Fiction: Drôles de petites histoires...

Recueil de fictions à un seul chapitre, traitant d'un peu tous les sujets. Song-fics en général. Sources d'inspiration diverses.
Général | Mots: 9726 | Comments: 7 | Favs: 6
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shikacool (Féminin), le 14/06/2010
Salut à tous ! Voici le deuxième chapitre !

P'tite histoire qui n'a rien à voir avec le premier chap'. Cette fois elle est inspirée d'une expérience vraiment personnelle, puisque je fais moi aussi du théâtre et que le 7 juin dernier, j'étais morte de trac moi aussi puisque je devais jouer devant mon lycée (bon je l'ai fait en plusieurs jours, ce qui diffère du OS) des sketch et la pièce principale : Antigone.
J'ai essayé de résumer brièvement cette oeuvre d'Anouilh dans le one-shot, j'ai fait de mon mieux mais bon :S au pire vous pouvez tjrs vous renseigner sur Internet, en tout cas je vous conseille vivement de la lire, elle est triste mais géniale.
Tenten en scène donc, la charmante brunette qui doit affronter son école, son trac et sa mère avec l'aide de sa troupe de théâtre et de sa passion toujours grandissante.

Voilà... bonne lecture !




Chapitre 2: ...au théâtre.



Encore plongée dans les brumes du sommeil, la jeune fille brune blottie sous ces draps bleus dans cette chambre encore sombre n’entendit pas tout de suite le refrain de Bring Me To Life d’Evanescence qui émanait à plein volume du portable posé sur la table de chevet. La tête enfouie dans un oreiller et recouverte de mèches désordonnées de l’adolescente n’émergea pas immédiatement : la brunette eut un léger sursaut, puis une main fine sortit des draps pour chercher à tâtons le responsable de ce réveil pour le moins brutal. Une fois le portable et la musique éteints, un grognement sourd monta dans la petite chambre. Poussant un soupir résigné, la jeune fille s’assit lentement sur son lit et se frotta les yeux, ses cheveux cachant encore son visage. Elle s’étira difficilement et marmonna : « tu aurais dû te coucher plus tôt, ma petite ! ».
Cette phrase coutumière qu’elle prononçait chaque matin avant d’aller au lycée eut cette fois ci un drôle d’effet sur elle : l’adolescente s’interrompit brusquement alors qu’elle étirait voluptueusement ses muscles ankylosés de sommeil et ouvrit de grands yeux paniqués, les bras en l’air.
Contrairement à son habitude, elle s’était couchée tôt, très tôt même, la veille au soir. Elle se souvint alors qu’elle n’avait trouvé le sommeil qu’il n’y avait une heure seulement. La jeune lycéenne cherchait la cause de son insomnie lorsque son regard tomba sur un calendrier. Une date y était entourée.
Lundi 7 juin.
La brune fut prise d’un horrible doute.
Quel jour était-on au juste ?

- TEMAAAA !!!

Se levant d’un bond, gesticulant dans tous les sens, la brunette quitta sa chambre comme une furie. Elle croisa dans le couloir une grande blonde déjà habillée, coiffée et maquillée qui lui tendit stoïquement une pile de vêtements et un flacon de gel douche. Sans prendre le temps de remercier sa sœur aînée, la jeune fille brune fonça dans la salle de bains, ferma la porte à clef, se débarrassa de son pyjama et s’accorda une seconde pour se dévisager dans la glace.

Elle y vit une adolescente de 16 ans de taille relativement petite, au corps maigre et sans forme, au visage terne où brillaient deux yeux noisette et aux cheveux châtains en bataille.
Ses bras fins tremblèrent violemment lorsqu’elle prit conscience pour de bon du jour qu’on était.
Elle s’appelait Tenten, elle avait 16 ans et, ce lundi 7 juin, elle avait une représentation de théâtre.
Une représentation devant son lycée entier, de la seconde à la terminale. Sept classes pour chaque niveau. Environ 630 personnes, sans parler des profs, des parents et des quelques comédiens renommés qui comptaient dans les relations de sa prof de théâtre.
L’angoisse absolue.
Dans une tentative désespérée pour fuir son regard terrifié, la jeune fille tourna le dos à son reflet et entreprit de prendre une douche brûlante dans l’espoir dérisoire d’évacuer le stress qui menaçait de la faire défaillir.

Elle fut à peu près prête une dizaine de minutes plus tard.
Achevant de nouer ses éternels macarons, la jeune fille attrapa un sac duquel pendait une manche pailletée et se précipita dans la cuisine. Sa sœur l’y attendait et eut un sourire rassurant, contrastant avec son ton plein d’énergie :

- Tiens, voilà un croissant pour manger sur la route, fit elle en tendant la viennoiserie à sa sœur cadette. Relax, tu vas être géniale… Donne tout ce que tu as dans le ventre !
- Je n’ai pas très faim, murmura Tenten en prenant tout de même le croissant emballé.
- Alors tu mangeras à midi ! répondit la blonde avec un clin d’œil complice.

Tenten eut un minuscule sourire et adressa un regard reconnaissant à sa sœur : Temari, avec ses couettes dorées, ses pétillants yeux verts et ses joues toutes roses avait toujours su jouer le rôle de la grande sœur idéale, prévenant les moindres désirs de Tenten et, plus important encore, l’encourageant à vivre toujours plus loin sa passion : le théâtre. Temari défendait sans cesse Tenten lorsque Yuki, leur implacable mère, rabaissait la condition des comédiens et tentait de dissuader sa fille cadette de poursuivre la voie du spectacle. Même si Tenten ne l’aurait avoué pour rien au monde, Temari savait à quel point le mépris que portait Yuki envers la comédie blessait sa sœur : elle aurait tant aimé que sa mère soit fière de ses prestations.

- Tu vas tous les scotcher, répéta Temari en souriant. T’es une super actrice, je le sais ! Alors joue ton rôle à fond et fais toi plaisir !

Malgré la pâleur de son visage, Tenten sentit l’étau qui lui broyait le ventre se desserrer un peu. Elle plaqua une bise sur la joue fraîche de sa sœur et se dépêcha de sortir de la maison. Dehors, la chaleur étouffante du mois de juin accompagnée de l’odeur peu plaisante des pots d’échappements fit frémir la jeune fille : elle sentit des perles de sueur se former sur sa nuque et se félicita intérieurement d’avoir relevé ses cheveux. Empoignant son sac en carrant ses maigres épaules, comme si ce geste pouvait l’aider à surmonter les épreuves à venir, Tenten se mit en route pour le lycée, songeant à chaque pas qu’elle faisait dans la rue surpeuplée à quel point l’heure tant attendue et en même temps tant redoutée approchait.
Elle attendait que les voitures daignent ralentir pour traverser la rue lorsqu’elle aperçut, patientant comme elle sur le trottoir d’en face, le petit ami de sa sœur, Shikamaru Nara. Elle lui adressa un signe de main tremblant et le sourire un peu moqueur qu’il lui retourna ne fit qu’accentuer le mal aise de la brune.
Shikamaru traversa finalement et ils se firent la bise. Puis, avisant le sac contenant multiples costumes et accessoires de scène, Shikamaru lança :
- Alors, c’est le grand jour ?
- Euh… oui, répondit Tenten, étonnée.

Etait-ce Temari qui le lui avait rappelé ?
Mais Shikamaru, au lieu de se contenter d’un simple et habituel « galère », eut une mine compatissante et serra d’une main l’épaule frêle de Tenten.

- Je suis sûr que tu t’en sortiras à merveille. Tu as déjà du courage de monter sur scène… J’essayerai de venir t’acclamer avec Tema tout à l’heure.
- Merci ! s’exclama Tenten, agréablement surprise ; elle ne savait pas Shikamaru si prévenant.
- Y a pas de quoi… bon, je file maintenant. Bonne chance.

