Fiction: Je t'aime... Nous t'aimons tous les deux (terminée)

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Les premiers rayons de soleil firent leur apparition pour annoncer l’arrivée d’un nouveau jour, qui semblait radieux. Le village commençait à se réveiller doucement. Les magasins et les restaurants ouvraient leurs portes, ainsi que les autres boutiques. La vie reprenait après une bonne nuit de sommeil bien méritée.



Il se sentait bien sous les draps de ce lit confortable. Le regard tourné vers la fenêtre, les rayons de soleil venaient lui caresser les joues, les chauffant en même temps. Gênant ses pupilles sombres derrière ses paupières pâles closes, il chercha de l’ombre pour continuer à dormir. Et il savait que s’il cherchait un peu devant, il finirait par trouver le corps de sa mère. Il pourrait alors se blottir contre elle et finir sa nuit tranquillement. Il avança ses doigts, toujours plus loin, jusqu’à ce que ses bras l’empêchèrent d’aller plus loin, vu leur longueur. Il ouvrit finalement les yeux puisqu’il ne comprenait pas pourquoi son souhait ne se réalisait pas. Ébloui par la lumière, il attendit que sa vue s’adapte au jour. Ceci fait, il s’assit sur le matelas, cherchant la présence de sa génitrice. Elle n’était pas dans la pièce et il n’entendait pas de bruit. Il décida de se lever pour faire le tour de l’appartement.

Il finit par la trouver au salon, debout, une tasse fumante dans la main, en train de regarder par la grande baie vitrée de la pièce, visiblement plongée dans ses pensées. Ils avaient la chance d’avoir une belle vue sur une partie du village bien verdoyant. Ses longs cheveux roses, cascadant le long de son dos, étaient légèrement plus clairs que d’habitude à cause du rayonnement solaire. Sa peau, habituellement blême comme celle de son fils, commençait à rosir sous la chaleur du soleil. Elle était juste vêtue de sa chemise de nuit et de sa robe de chambre. Comme tous les matins, elle était magnifique. Il trouvait sa mère tellement belle depuis tout petit, qu’il n’avait jamais compris pourquoi elle était seule, qu’elle n’était pas comme Hinata-chan qui vivait avec son mari. Mais depuis hier soir, il comprenait. Il y avait Sasuke, qui, d’ailleurs, était son père… Papa…

Il s’avança vers elle en baillant pour l’avertir de sa présence. Elle tourna la tête dans sa direction et posa la tasse de café sur la table basse qui trônait au centre de la salle pour s’agenouiller à sa hauteur. Il se réfugia contre la poitrine de sa mère, serrant son cou dans ses petits bras.

- Bonjour, mon cœur. Bien dormi ?

- Oui… Dit-il, se frottant un œil.

Elle regarda ses yeux vert émeraude encore marqués par le sommeil, puis l’emmena dans la salle de bain pour l’aider à se réveiller comme il faut.



Ils étaient attablés à la table de la cuisine pour que Takeshi prenne son petit-déjeuner quand elle lui dit :

- Tu te souviens que Naruto a dit d’aller dans son bureau aujourd’hui ?

- Moui, répondit-il difficilement la bouche pleine.

Il finit d’avaler pour continuer :

- Il a dit de ne pas oublier aussi. Tu pourras y aller tranquillement si tu me laisses chez Grands-parents !

- Je pensais t’emmener avec moi, mais bon, si tu ne veux pas y aller, je ne t’oblige pas.

- Je croyais que c’était une conversation pour les grands et que les enfants n’avaient pas le droit d’écouter ! Alors oui, je veux y aller avec toi, Maman !

Elle sourit et commença à débarrasser la table, le petit-déjeuner englouti. Ils finirent de se préparer chacun dans leur chambre.



- Dépêche-toi ! Tu vas être en retard !

- Oui, oui…

- Il n’y a pas de "oui, oui" qui tienne car je te rappelle que c’est toi qui as fixé l’heure !

- J’ai compris Hinata…

- Alors bouge-toi !

Il y avait des moments où Naruto se demandait comment il avait fait pour l’épouser.

"Elle n’était pas comme ça avant qu’on se marie…"

Une phrase de Sakura lui vint à l’esprit :

"Elle a pris de l’assurance depuis que vous êtes ensemble."

