Fiction: Tête à tête...

Voilà une série de one-shots sur le merveilleux thème qu'est l'amour, et quelques autres qui vont et viennent au fil des chapitres. J'ai oublié de dire quelque chose : si vous voulez, vous pouvez me donner un couple et un lieu de rencontre et j’essaierai d'en faire un chapitre pour cette fic^^ (tout est possible et demandable).
Romance | Mots: 12092 | Comments: 21 | Favs: 16
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Shaib (Masculin), le 30/05/2010
Rien à dire à part un truc : Bonne lecture^^



Chapitre 1: Une rencontre fortuite



C'en était trop, elle n'en pouvait plus.

Courant aussi vite que ses petites jambes lui permettent dans un escalier, elle se dirige vers le toit de l'immeuble en espérant y trouver le calme. Ses yeux embués de larmes finissent par en laisser tomber sur les dernières marches et elle pousse fortement la porte du toit qui se referme derrière elle.
La jeune fille s'appuie sur le mur de la cage d'escalier et se laisse glisser contre. Une fois assise et les genoux rabattus contre son corps, elle laisse s'échapper librement les larmes qui n'arrêtent pas de perler au bord de ses yeux verts.

Après ce long moment de faiblesse, elle se relève avec les yeux rouges et des sillons des larmes encore visibles sur ses joues. Elle s'essuie un peu le visage et se rapproche du bord du bâtiment pour monter sur le parapet.
Regardant la rue en bas, elle se demande si ce ne serait pas plus simple de tout arrêter maintenant. Elle n'en peut plus, l'image qu'elle montre d'elle n'est justement qu'une image et ses frêles épaules ont de plus en plus de mal à résister à tout ce qui s'écrasent dessus, chaque jour. Et comme elle montre une façade de fille forte, personne ne prend vraiment en compte sa sensibilité.

En repensant à tout cela, de nouvelles larmes commencent à couler. Ce serait tellement plus simple...

-Ce serait tellement plus simple...

Elle écarquille les yeux de surprise à l'entente de cette voix grave. Quelqu'un l'avait vue, un homme avait vu ce moment de faiblesse de sa part et elle espère que ce n'est pas une personne qu'elle connait.
Elle se retourne lentement, et tremblante de peur à l'idée que quelqu'un de son entourage puisse être au courant de ce qui venait de se passer, mais elle ne voit personne. Elle scrute le toit depuis sa place, ses quatre couettes blondes se balançant, et doit admettre qu'il n'y a personne.

Mais, comme pour répondre à son interrogation muette, une main se dresse de derrière un petit muret :

-Je suis là...

Maintenant qu'elle l'entend à nouveau, elle ne semble pas reconnaître cette voix et cela la rassure quelque peu. La jeune fille attend alors qu'il fasse quelque chose mais il finit par laisser retomber son bras.

Après un petit moment sans réaction, la fille commence à se diriger vers l'homme en séchant ses larmes et quand elle dépasse l'obstacle, elle découvre qu'il est assez jeune, étalé de tout son long sur l'herbe avec un léger sourire aux lèvres et les yeux fermés.

Surement parce qu'il ressent son regard insistant, il ouvre lascivement son œil droit pour regarder la jeune fille. Il ouvre aussitôt son deuxième, subjugué par la beauté de la blonde devant lui, ses joues légèrement roses la rendent encore plus mignonne. Il fait un immense effort pour se relever et un encore plus intense pour se mettre debout.

La fille remarque qu'il est plus grand qu'elle, même si on enlève sa queue de cheval qui fait ressembler sa tête à un ananas. Il se rapproche de plus en plus, ce qui lui permet de détailler les fins traits du visage du jeune homme. Il continue d'avancer, réduisant dangereusement l'écart entre eux et elle se sent rougir de plus en plus. Elle fini par fermer les yeux tandis que leurs visages ne sont séparés que de quelques centimètres et finalement... Rien...

