Fiction: Tête à tête...

Voilà une série de one-shots sur le merveilleux thème qu'est l'amour, et quelques autres qui vont et viennent au fil des chapitres. J'ai oublié de dire quelque chose : si vous voulez, vous pouvez me donner un couple et un lieu de rencontre et j’essaierai d'en faire un chapitre pour cette fic^^ (tout est possible et demandable).
Romance | Mots: 12092 | Comments: 21 | Favs: 16
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Shaib (Masculin), le 20/06/2010
Demandé par Dannickool



Chapitre 2: Aveux et réflexion



Elle s'enfonce un peu plus dans le buisson pour pouvoir voir de l'autre côté tout en essayant vainement d'éviter d'accrocher ses cheveux dans les branchages, mais d'un autre côté, se faire mal est le cadet de ses soucis vu qu'elle va le voir, celui qui, sans le savoir, lui a volé son cœur depuis les premiers jours de l'académie.

Oui. Elle est différente et elle le sait, mais pour pouvoir réussir à garder des liens d'amitié avec les autres filles, elle fait semblant d'avoir succombé au ténébreux charme du sombre Sasuke. C'est vrai qu'il est beau, elle ne peut le nier, mais il a un petit quelque chose qui fait qu'elle l'a toujours trouvé quelconque, aussi banal que les autres garçons.

Alors que celui-ci, celui qu'elle veut voir plus que tout bien que lui ne la voit pas. Elle le trouve si mignon, si gentil. Il ne se moque pas des autres et même s'il était un peu délinquant à l'académie, elle ne pouvait s'empêcher de le voir comme quelqu'un de merveilleux. Il est toujours en train de se plaindre mais c'est ce qui fait son charme se disait-elle, et ce caractère n'avait pas changé depuis le temps.

Elle réussit enfin à écarter les dernières feuilles pour qu'elle puisse le voir et comme souvent, il est là. Il est tranquillement allongé dans l'herbe, en train de regarder le ciel et ses blancs occupants qui le parcourent. Ses cheveux bruns, trop court pour sa queue de cheval et le faisant ressembler à un ananas, reposent tranquillement sur l'herbe douce.

Il vient souvent ici pour passer le temps, et si ce n'est pas là, c'est sur le toit d'un bâtiment du centre-ville, où il s'allonge sur un banc. Là aussi elle avait trouvé une cachette pour pouvoir l'observer sans être vue.

-*Il faut que je lui dise.*

Elle n'arrête pas de se répéter cette même phrase en se rendant sur les lieux où elle peut le voir, mais jamais elle n'avait réussi à s'approcher de lui. Elle le disait toujours à Sasuke, mais parce qu'elle se fichait éperdument de sa réponse. Et même si son caractère est fort, devant lui elle n'arrive à rien d'autre que fuir.

-*Allez ma grande! Il faut que tu lui dises!*

Mais même sa seconde personnalité qui n'arrête pas de la pousser préfère ne pas avoir affaire à lui directement. Mais aujourd'hui, elle est bien décidée à lui déclarer son amour. Elle commence légèrement à trépigner sur place et à devenir de plus en plus anxieuse.

-*Et s'il ne veut pas ? S'il se moque de moi ?*
-*C'est pas en restant là que tu le sauras ! Bouge un peu ton petit cul et vas-y !
-*... T'as raison*

Et au moment où elle va sortir, elle se rappelle ce qu'elle avait entendu un jour. Elle avait intercepté une conversation entre quelques garçons de la classe qu'elle ne connaissait pas trop :

-... Autrement, y a l'autre là, Sakura, non ?
-Laisse tomber ! Tu sortirais avec une fille aux cheveux roses ? Non mais franchement c'est trop bizarre !
-Et puis elle a un caractère de merde aussi ! Et elle a pas de forme ! Le jour où elle se trouvera quelqu'un, c'est que le gars était désespéré !

