Fiction: Comment s'intégrer?

Version imprimable




Je suis en cours. Je ne demande qu'une chose: m'échapper. Ne plus voir les frimousses énervées des profs. Je regarde ma sœur qui est assise à coté de moi. Elle, visiblement, elle écoute avec attention la leçon d'Histoire. J'adore quand elle a cet air sérieux.

Ma soeur, c'est Ayuka. Elle n'est pas de grande taille mais est bien proportionnée. Elle a des cheveux noirs tous fins et de grands yeux verts. Elle est fine et très aimée des garçons. Mais elle n'aime pas sa popularité. Son caractère est doux, réfléchi, affectueux. Elle a une passion pour la photographie.

Moi, c'est Aya. Je suis un peu plus grande que Ayuka. Mes cheveux sont plus épais mais d'un même noir. Mes yeux sont tout aussi verts. Je passe sous le nez des garçons. A croire qu'ils préfèrent les filles de petite taille. C'est peut-être vrai... Je suis un peu plus vive que ma sœur , et plus sportive. Nous avons toutes les deux 14 ans.

Ca y est, la cloche sonne. Ayuka range tranquillement ses affaires alors que moi, je me jette sur la porte de la sortie. Bonk, pas de chance, je me cogne la main sur la porte! Aïe, elle est toute rouge!!! Ayuka arrive et sourit.

_ Tu es toujours aussi pressée! Fait plus attention...

_ Ouais, ouais...

Nous sortons du collège. L'air frais me manquait! Vite, retour à la maison! Zut, j'avais oublié que nous habitons loin... On doit prendre le RER! Ayuka discute avec ses amis... Vite, je veux rentrer et m'éloigner de mon collège!

_ Ayukaaaaaa! Viens, on avait dit à maman qu'on rentrait à 17h50!!! C'est long, le RER!

_ Oh, j'avais oublié! On rentre?

_ Oui!

Nous nous dirigeons vers la gare. Elle n'est pas très grande, mais moderne. Notre RER vient juste d'arriver! Quelle chance! Je cours vers lui et Ayuka me suit (verbe suivre). On monte dedans. Je me dirige vers une place coté fenêtre. Ayuka s'assit à coté de moi, sortit un bouquin de son sac et commence à lire. Moi, je regarde défiler les paysages par la fenêtre. J'aime bien. C'est calme, ça me détend.

On était dans le RER depuis 25 minutes quand j'entendis un bruit. Un bruit de ferraille. Et puis le train tressauta et sortit du chemin de fer. Je chutai de mon siège et me mis à crier. Il n'y avait personne dans notre wagon. Juste nous. Ayuka s'accrocha à son siège, le regard apeuré. Le train était incontrôlable! Il tourna dans tous les sens, toujours à grande vitesse. J'essayais de me cramponner à ma sœur lorsque quand j'allais me relever, une forte douleur vint. Je tournis la tête et je vis que un morceau du toit du RER était tombé sur ma jambe droite! J'avais mal! Très mal! Le chaos régnait. Ma sœur me tendit la main pour m'accrocher mais c'était fini. Le RER avait percuté un autre train et explosa. Je ne vis plus rien, sauf un flash rouge.



J'ai mal. J'ouvre les yeux. Que des débris. Et juste devant moi: Ayuka, les yeux fermés. Du sang coule le long de son front. Et pas que de son front. Elle a de multiples plaies partout sur le corps. Je bouge mes yeux et vois que je suis un peu dans le même état qu'elle. Mais j'étais vivante. Pas pour longtemps. Je sens déjà mes forces me quitter. J'allais mourir dans la souffrance et les débris. Mon agonie allait durer.

_ Oh, Ayuka, ma chère soeur, pourquoi es-tu morte? Murmure-ai-je. Maintenant je le sais. Tu m'étais indispensable pour vivre. Oh, et puis zut! Puisque je vais mourir dans un peu de temps, mieux vaut te rejoindre tout-de-suite!

Ces mots m'ont enlevés mes dernières forces. Non! Je veux te rejoindre maintenant! Aller, un petit effort...
Je me lève brutalement. Mon cou craque sinistrement et je retombe à terre. Je l'avais prévu. Mon cou s'est brisé. La blessure qui m'ôtera la vie et qui me délivrera. Je regarde une dernière fois Ayuka, ma sœur, mon ange. Puis je ferme lentement les yeux. Je me sens partir, partir la rejoindre... Désolée maman, mais je crois que je ne reviendrais jamais à la maison...Adieu...Je m'en vais...




Cui Cui Cui Cui!

Tient, depuis quand les anges chantent? Ah oui, c'est vrai, il y a des oiseaux au paradis. Je me sens allongée. Posée sur un duvet tout doux. Je suis sur les nuages du paradis? Allez, opération ouverture des yeux! J'ouvre un œil, puis l'autre. De l'herbe. Normalement, les nuages sont blancs! Non, c'est bien de l'herbe. Je redresse un peu ma tête mais une douleur me lancine le dos et la jambe droite. Je regarde autour de moi et je remarque des arbres. Une forêt. Je m'assois et je la vois. Elle est couchée. Ayuka, ma sœur. Je tends une main vers elle et je touche son visage. Il est tiède. Elle doit avoir 37 degrés. Ma sœur n'est pas morte! Mais si elle n'est pas morte et que moi non plus, nous ne sommes pas au paradis. Et si nous ne sommes pas au paradis, où sommes nous?!