En rouvrant ses yeux verts après un moment qu'elle trouve long, elle ne le voit pas, mais sa voix lui arrive de derrière :

-Qu'est-ce que tu attends comme ça ?

Elle rougit encore mais de honte, cette fois, pour s'être laissé emporter par les évènements. Le jeune homme, voyant qu'elle ne réagit pas, se rapproche dans son dos et finit par poser une main musclée et douce sur son épaule en demandant tranquillement :

-Ça va?

Un frisson parcourt son corps, la ramenant à la réalité :

-Ah! Euh... Oui oui... Ça va...

Elle se sent idiote de bafouiller pour pas grand chose, mais elle entend un rire résonner derrière elle et qui la fait se retourner. Le fruit met ses mains dans ses poches tandis qu'il se dirige vers l'endroit où il allait avant d'être interrompu.

Face à un petit muret, il se retourne, s'assoit, s'appuie contre la pierre et penche la tête en arrière pour regarder les nuages, son cou se calant pile sur l'arrête du muret.

Elle se met elle aussi à regarder vers le haut, mais ne trouvant rien de particulier qui pourrait attirer l'attention, elle rabat son regard sur le jeune homme qui, au bout d'un moment, baisse la tête avec un air lassé et ennuyé en soupirant fortement :

-Galère...

Le regard interrogatif de la fille reste sans réponse; alors elle décide de s'approcher et de se laisser doucement tomber au côté de brun :

-Qu'est-ce qui ne va pas?

Il pose lascivement un de ses yeux sur sa voisine, soupire un coup et commence lentement :

-C'est le temps qui me rend maussade...
-Hein ! Mais le ciel est tout bleu, y a pas un seul nuage !
-Justement... J'adore regarder ces boules de coton flotter au vent...

Un nouveau soupir lui vient avant de reprendre avec la même voix fatiguée :

-Pourquoi les filles sont si lentes à comprendre..?
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-... Rien...

Et encore un soupir s'échappe de ses lèvres :

-Et sinon, pourquoi t'es là ?

Elle baisse les eux, elle redoutait beaucoup cette question mais elle y répond quand même :

-Je... J'avais besoin d'être un peu au calme, c'est pour ça que je suis montée sur le toit... Je pensais qu'il n'y aurait personne... Et toi ?
-Sous cet immeuble, il y a une concentration d'énergie tellurique... Mais les gens verraient mal de voir quelqu'un allongé dans le hall... Donc je monte sur le toit...

Il la regarde et remarque son visage étonné :

-T'es sûr que t'es normal ?
-... A peu près...
-Non mais franchement, pourquoi t'es là ?
-D'après toi ? J'aime regarder les nuages, le sol est doux et y a jamais personne... D'habitude...
-Tu veux dire que je t'embête ?
-Bah, la première personne que je vois passer ici, c'est une fille qui pleure bruyamment... Tu vois le genre...
-Hé ! Je te permets pas de m'insulter !
-T'es vraiment chiante comme fille, on dirait ma mère...
-… Elle a quel caractère ta mère ?
-Elle est chiante. Toujours à se plaindre, à gueuler, pfff...
-Elle est hyperactive ?
-Ouais...
-Je l'aurais parié...
-Et toi, pourquoi es-tu réellement là ?
-D'après toi ?
-Pour faire comme toutes les filles, pleurer comme une madeleine pour pas grand chose...
-Hé !

Elle lui saute pour le faire tomber à la renverse, mais dans un effort surhumain pour lui, il la fait basculer et se laisse entrainer par son élan. La blonde se retrouve allongée, les mains toujours agrippées aux épaules du brun qui est à genoux au-dessus d'elle, ses deux mains encadrant le visage aux yeux verts. Elle se met alors à rougir et remarque qu'il ne reste pas indifférent lui non plus :

-Pousse-toi, finit-elle par murmurer.
-Hein? Faudrait voir à parler plus fort, fille galère...

