Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Sasuke, les enfants et moi

Depuis dix-huit ans, le village de Konoha connaît une prospérité relative. En tout cas, il n'y a plus d’Akatsuki, ni de missions de rang S, au grand désarroi de Naruto. C’est tout du moins ce qu’ils pensaient, tous. A présent, le danger gronde à nouveau et Sakura, mère de famille, tremble de peur pour ses enfants. (publié sur fanfic.fr par Florana)
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Sazukai (Féminin), le 16/04/2010




Chapitre 1: La triste vérité



Il y avait une bonne ambiance, ce soir-là, à Konoha, dans la demeure des Uzumaki. Assis autour d’une table basse, les invités écoutaient en riant les blagues d’un homme blond, haut de taille, au grand sourire farceur. Ses grands yeux bleus possédaient l’éclat d’une jeunesse que l’on voyait chez très peu d’adultes.

– Naruto, tu resteras donc toujours aussi gamin !

L’homme qui avait dit cela se démarquait des autres par les tatouages rouges gravés à jamais sur ses joues. A ses côtés, se tenait une grande blonde aux yeux bleus légèrement rêveurs, affichant une grande sérénité.

– Mais c’est important, Kiba ! répliqua Naruto. Moi, mon fils, je tenais à ce qu’il vive dans une famille où je saurais lui apporter toute la joie d’un enfant ! Tu devrais faire pareil que moi ! Je suis sûr qu’Ino pense la même chose, hein Ino ?

La belle blonde sembla tirée de sa rêverie.

– Oh… heu… oui, bien sûr, Naruto, mais Kiba s’occupe déjà très bien de nos deux enfants, répondit-elle.

– Évidemment ! s’exclama Naruto. Je suis sûr qu’il m’imite en cachette ! Au fait, l’un de vous sait pourquoi Shikamaru n’est pas là ? Je pensais qu’il était revenu de sa dernière mission.

– Oui, il est passé me voir tout à l’heure et il m’a dit qu’il ne pourrait pas venir, il avait quelque chose d’important à faire, apparemment, expliqua Ino.

– Ah, là, là, ce Shikamaru ne saura donc jamais s’amuser ? J’espère qu’au moins il ne nous a pas lâché pour aller regarder les nuages !

Et, aussitôt, Naruto repartit dans le récit des exploits qu’il avait réalisés lors de ses dernières missions. Non loin, une autre femme l’écoutait en riant. On aurait dit qu’un rien l’amusait. Elle avait de très beaux yeux verts mais, ce qui était le plus marquant chez elle, c’était ses cheveux roses coupés au-dessus des épaules qui encadraient merveilleusement bien son visage.

– Ah, Naruto ! soupira une troisième femme aux yeux nacrés. J’ai l’impression de retomber en enfance tous les jours à ses côtés !

– Alors tant mieux pour toi, Hinata ! répondit celle aux cheveux roses. Après tout, c’est pour ça que tu l’as épousé, non ?

– Oui, c’est vrai, admit Hinata en riant. Et toi, Sakura, pourquoi as-tu épousé Sasuke ?

A ces mots, Sakura tourna la tête vers l’homme de sa vie. Assis au fond d’un fauteuil, il ne disait rien. Cependant, son visage semblait plus doux et plus serein depuis que la haine l’avait quittée.

– Je ne sais pas, avoua Sakura, troublée. Peut-être… peut-être parce que je l’aimais.

– Pourquoi « tu l’aimais » ? s’étonna Hinata. Tu l’aimes toujours, non ?

– Oui, bien sûr ! affirma Sakura en reprenant son entrain habituel.

Rassurée, Hinata se leva et proposa de mettre une musique un peu plus rythmée. Aussitôt, Naruto cria de joie.

– Naruto ! s’exclama-t-elle. Tu vas réveiller Yukito !

– Oups ! Je suis vraiment désolé, ma chérie !

Hinata soupira en levant les yeux au plafond, puis alla mettre un peu de musique en veillant à ce qu’elle ne fût pas trop forte. Aussitôt, Naruto se leva et l’entraîna avec lui dans une danse folle.

– Ah, bah si c’est comme ça, je vais aller faire danser notre chère Sakura ! décida Kiba. Tu ne m’en veux pas trop, Ino ?

– Non, je t’en prie, le rassura celle-ci. Je me sens un peu fatiguée ce soir.

Kiba prit soudainement un ton inquiet :

– Ino ? Tout va bien ?