Je commence à paniquer et en m'agitant, je ressens une forte douleur. Je me souviens alors de l'accident: le dérapage, l'explosion, l'adieu... Ces souvenirs me font frissonner. C'est alors que je remarque enfin ( je ne suis pas du tout observatrice...) que ma blessure à la jambe droite est encore là, le sang coulant lentement. Et dans mon dos, j'ai une grande plaie saignante. Voilà pourquoi j'avais mal! Ayuka aussi est blessée, le ventre brulé et un bras ensanglanté.

Soudain, elle remue les yeux et les ouvre. Elle se redresse lentement non sans grimacer de douleur et me regarde, l'air perdu.

_ Aya? Où on est? On est mortes?

_ J'en sais rien! Je ne comprends rien! On aurait dût mourir! C'est étrange...

Ayuka adopta une position pour calmer sa douleur au ventre et au bras.

_ Comment on va faire pour se sortir de là?!

_ Je sais pas, Ayuka. Il faudrait d'abord qu'on trouve de l'aide. Est-ce que tu peux marcher?

_ Je vais voir...

Elle met un genou par terre et en s'aidant d'une main, se hisse debout. Elle manque de retomber mais elle se stabilise. Puis elle fait un pas, puis deux, puis trois.

_ C'est bon! Et toi?

Je fais la même manœuvre qu'elle avec mon genou mais à peine arrivée debout, ma jambe blessée me taquine et je retombe lourdement à terre.

_ Aïe! Je peux pas me relever!

_ Comment on va faire?!

Soudain, un bruit de feuille se fait entendre. Je me retourne et Ayuka fit de même. Un groupe de personnes surgit des arbres. Surprise, je pousse un cri et Ayuka sursaute. Il y a quatre personnes. La première est un adulte. Une femme assez jeune. Elle a de longs cheveux noirs avec des boucles bien rondes et des yeux rouges. Elle est habillée d'une tunique blanche avec des pointes noires. Et aussi un drôle de bandeau autour du front.

La deuxième est un garçon d'environ 14 ans. Un pull beige, des petites canines, des cheveux noirs en pétards. Il a un petit chien dans son pull. Quelle drôle de place pour un animal !

La troisième est une jeune fille du même âge. Elle a de longs cheveux bleu nuit et des yeux de nacre. Elle porte un gilet violet pâle et un pantalon de la même couleur. Elle a l’air si douce…

Et le quatrième est un garçon toujours du même âge. Il porte une blouse marron/beige avec une capuche et des lunettes très noires. On arrive à peine à voir son visage.

La femme s'approche de nous.

_ Je me disais bien que j'avais entendu des voix! Qui êtes-vous? Et d'où venez-vous?

_ Je m'appelle Aya Tsukie et voici ma soeur, Ayuka Tsukie. Je vous en supplie, où sommes nous?!

_ Attendez, comment ce fait-il que vous soyez dans cet état là? Nous sommes à peine à 3 kilomètres du village! Un ennemi ne peut pas vous attaquer! Etes-vous des civils? Vous ne portez pas de bandeau frontal... De quel village êtes-vous?

Je suis complètement perdue.

_ Village? Ennemi? Civil? Bandeau? Je ne comprends rien à ce que vous dites!!!

La femme fit un geste de sa main à la jeune fille et elle s'avança.

_ Qu'en pense-tu, Hinata?

_ Je crois qu'il faut les ramener au village, dit ladite Hinata. Elles sont vraiment mal en point. Il faut les emmener à l'hôpital.

_ Tu as raison, comme ça elles pourront expliquer à maitre Tsunade ce qui leur est arrivé.

_ Bon, Kiba, tu prends sur ton dos Aya. Shino, tu prends Ayuka. Faites attention, elles sont blessées.

Le garçon avec le chien s'approche de moi et l'autre de Ayuka.

_ Attention, laisse-toi faire. Me dit-il.

Il se met devant moi. Je mets mes mains autour de son cou puis il m'attrape les jambes en faisant bien attention à ne pas appuyer sur ma blessure. L'autre, Shino, je crois, fait le même enchaînement avec ma sœur . Puis ils plient tous les jambes et décollent du sol et atterrissent sur des grosses branches d'arbres. Ohlala, moi qui n'aime pas les manèges, je suis servie! Kiba re-plie les jambes et saute de branches en branches, suivit par les trois autres. Je remarque alors enfin ( je ne suis PAS du tout observatrice...!) Que mon corps est recouvert de plaies, de griffures, de brûlures... Idem pour Ayuka . On dirait que nous sommes passées par une salle de torture ! Les arbres qui défilent sous mes yeux me donne le tournis…Je ne me sens pas bien… Avec tout ce qui c’est passé aujourd’hui, je crois que je vais m’évanouir. Je me tourne vers Ayuka pour lui signaler que je vais tomber dans les pommes mais elle est déjà inconsciente… Elle est plus rapide que moi ! Oooh…Ca va pas… Ca y est, je m’évanouis…Je ferme les yeux en pensant à ce qui va nous arriver…





Voilà^^! Alors, ça vous a plu? Désolée pour l'accord des temps mais je n'ai jamais été bonne en conjugaison... Dites moi ce que vous en pensez?
Laissez moi des commentaire svp!
Salut!!!

Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: