Fiction: Mission de tous les risques... (terminée)

Ici, nous retrouverons l'équipe neuf de Konoha embarquée dans une mission d'apparence en somme toute ordinaire mais qui va s'avérer être un véritable calvaire pour deux de nos protagonistes... Pour avoir davantage de détails, je vous invite à venir lire la suite. Couple habituel : Neji x Tenten.
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Shitema (Féminin), le 31/08/2010
Bonjour !

Alors, ce chapitre-ci, c'est vraiment mon préféré, parmi tous ceux de cette fic'. Je pense que vous comprendrez, il n'y a même pas à réfléchir xD
Mais ça, c'est à vous de juger ^^

Sur ce, l'habituel "Bonne Lecture" !




Chapitre 6: Prise de pulsions



Chapitre 6 : Prise de pulsions



*** POV Tenten ***


N’y va pas…


Ces mots résonnaient dans ma tête.

Qu’est-ce que cela signifiait ? Quel message essayait-il de me faire passer à travers son regard si déterminé ?

J’étais gênée et troublée… Je ne comprenais pas ce qu’il lui prenait tout d’un coup de me dire ça. Pourquoi maintenant ? Pourquoi comme ça, de but en blanc ? Ne pouvait-il pas s’expliquer ? J’avais peut-être raté un wagon, mais je ne comprenais rien de ce qu’il se passait.


Qu’est… Qu’est-ce que tu racontes, Neji ? Lui demandais-je avec incompréhension.


Il me fixait droit dans les yeux, de ces yeux de nacres qui me faisaient perdre tout contrôle. Pourquoi fallait-il qu’il use ainsi impunément de ses atouts sur moi… C’était déloyal.

Il ne bougeait pas, gardant cette proximité gênante entre nous. Qu’est-ce qui se tramait dans sa tête de génie ?

Que cherchait-il à faire ? Lui qui est toujours si froid, si détaché, si impassible, pourquoi agir comme cela maintenant ? Je n’avais pas l’habitude de le voir agir aussi instinctivement. Ca me surprenait au plus haut point de sa part.

Il plongea profondément ses yeux dans les miens, je me sentis me noyer sans chance de survie. Je crus disparaitre dans son regard. Il me fixait avec tant d’intérêt, un trouble était bien visible dans ses yeux. Je ne l’avais encore jamais vu aussi agité, aussi soucieux et préoccupé. Qu’est-ce qu’il lui prenait ? De l’inquiétude montait en moi de plus en plus, s’il me regardait ainsi l’heure devait être grave.

La curiosité arriva bien assez vite.

Quelle était la chose qui pouvait avoir un tel effet sur lui ? Moi qui l’avait toujours vu dur comme la pierre, froid comme le marbre, je percevais enfin une faille chez Neji Hyûga et je ne pouvais m’empêcher de me réjouir. Il était bien humain après tout, il n’était pas si insensible finalement. Il était capable de peur, d’agir en se laissant uniquement guider par son instinct le plus inexplicable. J’étais satisfaite, j’avais percé à jour sa carapace.

Il se rapprocha davantage de moi. Je voulus reculer mais mon dos rencontra bien vite le mur de la chambre. J’étais prise au piège entre le mur et mon coéquipier qui s’approchait toujours, ayant bien vu que j’étais de toute façon coincée.

Je ne pouvais pas fuir.

Je commençais à paniquer.

Ma respiration s’accéléra en même temps que mes mains commencèrent à trembler. Je craignais de me faire démasquer, de laisser tomber toute retenue, et d’ainsi lui dévoiler sans le vouloir mes sentiments les plus profonds. Je ne voulais pas me ridiculiser, que notre amitié prenne fin comme ça, juste par ma bêtise. J’avais la naïveté de penser que tout n’était pas perdu, mais je me berçais d’illusion, je le savais bien. Que pourrait bien faire un homme du rang de Neji avec une femme telle que moi ? C’était assez insensé quand j’y pensais. Je me berçais d’illusion.

