Fiction: Lune bleue (terminée)

France, XVII° siècle de notre ère. Dans une petite ville de campagne habite Temari, fille de couturière réputée, âgée d'une dizaine d'années. Sa vie se résumerait au nettoyage de la chambre de ses frères s'il n'y avait pas ce mystérieux hôtel du nom de Lune Bleue, qui concentre tous les plus sombres secrets de cette ville. Un après-midi qu'elle s'attarde devant l'entrée, un drôle d'homme s'approche d'elle et de son amie...
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Rahjenaimar (Féminin), le 27/08/2012
Ah, ah, ah... salut tout le monde !
Je faisais du tri dans des vieux dossiers et... voilà que je tombe sur la suite d'une fiction que j'avais jamais publiée.
J'ai pas pris le temps de vraiment relire alors... C'est peut-être plein d'incohérences et tout ça, mais bon, je me suis dit que ce serait marrant de le publier quand même après plus de cinq ans de retard...
Oui, bon, bah la ponctualité, c'est pas mon truc.




Chapitre 8: La demeure Hyuuga



Temari, Kiba, Sakura, Naruto et l'étrange Shino débarquèrent devant le bâtiment où était certainement retenue Hinata. Ils avisèrent l'entrée, surplombée par deux étages construits légèrement de travers, avec les grosses lettres rouges au dessus de la porte. Sur le coup, Temari trouva parfaitement stupide d'écrire en rouge « Lune Bleue ». Si cette lune était bleue, ça aurait dû être écrit en bleu, non ?
Elle secoua la tête : ce n'était vraiment pas le moment de penser à ça ! Elle fit signe à ses amis de la suivre et se dirigea vers l'autre entrée, celle des serviteurs, où elle retrouvait habituellement le petite Hyuuga. La chance leur sourit enfin : alors qu'ils contournaient l'angle du mur, elle aperçut un des membres des Hyuuga qui faisait sortir un chat errant de la cour intérieur. Elle l'interpella aussitôt :

« Kô ! Kô ! Attends ! »

L'homme se retourna. Il avait le front recouvert d'un bandage qui passait par dessus ses cheveux. La petite blonde savait pourquoi il le portait : c'était pour cacher la marque faite au fer rouge qui indiquait sa position au sein de la famille Hyuuga. Il faisait partie des membres de la famille Hyuuga qui servaient les premiers. Les bâtards, comme on les appelait parfois. Hinata avait glissé deux mots à la petite blonde sur le système familial qui régissait chez elle : sur trois naissances, un nouveau-né était mis à part et toute sa vie il devrait servir fidèlement et protéger un membre « noble ».
En s'approchant de lui, Temari remarqua qu'il avait pleuré, et qu'il avait certainement très peu dormi cette nuit. Ses yeux étaient gonflés et de sombres cernes s'étendaient sous ses paupières. Elle se rappela alors que Kô Hyuuga était le précepteur de Hinata, et qu'il l'aimait beaucoup. Sa disparition devait lui faire énormément de peine, sans compter la punition qu'il avait dû recevoir pour son manque de vigilance.

Ils les regarda avec tristesse et poussa un profond soupir, puis il leur dit d'une voix fatiguée :

« Non, Hinata n'est pas encore rentrée. Mais... elle devrait bientôt... la pauvre petite... »

Sa voix vacilla puis se perdit. Il sortit un carré de tissu humide autrefois blanc de sa poche et se moucha bruyamment. Temari sentit son menton trembler et sa vue se brouiller. Elle pouvait parfaitement comprendre le chagrin et l'inquiétude de cet homme : à elle aussi, Hinata manquait énormément. Elle entrevit du coin de l'œil Kiba baisser son bonnet sur ses yeux et pincer les lèvres. Sakura essayait de calmer Naruto à qui la tristesse ambiante n'avait pas échappé et qui sanglotait violemment.
Shino, voyant que l'assemblée s'emmurait dans le silence, et se rappelant parfaitement qu'il devait être le berger de son troupeau égaré, prit alors les choses en main ; de la manière la plus chevaleresque que possible, il s'approcha de Kô, s'inclina très bas et déclara :

« Bonjour, cher monsieur. Pour dire vrai, nous ne sommes pas venus pour Hinata, même si sa disparition nous accable profondément et nous laisse désespérément en attente de bonnes nouvelles. Nous souhaitons nous entretenir avec quelqu'un qu'elle a l'habitude de fréquenter mais qui ne soit pas... à son service, dit-il en coulant un regard vers l'homme. Si cela n'est point possible, nous vous prierons de bien vouloir faire passer un message à sa sœur, ou bien son cousin... »

Le petite no Sabaku fixa Shino, très impressionnée. Il parlait peu, mais au moins quand il ouvrait la bouche il ne disait pas n'importe quoi.