Tenten le regarda s’éloigner tout en s’allumant une cigarette. Reprenant courage, elle traversa la rue au pas de course.
Un quart d’heure plus tard, elle se tenait devant un imposant portail en fer rouillé, précédant les quelques bâtiments en briques vertes constituant le lycée Shuriken. Les bras de Tenten tremblèrent de plus belle ; il lui semblait que jamais elle ne pourrait franchir ce portail austère. Elle reçut alors une pichenette dans le dos ; se retournant, elle se retrouva face à un jeune homme aux larges épaules, aux cheveux bruns et aux dents extrêmement pointues, donnant un air carnassier à son sourire. Il claironna :

- Prête à affronter ton destin, Ten ?
- Pas vraiment, s’esclaffa la jeune fille nerveusement. Et toi, Kiba ?
- Bof, fit celui-ci en haussant les épaules. On verra bien ce que ça donne.

Il avait parlé d’un ton dégagé, mais Tenten connaissait assez bien son partenaire de théâtre pour deviner qu’il était au moins aussi stressé qu’elle. Une belle adolescente blonde se joignit à eux, assenant Kiba d’une claque amicale derrière la tête.

- Alors les cocos, j’espère que vous êtes en forme ?
- Ino, grogna Kiba en se massant l’arrière du crâne. Toi, tu en as tout l’air, en tout cas.
- Il ne faut pas se fier aux apparences, rit la jeune fille en enfonçant ses mains dans ses poches. Même si je suis morte de trouille, je ne le montre pas !

Tenten eut une moue amusée : elle avait toujours envié l’assurance et la répartie d’Ino, mais elle admettait sans peine que celle-ci soit également terrifiée. Jouer devant des centaines de personnes représentait une expérience devant laquelle beaucoup se seraient défilés.

- Bon, on rentre ? s’impatienta la blonde en désignant le bâtiment principal.

C’était dans l’immense salle des spectacles, au rez-de-chaussée de ce bâtiment, que devait avoir lieu la représentation. Tenten déglutit avec difficulté. Elle n’était vraiment pas sûre d’avoir le cran nécessaire.

- Allons-y, obtempéra Kiba en pâlissant.

Les trois amis entrèrent dans la salle ; ils n’étaient pas les premiers arrivés : une jeune fille à la démarche peu assurée et un garçon brun aux yeux noirs marchèrent à leur rencontre. Ino s’approcha sans tarder du brun :

- Salut Sasuke, fit elle avec entrain. Pas trop le trac ?
- Hmf, répliqua simplement Sasuke en regardant ses chaussures.

Tenten ne put s’empêcher de rire discrètement devant la mine déconfite d’Ino : elle avait le béguin pour Sasuke depuis le collège et ce n’était un secret pour personne. La brune remarqua tout de même qu’il paraissait encore plus renfermé que d’habitude, et la tension ne devait pas y être étrangère. A côté d’elle, Kiba tentait de rassurer la fille qui était arrivée en même temps que Sasuke.

- Ne t’inquiète pas, Hinata, tu n’as qu’une seule réplique à dire. La dernière fois, tu es parvenue à la réciter sans bégayer !
- Je… je sais m…mais là… j…j’ai un p…peu peur…
- Tout le monde a peur, crois moi, assura Kiba avec douceur. On va tous prendre notre courage à deux mains et la pièce va être géniale ! Il le faut !

Hinata leva ses beaux yeux violets vers lui et esquissa un sourire. La prof de théâtre passa la porte à cet instant et aboya :

- Que faites vous là à discuter ? Allez, tous dans les coulisses ! Changez vous, maquillez vous, on n’a pas toute la journée ! La représentation commence dans une heure !

