a envoyé ses Anbu à notre poursuite et Temari m'a (encore) sauvé la vie. D'ailleurs, elle a dit que c'était parce que j'avais dit que je voulais me suicider que c'est arrivé, mais je ne la crois pas du tout. Ne te ronge pas les sangs, nous sommes encore entiers avec deux pieds, deux mains, deux yeux et une bouche. La poursuite des Anbu était même dans le journal de Suna de ce matin. C'est Kankurô qui nous a lu l'article."
-Oh mon Dieu ! Il s'est fait attaquer ! Et il est vivant ?
-A ton avis ? Sinon comment il aurait fait pour écrire cette lettre ?
-C'est peut-être les ninjas de Kawa qui l'ont écrite après les avoir kidnappés !
-Je ne pense pas.
-Comment peux-tu en être sûre ?
-Il n'y a que lui qui écrit le "ma" comme ça !
-C'est pas une preuve, ça !
Yoshino soupira longuement. Elle avait dit ça car elle, elle avait senti du premier coup que c'était une lettre de son enfant. Ca devait être l'instinct maternel, que les hommes ne possèdent pas.
>>FIN DU FLASH-BACK>>
Les deux ambassadeurs poursuivaient leur route vers Kusa, à présent. Le pays des plantes en tout genre, le paradis pour la Sunienne. Au lieu de passer deux jours dans la ville, ils en passèrent le triple, et beaucoup d'économies de la princesse servirent à acheter des plantes dont le Nara se farcissait la description. Ah, que n'aurait-il pas donné pour retrouver sa maison, et sa mère, même si elle n'était pas trop commode...
* * * * *
-ATCHOUM !
Yoshino se moucha. Elle ne savait pas qui parlait d'elle mais si elle le (la) tenait...
* * * * *
Puis ils mirent le cap vers Iwa. Le contraste avec les paysages était saisissant. A Kusa, tout regorgeait de verdure, de plantes, alors qu'ici, tout n'était que désolation. Les seuls décors éventuels n'étaient autres que des monceaux de pierres, de roche.
-En un sens, ça ressemble un peu à Suna, non ?
-Mon pays est bien plus beau que ces fichues pierres ! On dirait que c'est un géant qui a joué avec des Legi et qui les a laissés traîner.
En entendant, la comparaison, le Nara esquissa un sourire.
-Qu'est-ce qui te fait sourire ?
-Ce que tu viens de dire !
-Hein ? Tu te fiches de moi, c'est ça ? Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle dans ce paysage qui s'obstine à rester le même depuis notre arrivée ! En plus, comparé à Suna, il n'y a même pas la moindre petite oasis sur notre chemin, ni dans le pays, d'ailleurs !
-C'est vrai...
-Et la prochaine fois que tu insultes mon pays comme ça, je te le ferai payer, amour ou pas !
Elle garda sa mauvaise humeur tout au long du trajet et ne la perdit qu'après avoir fait signer le traité de paix au vieux Tsuchikage, lequel était toujours vivant, et être revenue d'une séance de shopping avec Kurotsuchi. Pour sa part, le stratège discuta un peu avec Akatsuchi. Celui-ci possédait de nombreux points communs avec Chôji. Ce fut donc le deuxième ami qu'il se fit lors du voyage.
Les genin d'Ame ne les avaient pas oubliés : un pigeon voyageur leur remit une lettre, écrite par tout le monde. Ils s'empressèrent de leur répondre, avant de reprendre leur périple.
Hélas, à mi-chemin entre Iwa et Taki, un évènement néfaste se produit. La blonde était partie se soulager, il y a près de dix minutes, et elle n'était toujours pas revenue. Il l'avait beau l'appeler, elle ne répondait pas. Shikamaru se décida donc à aller voir ce qu'il se passait, au risque de se faire défigurer. En marchant, il remarqua un objet qui traînait par terre. Il le ramassa : il s'avéra que c'était un élastique de Temari. L'ami du plus jeune Akimichi, soudain pris d'un mauvais pressentiment, continua sa route. A un buisson, un morceau de tissu s'était accroché. Il l'examina de plus près et son mauvais pressentiment se confirma : dessus, on pouvait voir le symbole du Jashinisme.
