Fiction: Mission de tous les risques... (terminée)

Ici, nous retrouverons l'équipe neuf de Konoha embarquée dans une mission d'apparence en somme toute ordinaire mais qui va s'avérer être un véritable calvaire pour deux de nos protagonistes... Pour avoir davantage de détails, je vous invite à venir lire la suite. Couple habituel : Neji x Tenten.
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Shitema (Féminin), le 04/12/2010
Bonjour à vous !

Alors déjà, pardon pour cette longue absence... Le chapitre était déjà écrit depuis longtemps, mais la flemme de le publier a fait que je ne vous le mets que maintenant. Pardoooon --'

Mais passons ^^'
Nouveau chapitre (et avant-dernier de cette fiction) et il est annonciateur d'un retournement de situation. Mais ça, vous ne le découvrirez qu'en lisant =)

Sans vous ennuyer plus longtemps avec mes bavardages, je vous souhaite bonne lecture ! J'espère que vous apprécierez !




Chapitre 7: Prise de folie



Chapitre 7 : Prise de folie.


*** POV Neji ***


Qu’elle peut être têtue parfois ! J’avais bien vu dans son regard qu’elle camperait sur ses positions et sur sa décision, quoi que je puisse tenter afin de la faire changer d’avis. Rien ne la ferait renoncer à ce qu’elle avait décidé. J’esquissai un léger sourire. Malgré tout ce que je pourrais dire, c’était aussi une face de sa personnalité qui m’avait séduit chez elle. Elle savait se montrer déterminée et forte lorsqu’il le fallait. J’aimais cela en elle, bien plus qu’elle ne pourrait l’imaginer. J’avais peur pour elle, c’était vrai, mais je ne pouvais décemment pas contrôler sa vie et chacun de ses faits et gestes, il fallait être réaliste. Elle était indubitablement le genre de femme indépendante et sûre d’elle, cela ne faisait aucun doute. Je la connaissais bien après toutes ces années passées ensemble.

Je me pris à soupirer. C’était à moi d’entrer en action désormais.

Je fermai mon visage à toute expression, comme j’en avais l’habitude, et me dirigeai d’un pas tranquille vers la porte du club. J’entrai et m’installai au bar, en essayant de ne pas attirer l’attention sur ma personne. Ce qui réussit assez bien, personne ne sembla se soucier de moi, cela valait mieux. Assis sur mon haut tabouret, je commandai négligemment un verre au barman qui s’était approché de moi.

En attendant, discrètement, je tournai légèrement la tête vers la salle et les nombreuses tables qui la composaient. Il y avait beaucoup de monde, tous avaient des visages de gens louches, mais cela ne m’étonna guère. Après tout, cette ville était réputée pour être un repère de gens douteux. Au fond, dans un coin assez bien dissimulé, je remarquai la silhouette inimitable de Tenten qui semblait être en pleine discussion. En concentrant mon regard sur cette personne avec laquelle elle semblait converser, je m’aperçus qu’il s’agissait en réalité de notre cible : Etsô Ukita. Je le voyais d’ici avec un sourire qui aurait dissuadé plus d’une femme de l’approcher.

Cependant, Tenten tenait bien son rôle, et elle semblait beaucoup plaire à Ukita. Je serrai les poings sur le comptoir. J’avais beau savoir et me répéter qu’elle n’exécutait que le plan, la voir ainsi faire du charme ouvertement à un homme me révulsait. Surtout que la scène se déroulait sous mes yeux impuissants. Je sentais une colère sourde s’insinuer lentement en moi, telle une douce envie de meurtre. Reprenant le contrôle sur moi-même, je remarquai qu’un verre rempli d’un liquide coloré attendait devant moi sur le comptoir. J’avais envie d’un petit remontant, histoire de me changer les idées, mais je n’en fis rien. Après tout, nous étions en pleine mission, ce n’était vraiment pas le moment de se laisser aller. Je devais vite me ressaisir. Il le fallait.

En continuant mon examen de la salle, je remarquai sans mal Lee ainsi que Gai-sensei habilement dissimulés dans des coins sombres et tranquilles. Ils avaient pris leurs marques, et personne ne se souciait de voir tant d’étrangers tout d’un coup. Cela me parut assez suspect. Mais je n’y fis pas tellement attention, il devait y avoir beaucoup de passages dans cette ville, un visage inconnu de plus ou de moins… Les gens d’ici ne devaient pas trop s’en formaliser.

