Fiction: Tête à tête...

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-Il fait trop chaud !
-...
-Et les deux autres qu'arrêtent pas de courir me donnent encore plus chaud !
-Suffit de pas les regarder...
-...
-Et tu devrais aussi arrêter de crier...
-Pourquoi ? Tu t'inquiètes pour moi ?
-C'est surtout que ça me casse les oreilles...
-Quoi ?!

Et ça recommence. Ça fait à peine deux heures que le groupe est entré dans le désert et c'est déjà la sixième fois qu'ils s'engueulent... Enfin, que celle aux chignons châtains insulte et que le brun aux yeux blancs lancent des piques à chaque réplique.

C'est vrai qu'il fait très chaud, que le soleil tape fort et qu'il n'y a rien à voir à part du sable et deux taches vertes qui vont et viennent entre l'ouest et ces deux là. Ils courent comme des fous comme si la chaleur ne les affectaient pas. Se rapprochant de ceux qui marchent, ces derniers sont obligés de reporter leur dispute :

-Allez les jeunes ! On a trouvé une oasis plus loin alors on se dépêche !
-Oui Gaï-senseï !

Et ils repartent de la même façon qu'ils sont arrivés : rapidement. Les deux autres, bien qu'abasourdis, accélèrent le pas pour les rattraper... Enfin essayer.

-Vous aviez dit... Qu'elle était pas loin... Et ça fait une demi-heure qu'on court...
-Bah, c'est pas long ! C'est même court !
-...

Elle préfère ne pas répondre et se laisse tomber à l'ombre des quelques arbres entourant le point d'eau en essayant de retrouver son souffle. Le génie paraît en pleine forme les deux autres commencent enfin à être à peu près un tout petit peu essoufflés :

-Bon ! Comme le soleil se couche, on va s'installer ici !
-Quoi ? Mais on est en plein désert ! Il fait froid la nuit !
-Aucune objection ne sera prise en compte Tenten !
-... Bon...

Tandis que le groupe s'éloigne de l'oasis pour trouver un endroit où monter leur camp un homme armé se dresse devant eux, puis un deuxième, puis un troisième et ainsi de suite jusqu'à ce qu'ils soient encerclés :

-Que voulez-vous ?
-Pas grand chose. Juste tout ce que vous avez de valeur.
-Aha ! Vous êtes des brigands !
-...

Un grand silence s'installe face au manque de tact du senseï. Mais ce n'est pas une personne qui met un terme à ce silence. Une énorme vague de sable s'élève du désert et s'effondre sur les brigands, les hommes de Konoha étant épargnés par le sable.

Une fois que chaque grain de sable est retombé sur le sol, un jeune homme aux cheveux flamboyants se rapproche lentement des ninjas, ses yeux verts entourés de noir les fixant d'une expression neutre. Quand il arrive à leur niveau, il commence à leur parler d'une voix calme et toute aussi neutre que son regard :

-Bonjour...
-Gaara ! Comment ça va depuis le temps ?! Demande Lee.
-Bien...
-Qu'est-ce que tu fais là ? Demande le Hyûga.
-Un homme est arrivé à Suna en disant que sa caravane s'était faite attaquer ici... Je suis venu pour voir si les bandits étaient encore là... Et vous..?
-Nous devons remettre ce message au Kazekage ! Indique Gaï en montrant un rouleau. Et nous allions nous reposer avant de nous faire attaquer !
-Je vous accompagnerai jusqu'à mon village demain...
-Cool !

L'équipe de Gaï reprend donc ses activités là où elle s'était arrêtée et le camp est rapidement monté : une tente pour Tenten; normal pour une fille; une pour Neji; qui ne veut pas dormir avec les deux excités; et la dernière pour ceux-ci. Ils décident des tours de gardes et finissent par aller se coucher, sauf Tenten qui a le premier tour.

Après plusieurs heures, c'est au tour de Lee que Neji réveille en lui lançant un verre d'eau parce qu'il : « N'a pas besoin, ni envie, d'entrer dans cette tente qui pue la transpiration. ». Lee finit par en sortir en effectuant une espèce de roulade avant sautée qui l'envoie droit vers le feu qu'il réussit à éviter en poussant sur ses pieds et en faisant un genre de saut périlleux qui finit par le faire atterrir tête la première dans le sable.

Ne connaissant pas réellement la honte, il se relève et décide d'aller s'assoir auprès du feu. Mais en s'en approchant, il voit Gaara et décide de le rejoindre.