Temari avait donc été enlevée par eux ! Etait-elle vivante ou morte ? En bon ou en mauvais état ? Décidant de ne pas succomber à la panique, le fils de Shikaku fit appel à sa logique. D'après lui, il avait avancé depuis le chouchou jusqu'ici, au nord-nord-est. Le pays de la rivière se trouvant au sud-est, il en résultait qu’ils ne l’avaient pas emmenée dans leur pays, mais dans un campement ou une base proche d'ici.
Il n'avait aucune idée sur leur nombre, ni sur leur force (bon, d'accord, il avait déjà eu l'occasion de se battre contre l'un d'entre eux, mais il ne savait pas si tous se battaient de la même manière), mais il décida tout de même d'aller sauver la princesse.
Pas parce qu'il craignait des représailles de Gaara ou de Kankurô, ni parce qu'il avait la flemme de signer toute la paperasse faisant de lui un criminel passif, ni parce qu'il allait devoir supporter les réprimandes de sa mère à longueur de journée et une leçon de morale donnée par son père. Non. Pas pour une des raisons-là, mais pour une autre. L'amour.
C'est pourquoi il se mit en route vers l'endroit d'où venaient les Jashinistes, en se jurant intérieurement de "tous les buter, un par un, jusqu'à ce qu'ils se fondent dans le paysage", selon ses dires. Cette réaction témoignait de son inquiétude. En temps normal, il n'aurait jamais tenu, ou même pensé de tels propos. La seule fois où cela avait été le cas remontait à la mort d'Asuma.
Il arriva à ce qui ressemblait à un campement, peu avant le coucher du soleil. Chose surprenante, il n'entendit aucun bruit. De plus, le campement était vide. Le Konohanien se mit aussitôt sur ses gardes, dans le cas d'une embuscade.
Il se déplaça rapidement, mais précautionneusement. Soudain, sur le sol, il remarque un ninja étendu, raide sur l'herbe. D'après son bandeau, c'était un des Jashinistes. Pourquoi ses confrères lui avaient-ils infligé un tel sort ?
Au fur et à mesure qu'il avançait, il revit deux ou trois ninjas étendus sur le sol. Tous de Kawa. Sa théorie de vengeance d'un ou de plusieurs de leurs coreligionnaires semblait de plus en plus fausse. Soudain, il quitta la voûte sylvestre et se retrouva dans une prairie. Sur le sol, une demi-douzaine de ninjas gisaient, inconscients. Au milieu d'eux un rocher. Et quelle ne fut pas la surprise du stratège lorsqu'il vit que la personne assise dessus, occupée à se limer les ongles, n'était autre que...
-Fille galère ? M-mais qu'est-ce que tu...?
-Enfin, je me demandais quand t'allais venir me chercher !
-Que je vienne te chercher ? Mais tu pouvais revenir toute seule !
-J'ai pas de Byakugan, je peux pas savoir où t'es...
-Et comment t'as fait pour te libérer ?
-Ils voulaient me faire mettre une ignoble tenue de sacrifice, indiqua la blonde en jetant un regard dédaigneux et dégoûté à l'immonde et informe tunique grise qui gisait sur le sol, au milieu des Jashinistes. Le pire, c'est qu'ils voulaient me la mettre. Au moment où ils m'ont délié les poignets pour que je les rentre dans les manches, un mouvement d'avant-bras et woosh !
-Tu t'es libérée toute seule ? répéta le Nara, abasourdi.
-Ben oui ! Je t'avais bien dit que les femmes pouvaient être aussi fortes que les hommes ! Lui rétorqua la princesse en admirant son ongle à la lueur de l'astre couchant.
-Galère ! Quand je pense que j'ai fait tout ce chemin pour ça...
-Et voilà que les mauvaises habitudes reprennent...
Temari leva les yeux au ciel, exaspérée.
-La prochaine, fais attention à ne pas te faire capturer !
-Pourquoi ?