Nous restâmes ainsi en position pendant que Tenten faisait de son mieux pour amadouer Ukita. Il semblait beaucoup intéressé par elle, le type de regards qu’il lui portait en disait long. Je n’avais même pas besoin d’activer mon Byakugan pour remarquer cela : il paraissait étrangement intéressé par elle.

Je n’aimais pas ça… Mon mauvais pressentiment ne me quittait plus depuis que cette mission avait débuté. Je tentai de me raisonner, de me dire que ce n’était que le fruit de mon imagination, mais pourtant cette étrange sensation perdurait en moi.

J’étais donc sur mes gardes, plus que d’habitude d’ailleurs. Quelque chose allait se passer, j’en avais la désagréable impression, mais quoi ?

Je buvais distraitement mon verre, ne voulant pas paraître suspect. Un homme dans un bar qui commande et qui ne consomme pas, cela aurait pu éveiller des soupçons. C’est alors que j’aperçus du mouvement sur ma gauche, par-dessus mon épaule. Je tournai légèrement le regard et vis que Tenten était entraînée par Ukita dans une pièce voisine. Je décelais, même à cette distance, l’hésitation dans les prunelles déterminées de ma coéquipière. Après un instant d’indécision, et seulement après que nos regards se furent croisés un quart de seconde, elle finit par accepter. Il l’entraîna donc vers une pièce annexe à la salle principale.

Je l’avais perdue de vue. Je n’aimais pas cela.

Un rapide regard vers mes coéquipiers qui se levaient, et je fis de même. Heureusement, je passai inaperçu dans la foule d’ivrognes déjà bien alcoolisés. Je me faufilai telle une ombre vers cette fameuse porte. J’activai mon Byakugan afin de sonder la pièce. Personne. Je fis un rapide signe de tête aux deux autres, et je tournai la poignée. Lee et Gai-sensei me suivirent rapidement mais tout aussi précautionneusement. Personne ne sembla remarquer le manège qui se tramait, c’était un point bénéfique qui nous faciliterait la tâche.

Sur nos gardes, nous nous retrouvâmes dans une sorte de salon privé, probablement pour les clients importants. Décoré avec plus de raffinement que la salle principale, j’en conclus que seuls quelques rares « élus » devaient avoir l’opportunité de venir tranquillement boire un verre dans ce genre de pièce privée bien à l’abri des regards indiscrets. Etsô Ukita devait donc faire partie de cette liste. Mais alors, où étaient-ils tous deux passés ? Où avait-il emmené Tenten ?

Byakugan toujours à l’affut, je scrutai les environs.

En laissant de côté tous ceux présents dans la salle, je repérai rapidement les silhouettes de chakra dans l’arrière-cour du bar. J’identifiai Tenten comme étant l’une de ces silhouettes. Elle se tenait face à Ukita, à quelques mètres l’un de l’autre. Aucun ne bougeait. L’étrange sentiment de malaise me reprit avec plus de force que précédemment.

Expliquant tout ce que j’avais vu à Lee et Gai-sensei, nous décidâmes ensemble d’intervenir, la couverture de Tenten semblait compromise.

A peine avions-nous fait un pas vers la seconde porte menant vers l’extérieur, qu’une bonne vingtaine d’hommes faisaient irruption, nous encerclant de toutes parts. Nous nous plaçâmes automatiquement en position de défense, dos à dos.

Croisant le regard de mes deux coéquipiers, nous comprîmes au même instant ce qu’il se passait. Je vis Lee se mordre la lèvre d’irritation, quasiment hors de ses gonds de s’être laissé avoir aussi facilement.

La voilà la réponse que j’attendais et que je redoutais : nous étions tout droit tombés dans un piège, comme des débutants…



¤¤¤


*** POV Tenten ***


Il m’avait menée dans l’arrière-cour de l’établissement, je n’avais rien laissé paraître. Il n’y avait aucune issue à part la porte par laquelle nous étions entrés. Le soleil était couché, restreignant la scène à la seule lumière des lampadaires autour du bâtiment.