– Mais oui, puisque je te le dis ! Va faire danser Sakura !

Sakura, de son côté, avait du mal à se retenir de rire. Depuis qu’Ino était à nouveau enceinte, Kiba s’inquiétait pour un rien. Cependant, ce dernier adressa un tendre sourire à sa femme et alla vers celle qu’il avait choisie pour partenaire.

– Me feriez-vous l’honneur de cette danse, chère Sakura ? demanda-t-il en prenant un air vaniteux.

– Avec plaisir, Monsieur ! répondit-elle sur le même ton.

Sasuke leva à peine les yeux pour regarder sa femme partir danser avec un autre. Cela ne le gênait pas le moins du monde, il savait Kiba fou amoureux d’Ino. En plus, à présent, Sakura et lui formaient une famille. Le clan Uchiwa avait été rétabli et cette simple pensée suffisait à lui rendre la sérénité qu’Itachi lui avait volée.

Finalement, il jeta un coup d’œil à l’horloge. Il était déjà plus de minuit. Même s’il aimait beaucoup Naruto et appréciait l’accueil chaleureux de Hinata, Sasuke supportait difficilement ce genre de soirées. A la troisième danse, il appela Sakura.

– Qu’il y a-t-il ? demanda cette dernière en s’approchant de lui avec un sourire radieux.

– J’aimerais rentrer, marmonna-t-il.

– Ah, je vois, répondit-elle en cachant sa déception.

Puis elle appela Hinata. Celle-ci délaissa Naruto et accourut.

– Je me sens un peu fatiguée, Sasuke et moi allons rentrer, expliqua Sakura. En tout cas, merci pour la soirée, ce fut un vrai plaisir ! Je devrais peut-être dire au revoir à Naruto…

Cependant, alors qu’elle jetait un coup d’œil par-dessus l’épaule de Hinata, elle aperçut son ami blond en train de se dandiner avec Kiba, comme deux gamins. Riant aux éclats, elle demanda à Hinata de remercier Naruto de sa part.

– Bonne nuit et rentrez bien, répondit cette dernière en les raccompagnant.

Après avoir une énième fois remercié son amie, Sakura consentit enfin à sortir. Dehors, Sasuke l’attendait déjà, les mains dans les poches. Cette habitude, en tout cas, ne l’avait pas quitté.

– J’ai beaucoup aimé cette soirée, fit remarquer Sakura en inspirant une grande bouffée d’air frais. Pas toi ?

– Hn.

Devinant que son mari ne désirait pas parler, elle se tut sans rechigner. Le silence de la nuit lui apportait un grand calme qu’elle savait apprécier. Une petite brise d’été passa sur ses épaules dénudées et elle frissonna légèrement.

– Tu as froid ? demanda Sasuke.

– Un peu, admit-elle.

– Je t’avais dit de prendre ton gilet.

Sakura soupira. Sasuke aimait avoir raison et elle ne pourrait rien changer à cela. Elle le savait d’autant plus que cela faisait à présent douze ans qu’elle avait accepté de l’épouser. A cette époque, elle avait été surprise par sa demande mais, à présent, elle comprenait très bien ce qui s’était passé.

Arrivé au quartier des Uchiwa, le couple entra dans la sombre demeure qui avait repris un peu de vie depuis ces dernières années. Lorsqu’ils ouvrirent la porte, la maison était entièrement silencieuse.

– Je vais voir si les enfants dorment bien, annonça Sakura.

– Bonne idée, approuva Sasuke.

Tandis qu’il se dirigeait vers leur chambre, Sakura monta à l’étage et entra dans la première pièce. Dans un lit teinté de violet, une fillette à peine âgée de onze ans dormait à poings fermés. Sakura s’assit auprès d’elle en souriant avec tendresse. Par ses cheveux roses et son large front, Ayumi était le portrait craché de sa mère. Seuls ses yeux sombres rappelaient son père. Sakura resta quelques minutes à lui caresser les cheveux, puis, finalement, déposa un baiser sur son front et sortit de la chambre.

La suivante était occupée par un garçon légèrement plus jeune. Tuwe possédait également le large front de sa mère mais cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Par ses cheveux et ses yeux sombres, il ressemblait énormément à son père. Sakura se plaisait même à dire qu’elle voyait Sasuke plus jeune lorsqu’elle l’observait. Sachant qu’il n’aimait guère qu’elle lui montrât son affection, elle profita de son sommeil pour l’embrasser et sortit de la chambre.