Je repris vite mes esprits quand je remarquais que Neji était désormais à quelques centimètres seulement de moi. Je m’empourprais violemment, ne pouvant m’empêcher d’être extrêmement gênée. Il posa ses deux mains sur le mur au niveau de mes épaules, m’encerclant. Je restais paralysée, n’esquivant aucuns mouvements, collant le plus possible mon corps au mur de peur de rencontrer celui de Neji.

Je finis par le fixer dans les yeux, prenant enfin mon courage à deux mains. La situation était bien trop incommodante pour que je ne puisse rester ainsi plus longtemps. Il fallait que je me libère de ce corps qui me retenait prisonnière, qui m’empêchait de bouger. Si je restais plus longtemps dans cette position, j’allais faire une bêtise je le savais. J’avais toujours voulu être aussi proche avec lui, mais maintenant que c’était le cas…

J’avais peur. Oui, terrifiée était le mot. Il ne se rendait pas compte de ce qu’il faisait, et de ce qu’il me faisait subir. Ce n’était pas possible, il fallait que je me sorte au plus vite de là.


Ne…Neji, Qu’est…Qu’est-ce que tu fais ?


Ma voix était fébrile, je me trouvais assez déplorable. Je n’étais même pas capable d’avoir un ton assuré pour couper court à tout ça, et lui montrer que ça ne me faisait rien. Mais pourquoi mentir… Bien sûr que cela me faisait quelque chose d’être si proche de lui, c’était un véritable supplice pour moi… J’avais envie de me réfugier entre ses bras, de laisser son parfum m’enivrer, laisser toute raison me quitter, m’abandonner complètement contre lui…

Mais je savais que je ne pouvais pas faire ça. Ce n’était vraiment pas raisonnable, et comment justifier cet acte ensuite…? Laisser mes sentiments me dominer n’était pas envisageable, heureusement pour moi que j’avais une volonté de fer, sinon je ne sais pas comment j’aurais résisté à l’envie de le rejoindre dans le lit d’à coté, maintes fois cela m’avait traversé l’esprit depuis que l’on partageait cette chambre.

Pourquoi est-ce que cela devait m’arriver à moi ? Pourquoi l’amour m’était ainsi tombé dessus sans que je ne le veuille ? Mais j’avais beau dire et beau faire, j’étais heureuse. Heureuse d’être à ses cotés depuis toutes ces années, d’avoir la chance d’être près de lui, d’être son amie.

J’évaluais parfaitement la chance que j’avais eu de le rencontrer. Cela avait bouleversé ma vie, cette rencontre, ça je m’en rendais parfaitement compte. Même si je me devais de contrôler mes désirs et envies, j’étais comblée. Oui, comblée. Ça peut paraitre stupide, je le conçois, mais l’aimer est la meilleure chose qu’il pouvait m’arriver. J’ai appris à me renforcer, à repousser mes limites depuis tout ce temps.

Cet amour m’avait consolidé, poussé à devenir toujours plus forte. Et partager la plus grande partie de mon temps avec Neji était un cadeau du ciel pour moi. Je ne me plaignais pas de ma situation. Je savais que d’autre n’avait pas la chance d’être si proche de l’être aimé. Je pensais surtout à Sakura, qui devait vivre loin du déserteur de son cœur.

C’était un véritable gâchis cette histoire, Sakura aurait tout fait pour cet Uchiwa, mais lui n’en avait absolument rien à faire. Ça me rendait triste d’y songer. Voila pourquoi je savais que ma situation était quelque peu enviable, et que donc je n’avais aucun droit de m’apitoyer. Rester près de Neji était possible pour moi, contrairement à Sakura…

Je remis les pieds sur Terre et croisa le regard de Neji quand sa voix retentit dans le silence. Je m’étais complètement perdue dans mes pensées, oubliant totalement que son corps était toujours si proche du mien…


Je ne veux pas que tu fasses ça, s’il te plait laisse tomber…


De…De quoi est-ce que tu parles ?