Je me tenais face à lui, à ce criminel, le toisant de mes yeux noisette. Que me voulait-il à la fin ? M’avait-il repérée ? Je plissai imperceptiblement les yeux, tentant de savoir si je devais ou non l’attaquer dès maintenant sous peine de me retrouver piégée s’il m’avait en effet démasquée. Il souriait. Je n’aimais pas ce rictus, il avait un petit arrière-gout de dominance. Je fis comme si de rien n’était, tentant de continuer à jouer mon rôle si jamais il n’avait pas encore saisi le manège auquel je jouais depuis le début.

Même mon numéro de charme ne lui avait pas paru bizarre, cet homme était assez imbu de lui-même. Il m’avait donné l’instantanée impression qu’il lui suffisait de claquer des doigts pour avoir tout ce dont il rêvait. Mais non, ça ne se passait pas comme cela dans ce monde. Toute chose se mérite et ne s’acquiert pas par vol ou tricherie. Je fis abstraction de mes pensées personnelles, ce n’était vraiment pas le moment de penser à ce genre de choses.

Son regard sombre glissant sur moi me donna des sueurs froides le long du dos. Une angoisse inexplicable s’insinua au plus profond de mon être. Une drôle d’impression me prit ensuite, comme un air de déjà-vu. C’était très étrange…

Je ne cherchais plus à remplir ma mission, à le capturer, mais plutôt à tenter de trouver une explication à ce qu’il semblait m’arriver. Mon cœur battait plus fort, comme tentant de me prévenir de quelque chose. Mais qu’était-ce donc ?

Le sourire d’Ukita s’allongea, sournoisement. Cela ne me disait rien qui vaille.


Ton petit numéro de fille facile m’a beaucoup plu, mais maintenant fini de jouer. La dernière fois je n’avais pas eu le temps de finir ce que j’avais commencé, mais je compte bien réparer cette monumentale erreur.


Son sourire ne le quittait pas. Il me faisait l’effet de quelqu’un se réjouissant par avance. Voyant mon air perplexe, il se mit à rire perfidement. Je percevais dans ses yeux toute la folie et la malveillance qui recouvraient son âme, et cela semblait être le cas également aujourd’hui.


Je vois. Tu ne me reconnais pas, n’est-ce pas ? C’est normal, sous cette apparence que j’ai dû revêtir depuis.


Il avait dit cela en me tournant autour, tel un vautour planant au-dessus de sa proie. Il me détaillait de la tête aux pieds, et je restai sur place, sans bouger. Que m’arrivait-il, pourquoi étais-je ainsi paralysée par ce regard effrayant ?

Ukita finit par s’arrêter face à moi. Je le regardai poser ses mains sur ses tempes, et c’est ainsi que son sourire s’accentua davantage, jubilant par avance.


Je vais t’aider à te rappeler… Oui, tu vas te souvenir de tout.


Je m’aperçus avec une certaine horreur qu’il se mettait à tirer sur sa peau sans délicatesse, retirant une sorte de masque qu’il semblait porter. A la vue de son véritable visage, je me figeai de la tête aux pieds, complètement tétanisée.


Non… Suppliai-je difficilement.


Mes yeux s’ouvrirent sous l’horreur de la vérité qui se dévoilait sous mes yeux. Non, pitié…

Ma supplication fit qu’Ukita se mit à rire bruyamment, presque fanatiquement. Il semblait très satisfait de l’état dans lequel il m’avait plongé, la peur se lisait très clairement sur chaque pore de ma peau. Cela ne pouvait pas être vrai, non, c’était impossible…

Et c’est en plongeant, comme hypnotisée, mon regard dans ses yeux d’une noirceur incomparable, que tout ce que j’avais tenté d’effacer de ma mémoire me revint subitement…


FLASHBACK.


Cela s’était passé lors d’une nuit sans lune. Une nuit ténébreuse, d’orage. Une nuit qui restera gravée à jamais, que je le veuille ou non, dans mes souvenirs.

Cette nuit-là, je perdis mes parents, morts sous mes yeux…

Je devais avoir à peu près cinq ans lorsque la tragédie était arrivée. La journée avait été tout à fait banale. Mes parents étaient tous deux ninjas de Konoha, et avaient été envoyés en mission. Ils étaient rentrés comme la plupart du temps peu après mon retour de l’académie des ninjas.