Dans la troisième et dernière, un autre garçon, bien plus jeune, dormait au fond d’un lit bleu ciel. En le voyant, Sakura songea que lui aussi ressemblait énormément à son père. Elle n’y pensait pas toujours en pleine journée car ses yeux verts illuminaient son petit visage. Elle sourit tendrement à son dernier fils et l’embrassa à son tour. Matsuo n’avait pas encore l’âge de repousser l’amour maternel et elle savait qu’elle devait en profiter.

Après avoir refermé la porte en silence, Sakura descendit au rez-de-chaussée. Lorsqu’elle entra dans sa propre chambre, elle découvrit Sasuke allongé sur le dos, les yeux grands ouverts, fixant le plafond. Son entrée le sortit de ses rêveries.

– Alors ? demanda-t-il en se redressant légèrement.

– Ils dorment tous les trois.

Rasséréné, Sasuke reposa sa tête sur l’oreiller. Sans faire de bruit, Sakura se déshabilla et enfila une chemise de nuit. Malgré son impassibilité, Sasuke ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil. A trente-quatre ans, sa femme avait encore la beauté de sa jeunesse et, étant un homme comme les autres, il ne pouvait pas ne pas le remarquer.

– C’est demain que Matsuo entre à l’Académie, soupira Sakura en s’allongeant sur le lit.

– Je sais, répondit-il. J’irai l’accompagner.

– Mais il est si jeune ! Promets-moi que tu ne le pousseras pas trop !

– C’est un Uchiwa. Je n’ai pas besoin de le pousser, il sera le meilleur de lui-même !

Sakura soupira à nouveau. Sasuke n’avait rien perdu de l’estime qu’il avait pour son clan.

– Et Ayumi…, commença-t-elle après quelques hésitations.

– Ecoute, Sakura, je suis fatigué, la coupa-t-il. Nous discuterons de tout cela demain matin.

Sur ce, il se retourna, présentant son dos à sa femme. Celle-ci n’ajouta rien et s’enfonça dans le lit. Elle ne pouvait rien changer à la situation et elle le savait. Sasuke ne voulait jamais parler du cas d’Ayumi. Pourquoi s’obstinait-il ainsi ? Cette attitude l’exaspérait. Sakura se sentait fatiguée de se battre pour sa fille.

Fixant le plafond, elle revit les douze dernières années de sa vie défiler devant ses yeux. Elle savait parfaitement que sa fatigue n’avait rien à voir avec Ayumi. Cette lassitude avait une cause bien plus grave et bien plus ancienne. Sakura riait beaucoup, souriait à tout bout de champs et ses amis la voyaient heureuse, mais la vérité était tout autre.

Sakura était fatiguée de sa vie, de sa condition et de son quotidien. Les missions, les soirées, le travail, tout était bon pour oublier ce qu’elle était devenue. Être la femme de Sasuke, elle en avait rêvé durant des années. C’était ce pourquoi elle s’était battue et ce pourquoi elle avait tant travaillé, tant espéré et tant souffert. Et puis, un beau jour, ses efforts avaient été récompensés. Sakura ferma les yeux. Elle se souvenait parfaitement de cet instant où sa vie avait entièrement basculé.



Ce jour-là, Sakura avait vingt-deux ans. Regardant par la fenêtre de son appartement, elle aperçut une silhouette familière : Sasuke Uchiwa marchait dans la rue, juste en bas de l’immeuble. Sakura sourit d’un air rêveur. Voilà six ans que Sasuke avait réintégré Konoha. Depuis son retour, elle avait fait énormément pour que les habitants du village l’acceptent. Elle ne savait pas si Sasuke avait apprécié son aide mais elle espérait vraiment que ce fut le cas.

Tout à coup, elle s’aperçut qu’il entrait dans l’immeuble. Elle fronça les sourcils, intriguée. Elle était sa seule connaissance à habiter ce bâtiment. Viendrait-il la voir ? Non, c’était totalement impossible.

Pourtant, à peine une minute plus tard, on sonna à la porte. Sakura bondit de sa chaise et alla ouvrir. Elle ne s’était pas trompée, c’était bien Sasuke. Celui-ci avait une mine plus déterminée que jamais mais elle était bien trop heureuse pour s’en apercevoir.

– Sasuke ! s’exclama-t-elle. Quelle bonne surprise ! Entre, je t’en prie !

Sasuke ne répondit rien, mais entra tout de même. Sakura, aux anges, se précipita vers la cuisine.