-Parce que je n'ai pas encore envie de me taper un nombre incalculable de kilomètres pour découvrir que tu t'es libérée toute seule !
-Moi, j'ai bien aimé que tu sois venu, même après la bataille...Quelque part, ça montre que tu tiens à moi...
-Par pitié, épargne-moi tes leçons de romantisme !
Il lui tourna le dos et observa le ciel. Avec des lampes, ils pourraient bien faire une vingtaine de kilomètres en plus avant qu'il n'y ait plus de lumière, et pourraient en faire le double avec des lampes avant de se poser.
-Shika ? demanda la voix inquiète de la Sunienne.
Restait le problème des Jashinistes. A leur réveil, ils s'empresseraient de les suivre et ne mettraient pas longtemps avant de les retrouver. Il fallait donc créer un dôme pour les immobiliser. Kurenai leur avait donné un peu de matériel à cet effet avant leur départ. Qui donc l'avait pris ?
Il s'assit sur le sol et passa en revue le contenu des sacs. Soudain, il sentit un poids lui tomber dessus. Pas besoin de tourner la tête pour savoir que c'était Temari, qui l'avait serré dans ses bras, le nez dans son cou.
-Pardon, si je t'ai vexé ou blessé d'une quelconque manière...
-C'est rien...
-Tu cherches quelque chose ?
-Oui. Les parchemins que nous avait donnés Kurenai-sensei.
-Ah, ça !
Il la sentit retirer un bras pour fouiller dans les plis de son kimono. Elle en brandit un parchemin rouge foncé lequel était parcouru de symboles inconnus et mystérieux.
-D'abord, tu me fais stresser à mort pour toi, puis tu me vois chercher quelque chose pour m'annoncer un million d'années plus tard que c'est toi qui l'a ! Je risque de devenir fou avec toi !
-Je t'ai déjà dit que j'étais désolée pour ça ! Tu veux que je fasse quoi, en plus ? Que je me mette à genoux, à tes pieds en implorant ton pardon ?
-Pourquoi pas ?
-Espèce de sale macho !
-Calme-toi ! Et donne-moi ce parchemin !
-Alors là, tu peux courir, mon gros batata !
-Mon dieu, pourquoi as-tu ressorti ce surnom débile ?
-Tu m'as bien appelée "Fille galère", alors ne me dis pas que c'était un surnom affectueux !
-Je n'ai même pas ouvert la bouche que tu dis ce que j'allais dire selon toi !
-Dois-je en conclure que j'avais faux ?
-Exactement ! En parlant de surnom affectueux, tu voudrais que je te donne lequel ? Tema-chan ?
-C'était plutôt Kankurô qui m'appelait comme ça...
-Ou alors, princesse-des-sables-qui-fait-battre-mon-cœur-jour-et-nuit ?
-Par exemple, mais j'en aurais préféré un plus court...
Après ces douces palabres, le dôme fut tendu, après avoir retapé sur l'occiput des ninjas fanatiques, pour qu'ils aient encore plus de mal à retrouver leurs esprits rapidement. Et nos deux ambassadeurs reprirent, en silence, le chemin de Kumo. Ce n'était pas certes le village le plus proche, mais s'ils allaient vers Taki ou Oto, ils étaient sûrs de recevoir un excellent accueil. Lorsqu'ils installèrent leur campement, ils avaient parcouru une soixantaine de kilomètres et n’étaient qu'à une demi-douzaine de kilomètres maximum des côtes. Le repas fut expédié vite fait bien fait, avant que les Jônins ne sombrent dans les bras de Morphée.
Le lendemain, après un petit déjeuner plutôt pauvre en constituants différents et durant lequel le fils de Yoshino manqua de se rendormir, ils grimpèrent dans un bateau. A la fin de la matinée, ils étaient à mi-chemin de leur objectif. Notre duo se régala dans la petite salle de restaurant du bateau d'une excellente salade de crevettes à la sauce tomate (bien que trop pimentée), de petits pains ronds fourrés à la viande hachée et de glace "maison".