Je fronçais les sourcils, que cherchait-il à me faire comprendre ?



¤¤¤



*** POV Neji ***



Pourquoi diable ne comprenait-elle pas. Je ne voulais pas qu’elle fasse ça, qu’elle soit forcée de faire du gringe à ce malfrat, qu’elle s’abaisse à se servir de ses atouts féminins pour coincer cette ordure. Je ne pouvais pas supporter l’idée qu’elle puisse ainsi laisser son honneur et sa dignité au placard. Elle m’était toujours apparue comme une femme forte, indépendante, ayant un caractère explosif. Mais là, ça allait par-delà tous ces principes.

Pourquoi s’abaisser à faire une chose pareille ? Nous étions tout à fait capable d’arrêter Etsô Ukita par la seule force des poings, alors pourquoi concocter un plan qui envoyait Tenten ainsi dans les bras dégoutants de cette crapule ?!

Je ne pouvais pas supporter cette idée.

J’avais eu le loisir d’apercevoir ce malfrat, et la façon dont il posait les yeux sur toute femme me répugnait au plus haut point. Pour lui ce n’était que de la chair fraiche, il ne voulait qu’abreuver ses besoins pervers. Et qu’il puisse regarder Tenten avec de tels yeux me révulsait. Non, je ne la laisserais pas faire ça !

Elle n’avait sans doute pas conscience de ce qu’elle faisait, et j’étais là pour l’empêcher de faire une erreur monumentale. Cet Ukita ne poserait pas un doigt sur elle, foi de Hyûga !

Je la fixais, et j’avais l’impression de voir de la peur dans ses prunelles chocolat. De la peur ? Moi, je lui fais peur ? C’est vrai que j’y étais peut-être allé un peu fort, mais je n’avais pas su me maitriser. J’avais laissé parler mes instincts, et nous voilà dans une drôle de situation. Moi, la coinçant contre le mur. Etre si proche d’elle était vraiment une très mauvaise idée. Je sentais que j’allais craquer. Son parfum envahissait mes narines, me plongeant dans une douceur torpeur. Je n’avais pas envie de bouger, mon corps ne me répondait plus de toute façon. Je voulais m’approcher encore davantage, pouvoir caresser les traits de son si doux visage, me laisser guider par l’éclat brillant dans ses yeux. Plus rien d’autre ne comptait. Seulement elle et moi, seuls dans cette pièce.

Sans que je ne comprenne pourquoi, ma main gauche se souleva et vint doucement se rapprocher de son visage. Je lui caressai la joue, lentement, telle une timide caresse sur sa peau. Je la sentis frissonner alors qu’elle me fixait, hébétée. Elle ne comprenait pas ce qu’il me prenait, et c’était normal, même moi je ne savais pas ce qu’il me prenait à agir ainsi. Mais je m’en fichais, j’en avais envie, je ne voulais plus me contenir. Je ne désirais plus cacher mes sentiments et l’attirance plus que forte qu’elle exerçait sur mon pauvre petit être. Je la voulais pour moi, toute entière. Rien d’autre. J’avais attendu suffisamment longtemps, aujourd’hui ma raison et ma retenue m’avaient totalement abandonné. Je ne me contrôlais plus, j’obéissais à mes instincts naturels.

C’en était fini de me cacher, de mentir, de tout dissimuler. J’étais à bout, je craquais.

Je finis par laisser ma main lui relever le visage tandis que j’approchais lentement mon visage du sien. J’en avais besoin, irrémédiablement envie. Il me fallait posséder ses lèvres, et sur le champ de préférence. J’étais pressé, impatient, je n’en pouvais plus. Je me penchais davantage vers elle, instituant une distance de quelques millimètres entre nos deux corps. Tenten ne bougeait pas, elle avait écarquillé les yeux. Je pense qu’elle doit être très surprise de mon comportement. Mais ça n’a pas d’importance, je lui expliquerais tout, il est grand temps qu’elle sache.