– Tu veux quelque chose à boire, peut-être ? proposa-t-elle.

– Non, ça ira, marmonna-t-il.

– Oh, je suis désolée, ajouta-t-elle en revenant et en songeant qu’elle devait l’ennuyer avec ce genre de questions. Mais qu’est-ce qui t’amène ici ?

Sasuke la regarda un instant, comme s’il réfléchissait à ce qu’il allait dire.

– Sakura, j’ai une proposition importante à te faire.

Impressionnée par le ton grave qu’il avait pris, Sakura s’assit avant de parler :

– Vas-y, je t’écoute.

– Veux-tu m’épouser ?

Sakura crut qu’elle avait mal entendu. La question était sortie de façon si naturelle qu’elle était persuadée qu’elle faisait une erreur et, lorsque Sasuke la répéta, son cœur fit un bond en avant. Elle s’apprêta à se jeter à son cou. Elle était si heureuse ! Sasuke la demandait en mariage, c’était le plus beau jour de sa vie.

Soudain, elle s’arrêta dans son élan. Sasuke lui demandait de l’épouser ? Pourtant, il ne lui avait jamais témoigné le moindre intérêt. Alors pourquoi ce revirement ? Sakura était perdue. Ce qui devait être une source de joie devenait l’une de ses plus grandes angoisses.

– Alors ? demanda Sasuke qui s’impatientait.

– Mais… Sasuke…, balbutia-t-elle. Pourquoi ?

– C’est très simple : je veux reconstruire mon clan mais je ne pourrai jamais y arriver seul.

Sakura blêmit. Ses pires craintes venaient de se réaliser. Sasuke voulait l’épouser par intérêt et uniquement par intérêt. Effondrée, elle sentit ses mains trembler. Son regard se fit triste et alla se perdre sur les murs de l’appartement.

– Alors, qu’en dis-tu ? insista Sasuke.

– Je… je n’en sais rien, avoua-t-elle.

Sakura fut incapable d’en dire davantage. L’émotion lui nouait la gorge.

– Tu sais, si tu ne veux pas, j’en connais d’autres qui n’hésiteront pas une seule seconde, prévint-il.

Sakura comprit immédiatement le sens de cette phrase. Sasuke lui lançait un ultimatum. Elle devait se décider dès maintenant. Mais que devait-elle faire ? Réaliser son rêve, ce pourquoi elle s’était tant battue, ce pourquoi elle avait lutté nuit et jour, ou abandonner sous prétexte que Sasuke ne partageait pas ses sentiments ? Elle était perdue et ne savait plus quoi faire.

Sasuke, lui, s’impatientait de plus en plus. Finalement, il soupira et tourna les talons mais, avant qu’il n’ait pu sortir de la pièce, Sakura lui attrapa le poignet.

– C’est d’accord ! s’écria-t-elle.

Sasuke se retourna et la regarda dans les yeux, comme pour vérifier ses dires. Sakura sentit son regard sombre la traverser de part en part. Elle eut l’impression qu’il pouvait clairement lire le doute et la peur dans son esprit.

– Très bien, je vais prévenir Maître Tsunade, répondit-il.

Sakura lui lâcha le poignet et le regarda partir, hébétée. A présent, il était trop tard pour reculer, les dés étaient jetés.



Sakura secoua la tête, espérant chasser ce souvenir de sa mémoire. Quel jour funeste que celui où elle avait volontairement scellé son destin ! Elle tourna la tête et aperçut le dos de Sasuke. Tant de froideur, tant de distance, pourquoi cette sensation la faisait-elle toujours autant souffrir ? Elle avait espéré s’y habituer ou, plutôt, elle avait espéré un changement qui n’était pas arrivé. Sakura ne put s’empêcher de verser quelques larmes en contemplant la triste vérité : Sasuke Uchiwa ne l’aimait pas.



*



Dans son bureau, Tsunade observait avec un froncement de sourcil les informations rapportées par Shikamaru lors de sa dernière mission. Celui-ci, posté devant elle, l’air las et fatigué, était cependant très intéressé par ce que sa supérieure allait décider.

– Tu es sûr que ces informations sont vraies ? demanda Tsunade pour la énième fois.

– Oui, Maître Tsunade, répondit Shikamaru en se retenant de soupirer.