Tard, le soir, ils arrivèrent enfin au pays de la foudre, où ils s'arrêtèrent dans la première auberge venue. Ils se reposèrent, et marchèrent, ou plutôt coururent vers le village caché, niché au creux des montagnes (les ambassadeurs se tapèrent la moitié du chemin à pic, avec leurs mains et leurs pieds, comme Hatsu et Akagi lors de leur plan, jusqu'à ce que la blonde se souvint qu'elle avait un éventail qui pouvait les porter). Vers 17h30, ils étaient au bureau du Raikage.
Dehors, on voyait des vitres rafistolées à l'aide de scotch, faute de mieux pour l'instant. C'est à ce moment que Shikamaru se demanda quand un ninjutsu réparateur allait faire son apparition. C'est vrai, quoi ! Il n'y aurait plus de mère qui vous oblige à réparer le toit, au péril de votre vie. Mais la princesse, loin de le laisser à ses interrogations, l'empoigna et le tira dans le bâtiment.
Dans le couloir au bout duquel se dressait le bureau du Raikage, ils entendirent un grognement d'ours mal léché puis une assiette traversa la porte, tel un frisbee. Elle contenait des steaks hachés, et le duo se baissa juste à temps. Le plat finit sa course dans le mur en face, juste derrière eux.
-RENVOYEZ-MOI CES STEAK AUX CUISINES !!! COMBIEN DE FOIS DEVRAIS-JE LEUR REPETER, A CES INCAPABLES DE CUISINIERS, QUE MES STEAKS DE 17h30 DOIVENT ETRE A POINT ET ACCOMPAGNES DE TOASTS AU FOIE GRAS ????
-Maître Raikage, s'il vous plaît, calmez-vous...
-JE NE VOIS AUCUNE RAISON DE ME CALMER !
-Elle a raison, frangin, sois moins hautain !
-Tais-toi Bee ! Le mot "hautain" ne convient pas à la situation !
-Si, puisqu'il y a les deux ambassadeurs qu'attendent depuis 't'à l'heure !
-Les deux ambassa...Oh, mille excuses, princesse Temari ! Et vous, qui êtes-vous !
-Shikamaru Nara, répondit ce dernier.
-Du clan Nara, de Konoha, je suppose.
-Nous sommes ici pour...
-Je sais, je sais, mais je ne remplis jamais de paperasse après 17h30. Donc vous allez devoir me...
-Supporter ?
-Nan. Enfin, bref, vous ne vous en irez pas d'ici avant demain matin. DARUI ! SHII ! MAIS OU ETES-VOUS DONC !
-Si je peux me permettre, maître, vous les avez autorisés à partir regarder le match...
-Bee, accompagne-les à leurs chambres !
-Eh ! Chuis po guide touristique, moi !
-Obéis !
-OK, OK...
L'abeille tueuse les emmena à leurs appartements. En chemin, le brun soupira un "Galère ! Et bien, ça promet !" destiné à Temari.
Autre lieu, autre moment...
-Comment ? Vous l'avez laissé s'échapper ? Vous les avez laissés s'échapper ?
-Maître Yashin, veuillez nous excuser...
-SILENCE !!!Décidément, je suis entouré d'incapables, ici ! Mais ils ne perdent rien pour attendre ces deux-là, surtout lui...Oh oui, j'aurais ta peau Shikamaru Nara. Je ne permettrai pas que l'assassin de mon frère galope en liberté et en vie...
Raikage:(roule ses muscles) Je fais ENFIN mon apparition.
Moi:Te réjouis pas trop, attends de voir le chapitre prochain...Tout le monde va se moquer de toi quand on te verra à l'oeuvre avec un pot de glace...Déjà que les frisbees assiettes de steaks, c'est limite...Et arrête de rouler tes muscles, on dirait Armstrong!
Major Armstrong:La technique héréditaire d'incruste dans les fics des Armstrong.
Moi:Dégage, toi!
Major Armstrong:Mais tu m'as appelé!
Moi:Service de sécurité! Renvoyez-moi cet intrus!
(Bee apparaît et fait dégager les deux persos)
Enfin un peu de calme...J'espère que vous aimé!