Et ils se mirent à rire de leurs remarques... Enfin, jusqu'à ce que la petite fille sortent de sa cachette et qu'ils préférèrent tous s'enfuir en courant. Même si elle leur a couru après pendant un certain temps, elle avait fini par aller pleurer dans un coin où personne la verrait.

En repensant à ce moment, elle ne peut s'empêcher de pleurer doucement. Mais ce qu'elle oublie, c'est qu'elle est en train d'observer celui qu'elle aime et que son reniflement, il l'a entendu :

-Qui est là ?

Elle se fige tout en continuant à pleurer parce qu'elle n'arrive pas à arrêter ses larmes de couler. Le jeune homme se lève et se rapproche du buisson qui est entrain de pleurnicher et commence à chercher pour voir qui est en train de pleurer et perturber sa phase de repos.

Il la voit, à genoux dans les buisson, recroquevillée sur elle-même en train de pleurer en faisant le moins de bruit possible. Elle réagit tout de suite en entendant son nom prononcé par cette voix :

-Sakura ?

Elle relève la tête, les yeux encore embués par les larmes. En voyant ces yeux verts tout humide le regardant, Shikamaru ressent comme une drôle de sensation, comme s'il était un peu triste :

-Shi... Shikamaru..?

Sa voix est toute tremblante et elle bégaie légèrement. Mais d'un revers de manche rapide, elle essuie ses yeux, se lève :

-Excuse-moi de te gêner, je m'en...

Mais une main agrippe son bras, la retenant là et quand elle se retourne, elle voit le regard toujours blasé du jeune fainéant :

-Galère... Si tu veux en parler, vas-y...

Elle n'en croit pas ses oreilles. Lui, qui dit que toutes les femmes, et leurs problèmes, sont chiantes, veut bien l'écouter. Il l'invite à sortir de son buisson et à venir s'installer sur l'herbe où il était juste avant de l'entendre.

Il se rallonge comme à son habitude, les mains derrière la tête et regarde le ciel. Elle attend un peu et fini par s'assoir à côté de lui, les genoux repliés vers sa poitrine assez plate et ses bras les entourant. Il y a un long moment de silence pendant lequel Sakura se demande bien ce qu'elle va pouvoir lui dire :

-Bon... Tu peux me dire pourquoi tu pleures ?
-... Parce que...
-Hum ?
-... Je... Je me suis souvenue de quelque chose...
-Pfff... Un truc de fille comme d'habitude...
-... C'est à cause des garçons...
-Ben voyons...
-... Enfin, un garçon en particulier...
-Pfff... Si vous vous mettez à pleurer chaque fois qu'il vous snobe, Konoha risque d'être inondé...
-Non, c'est pas lui... Celui dont je parle est gentil... Et il trouve toujours les bons mots...
-C'est sûr que ça va pas être celui-là...

Elle rit un peu à cette remarque. Il le savait toujours, ceux qu'il fallait dire pour qu'elle rit avec un bon cœur, un rire franc et gaie. Et lui, il ne le remarque toujours pas depuis le temps. Elle se risque à poser une question :

-Et toi Shikamaru ? C'est quoi ton type de fille ?
-Galère... Une fille qui serait pas chiante... Ce serait bien...
-A ton niveau, autant sortir avec un garçon.
-... Ce serait pas une mauvaise idée...
-...
-... Faudrait qu'elle soit plutôt gentille, pas comme ma mère qu'arrête pas de gueuler parce que je suis un fainéant...

Elle rigole encore une fois. Elle avait eu la chance de voir sa mère quand elle était venue le chercher pour une mission et elle s'était dit que plus jamais elle ne se plaindrait de la sienne, ce qu'elle avait respecté. Elle avait aussi vu son père et s'était dit qu'ils ne pouvaient se renier tant ils se ressemblaient :

-Et puis... qu'elle soit calme aussi, pas trop énergique... Ça compte quand même...
-D'accord.
-C'est pour qui ?
-Comment ?
-C'est quelle fille qui t'a demandée de me questionner ?
-Mais personne. Je suis pas venue pleurer ici juste pour pouvoir te parler.
-Pfff... Qu'est-ce que j'en sais, vous avez toutes des idées tordues...
-Mais...
-Et puis c'est pas mon problème.