Nous étions de plus en plus proches. Je la vis soudain fermer les yeux, attendant que je vienne à elle. Je ne pus m’empêcher de la trouver si attirante, si tentante en cet instant, ainsi abandonnée à mes désirs. Elle était folle de m’autoriser à faire tout ce dont je voulais, elle ne savait pas de quoi j’étais capable lorsqu’il s’agissait d’elle.

Elle aurait dû savoir qu’elle était en danger ainsi, que je ne serais probablement pas capable de m’arrêter en si bon chemin après avoir laissé de côté toute tenue, toute convenance. J’aspirais à la posséder, uniquement pour moi, pour toujours et à jamais. J’avais l’intention de l’avoir près de moi, indéfiniment. Ou en tout cas, le temps qu’elle le supporterait. Je n’allais pas la forcer à rester avec moi pour toujours si ce n’est pas ce qu’elle souhaite, évidemment.

Je ne suis pas un bourreau, juste fou amoureux.


Ne… Neji…


Ce murmure fut un supplice pour mes nerfs. Elle me suppliait, ça s’entendait dans le son de sa douce voix. Intérieurement, j’étais heureux.

Je sentais le souffle de sa respiration rauque sur ma peau, et j’en frissonnai. Nous n’avions jamais, ô grand jamais, été si proches. C’était à la fois gênant, mais aussi terriblement enivrant. Enfin, pour moi, tout du moins.
J’arrêtai mon approche lorsque nos lèvres furent assez proches pour que chacun de nous deux ne sente l’effleurement de nos lèvres. Je voulais la faire languir, et je désirais profiter pleinement de ce moment rempli de volupté. Un premier baiser, il fallait qu’il soit parfait. Et puis, j’en rêvais depuis un siècle de ce moment, il ne fallait pas se presser en besogne. Nous avions tout le temps.

De ma main toujours sous son menton, je caressais sa joue du dos de ma main tout en observant le trajet de mon mouvement. Je la sentis se relâcher sous cette caresse, elle semblait apprécier. Et elle n’était pas la seule. Je voulais tout lui donner, tout faire pour elle. J’étais capable de tout, de tout donner pour sa seule sécurité. Ce qu’il adviendrait de moi n’avait pas d’importance tant qu’elle irait toujours bien. C’est la seule chose qui m’importait. Le reste n’avait que peu d’importance à mes yeux. Elle était tout mon univers, la personne qu’il me fallait. Je n’allais pas la laisser partir sans me battre, ça elle pouvait en être sûre.

Je retraçai délicatement les traits de son visage à l’aide de mon seul regard. Je voulais graver tout de cet instant dans ma mémoire. Je désirais en garder une trace éternelle, que même le temps ne pourrait effacer de mon esprit.

Finalement, après avoir gravé chacun de ses traits dans mes souvenirs, je perdis véritablement patience. J’avais suffisamment attendu désormais, il en allait de ma santé mentale d’enfin faire ce dont je rêvais depuis tout ce temps. Il me fallait enfin laisser parler mes sentiments, et lui démontrer l’importance qu’elle pouvait avoir pour moi sans le savoir.

J’inspirais légèrement, la bouche légèrement entrouverte, Tenten, toujours les yeux fermés. J’eus la sensation qu’elle s’impatientait en sentant mon souffle sur son visage. Un délicieux frisson la secoua. Imperceptible, sauf pour moi. J’étais attentif et réceptif à toute réaction physique de sa part. Cela ne renforça que davantage mon impatience. Il me fallait en finir vite ou j’allais devenir fou.