« Euh... hé bien... bredouilla Kô, déstabilisé par ce gosse qui lui déballait un langage bien courtois. Je ne pense pas que des enfants parlant avec autant de distinction soient un danger pour les Hyuuga... Je veux donc bien vous amener à sa personne la petite sœur de mademoiselle Hinata. Suivez-moi ! »

Ravie, Temari emboîta le pas à Shino qui s'était élancé derrière le serviteur avec aisance. Sakura lissa les plis de ses vêtements, consciente qu'elle entrait dans une résidence distinguée, et rajusta les vêtements de Naruto. Kiba ne s'inquiéta pas le moins du monde de son apparence et, déterminé, suivit Temari à travers un lourd panneau de bois, unique obstacle à leur intrusion dans le domaine Hyuuga.

Ils étaient entrés dans une cour rectangulaire dallée de pierres grises et ocre. Un seul arbre, tellement immense que Temari s'étonna de ne pas l'avoir vu depuis la rue, se dressait au milieu. Il projetait son ombre en plein vers le nord, car le soleil de midi lançait ses rayons depuis le sud. Des petites fleurs jaunes poussaient sur son écorce. Des majordomes et bonnes à tout faire s'agitaient ici et là, séchant le linge, secouant des grands carrés d'une étoffe violette aux ombres pourpres et bleu nuit ou sortant les déchets ménagers.
Le ballet incessant des serviteurs ne leur accorda pas la moindre attention, soucieux d'achever vite et bien leur travail, et ils quittèrent la cour par une porte vitrée qui donnait sur une laverie. Ici aussi, on s'activait : une dizaine de lavandières frottait avec énergie des draps, des rideaux, des vêtements, et faisait mousser l'eau qui s'écoulait dans une rigole de pierre.

Kô interrompit l'une d'elle dans son travail et celle-ci en fut apparemment assez mécontente. Elle se dressa et mit les poings sur ses hanches, avant de souffler :

« Kô Hyuuga ! Combien de fois t'ai-je dit de ne pas me déranger pendant mon travail !? Ce n'est parce que mademoiselle Hinata a disparu que tu dois me faire perdre mon temps parce que toi, tu n'as plus rien à faire !
- Excuse-moi, mais ces jeunes gens voudraient rencontrer mademoiselle Hanabi, répondit l'homme en ignorant superbement ses reproches. sais-tu où ils pourraient la trouver ?
- Mademoiselle Hanabi suit ses cours avec son précepteur qui lui a eu la présence d'esprit de ne pas l'égarer, mon cher Kô. Elle est dans la salle d'étude, comme toujours à cette heure-ci ! »

Le mépris qu'il y avait dans sa voix en aurait fait trembler plus d'un, mais Kô ne parut pas se démonter et la remercia paisiblement. La lavandière haussa ses épais sourcils en voyant les enfants et cela créa des plis sur son front gras. Elle s'apprêta à dire quelque chose puis se ravisa. Finalement elle remit les genoux à terre et reprit sa tâche sans plus leur accorder du précieux temps qu'elle vouait entièrement au lavage des tissus qu'on lui apportait.

Kô les guida à travers de lumineux couloirs, où le silence était de plomb. Malgré elle, Temari se mit à se tenir bien droite, tellement habituée aux recommandations de sa mère. Pourtant, Dieu sait qu'elle aurait voulu à cet instant renverser murs et portes gravées pour retrouver son amie, et au Diable les bonnes manières !