Il est assis sur un rocher un peu à l'écart du camp, fixant le croissant de lune qui semble si proche qu'il suffirait de tendre les bras pour le toucher. Il sent Lee s'installer à côté de lui mais ne détourne pas la tête, attendant qu'il fasse quelque chose :

-Je sais que c'est un peu tard mais je voulais te remercier.
-Pourquoi..?
-Pour la fois où tu m'as aidé face à Kimimaro.
-C'était normal... Nous étions alliés et même encore aujourd'hui...
-Mais quand même ! Tu voulais quand même me tuer pas longtemps avant.
-... C'est grâce à Naruto qui m'a ouvert les yeux... Qu'est-ce qu'il devient d'ailleurs..?
-Ça fait un peu plus d'un an qu'il est parti s'entrainer avec Jiraya, l'un des sanins. Quand il reviendra, il sera encore plus fort et j'aimerais l'affronter...

Pour la première fois, Gaara détourne son regard de la lune et observe son voisin qui s'est mit à fixer l'astre, ses yeux noirs brûlant de volonté. Il se lève alors, tend son poing vers la source de cette lueur blanche et dit d'une voix déterminée :

-Je ne te laisserais pas partir devant ! Naruto !

Il reste un long moment comme ça avant de remarquer que le roux le regarde avec un léger sourire sur son visage. Pour Lee, c'est la première fois qu'il le voit sourire et ça lui paraît bizarre. Il se rassoit sur la pierre et lui demande :

-Et sinon, comment c'est la vie à Suna ?
-... Beaucoup mieux... Je ne me fais plus attaquer...
-Hein ? Comment ça ?
-... Je suis un peu la « prison » d'un démon que l'on nomme Shukaku...

Il ne sait pas vraiment pour qu'elle raison il lui en parle, mais il se sent mieux maintenant qu'il lui a dit, comme si Lee était aussi proche de lui que sa sœur ou son frère. Mais bizarrement, le jeune homme de Konoha ne semble pas choqué par cette révélation :

-C'est un peu comme Naruto, non ?

Gaara est surpris d'entendre cette remarque et pour la première fois de sa vie, il paraît étonné face à quelqu'un, ce qui surprend un Lee qui ne l'a jamais vu que neutre. Ils sont en train de se regarder dans les yeux et finissent par détourner leurs yeux en sentant une chaleur sur leurs joues respectives.

-Comment sais-tu ça ?
-C'est Gaï-senseï qui m'en a parlé après que je l'ai entendu en discuter avec Tsunade-sama...
-Et ça... Ne te gêne pas de savoir ça..?
-Bah non. Ça change rien, tu restes toi.
-... Merci... A part ma sœur et mon frère, personne ne m'a jamais parlé comme ça...
-Ah bon ? Les filles te courent pas après ?
-Pourquoi elles feraient ça ?
-Elles sont folles des ténébreux, et t'en es le parfait exemple.
-... Si elle sont toutes comme ma sœur...
-... Elle est comment ?
-... Violente, colérique, méchante...
-... Comme Sakura en fait.
-C'est qui..?
-Celle aux cheveux roses...
-Ah... Oui, comme elle...

Ils soupirent tous les deux en pensant que les filles n'apportent que des problèmes puis restent un moment silencieux. C'est finalement Lee qui rompt ce calme avec une remarque simple :

-C'est la première fois que je t'entends autant parler.

En y repensant, c'est vrai que même avec sa famille il n'avait jamais autant parler et ça lui paraît bizarre que ce soit avec celui qu'il voulait tant tuer il n'y a même pas un an. Mais c'était aussi la première personne à l'avoir mis en difficulté durant un combat :

-C'est vrai...
-Gaï-senseï m'a dit... Que les combat, les duels... Rapprochent les gens... Et que deux adversaires ne sont jamais vraiment ennemis s'ils se respectent...

En entendant ça, Gaara se sent plus serein. Comme si le fait que son voisin ne le déteste pas le réconfortait. Il pousse alors sur ses mains pour se relever et une colonne de sable s'élève pour le ramener doucement au niveau du sol.

Trouvant cela pratique, Lee descend de son piédestal pour retomber sur la colonne mais même s'il est dur, ça reste du sable et il glisse en entrainant le rouquin dans sa chute vers le sol.

Après la chute et le petit nuage de poussière que celle-ci a crée, Lee se retrouve allongé sur le dos et au-dessus de lui se tient Gaara. Leurs visages sont tellement proches qu'ils sentent chacun le souffle de l'autre. Ils se rapprochent de plus en plus et commencent à fermer les yeux mais... :

-Lee ! Où est-tu ?! C'est mon tour de garde !

Le roux s'écarte subitement et le brun se relève violemment comme s'ils avaient été pris en flagrant délit de vols ou d'un autre crime réprimé par la loi :

-Je suis là ! Gaï-senseï ! J'arrive !

Il voit que Gaara le regarde avec son expression neutre habituelle. Mais malgré son impassibilité, il remarque une certaine tension et il se rapproche pour lui murmurer doucement à l'oreille avec un petit sourire :

-On continuera plus tard...

Et il va rejoindre son maître en courant légèrement, laissant le roux regarder son dos avec un petit sourire qui lui est totalement inhabituel.




Voilà.
Je trouve la fin pas terrible mais j'avais aucune autre idée
A la prochaine^^

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