Fiction: Pacte avec le diable

Hyuga jeune juriste ne connait que le "bon coté" de la loi. Mais lorsque sa sœur en danger lui lance un appel à l'aide elle n'hésite pas à abandonner ses valeurs, ses préjugés et même à pactiser avec Sasuke Uchiwa qui pour elle représente le diable.
Classé: -12D | Général / Suspens / Tragédie | Mots: 12890 | Comments: 8 | Favs: 16
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louiseoceane (Féminin), le 09/08/2010




Chapitre 4: les chemins se croisent et s'entrecroisent.



Ce sont les bips d'hôpital qui la réveillèrent. Tout son corps lui faisait mal : du cuir chevelu à la pointe des pieds. Ses pensés furent d'abord pour la douleur avant de se réorienter brusquement vers Hanabi. Elle leva les paupières, ce qui lui était aussi douloureux que de respirer. Tout ce qu'elle vit fut des murs blancs, c'est comme ça qu'elle comprit où elle était.

Au prix d'un grand effort elle réussit à lever les bras et à appeler une infirmière. Quelques minutes plus tard une jeune femme à blouse surgit. La voyant grimacer, cette dernière activa la pompe à morphine. Elle la brune glissa de nouveau dans l'inconscience.

Le deuxième réveil fut plus réussi. La douleur était toujours aussi atroce mais elle savait qu'elle pouvait la surmonter. Il y avait de plus cette fois dans la chambre un groupe important de personne toutes portant un uniforme différent. Les plus proches étaient les médecins et c'est eux qui commencèrent leur rapport en premier.

"Vous souffrez d'une légère commotion. Vous avez aussi des bleus partout, mais heureusement vous n'avez ni côte ni autre membre cassé. On vous garde aujourd'hui en observation et demain vous serez libre." Le sourire positif du médecin fut contagieux et elle lui répondit elle aussi par un sourire. Néanmoins la vague de réconfort insufflé par le médecin ne dura pas longtemps, il suffit que les deux personnes suivantes lui adresse la parole pour qu'elle disparaisse.

"Bonjour mademoiselle Hyuga. Nous sommes les inspecteurs Honshu et Otuki. Nous sommes là pour prendre votre déposition." Alors elle leur raconta, elle omit tout de même les problèmes de sa sœur. Mais à aucun moment les inspecteurs ne prirent de notes ni ne l'écoutèrent : ils ne cessaient de la fixer avec leurs yeux libidineux.

"Nous enregistrerons votre témoignage. Mais les premières conclusions d'enquêtes nous mènent à penser que vous auriez été agressée pour votre voiture..." Elle ne se leurrait pas car elle savait qu'en "langage policier", cela voulait dire qu'on abandonnait l'affaire.

"Et pour ma sœur ?" Le policier eut un ricanement.

"C'est que vous ne l'aviez pas vue depuis longtemps et vu ses problèmes...

-Ses problèmes ?!" Le policier se dandina et jeta un regard gêné vers son coéquipier qui lui ne se "démonta" pas.

"Ses problèmes de drogue et dans ces cas là, on ne peut rien faire. Nous sommes désolés..." Ses excuses lui parurent totalement fausses et sa colère l'empêcha d'écouter la suite. Ils partirent la laissant ruminer celle-ci.




Elle apposa sa signature en bas du papier de sortie. Cela accompli, un sentiment la gagna. Dans le taxi qui la ramenait, elle put observer les regards furtifs lancés par le conducteur : elle arrivait à y distinguer de la pitié. Il devait la prendre pour une femme battue, cependant elle ne prit pas la peine de le détromper. Après avoir réglé sa course elle descendit et regagna son immeuble d'un pas décidé : elle était enfin de retour chez elle, dans sa forteresse. Enfin c'était ce qu'elle croyait.

Elle sortit de l'ascenseur en cherchant ses clés. Elle les trouva et les sortit qu'une fois devant sa porte. Mais elle n'en eut pas besoin. Sa porte était fracturée. Elle pénétra dans son appartement la bouche ouverte. Tout son mobilier était en pièce, ses objets éparpillé sur le sol. Sur ses murs, d'ordinaire blancs, étaient taguées de nombreuses insultes sexistes et humiliantes. Elle retourna à la porte, la fermant de la chaîne. Non, elle ne se laisserait pas atteindre, elle allait se battre.




Le commissariat de Konoha était une grosse infrastructure de béton et de verre. La façade était maculée de tags. Un des seuls signes qui indiquaient que c'était un bâtiment administratif était l'énorme enseigne et même sans cela elle l'aurait reconnue car devant la bâtisse il y avait une file de voitures de patrouille garée. Le bruit de la métropole n'entrait même pas en compétition avec celui qui régnait dans le commissariat. Les sonneries de téléphone, les cris et autres sons non identifiés formaient une joyeuse cacophonie. La rose en eut presque à regretter d'être entrée. Connaissant les lieux, elle traversa la foule en faisant attention où elle mettait les pieds.

Elle s'installa devant le bureau de sa mère . Étant le commissariat central de Konoha, un des seuls commissariat de la ville, l'infrastructure manquait cruellement de place. Des box étaient installés partout. Et même avec ces installations de fortune, c'était tout juste si on ne retrouvait pas des policiers en train de prendre des dépositions dans des cellules.

C'est grâce à cette promiscuité ainsi qu'à la chance que Sakura pu entendre ce qu'elle ce qui se racontait dans le box. Elle ne le fit pas volontairement mais par ennui; cependant une fois lancée, elle ne put s'arrêter et elle but chaque mot de cette conversation.

"Donc vous rentrez de l'hôpital et vous trouvez votre appartement saccagé, est-ce bien cela ?