Je me préparais à sceller nos lèvres, anticipant que ce serait un moment fabuleux. Tenten m’attendait, ne bougeait pas. C’était le moment idéal. Je reposais avec douceur ma main sur le haut de sa mâchoire, la bloquant de toute tentative de fuite. On ne sait jamais. Maintenant qu’elle avait allumé ce feu en moi, je ne pouvais me permettre de la laisser se défiler. Surtout que je savais, surement aussi bien qu’elle, qu’elle désirait ce moment autant que moi, si ce n’est plus. Je la savais consentante, sinon dans le cas contraire je ne me serais pas permis d’aller aussi loin dans l’intimité. Elle était faible ainsi piégée entre mes bras, je la sentais fébrile.

Je me décidai à enfin mettre fin à cette tension insupportable. Le bout de nos nez se touchèrent, se rencontrèrent, se frôlèrent. Je penchai lentement la tête sur le côté, et resserra fiévreusement la pression de ma main sur sa mâchoire. Elle se cala fébrilement davantage contre le mur, et j’en profitais pour rapprocher mon propre corps du sien. Ils se touchèrent sans pour autant que je ne la serre contre moi. J’avais un minimum de tenue, je n’étais pas le genre de type à plaquer une fille violemment contre un mur avec des desseins charnels. Un baiser d’elle me suffisait amplement pour le moment, je ne désirais plus, ou tout du moins pour l’instant. Je saurais attendre, pour elle.

Je me penchai davantage vers elle, la dominant, et entreprit d’enfin sceller nos lèvres. Je me rapprochai, je voulais profiter de cette lenteur qui ne ferait que renforcer la saveur de ce baiser. Elle n’était pas n’importe quelle femme pour moi. Je l’aimais… Oui, je l’aimais comme un fou…

Nos souffles se mêlèrent, Tenten se crispa contre moi. Je ne pensais plus à rien…


Des coups brusques à la porte. Deux corps qui se séparent brutalement.


Neji ! Tenten ! Qu’est-ce que vous faites, bon sang ?! On vous attend depuis tout à l’heure avec Gai-sensei ! Dépêchez-vous, ce n’est pas le moment de trainer !


Je tournai mon regard vers la porte, véritablement frustré à un point inimaginable. Sans accorder un regard à ma coéquipière, je m’écartai d’elle et pris mes affaires déposées sur mon lit, puis vint ouvrir la porte.

Je n’arrivais pas à croiser son regard, je ne savais pas comment agir face à elle après ça. Que pourrais-je bien lui dire…? Alors, je repris mon masque d’indifférence, agissant par habitude lorsque la situation semblait m’échapper. Et puis, nous avions du travail. Je sortis de la chambre sous le regard surpris de Lee. Il me regarda m’éloigner le visage perplexe.

Je rejoignis Gai-sensei qui était au rez-de-chaussée de l’auberge. Il semblait commencer à s’impatienter puisqu’il n’arrêtait pas de bouger en tout sens.

Une explication avec Tenten s’imposait, mais pour le moment la mission passait avant tout. J’avais repris mes esprits, prêt à en découdre avec cet Etsô Ukita s’il tentait quoi que ce soit.

Je crois que je serais capable de déverser toute ma frustration sur lui, valait mieux qu’il ne tombe pas sur un adversaire tel que moi.



¤¤¤



*** POV Tenten ***



Qu’est-ce qui s’est passé ? J’ai l’impression que mon cerveau est passé sous un tracteur. Je suis perdue, et mon cœur bat à une vitesse probablement inhumaine. Je suffoque, inspirant de grandes bouffées d’air.

Étais-ce un rêve…? Une hallucination…?

Je ne pourrais le dire, mais penser que tout cela était la réalité me fait perdre mes moyens. Je ne dois pas penser à ça.


Tenten ?


Je relève la tête et aperçois Lee à quelques pas de moi qui me regarde avec inquiétude.


Tu vas bien ?


Reprenant vite mes esprits, je ne souhaite pas en plus me ridiculiser devant Lee. Adoptons une attitude naturelle.


Bien…Bien sûr que ça va, vo…voyons !