Ils cavalèrent un moment sur le rythme cadencé des pas de Kô et enfin arrivèrent devant la porte de la salle d'étude. Elle était de faite de verre, le poignée en métal doré, peut-être de l'or, et Temari se demandait si on la lavait chaque fois qu'on la tournait, tant elle était rutilante. Elle essaya un instant de deviner comment vivait Hinata, et elle se surprit à l'envier, bien que celle-ci lui ait dit plus d'une fois que c'était terriblement ennuyeux et que les heures passées à apprendre à coudre où à se servir correctement d'un couteau biscornu étaient passablement rébarbatives.
Des voix fortes, en pleine dispute, s'échappaient de derrière le battant :

« De grâce, monsieur ! se récriait, outrée, une voix de jeune femme. Mademoiselle Hanabi n'est pas en état de travailler, vous le voyez bien ! Laissez-la donc en paix !
- Madame, je ne crois pas que vos compétences de dame de chambre ne soient d'une grande aide dans l'éducation de cette jeune personne, répondit froidement une voix grave d'homme mûr. Laissez-moi dispenser mes cours comme je l'entends.
- Mais enfin, la sœur de cette enfant lui a été enlevée ! Si elle ne désire pas suivre votre leçon, je me refuse à vous laisser la punir ! Tout d'abord parce que ce ne sont pas des manières, et ensuite parce que c'est proprement injustifiable !
- Ah oui ? Et depuis quand vous, les dames de chambres, savez faire autre chose que ce à quoi doit s'en tenir une roturière ?
- Oh ! Je ne vous permets pas ! Vous qui êtes sorti des bas-fonds n'avez aucun droit de proliférer des insultes à quelqu'un dont la famille est au service d'une noble famille depuis quatre générations !
- Pardon ?! s'exclama la voix d'homme, à présent furibonde. Je vais vous montrer ce que j'ai le droit de faire, moi !
- Si vous osez porter la main sur moi... commença la jeune femme. »

Ce fut à cet instant que leur apparut Kô, dans l'encadrement de la porte, les bras croisés. Il fit mine de ne pas leur porter la moindre intention et se tourna vers une enfant de six ou sept ans, aux cheveux noirs comme sa sœur, et possédant les mêmes yeux troublants : Hanabi. Elle n'avait pas la grâce ni la peau couleur de lait de son aînée mais il était indiscutable qu'elle deviendrait un trésor de beauté courtisée par de nombreux prétendants dans les années à venir.

« Mademoiselle Hanabi ? Pardonnez-moi d'écourter ainsi votre leçon journalière mais de jeunes gens voudraient vous parler.
- C'est qui ? répondit la petite d'une voix fluette.
- Des amis de votre chère sœur, mon enfant.
- Ils savent où elle est ? s'écria-t-elle, ravie.
- Non. Mais je pense que c'est important. »

La petite brune s'était rembrunie dès qu'elle avait entendu que sa réponse était négative, mais finalement répondit :

« Faites-les entrer. »

Du haut de ses quelques années, elle avait déjà une autorité suffisante pour ordonner à un adulte d'accorder le droit de la voir à des personnes. Il ne faisait aucun doute qu'elle était naturellement disposée à donner des ordres et maintenir la famille Hyuuga dans la richesse pour un moment, autrement plus qu'Hinata qui d'ailleurs lui céderait sa place volontiers.

Les enfants prirent place sur des coussins en soie aussi doux que moelleux et regardèrent Hanabi avec espoir. S'il y avait quelqu'un qui pourrait les faire pénétrer dans l'hôtel, c'était bien elle.
D'un bref regard plutôt insistant, Temari lui fit comprendre qu'il valait mieux pour le moment qu'ils soient seuls. Effectivement, les deux personnes qui se disputaient une minute auparavant s'étaient tues et les regardaient avec intérêt. Hanabi fit signe à Kô, et celui-ci fit débarrasser à tout ce beau monde le plancher.
A peine avaient-ils disparus que Sakura grogna :

« Ça arrive souvent, ça ? Traiter ainsi une femme ! Quel goujat ! S'il n'en tenait qu'à moi j'irais lui apprendre comment se conduire devant une jeune dame !
- Oh, il faut pas s'en occuper, m'a dit papa. Ils veulent tous se faire bien voir pour devenir quelqu'un d'important. Mais papa les laissera pas monter de place s'ils continuent de se battre comme ça. Sauf qu'ils le savent et du coup ils pensent que c'est de la faute de l'autre. Alors ils crient de temps en temps. Par contre, heureusement que Kô est arrivé tout à l'heure, sinon ça aurait chauffé.
- Ben mon vieux, voilà qu'les distingués jouent les chiens de faïence, murmura Kiba. On va pas aller loin, à c'train-là. »

Il paraissait troublé par Hanabi, sans doute en raison de sa ressemblance avec Hinata. Comme le silence s'installait, Naruto posa une question, celle pour laquelle ils étaient venus mais que jamais, au grand jamais, ils n'auraient osé poser de cette façon :

« Tu peux nous faire entrer dans l'hôtel ? »

Hanabi le dévisagea, surprise.