C’est vrai qu’elle avait bien changé. Il l’avait remarqué quelque temps après le début de leur relation d’amoureux, puis ensuite, elle s’est totalement métamorphosée ! Même si parfois, sa timidité refaisait surface. Et le pire, c’était que maintenant elle était enceinte de huit mois bientôt ! Et oui ! Notre blond préféré avait trouvé le chemin de la procréation des enfants. Finalement, il n’était pas si bête qu’on le croyait…

Au final, il avait des raisons pour regretter de s’être marier avec elle mais il l’aimait trop pour penser à ça. Elle l’avait permis de se sentir encore plus vivant et de compter pour quelqu’un de plus. Et ça, il ne l’oublierait jamais.

- Bon, j’y vais, conclut-il en lui déposant un baiser sur la joue et en caressant le ventre rond.

- Oui… Et ne traîne pas ! Termina-t-elle quand il ferma la porte.

Dehors, seul, il poussa un long soupir. Les gens qui passaient par là ont pu voir leur Hokage profondément ennuyé.



Il devait être discret et rapide puisque le soleil ne lui donnait pas beaucoup d’ombre. Il préférait tout de même arriver pile à l’heure que risquer de se faire remarquer. Ce qui impliquait la ponctualité du maître Hokage. Ce qu’il ne savait pas, c’était qu’au moment où il s’apprêtait à partir, le dit maître Hokage sortait de chez lui. Il risquait donc de devoir attendre devant la porte…



Ils étaient en avance, comme toujours. Elle détestait arriver en retard et les retardataires. Elle allait lui passer un savon : il était le chef du village et il n’était pas capable d’arriver avant elle. S’il arrivait à l’heure, il aurait de la chance. Mais au contraire, il allait manger, c’était sûr !

- Calme-toi, Maman, dit gentiment Takeshi. Après, il va avoir une tête de chien battu…

- Tu es trop gentil, mon fils.

Il lui offrit un sourire.

- Quelqu’un arrive et ce serait bien que ce soit Naruto, avertit-elle.

Effectivement, un mouvement de l’air s’était fait sentir et Sasuke apparut.

- Désolé, mais c’est moi.

- Salut quand même ! Dit-elle souriante.

- Salut.

Takeshi s’était mis derrière sa mère, intimidé par cette nouvelle relation qui était née chez lui, à l’arrivée de son… Père. Père qui avait remarqué le changement de comportement de son fils depuis la veille.

Un petit mouvement de genou de sa mère fit comprendre à Takeshi qu’il fallait dire quelque chose. Mais plus rapide, Sasuke le devança, un sourire en coin :

- Salut.

- Bon-bon… Bonjour…

- Je lui aie dit qui tu es.

- Je sais que ce n’est pas le meilleur endroit pour en parler ni le meilleur moment mais je tiens tout de même à m’excuser auprès de toi, continua Sasuke en s’adressant à Takeshi. Je n’ai jamais été là pour toi… Et…

Pendant qu’il parlait, Sasuke s’était mis à la hauteur de son fils et s’il n’avait pas terminé sa phrase, c’était que Takeshi le serrait dans ses bras en sanglotant. Il avait été pris sur le coup, ne s’attendant pas à ça de la part de son petit qui, malgré tout, ne le détestait pas. Il frotta son petit dos d’une main pendant que l’autre caressait ses cheveux noirs pour le calmer. Sakura les regardait très heureuse. Ils avaient tous les deux bien réagit, mieux qu’elle le pensait.



Naruto arriva enfin devant la porte de son bureau, essoufflé et… En retard. Il allait le payer et deux fois : Sakura, puis Hinata quand il rentrerait le soir.

"Pauvre de moi…"

- Je suis désolé… Hinata m’a prévenu mais je ne pensais pas que j’allais arriver avec tant de retard...

Il avait mis progressivement la tête dans ses épaules, se préparant au coup à venir mais rien ne vint. Étonné, il regarda Sakura et vit qu’elle se retenait, sa main droite tremblante était prise dans celle de son fils. Visiblement, c’était grâce à lui qu’il allait payer qu’une fois aujourd’hui. Il se dépêcha d’ouvrir la porte et d’entrer dans la pièce.



- Je pensais que Tsunade-sensei viendrait, puisqu’elle est au courant que Sasuke et moi sommes de retour au village.

- Elle a pas mal de travail à l’hôpital ces temps-ci. Faut dire qu’aussi ces derniers temps, les genins n’arrêtent pas de se blesser pendant leurs missions… Je suis fatiguée… Se plaignit Naruto en s’asseyant sur sa chaise.

- La journée vient à peine de commencer et tu es déjà fatigué, Naruto-sama ? S’étonna Takeshi.

- Ah, Takeshi. Tu es trop jeune pour comprendre ce genre de choses. Mais ne t’en fais pas tu passeras par là. Enfin, dommage pour toi ! Termina-t-il en rigolant du garçon.