Je ris un peu stupidement, voulant faire bonne figure. Même ma voix m’a lamentablement trahie, une fois n’est pas coutume. Je suis en ce moment même une piètre comédienne, si Lee ne remarque pas mon stratagème, c’est qu’il y a vraiment un problème.


Ah, je suis rassuré alors ! Me dit-il avec un énorme sourire.


Alors là je tombe de haut ! Il n’a rien remarqué… Je ne peux m’empêcher de me passer la main sur ma nuque pour dissimuler ma gêne. Je vois ensuite mon coéquipier qui me regarde avec de grands yeux ébahis.


Wouah… Tu es vraiment renversante dans cette robe, Tenten !


Suite à cette remarque, je baisse les yeux et me rends compte que je suis toujours vêtue de ma robe bordeaux. Ah oui, c’est vrai, la mission ! Ça m’était complètement sorti de la tête… Je ne peux empêcher des brides de phrases de revenir me hanter…


* N’y va pas… *
* Je ne veux pas que tu fasses ça, s’il te plait laisse tomber… *


Qu’a-t-il voulu dire…?

Je me prends soudainement la tête entre les mains, puis un instant plus tard je relève la tête en offrant un somptueux sourire de façade à Lee. Heureusement, celui-ci avait tourné la tête à ce moment-là.


Bon, ce n’est pas que je m’ennuie, mais je crois qu’une mission nous attend ! Lui dis-je d’un ton enjoué, qui pourrait être digne du meilleur comédien de la planète.


Mon coéquipier à la combinaison verte me sourit en retour, et tend son pouce vers moi.


Tu as raison, allez en route !


Je garde ce sourire ridicule collé sur mon visage, prends mes affaires, et descends accompagnée de Lee.

Dans le hall, nous retrouvons Gai-sensei ainsi que Neji. Je détourne le regard pour ne pas croiser le sien, et rougit légèrement. Toute cette situation m’embarrasse au plus haut point, je ne sais pas quoi faire, ni comment agir avec lui. Alors je décide de l’éviter le temps que cette mission soit bouclée. C’est le mieux que je puisse faire pour le moment.

Nous nous dirigeons en silence dans la rue, la nuit est tombée, les rues sont sombres.
Nous nous déplaçons rapidement dans les ombres qui nous dissimulent très habilement. Nous ne faisons aucun bruit.

Une fois arrivés à proximité du Dragon Rouge, nous nous stoppons dans une ruelle proche. L’entrée du club est éclairée de lanternes et d’insignes lumineux, et l’intérieur est visible par la fenêtre qui fait face à la rue. Il y a du monde d’après ce que j’y vois, et ça semble agité vu que l’on perçoit de grands éclats de voix, des rires gras, des bruits de verres qui s’entrechoquent, ainsi qu’une forte musique entrainante qui s’élève.

L’incident avec Neji semble s’être effacé temporairement de mon esprit, tout mon être est tourné vers le bon déroulement de cette mission. Ce sera notre seule chance de le coincer après tout, ce bandit. Autant mettre toutes les chances de notre côté.

Gai-sensei décide que lui et Lee entreront dans l’échoppe les premiers. Il ne faut pas éveiller de soupçons. En regardant Lee, je remarque qu’il est méconnaissable. Je n’avais pas remarqué auparavant, mais il a délaissé son habituelle combinaison verte pour un kimono traditionnel de ce pays, blanc et noir. Il a également ébouriffé ses cheveux pour qu’ils soient indisciplinés et qu’ils abandonnent cette forme de bol. Je dois bien avouer qu’il n’est pas si mal habillé ainsi. Gai-sensei quant à lui porte un pantalon d’une couleur verte très foncée, et a revêtu une longue veste à capuche beige foncée. Ces cheveux par contre, il les a laissé tels quels.