« Bah non, personne des enfants n'a le droit d'y aller, sauf Neji vu qu'il est un bâtard, répondit la petite avant d'afficher une grimace et de poursuivre : J'aime pas ce mot. Il est méchant. Je suis censée être méchante avec ceux qui sont pas de mon rang, et Neji aussi, sauf que j'aime beaucoup Neji... C'est pas drôle, des fois, d'être de mon rang. »

Elle fit une courte pose. Soudain, un éclair de génie parut lui traverser l'esprit et un sourire fendit ses joues roses :

« Mais oui ! Moi je peux pas, car je sais pas comment y aller, mais lui il peut ! Venez, je vous emmène le voir ! »

Ils n'eurent même pas besoin de chercher. La salle d'étude où ils se trouvaient communiquait à une autre par une ouverture dans le mur, masquée par un fin rideau aux imprimés vichy. La petite pièce à côté était envahie par de jeunes domestiques en tenues noires et blanches. Ils papillotaient tous autour d'une longue table recouverte d'une nappe blanche et d'un servie d'assiettes en porcelaine et de couverts en argent. Le tintement de la verrerie indiquait qu'il s'agissait de cristal.
Hanabi se glissa juste derrière un grand garçon brun maigrichon, au regard sérieux et concentré. Il était le seul à porter les cheveux longs, ce qui avait d'ailleurs l'air de déplaire aux autres qui regardaient la jeune maîtresse de maison s'approcher de son cousin avec jalousie. Le jeune garçon, âgé de douze ans, se retourna avec élégance en rejetant ses cheveux en arrière. Il n'avait pas l'apparence d'un bourgeois, mais il n'avait pas perdu de son sang seigneurial.

« Ma chère Hanabi, que me vaut cet honneur ? souffla-t-il d'une étrange voix veloutée.
- Désolée, Neji, répondit la petite brune avec sa voix qui gazouillait encore, je t'amène des visiteurs.
- Nous ferions mieux de nous éloigner, dans ce cas, dit le garçon en jetant un regard par-dessus son épaule. »

Ils s'éloignèrent vers le fond de la salle, à côté d'une fenêtre qui donnait sur l'entrée de l'hôtel. Temari eut un pincement au cœur : dire que l'entrée était tellement en évidence et qu'ils avaient tant de mal à l'atteindre... Le dénommé Neji fit alors volte-face et dit d'une voix nettement plus dégagée :

« Hé bien ! Quels visiteurs sont donc venus pour que vous veniez m'interrompre au beau milieu de votre leçon ? Monsieur votre précepteur s'est encore endormi ? »

Le ton de sa voix était devenu rieur, son regard soudainement charmant et lumineux. Il devait adorer sa jeune cousine. Temari sentit immédiatement qu'il n'avait pas sa place parmi les serviteurs et que le hasard faisait des choses bonnes comme des mauvaises.
Son regard et celui du jeune brun se mêlèrent, et il finit par la reconnaître :

« Voyez-vous ça ! No Sabaku Temari ! La meilleure amie de notre chère et aimée Hinata... Si nous nous sommes croisés, jamais n'avons-nous été présentés. Je m'appelle Neji Hyuuga, pour vous servir.
- Oui, ça nous s'rait bien utile, fit remarquer Kiba.
- Monsieur Neji ? demanda Sakura timidement.
- Neji, tout simplement, s'amusa le jeune serviteur.
- Oui, Neji... Euh... Nous...
- Ils veulent entrer dans l'hôtel, l'interrompit Hanabi.
- Tout à fait, et passablement rapidement, affirma Shino. »

Incrédule, le brun s'exclama :