Il roule sur le côté pour lui tourner le dos tout en soupirant encore une fois de toutes ces histoires avec lesquels les filles se tourmentent toutes seules. Il l'entend se relever et commencer à partir puis s'arrêter :

-Shikamaru..?
-Hum...
-C'est pas une autre fille qui m'envoie...
-Mais oui, mais oui...
-C'est pas une autre fille parce que c'est moi qui t'aime ! Je t'aime depuis les premiers jours de l'académie ! Je n'ai pas arrêtée de t'aimer depuis ce jour ! Je t'aime et tu ne comprends rien ! Idiot !

Et elle s'enfuit en courant, laissant derrières elles quelques larmes qui s'écrasent sur le sol. Shikamaru, lui, reste totalement stupéfait face à cette révélation et quand il se retourne enfin, elle a déjà disparu :

-Et galère...

Il se lève rapidement et se met à courir à travers tout le village pour la retrouver. Il demande à tous ses amis qu'il croise, il fouille chaque recoin du village mais ne la retrouve pas, même pas chez elle.

Finalement, quand le soleil commence à être très bas, il va s'installer sur le banc, où il a l'habitude d'aller pour regarder le ciel, pour réfléchir tranquillement à l'endroit où elle pourrait se cacher.

Mais juste après s'être assis, il entend des hoquets et des reniflements. Il regarde dans la direction d'où ils proviennent et remarque une mèche rose derrière panneau de bois. Soudain, il réfléchit à un truc :

-*Elle est venue ici, donc elle en a l'habitude, et de là elle peut observer ce banc sans qu'on la voit...*

Il se rend enfin compte que la rose le regarde sûrement depuis un long moment et se sent un peu con à ce moment-là. Il se rapproche sans faire de bruit et la voit en train de pleurer encore plus que quand elle se trouvait dans les buissons. Il commence d'une voix calme :

-Sakura ?

Elle se retourne pour le regarder. Là encore, ses yeux embués de larmes lui font cette sensation de tristesse. Il s'accroupit pour se mettre à son niveau et continue de lui parler :

-Arrête de pleurer, ça me rend triste...

Elle s'apprête à se relever avec colère, mais il continue de parler :

-Je me suis toujours dit que les filles sont idiotes à pleurer pour un rien. Mais maintenant, je me dis que ce sont les garçons qui sont idiots pour les faire pleurer...

Elle fixe les yeux noirs de l'ananas tout en continuant de pleurer et elle se demande même si ça n'irait pas plus vite en lui donnant un coup de poing. Mais sa voix l'envoute, l'empêchant de faire le moindre mouvement :

-Je tiens à m'excuser, Sakura. Pour avoir froisser tes sentiments aussi méchamment...

Elle n'en croit pas ses oreilles, mais les bras du jeune homme viennent s'enrouler autour des épaules de la jeune fille et la serrer contre son corps. Sakura se laisse envahir par la chaleur et continue de pleurer dans ses épaules.

Quand elle arrive à se calmer, le brun l'écarte de son corps et pose délicatement ses lèvres sur celles de la rose qui recommence à pleurer :

-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Ça fait... Ça fait tellement longtemps.... Que j'attends ça...

Il la serre une dernière fois dans ses bras et la ressent frissonner à cause de l'air frais de la nuit qui s'est installé sur le village. Il la raccompagne jusqu'à chez elle, lui offre un dernier baiser au pied de la porte et attend qu'elle referme la porte avant de reprendre la route de chez lui en éternuant un grand coup :

-C'est bon, je suis malade... Mais je m'en fous maintenant...




J'espère que vous avez aimé!
J'attends d'autre demande^^




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