- Exactement.

- Des ennemis potentiels ?

- Pas plus depuis 48 heures" D'après Sakura, les voix des interlocuteurs étaient lasses. La femme continua sa déposition d'une voix absente. Sakura en déduisit à tort que la victime était en état de choc. Mais d'un coup la voix de la femme changea d'intonation, comme si elle se réveillait.

"Vos collègues m'ont dit que je ne pourrais rien faire pour ma sœur, est-ce vrai ?" La voix était à présent suppliante. La journaliste entendit les grincements d'un siège. Elle n'eut pas de mal à s'imaginer un homme hésitant et cherchant ses mots.
"Comprenez bien que dans ce genre d'affaire on attend en général une semaine avant de signaler la disparition. Mais si j'ai bien un conseil c'est d'aller voir chez l'Uchiwa où travaille votre cousin..."

La Rose prit son carnet et se mit à noter tout ce qui s'était dit. Elle le garda près d'elle, si de nouveaux éléments étaient énoncés.

La conversation se termina sur des civilités. L'inspecteur sortit du box laissant la jeune femme seule afin qu'elle signe quelques papiers. Elle allait ranger son carnet quand elle entendit l'appel.

"Je souhaiterai avoir l'adresse de Neji Hyuga, s'il vous plaît... Manoir Uchiwa... Route des Ninjas... Merci beaucoup.

Sakura ressortit du commissariat soulagée. Son article s'étoffait, elle avait à présent un accès illimité à puits d'informations. Mais avant elle avait besoin de savoir qui étaient les Hyuga.

Elle rentra chez elle tellement pressée qu'elle avait sûrement grillé tous les feux sur son chemin. Dans son appartement, elle ne prit même pas la peine de se dévêtir avant de se jeter sur l'ordinateur L'excitation lui donnait des ailes. Les premières informations qu'elle trouva sur les Hyuga les décrivirent comme de jeunes et talentueux magistrats. La suite était moins glorieuse, la jeune dernière Hanabi était mêlée à des affaires de drogue. Puis son cousin Neji avait pour des raisons mystérieuses abandonné un emploi pour lequel tout avocat aurait vendu père et mère, afin de travailler avec Sasuke Uchiwa. Les derniers articles faisaient uniquement l'éloge d'Hinata. De nouvelles questions se bousculaient dans sa tête, l'entourage de Sasuke Uchiwa s'obscurcissait et elle adorait cela.




Hinata enclencha la marche arrière et se mit en route. Elle traversa Konoha, son centre ville surpeuplé, sa banlieue et ses quartiers chics. Elle trouva facilement la route du ninja, ce qu'elle n'avait pas prévu, c'était que le manoir fusse si reculé.

Quand elle fut garée, elle fut heureuse de sortir de la voiture. Le jardin qui entourait la demeure était sublime. Et vu de l'extérieur le manoir l'était bien plus. Elle s'empressa d'avancer jusqu'au perron et alors qu'elle allait sonner la porte s'ouvrit sur un bel homme blond.

"Bonjour, vous désirez ?
-Neji Hyuga" Le blond jaugea la jeune femme. Il la trouva sublime. Il hésita, mais se dit que si elle connaissait l'adresse de l'avocat c'est qu'il lui avait lui-même donnée. Comme il bouchait l'entrée, il la laissa pénétrer.

"Suivez-moi" Ils n'eurent pas besoin d'aller très loin pour le trouver : il était dans le salon avec les autres. Neji eut un choc en la voyant.

Hinata avait retiré ses grosses lunettes de soleil, dont l'objectif était de cacher un gros coquard. Elle ne s'arrêta pas devant les expressions horrifiées des hommes, elle continua à avancer vers Neji d'un pas décidé. Une fois devant lui elle tira sur son encolure de façon à avoir son oreille au niveau de sa bouche. Elle se mit à lui parler d'une voix douce que lui entendait.

"Je te jure que s'il arrive quelque chose à Hanabi je t'en tiendrais pour responsable. Et je t'assure que tu n'as pas intérêt à m'avoir contre toi."

Elle le lâcha et partit la tête haute. Alors que Kiba, Naruto et Neji étaient estomaqués par le petit bout de femme, Sasuke lui admirait son déhanchement.

La porte du manoir claqua, des sifflements retentirent et Neji tomba sur une chaise, se massant les tempes.
"Une ex ?" Demanda de façon innocente Sasuke.
"Pire, ma cousine Hinata la sœur d'Hanabi.
- Elle est au courant ?
- J'en sais rien.
- Qu'est ce qu'elle voulait ?
- Me menacer." Kiba et Naruto éclatèrent de rire.
"C'est qu'elle n'a pas froid aux yeux.
- Et tu n'as pas idée, Kiba.
- A-t-elle les moyens de nous mettre des bâtons dans les roues ? Demanda Sasuke.
- Entre avocats on l'appelle 'le bouledogue': c'est une chercheuse d'emmerdes.
- Donc on a intérêt de l'avoir de notre côté." Pensa à voix haute Sasuke à qui l'idée de travailler avec la jeune femme ne déplaisait pas.
"On doit surtout savoir jusqu'où elle est impliquée.
- Elle l'est suffisamment vu ses bleus." Kiba s'était adossé à une commode l'air pensif.
"Il faudrait que tu consultes son dossier, Naruto."

Neji se leva en secouant la tête
"Je vais le faire, de toute façon il faut que je passe quelques appels.
- Reste qu'on envisage un plan d'action".
Mais Neji avait déjà quitté la pièce.





Chapitre très court. Le suivant devrait être plus long et plus intéressant.



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