La soirée s’était déroulée tout à fait ordinairement. Il devait être tard dans la soirée, Maman était venue me border et m’avait raconté un de ses récits de mission. J’aimais beaucoup l’écouter quand elle me parlait de sa vie de ninja, j’étais vraiment fière d’avoir de tels parents… Papa était monté me voir un peu après, me souhaitant à son tour de passer une bonne nuit. Je m’étais endormie dans mon lit, bien au chaud, bercée par le bruit que faisait la télévision dans le salon où je savais que se trouvaient Papa et Maman.

Je fus réveillée par des bruits étranges au beau milieu de la nuit. Un coup de tonnerre me prit par surprise, me faisant sursauter. La pluie tombait abondamment au dehors, s’écrasant avec bruit sur ma fenêtre. Le vent soufflait fort. J’ouvris les yeux, tournant mon regard vers la porte entrouverte. Il faisait très sombre, et j’avais très peur. Je percevais des bruits de lutte et des cris. Me levant prudemment de mon lit, je me dirigeai vers la porte. Je regardai par le petit interstice de l’entrebâillement. Je vis des ombres qui dansaient sur les murs, se mouvant très vite dans notre salon, dans la pièce du fond. La lumière était éteinte, seule la lune éclairait le couloir qui me séparait des ombres. Je m’avançai avec mille précautions, complètement effrayée et perdue.

Une indicible voix dans ma tête me soufflait de continuer d’avancer, d’aller voir par moi-même. La curiosité et l’innocence sans doute. Sans que je m’en aperçoive, j’étais rendue au coin du mur du salon. Les mains resserrées au niveau de ma poitrine, je me décidai à regarder. Je me collai au coin du mur sans faire le moindre bruit, et sans prendre en compte les battements effrénés de mon cœur, je laissai ma tête se pencher sur le côté.

Ce que je vis me glaça d’effroi.

Un homme se tenait derrière Maman, un katana sous sa gorge et son autre main la contraignait à ne pas esquisser un seul geste. Ils semblaient lutter l’un contre l’autre. Maman contre sa prise, et l’inconnu tentait de l’empêcher de bouger. J’aperçus soudain une marre de sang qui s’agrandissait à vue d’œil, sur le tapis beige du salon. Comme absorbée par cette couleur vermeille qui se rapprochait de moi, je remontai à l’endroit d’où le flux semblait s’écouler. Et je vis un corps au sol. Une plaie béante parcourait tout son abdomen. C’est à cet instant précis qu’un coup de tonnerre éclaira soudainement la scène. Mes yeux s’ouvrirent brutalement.

Non…

Ça ne pouvait pas être vrai…


Papa…


Maman et l’inconnu avaient tourné leurs regards vers moi. Je ne m’en étais pas aperçue, mais je m’étais extirpée de ma cachette. Je vis que Maman me criait quelque chose. Quelque chose que je n’entendis pas.

L’expression de son visage semblait désespérée, je ne l’avais encore jamais vue ainsi. Je restai plantée là, paralysée par une terreur sourde qui avait pris possession de tout mon être. Je n’avais pas spécialement peur, j’étais plutôt amorphe, comme anesthésiée de tout ce qui m’entourait. Je ne comprenais rien à ce qu’il se passait.

J’entendis encore un cri aigu, puis un bruit sourd, comme le bruit produit par une lame. Encore un bruit, plus sourd que le précédent. Et puis plus rien. Le silence. Déviant mon regard vers l’inconnu qui me fixait, je vis à ses pieds le corps de Maman, immobile.

Relevant à nouveau les yeux, je regardai l’homme qui s’avançait vers moi, son katana à la main, recouvert de sang.

De sang…

Je ne bougeai pas.

Alors que l’homme était à quelques mètres de moi, il se stoppa brusquement et se redressa de toute sa hauteur. Il plongea son regard dans le mien, et je vis la noirceur de ses prunelles, le sang répandu dans la pièce se reflétant à l’intérieur comme dans un miroir. Et je ne pus m’empêcher de le regarder de même, d’un regard rempli d’incompréhension.
Il leva alors sa main libre, la porta à ses lèvres, et me fit signe de ne pas faire de bruit. Il recula lentement vers la porte-fenêtre du salon, puis disparut dans la nuit. Quelques secondes plus tard, un groupe de ninjas du village pénétra à son tour dans la maison. Ils me trouvèrent toujours à la même place, les yeux fixés sur le sang inondant le sol, imprégné sur le tapis.

Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé par la suite. Je me rappelle juste que des voix me parlaient, mais je n’entendais pas.

Le seul souvenir qui me revient est celui de leur enterrement. Je me revois du haut de mes cinq ans devant les deux tombes de mes parents, sous la pluie, fixant la pierre de marbre marquée de leurs deux noms. Il ne me revient après qu’un parapluie me protégeant, et du sourire confiant mais néanmoins triste du Sandaime Hokage…


FIN DU FLASHBACK.


La bouche entrouverte, les yeux exorbités par l’horreur de ces souvenirs, j’avais le regard accroché à celui du meurtrier face à moi. Ce meurtrier qui me souriait.

Le meurtrier de mes parents…

Celui qui avait fait de ma vie un véritable enfer, qui m’avait arraché les deux personnes les plus chères à mes yeux…

Celui dont j’avais juré de retrouver un jour la trace…

Celui dont j’avais enterré le visage dans les méandres de mes cauchemars…

Celui qui se tenait en cet instant face à moi…

Celui de qui j’avais enfin l’occasion de me venger…

Je serrai les poings du plus fort que je pouvais, transformée par une haine que je n’avais encore jamais ressentie avant ce jour. Il allait payer. Payer pour tous ces crimes, pour ces meurtres. Oui, il allait le payer de sa vie.


Je vois que tu as recouvré enfin la mémoire. Tant mieux, cela n’en sera que plus intéressant, sourit-il. Je vais enfin pouvoir finir ce que j’avais commencé : éliminer toute cette maudite famille ! Tes chers parents avaient un peu trop le sens de la justice et du devoir, ils m’ont fait vivre un enfer en me remettant à la justice de ton satané village ! Mais aujourd’hui je vais pouvoir me venger ! J’espère qu’ils peuvent te voir de là où ils sont, les derniers instants de leur chère fille adorée…


Le visage d’Ukita avait complètement changé.

De la pure satisfaction il était passé à la haine la plus profonde, il paraissait comme fou à lier. Mon désir de vengeance ne fit que se renforcer. Je tenais enfin ma chance, j’allais lui faire expier tous ses crimes, toutes ces années de violence et d’escroqueries. Un homme tel que lui ne méritait pas de vivre, il ne méritait seulement que de mourir dans les pires souffrances. Les pires tourments, voila tout ce qui l’attendait. Je l’espérais en tout cas...

Je n’avais jamais autant haï une personne, je m’imaginais lui faire subir les pires tortures. Une telle haine se dégageait de moi que c’en était effrayant. Je ne souhaitais qu’une seule chose : qu’il souffre. Qu’il ait mal à en mourir à petits feux. Qu’il ne ressente ne serait-ce qu’un dixième de ce qu’il m’avait fait subir.

Qu’il paie.

D’un geste vif, je m’emparai du kunai que j’avais habilement caché sous ma robe. Je me jetai sur lui avec toute la force de mon désespoir et de la fureur qui m’habitait. Un dur combat s’engagea entre nous deux. Nous étions à présent concentrés. Chacun des deux adversaires ne souhaitait qu’une seule chose : éliminer son opposant. Ce n’était pas un combat habituel, c’était un combat jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Je parais adroitement toutes les offensives d’Ukita, armé de son katana. Lorsque nous nous arrêtâmes un instant, s’observant furieusement l’un l’autre, je reconnus instantanément l’arme dont se servait mon pire ennemi. L’arme qui avait servi à éliminer mes parents…

Je fus déstabilisée un quart de seconde en revoyant l’éclat de cette lame que je n’avais pu oublier. C’était une des raisons qui faisaient que bien que je sois la maîtresse d’armes de Konoha, j’avais toujours refusé de me servir d’un quelconque katana. Je détestais prodigieusement ces lames-ci.

La lueur de détermination qui brillait déjà dans mes yeux ne fit que se renforcer en voyant cette lame. Je tenais ma vengeance, cette lame serait le déclencheur de la fin de cet être abject qui se tenait face à moi, prêt à m’attaquer.


