Fiction: Valeurs stupides d'une assassine

C'est avec un bateau qui volait sur les nuages que je suis arrivée. Je travaille à la lueur de la Lune, naviguant entre différents univers, allant des usines grouillant de rats, aux toits ondulés croisant le chemin de chats gris ; les propriétés luxueuses dont les piscines luisent doucement dans la nuit, ainsi que le Château où les hommes les plus puissants de ce monde se rassemblent en secret. Je ne suis qu'une ombre, libre et mortelle; mon nom est Kyu. (note de l'auteur : fiction abandonnée)
Classé: -12I | Action/Aventure / Cross-Over / Suspens | Mots: 3930 | Comments: 3 | Favs: 4
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lowena (Féminin), le 19/04/2010
Voilà le premier chapitre, en réponse au défi de Nahrya !
Elle voulait une héroïne assassine avec certaines valeurs, plongée dans un univers complètement cross-over et je lui ai créé Kyu, jeune fille énergique naviguant dans un monde que j'ai créé, alliant du Final Fantasy, du 'planète au trésor' et un petit peu d'imagination <3

Bonne lecture !




Chapitre 1: Mozultan



Du bruit. Partout.
Ce fût la première chose qui me frappa en descendant du bateau dont le bruit lourd des moteurs faisait encore vibrer mon corps. Je jetais un regard d'ensemble en descendant la passerelle menant vers le sol, prenant le temps d'observer la foule, les entrepôts et l'activité portuaire qui créaient ce brouhaha incessant. Posant enfin le pied sur un sol immobile, je ressentis immédiatement ma tête tourner légèrement, m'étant trop habituée au mouvement de tangage du bateau volant et secouait la tête pour reprendre mes esprits.

Le voyage avait été long et fatiguant, mais avant même de partir, dès que les immenses voiles du navire furent descendues pour se gonfler de vent, je m'étais sentie remplie d'un sentiment d'excitation qui ne m'avait pas quitté tout le long du voyage. Je partais. Enfin.
J'étais tout de suite montée sur le pont pour assister au départ et avait vu le navire s'éloignant doucement du quai, s'élevant dans les airs poussé par le merveilleux vent de l'inconnu.
Sans un seul regard vers l'île qui m'avait vue naître, je m'avançais vers la proue du navire, frissonnant délicieusement quand le bateau plongea dans un nuage.

- Pousse-toi miss !

Perdue dans mes pensées, je tournais la tête vers le docker qui tirait une caisse sur un chariot à roulettes et m'excusa d'un sourire en me décalant. Il se remit à avancer et je plongeais ma main dans la poche de mon jean pour en récupérer un papier que je déplia pour lire l'adresse qui était écrite dessus.

17 rue du charretier bourré
Mozultan - Shovis

J'avais consulté le plan de la capitale hier soir pour voir où je devais aller. Pour que les gens aient moins de difficulté à se repérer dans une si grande ville, la partie Est, Nord-Ouest et Sud-Ouest avaient été séparées l'une de l'autre par de grandes murailles aux larges portes toujours ouvertes. Shovis était la partie Est de la ville, la plus active des trois. C'est là que vivaient et travaillaient les habitants, là où se trouvaient les boutiques les plus importantes, les bars et les si célèbres souterrains de la ville dont tout le monde parlais mais dont peu connaissaient vraiment les entrées.
Mozultan était tout simplement le nom de la capitale.

Une brise fraiche me parcourut le visage, faisant légèrement voler ma cape claire et m'amenant les odeurs typiques d'un port, mélanges d'huile de coude, d'odeurs animales et de marchandises exotiques venant d'un autre continent, d'une autre île. Je froissais le papier dans mes mains et le plongeais au fond de ma poche en réinstallant la lanière de cuir de la sacoche accrochée à ma taille avec ma main gauche, avant de partir d'un bon pas vers l'aventure.

Il y avait décidément beaucoup de monde aujourd'hui et je manqua plusieurs fois de me perdre parmi la masse grouillante de piétons, tous plus pressés les uns que les autres. Poussant, avançant, reculant, soufflant, jouant parfois des coudes pour enfin arriver dans une des bus qui m'amènerait près de la muraille séparant la partie Nord-Ouest et Sud-Ouest, Skyro et Lan. J'eus même à foudroyer du regard un pickpocket qui tentait d'ouvrir ma sacoche. S'il savait ce qui se trouvait dedans, il aurait certainement tenté de s'écarter de moi le plus vite possible, mais alors j'aurais pu me faire remarquer.
Mieux valait être vigilant et garder son identité secrète dans une ville aussi grande que celle-ci.

C'est ainsi que deux heures après, je me retrouvais debout, l'épaule posée contre la vitre, dans une des nombreuses navettes filant telles des fusées sur les immenses murailles de la capitale. Le bus avait roulé non loin du Ciel, montant au nord vers la muraille la plus proche pour nous débarquer devant une immense construction qui s'enfonçait vers les terres en s'éloignant du vide. De là où je me trouvais, je pouvais admirer l'immense et grisâtre paysage qui semblait s'étendre à perte de vue devant moi. Lan, la partie sud-ouest de la ville, était la partie de la ville rassemblant toute l'industrie lourde.