« Mais enfin, vous n'y pensez pas !
- Oh que si, lança Temari d'une voix déterminée, presque menaçante. Le problème c'est que Hanabi ne sait pas comment faire. On a besoin de toi.
- C'est pour porter s'cours à mam'zelle Hinata... murmura Kiba.
- Pardon ? s'étonna Neji. Vous dites que Hinata se trouve à l'hôtel ? C'est ridicule !
- S'il te plaît, cousin Neji... supplia Hanabi, troublée qu'il soit si répugné à l'idée de les faire entrer. Peut-être que Hinata est là-bas...
- J'ai dit non, c'est non. »

Il marqua un temps puis lâcha :

« Rentrez chez vous, vous n'avez plus rien à faire ici, et n'essayez pas de revenir. Et vous, il est temps de retourner à vos cours, lança-t-il, sévère, à l'intention de la jeune brunette. »

Un souffle glacé s'abattit sur le petit groupe. Hanabi fusillait son cousin du regard, furieuse d'être ainsi renvoyée. Il se passa alors quelque chose d'assez incroyable : Naruto parut grandir. Il se redressa, ses cheveux blonds ébouriffés s'agitant sur son front, ondoyant devant ses yeux à présent bleu d'orage. Il montra littéralement les crocs et se saisit des poignets de Neji, menaçant. Le Hyuuga le regarda, surpris, puis son visage se métamorphosa. Il paraissait mort de peur. De là où ils étaient, les cinq autres ne pouvaient voir que les yeux de Naruto s'étaient écarquillés sous l'effet d'une crise de fureur et que son visage virait au écarlate. Presque rouge sang.
Le brun balbutia trois mots et se débattit mais ne parvint pas à se défaire de l'étreinte de Naruto. Ce dernier avait l'air prêt à lui arracher la peau du visage avec les dents. Un carnivore. Neji trembla et regarda les autres, les yeux agrandis par la peur.

« C'est... c'est d'accord. Dites-lui de me lâcher, s'il vous plaît... »

Sakura sursauta. Elle était tellement stupéfaite par le comportement de Naruto qu'elle en avait oublié qu'elle devait veiller sur lui. Elle posa doucement sa main sur le poignet de Naruto et lui tendit un sourire accompagné d'un regard vert étincelant. Naruto se calma aussitôt, si bien qu'elle n'eût pas le temps de voir son visage déformé par la rage.

Profondément troublé, Neji se détourna et marcha en automate vers Hanabi.

« Vous êtes bien consciente des risques si votre père apprend cela ? lui demanda-t-il à voix basse.
- Je ne cours aucun risque, répondit-elle en haussant les épaules avec désinvolture. Au pire, je passe une journée dans ma chambre.
- Très bien... soupira-t-il. Si vous pouviez distraire tout ce beau monde pendant que je les fais entrer dans l'hôtel... marmonna-t-il en désignant tous les serviteurs.
- D'accord ! »

Hanabi, en parfaite chipie âgée de sept ans, attrapa le bout de la nappe sur la table et tira un coup sec. Le boucan et l'agitation qui suivit couvrit largement l'escapade des enfants. Ils se précipitèrent vers les chambres des domestiques et s'engouffrèrent dans une cave à vin. Dans cette pièce en sous-sol, tout était poisseux : l'air, les bouteilles, le sol, les barils... Neji ouvrit une porte en bois à l'aide d'une grosse clé dissimulée derrière une pierre dans un mur grossier et jeta un coup d'œil.

« On dirait qu'il n'y a personne... Mais il vaut mieux être prudent : séparez-vous.
- « Vous » ? Tu ne viens pas avec nous ?
- Certainement pas ! Hanabi ne va pas pouvoir attirer leur attention beaucoup plus longtemps et si je ne suis pas là lorsqu'on aura besoin de moi je risquerai de faire tout tomber à l'eau. Je vais dire que je vous ai raccompagnés à la porte d'entrée. Bonne chance. »

Il les regarda tour à tour et exprima ce qui lui tenait le plus à cœur :

« Et ramenez Hinata en vie. »

Temari ouvrit la bouche, surprise de voir qu'il les croyait, mais il ne leur laissa pas le temps de parler et se sauva. Elle vit Kiba lui sourire, prêt à tout. Très vite, elle se décida pour les équipes. Ils allaient enfin - ENFIN ! - pénétrer dans cet hôtel.

Elle avait juste envie de crier : « A l'assaut ! »




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