Ne me dis pas que c’est tout ce que tu sais faire ? Tu me déçois, moi qui pensais que tu étais à la hauteur de la mémoire de tes si chers parents…


Je serrai les dents. Je ne supportais pas qu’il puisse ainsi bafouer leur mémoire.

Je me jetai à nouveau à corps perdu dans le combat. Les seuls sons que l’on entendait dans le silence de cette nuit-là furent les bruits tonitruants et réguliers de deux lames qui s’entrechoquent. Je devais bien avouer qu’il n’était pas si nul que cela, finalement. Il allait me donner du fil à retordre, mais j’étais sûre de l’avoir.

Je fis un nouvel assaut sur le flanc droit de mon adversaire. Celui-ci para mon kunai d’un mouvement précis de son katana. Le combat reprit. Aucun n’avait l’avantage sur l’autre, le duel s’avérait vraiment serré entre les deux combattants. Les coups pleuvaient, les contre-attaques également. Nous mettions dans nos coups toute l’énergie du désespoir, du désir de vengeance.

Pendant un instant de répit, j’en profitai pour déchirer tout le long de la jambe le tissu de ma robe, qui obstruait mes mouvements. Mes cheveux volaient au vent, sublimés par l’éclat qui brillait dans mes yeux noisette. Rien ne pourrait m’arrêter. Désormais, je savais ce que j’avais à faire, je n’avais plus aucun doute ni aucune hésitation. Je revoyais sans cesse dans ma tête Maman luttant contre ce criminel… Son cri désespéré… Puis son corps qui s’écroulait au sol…

Je m’élançai vers lui avec une rage insoupçonnée, kunai en main. Il arrêta mon coup, puis alors que je me reculais il abattit son katana droit sur moi. J’esquivai et sortis quelques shuriken que j’avais cachés. J’en lançai un droit sur le cœur de l’homme, qui tenta d’esquiver mais se le prit finalement dans la cuisse droite.

Ukita s’arrêta un instant et retira d’un geste brusque et précis le shuriken planté dans sa chair. Quelques gouttes de sang s’écrasèrent sur le sol. Il releva le visage et me regarda avec une malfaisance grandissante au fil des secondes.


Ça, tu vas le regretter…



¤¤¤



*** POV Neji ***


J’étais essoufflée et quasiment à court de chakra. Ce combat s’était avéré particulièrement éprouvant et difficile.

Ces hommes étaient forts, ils avaient dû être formés dans le but de l’être. Mais néanmoins nous en étions venus à bout. Je n’avais que quelques égratignures. Lee, par contre, semblait s’être cassé quelque chose. Gai-sensei lui apposait une attelle au niveau du bras droit.

Je me souvins subitement qu’un membre de l’équipe manquait à l’appel.

Tenten.

Je me relevai et avec mes dernières forces je marchai jusqu’à la porte qui menait au-dehors. Je l’ouvris rapidement et ne pus que me figer devant la scène se déroulant devant mes yeux.

Tenten était penchée sur un homme, allongé sur le sol, que je soupçonnais être Ukita. Elle l’avait attrapé au niveau de son col de chemise et le martelait de coups de poing au visage avec une rage que je ne lui connaissais pas. Cela me stupéfia de la voir dans un tel état.

Voyant qu’elle le frappait de toutes ses forces, je décidai d’intervenir. Je me précipitai vers elle et la tirai avec force en arrière, vers moi.


Non ! Lâche-moi ! Il doit payer ! Laisse-moi !


Elle s’agitait en tous sens et hurlait à pleins poumons.

Mon cœur se remplit de désarroi de la voir se démener avec une telle violence. Je la maintins fermement en refermant mes bras autour d’elle. J’avais du mal à lutter, elle était comme poussée par l’énergie du désespoir, comme si elle n’avait plus rien à perdre. Comme si cela allait être la dernière action de sa vie, que le reste n’avait pas d’importance à ses yeux.

Je reculai le plus possible du corps méconnaissable d’Ukita, Tenten toujours enfermée entre l’étau de mes bras. Elle se débattait, et se débattait encore et toujours, me martelant de coups au passage. Au bout de longues minutes, elle sembla ne plus avoir la force de lutter. Je sentis tout son corps s’abandonner petit à petit, seulement retenu par la force que je mettais à la soutenir. Elle s’effondra à genoux au sol, et je l’y suivis sans rien dire. Sa tête était désormais baissée et sans même voir son visage je pouvais affirmer qu’elle était dévastée. Je sentis des gouttes d’eau tomber sur mes mains. J’en déduisis qu’elle pleurait… Qu’avait-il bien pu lui faire pour la mettre dans un tel état ?