Gai-sensei nous fixe tous les trois dans les yeux, rabat sa capuche pour dissimuler son visage, puis nous murmure :


Faites bien attention à vous, on ne sait pas de quoi il est capable. Surtout toi, Tenten. Si ça tourne mal, oublie le plan et sauve-toi. Lee, Neji et moi on couvrira tes arrières.


Je ne suis pas tellement d’accord, mais j’hoche tout de même la tête. Je sais que si j’avais montré ma désapprobation Gai-sensei m’aurait fait toute une scène, alors je préférais éviter. Sans le vouloir, je croise le regard sérieux de Neji posé fixement sur moi. Je détourne trop rapidement le regard pour que cela soit naturel.

Je ne veux pas me prendre la tête avec tout ça maintenant, le travail nous attend.

Après les dernières recommandations, Gai-sensei sort de la ruelle et entre l’air de rien dans le bar. Lee le suit peu après. Je sais qu’ils vont tous deux se poster de manière à ce qu’Ukita n’ait aucune porte de sortie disponible en cas de problème.

Je me retrouve donc invariablement seule avec Neji. Mon regard est concentré sur l’entrée du bar, et je sens le regard de Neji par-dessus mon épaule. Cela m’irrite un peu. Mon rythme cardiaque s’accélère, et je cherche à éviter de trop penser à mon coéquipier qui est appuyé au mur si près de moi. La mission passe avant tout.


Je vais y aller. Déclarai-je d’une voix assurée.


Je me détache du mur, et n’ai le temps de ne faire qu’un pas vers le club, que je sens une main me retenir fermement par le poignet. Je me fige, sachant pertinemment que le propriétaire de cette main ne peut être que l’homme qui hante mes rêves.


Je te l’ai dit, et tu sais que je n’aime pas me répéter : n’y va pas.


Je lui tourne toujours le dos, et je ne veux pas me retourner. Dans mes yeux brillent une lueur de détermination. Je ne vais pas me laisser guider mes actions par un homme, c’est hors de question. Je suis la seule apte à prendre ce genre de décision. Même s’il est l’homme que j’aime et que j’admire, je ne me laisserais jamais dicter ma conduite par quelqu’un d’autre que moi-même.


Je sais ce que je fais, Neji. Alors je vais y aller, parce qu’on a une mission à mener à bien, quoi que tu en penses.


Ma voix était peut-être légèrement plus froide que je ne le voulais, mais je pense qu’il a compris puisque sa main a déserté mon poignet. Je suis assez forte et je sais me défendre seule. Je suppose que c’est parce qu’il s’inquiète pour moi qu’il a dit ça, mais c’est inutile, comme je lui ai dit : je sais ce que je fais.

Alors je sors de la ruelle, marche dans la rue, remets mes cheveux en place, et me dirige vers l’entrée du bar.
Je n’adresse pas un regard par-dessus mon épaule et j’entre, l’esprit tranquille et résolu. Je sens un regard me suivre, mais je ne fléchis pas, ni ne me sens confuse. Je sais que j’ai fais ce qu’il fallait.


Parce que je suis Tenten, une des kunoichi les plus fortes de Konoha. Et que je suis seule à même de prendre les décisions qui me concernent. Il faut arrêter ce criminel, et je m’y emploierais, même si c’est contre l’approbation d’un certain Hyûga.




Alors, alors ?

Ahlala, vous ne pouvez même pas imaginer à quel point je me suis éclatée à écrire ce chapitre... Franchement, il restera dans mes meilleurs souvenirs d'écriture :)

Un lecteur d'un autre site (sur lequel la fic est plus avancée) m'a dit que j'étais la seule capable de faire durer un baiser presque tout le long d'un chapitre. J'avoue que lorsque j'ai vu ça, ça m'a fait bien rire. Il avait un peu exagérer quand même, il n'est pas si long que ça xD

Enfin bref, j'espère que vous avez passé un agréable moment à me lire, et je vous retrouve pour le chapitre suivant !

Chapitre 7: Prise de folie.





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