Mozultan était une ville dont la richesse était la diversification non seulement des peuples, mais aussi des industries. Le commerce tenait une grande place dans la vie de la cité. Elle possédait trois ports, le 'Grand Port' où s'arrêtaient les énormes bateaux venant de très loin comme le mien, le 'Port Marchand' qui commençait à se développer, le plus proche des terres pour faciliter le déplacement des marchandises et le 'Port Nord', le plus ancien des trois, le plus au Nord qui recevait les bateaux de seigneurs et de gens riches se rendant à Skyro.
Skyro, la partie Nord-Ouest de la ville était la plus petite des trois. C'est là-bas que les hommes et les femmes les plus puissant de la planète faisaient construire leurs palaces, avec plusieurs kilomètres carrés de jardin et piscines chauffées, même en hiver s'il-vous-plaît. Si vous possédiez une propriété à Skyro, vous étiez forcément une personnalité influente, puissante et surtout très riche.

De là où j'étais placée, je ne pouvais voir cette partie-là de la ville, les fenêtres ayant été quasiment prises d'assaut. Je m'étais alors rabattue sur celles plus accessibles qui donnaient vue sur Lan, bien que j'aurais bien voulu réquisitionner une place à l'avant ou à l'arrière. En montant dans la navette, je n'avait que pu constater le contraste saisissant entre les propriétés luxueuses et les usines crachant leurs fumées noires. La mort et la vie. L'enfer et le paradis.
Je ne pût m'empêcher de lâcher un discret soupir et leva tête quand la voix pré-enregistrée nous indiqua le terminus.

Je descendis de la navette dans les dernières, laissant aux piétons pressés le soin de se marcher dessus et en sortant à l'air libre je plissa les yeux sous le soleil en admirant l'immense bâtisse en face de moi.

Ça, c'était le château.
Le domaine des seigneurs de cette ville et de ce monde. La Capitale de la capitale. Plus encore que n'importe où dans la ville, de nombreuses embarcations volantes comme autant de petits satellites gravitaient autour des immenses tours de l'imposante bâtisse, ressemblent presque à des mouches malgré leur taille imposante.
Depuis qu'on avait démontré par a+b que des boites en métal pouvaient voler, c'était devenu à la dernière mode de posséder un coucou volant déchirant les nuages. Bien sûr, le métal était plus résistant que le bois, les ordinateurs pouvaient piloter ces objets volants...

Il n'empêche que pas un seul de ces machins métalliques aussi ultra-perfectionné soit-il n'avais jamais pu traverser le Ciel pour passer d'une île à l'autre sans l'aide d'un vrai bateau en bois avec un mat et des voiles. De plus, pas un seul d'entre eux ne pouvait rivaliser niveau vitesse avec la plus petite des embarcations en bois dotées d'un simple moteur et d'une voile.

Après avoir admiré pendant de longues minutes la titanesque bâtisse dont personne, en réalité, ne connaissait l'usage, je pris un bus qui me fit contourner une partie du château pour arriver en face de la deuxième muraille de la ville, celle qui séparait Shovis à Lan, mais je ne pris cette fois-ci pas de navette, car je devais me rendre en plein cœur de Shovis. A pied, je dû traverser les portes qui me semblèrent tellement grandes que je me demandais s'il était vraiment possible de les fermer, entourée d'une foule de piéton qui faisait autant attention à moi qu'un vulgaire chien. Les bus étant réservés à la partie Lan, je dû louer un cheval pour traverser une ville complètement différente de celle dans laquelle j'étais arrivée.

Shovis était pleine de vie, de couleurs, d'odeurs de nourriture chaude, de conversations et de musique. Les bâtisses semblaient être un curieux mélange entre des immeubles grisâtres recouverts de lierre et de plantes de toutes sortes, et des maisons de style médiéval, construites en chaux et en bois mais avec des toits recouverts de panneaux solaires. Le sol, contrairement au béton de Skyro, était partout recouvert de pierre dallées qui faisaient claquer les sabots des chevaux, usées par les courses des enfants.

Je surpris encore un autre pickpocket à qui je tordis le poignet avant de m'enfuir au galop et ne ralentis que quand un convoi de poteries tiré par un bœuf bloqua pendant quelques minutes un carrefour.
Cette partie de la ville semblait difficile à appréhender. Aucun plan ne pouvait prévoir les détours que je dû faire avant que je finisse par demander mon chemin à des commerçants qui m'indiquèrent comment me rendre à l'adresse que je leur donna le plus rapidement possible.

Ce fut une heure après être entrée à Shovis que je trouvais enfin la rue du charretier bourré -il y a de ces noms de rues parfois- et stoppais mon cheval devant le numéro dix-sept.
Le laissant repartir d'une tape sur la croupe, je m'avançait d'un pied ferme face à la grande bâtisse.
Je frappais trois coup à la lourde clenche de la porte d'entrée et celle-ci s'ouvrit après quelques secondes d'attente. Un domestique, selon toute vraisemblance, me fit entrer dans la maison avant de refermer la porte sur moi. J'enlevais ma cape et la gardait à la main, refusant de la laisser aux bon soins du domestique qui me fit traverser une maison bien plus grande que ce que j'avais imaginé de l'extérieur. Après avoir traversé quelques couloirs sombres et monté de nombreux escaliers en pierre, je m'arrêtais devant une porte en bois d'acajou à travers de laquelle fusaient quelques paroles que je n'arrivais pas à saisir.
Le domestique frappa à la porte, l'ouvrit et annonça m'a venue d'un simple 'votre invitée est arrivée' avant de s'effacer pour me laisser passer et je pris mon souffle instinctivement avant d'entrer dans la pièce lumineuse.

Mon cœur battait fort. Enfin, j'allais pouvoir savoir ce que me voulais cet Itachi. Enfin, j'allais pouvoir mettre mes talents au service de la mystérieuse Guilde des Assassins.
Ma guilde.



Le défi est aussi disponible sur fanfic-fr où j'ai découvert le défi de Nahrya.

Au plaisir de vous retrouver au prochain chapitre =)




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