Tsunade plia son coude et le posa sur la table avant d’appuyer sa tête contre son poing. Cela faisait à présent vingt-deux ans qu’elle était à la tête de Konoha et, surtout, cela faisait dix-huit ans que le village connaissait une paix durable, sans grand danger à l’horizon. Même si Naruto se plaignait par moments de ne plus pouvoir se confronter à des missions de rang S, Tsunade savait apprécier ce calme et cette prospérité. Tout s’était si vite enchaîné lors de sa quatrième année d’office que les problèmes de Konoha s’étaient évaporés aussi rapidement que si elle les avait tout simplement effacés d’un coup de gomme.

Pourtant, ce soir-là, Tsunade venait de retrouver sa frustration d’antan. Une nouvelle menace grondait sur le village. Elle leva les yeux vers Shikamaru.

– Comment cela se fait-il que je n’aie pas été avertie ? demanda-t-elle, agacée de se retrouver confrontée aux problèmes d’autrefois. Nous aurions dû être prévenus de l’assassinat du Seigneur du Pays du Son !

– Il y a apparemment une organisation qui fait pression pour que l’affaire ne soit pas dévoilée, expliqua Shikamaru.

– Ah, et c’est là que tu as entendu le nom d’Akatsuki, c’est ça ?

– En effet.

– Mais qui pourrait bien la former ? Il n’y a plus aucun des anciens membres qui soit encore vivant ! Enfin, il y a Hidan, mais ça c’est une autre histoire. Tu penses peut-être qu’ils avaient prévu une seconde génération ?

– C’est possible, approuva Shikamaru. Ou alors ce sont d’excellents ninjas qui prétendent être leurs successeurs ; ça reste encore à voir.

Tsunade acquiesça avant de replonger sa tête vers les dossiers. Elle en fit passer plusieurs sans réagir. Des meurtres, des affaires d’argent, des manipulations, il s’en passait de belles au Pays du Son.

– Bien, je suppose que Konoha ne peut pas rester sans intervenir, conclut-elle au bout de quelques secondes. Cependant, si nous avons réellement affaire à une nouvelle Akatsuki, je tiens à ce que cette affaire reste discrète. Je te laisse choisir deux coéquipiers et vous partirez aussi tôt que possible.

– Très bien, dans ce cas j’aimerais Kiba Inuzuka pour son flair et Neji Hyûga pour ses yeux, répondit Shikamaru.

– Accordé pour Kiba mais Neji est en mission.

Shikamaru eut une sorte de moue, comme si cette affaire commençait déjà à l’ennuyer. Neji aurait eu les yeux idéals pour déterminer une cachette dissimulée et il n’avait pas envie de rendre plus compliquée une affaire qui l’était déjà.

– On ne peut pas attendre son retour ? demanda-t-il.

– Non, je ne sais pas quand il reviendra et, en plus, ça ne risque pas d’être avant deux semaines, répondit fermement Tsunade. Alors, un autre coéquipier ou je t’en désigne un d’office ?

Shikamaru leva les yeux au ciel un bref instant avant de répondre :

– Très bien, dans ce cas, je veux Sasuke Uchiwa.

Tsunade écarquilla les yeux, prise de court par la réponse. Il lui fallut quelques secondes pour se reprendre.

– Tu n’y penses pas, Shikamaru ? s’exclama-t-elle. Pas pour une mission de cette envergure !

– Son Sharingan nous sera plus qu’utile si nous devons nous battre contre des ninjas du niveau d’Itachi ou de Hidan !

Tsunade fit la moue à ce dernier nom. Elle savait parfaitement ce qu’il représentait pour Shikamaru et avait hésité à le prononcer la première fois.

– Très bien, soupira-t-elle, Sasuke Uchiwa partira avec vous mais pas un mot au conseil, c’est compris ?

Shikamaru acquiesça. Il savait que même si Homura et Koharu avaient cessé d’officier depuis quelques années, leurs successeurs ne manqueraient pas d’aller harceler Tsunade de reproches pour avoir envoyé l’ancien traître dans une mission de rang S.

– Tout ceci se fera dans la plus grande des discrétions, je compte sur toi, Shikamaru, ajouta-t-elle. Tu pourras prévenir tes coéquipiers demain et ensuite tu repasseras pour prendre toutes les informations que nous avons sur cette affaire. J’aurais bien besoin d’une journée pour vous trouver à tous les trois une raison officielle d’absence, alors vous ne partirez qu’après-demain. En attendant, va te reposer, tu en as besoin.

– Oui, Maître Tsunade.

Shikamaru la salua et se retira du bureau. Il sentait que les jours à venir seraient difficiles.




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