Je sentais ma colère bouillonner à l’intérieur de moi. Je n’avais qu’une envie : faire subir mille tourments à cet homme pour le mal qu’il avait pu faire à la femme que j’aimais.

Mais je ne bougeai pas, décidant de rester près de Tenten. Elle avait besoin de quelqu’un près d’elle et je ne pouvais la laisser seule dans son état actuel.

Au son d’une voix lointaine et étouffée, nous relevâmes tous deux lentement la tête, de concert. Ukita s’était difficilement relevé sur ses genoux, son arme près de lui, et avait tourné son regard rempli d’indifférence sur nous.


Finalement, je n’aurai jamais réussi à me venger… Murmura-t-il d’une voix désabusée. J’ai vécu les pires moments de ma vie dans les prisons infâmes de Konoha, vous n’imaginez pas… ce qu’ils font subir à leurs prisonniers… J’avais réussi à m’en échapper par miracle il y a quinze ans, mais je préfère tout sauf ça… Je préfère la mort à une vie passée enfermé dans une cage…


Nous le regardions, abasourdis par ses paroles. Que cherchait-il à faire ?

Et c’est à cet instant que je compris, de même que Tenten, lorsqu’on le vit tendre la main vers sa précieuse arme.


Non !


Un geste précis. Un bruit sourd. Du sang, encore.

Le cri de rage de Tenten résonna dans ma tête. Instinctivement, je l’attrapai par les épaules et la fis se retourner. Je la serrai alors fort, l’enfermant contre moi, la protégeant du monde extérieur de mes bras autour d’elle. Je l’étouffais sûrement, mais elle ne devait pas le sentir. Son corps était secoué par de violents sanglots.

Elle pleurait abondamment et gémissait des paroles incompréhensibles. Je sentis mon cœur se fissurer rien qu’au son de sa détresse et de la peine immense qu’elle ressentait. Je décidai de partager sa souffrance, elle n’avait pas à le faire seule. J’avais les épaules assez larges pour deux. Je baissais la tête et l’enfouis dans son cou. Je la recouvrai de mon corps, telle une couverture de douceur, et nous restâmes dans cette position un bon moment, le temps que Tenten se ressaisisse un minimum.

Une fois que ses larmes se furent taries, je me relevai, elle toujours dans les bras. Voyant qu’elle n’avait pas la force de marcher, je passai une main dans son dos et l’autre sous ses jambes et la portai jusqu’à notre chambre à l’auberge.

Lee et Gai-sensei nous suivirent sans un mot.

Nous aurions tout le temps de quémander des réponses demain. Pour l’heure, je me devais de m’occuper de Tenten et veiller à ce qu’elle se remette de toute cette histoire.

Seule elle m’importait…



Alors ? Une bonne ou une mauvaise surprise ? ^^

Je suppose que certains seront peut-être surpris du tour que prend la fiction, mais cette feinte m'a paru une bonne solution pour finir la fiction sur une petite note dramatique. Je me voyais mal finir leur mission tout basiquement, alors voila :)
Et désolée pour ceux qui seront potentiellement déçus, mais pas de scène comme dans le précédent chapitre. Pas de baiser ni quoi que ce soit. C'est bizarre venant de moi xD

Pas grand chose à ajouter, alors juste l'habituel "laissez des comm's, ça fait toujours plaisir" mais ça vous commencez à le savoir à force ^^

Et tant que j'y suis, je remercie starmornielna, hinaruto11, Mélisasuke ainsi que Seiyru pour leurs comm's sur le précédent chapitre. Ils m'ont fait super plaisir, alors merci à vous :)

Rendez-vous pour le dernier et 8ème chapitre : Prise de finalité.
Je ne vous dit rien là-dessus, mais pas d'inquiétude je le posterais vite ! Promis !

Et tiens, on va faire un petit sondage. Alors à votre avis, happy-end ou sad-end ? J'ouvre les paris ! ^^




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