Mais plutôt que de lui redire, elle retire sa main droite de son épaule pour essayer de la rabattre violemment sur sa joue. Mais une chose à laquelle elle ne s'attendait pas du tout de ce flemmard, c'est la vitesse et la force avec laquelle il attrape son poignet. Il rapproche alors légèrement son visage :

-Il faudrait voir à se calmer, fille galère...

Ça empire, et son sourire ne fait rien pour l'aider. Cette fois elle ressent la chaleur partout sur son visage. Mais tout s'arrête brusquement. Il ferme les yeux et se relève tranquillement en s'étirant une fois debout. Puis il propose sa main à la blonde :

-J'aurais pas cru ça, de toi ?
-J'en avais marre de t'entendre te plaindre... Et je suis sûr que tu m'aurais traité de macho.

Elle sourit légèrement à cette remarque. Soudain, ses yeux se mettent à briller et elle plaque ses mains sur son visage, mais de nouveaux sillons se forment sur ses joues :

-Qu'est-ce qu'il y a cette fois ?
-Je... Je...

Voyant qu'elle n'arrive pas à dire ce qu'elle veut, il s'agenouille devant elle et se met à la serrer dans ses bras. Sur le coup, elle ouvre de grands yeux mais fini par serrer la taille du jeune homme en pleurant sur son torse :

-Pfff... galère...

Et il restent ainsi le temps que la jeune fille se remette de ses émotions, le fruit caressant légèrement son dos et emplissant son nez du doux parfum de ses cheveux dorés:

Qu'est-ce qu'elles sont compliquées les femmes...

Le ciel avait déjà commencé à s'assombrir lorsqu'elle se décide enfin à le lâcher en essuyant les derniers restes de larmes du bord de ses yeux :

-Je suis désolée...
-C'est pas grave...

Sur le coup, il lui semble différent, comme si la lueur de lune le rendait encore plus beau. Mais il ne le voit pas et continue naturellement sa phrase :

-... Mais t'es vraiment chiante comme fille...

Mais elle ne répond pas, elle continue à le fixer, à fixer cette beauté révélée par la lune. Elle se réveille quand il se relève et qu'il lui tend à nouveau sa main :

-Il commence à se faire tard, tu vas peut-être rentrer chez toi ?
-... Oui...

Elle attrape cette main douce et se laisse tirer par le jeune homme qui l'entraine dans l'escalier par lequel elle était arrivée en courant et en pleurant. Arrivés au pied de l'immeuble, il lui demande par où se trouve sa maison. Ils se retrouvent ainsi à marcher main dans la main en silence. en suivant les indications de la fille, ils arrivent devant une petite maison devant laquelle attend un jeune homme aux cheveux rouges et aux mêmes yeux que la blonde :

-Temari !! Te v'là enfin ! Lance-t-il en enlaçant sa sœur.
-Excuse-moi Gaara, pour t'avoir inquiété...
-C'est pas grave si tu vas bien...

Puis, il se met à regarder le brun, qui n'avait pas bougé depuis que Temari l'avait lâché. Mais avant qu'il ne puisse dire quelque chose, la blonde s'échappe de son étreinte et se tourne vers le brun :

-Merci beaucoup...
-Mais de rien, fille galère...

Et il se retourne et part, les mains dans les poches, comme si c'était la seule chose qu'il attendait. La sœur et le frère rentre alors chez eux et en montant les quelques marches devant la porte, le frère demande :

-Qui était-ce ?

Elle cligne des yeux, une fois, deux fois, puis redescend rapidement les marches pour arriver sur la rue et reconnaître la coupe de cheveux qui s'éloigne :

-Hey ! Comment tu t'appelles !

C'est vrai qu'ils ne s'étaient pas présentés l'un à l'autre. Il se retourne, les mains toujours dans les poches et un sourire étalé sur son visage :

-Shikamaru... Mais on me surnomme L'ananas...

Et il reprend tranquillement sa route sous le regard de la blonde rejointe par son frère :

-Shikamaru...




... Toujours rien à dire à part : Vous avez aimé?



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