- Méchant ! Tu n’as pas le droit de te moquer de moi parce que… Parce que…

- Parce que tu es mon fils, dit Sasuke en chuchotant dans l’oreille de son fils.

- PARCE QUE MON PAPA C’EST LUI !!! Cria Takeshi en montrant son père.

Silence dans la salle. Les adultes espéraient que personne ne l’avait entendu.

- La prochaine fois, tente de ne pas crier car personne, à part Tsunade-sensei, ne sais que nous sommes ici, reprit Sakura en désignant Sasuke et elle.

- Oups…

S’en suivit ensuite un fou rire de la part de Naruto, bientôt suivi par Sakura et Takeshi. Bien sûr, Sasuke n’avait pas rigolé comme eux, se maîtrisant mieux. Et aussi, la rigolade ne faisait pas vraiment partie de sa vie…



Ce qui se passa ensuite dans le bureau du maître Hokage ennuya mortellement Takeshi. S’il savait que les adultes allaient parler autant sans lui demander quelque chose, il serait volontiers allé chez ses grands-parents car il aurait pu jouer. Il se "baladait" donc sans but précis dans… La pièce, tournant en rond, regardant parfois par la fenêtre. Pourtant, il ne se plaignait pas. Il sentait que cette attente était importante.

Sasuke faisait le rapport de tout ce qu’il avait fait depuis sa désertion. Naruto notait tout avec l’aide de Sakura. Ce fut ensuite le tour de la jeune femme de raconter ses deux mois de recherches. Takeshi, qui tuait son temps à regarder une file de fourmis qui avait réussi à rentrer dans la pièce par une toute petite fissure entre le mur et une fenêtre (mon dieu qu’il s’ennuyait…), fut tout d’un coup plus intéressé à la conversation. Il avait écouté d’une oreille distraite le récit de son père, retenant tout de même qu’il avait parcouru pas mal de territoires. S’il se rappelait que de cela, c’était parce que Naruto avait commenté ce passage. Mais quand il s’agissait de sa mère, plus aucune fourmi ne l’intéressait.

- Bien, quelque chose de fait. Il faudra que je demande à Shizune de mettre tout ceci au propre et de les classer.

Voyant le regard de Sasuke, il ajouta :

- Il le faut bien mais nous avons une unité spécialement pour ça. Et aussi les gens doivent commencer à apprendre que tu es parmi nous à nouveau.

- C’est grâce à cette unité que le bureau est propre ? Demanda Sasuke sans sous-entendus.

- Qu’est-ce que tu insinues Sasuke Uchiwa ? Riposta Naruto en le regardant de biais.

- Rien mais si j’ai bonne mémoire tu étais plutôt… Bordélique.

- Oh ça va, Monsieur Parfait.

- Oui ça va, maintenant que je peux t’embêter à nouveau, commença Sasuke à se moquer du blond.

- C’est comme ça que tu me prends ? Ok, c’est comme ça que je vais faire.

- ARRETEZ ! Vociféra Sakura en se levant. ARRETEZ VOS GAMINERIES ! VOUS N’ETES PLUS DES GAMINS. VOUS DEVRIEZ AVOIR HONTE ! MONTREZ L’EXEMPLE A VOS ENFANTS !

Naruto s’était mis sous le bureau, ses cheveux et ses yeux dépassant un peu pour voir ce qui se passait, Sasuke était tombé de sa chaise et Takeshi s’était caché derrière le dos de son père, agrippant le T-shirt de celui-ci en même temps. Sakura se souvint alors qu’ils n’étaient pas seuls dans le bâtiment et pour couronner le tout, quelqu’un l’avait entendue puisqu’une personne venait à cet instant d’ouvrir la porte. Et cette personne, non, ces personnes, les deux autres étaient dans le couloir donc Naruto et compagnie ne pouvaient pas les voir, n’étaient autres que Tsunade, Shizune et Kakashi Hatake ! Quelle surprise que de retrouver ses trois anciens élèves réunis dans une situation assez… Comment dire ? Bizarre ? Oui, c’était le mot.

- La honte… Fut la seule réponse que Sasuke trouva à dire aux trois nouveaux revenants.



Ok, j’avoue que Sasuke ne ressemble pas beaucoup à celui du manga quand il tombe de la chaise mais il fallait que je me moque de lui. C’était aussi un bon moyen pour que le père et le fils se rapprochent encore plus. On retrouve la complicité de Naruto et de Sasuke. Et enfin Kakashi apparaît !
Voilà, c'est tout.

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