Même Tsunade semblait avoir les nerfs à fleur de peau : ses cheveux blonds étaient un peu plus ébouriffés que d’habitude et elle se tordait les mains comme si elle ne savait pas quoi en faire. Connaissant les colères effroyables de leur professeur, les comédiens en herbe se précipitèrent vers les coulisses sans un commentaire.

Les coulisses se situaient de chaque côté de la scène, sur laquelle s’affairaient déjà deux hommes en hideuses combinaisons verdâtres : tous deux arboraient des coupes au bol des plus singulières et se tenaient sur des échelles avec le même sourire éclatant. On aurait dit le père et le fils.

- On a presque fini d’installer les décors ! cria le plus jeune des deux avec un enthousiasme débordant.
- Vous avez fait du beau boulot, les gars, apprécia Kiba en observant la scène magnifiquement décorée.
- Il y a encore quelques détails à peaufiner, mais on aura fini à temps ! ajouta le plus vieux. La fougue de la jeunesse est en nous, pas vrai Lee ?
- Je n’aurais pas dit mieux, professeur Gaï !

Il n’y avait bien que ces deux là pour être si sûrs d’eux, pensa Tenten en écartant le rideau menant aux coulisses. Un fouillis indescriptible apparut alors à ses yeux, et elle soupira.

- Houla, on a un peu oublié de ranger, à la répèt’ générale, remarqua Ino.
- Il vaudrait mieux que Tsunade ne voie pas ce chantier… murmura Tenten en posant son sac.

Elle commença alors à éparpiller divers costumes tandis qu’Ino et Hinata mettaient un peu d’ordre et que Sasuke et Kiba entreprenaient de coiffer leur tignasse. Sasuke devait aussi subir l’épreuve du talc sur la tête, afin de blanchir ses cheveux, car c’était une caractéristique de son personnage.
Shino, Sakura et Choji rejoignirent les coulisses à leur tour, affichant des visages crispés et des mains moites.

- Mais qu’est ce que fichent Naruto et Kankuro ? pestait Tsunade. Comme d’habitude, les derniers arrivés…

En attendant les deux éternels retardataires, les comédiens s’organisèrent pour la « séance barbouillage » : Ino, qui avait apporté son énorme trousse de maquillage, se mit en devoir de pomponner tout le monde. Elle-même était très jolie, avec son rouge à lèvres, son blush rose pétant, son ombre à paupières mauve et sa couette blonde et parfaitement lisse.

- Sasuke, on va commencer par toi, décida Ino en fouillant dans sa trousse. Ensuite ce sera à toi, Kiba… Je vais m’occuper aussi des gardes, quand Naruto et Kankuro seront là. Les filles, je vous laisse vous maquiller seules… Sasuke, en avant !

Ino tira vivement une table et une chaise jusqu’aux toilettes des filles. Kiba ricana et donna une bourrade à son ami aux yeux d’ébène :

- Profites-en, mon vieux, c’est pas tous les jours que t’auras l’occasion d’entrer dans des toilettes pour femmes sans te faire rabrouer !

Mais Sasuke n’avait guère l’air aussi enthousiaste que Kiba : il s’assit néanmoins sur la chaise que lui indiquait Ino et fit de son mieux pour rester de marbre tandis que la blonde dégainait un eyeliner telle une arme et se penchait sur lui pour le lui passer autour des yeux, fronçant les sourcils et tirant un bout de langue sous la concentration. Tenten tira alors Kiba par le bras et l’entraîna dans les coulisses.

- Allez mon bien-aimé fiancé, lança-t-elle en battant des cils, il est temps de se changer !
- Bien sûr ma tendre Antigonounette, répondit Kiba avec un sourire coquin.

Tenten ne retint pas un éclat de rire, profitant de ces quelques minutes où le stress semblait s’atténuer, tout en sachant pertinemment qu’il ne tarderait pas à refaire surface. Quand ils écartèrent le rideau des coulisses, Sakura, Hinata et Shino se changeaient déjà. Tenten se déshabilla sans éprouver de gêne : la pudeur n’avait pas sa place au théâtre, et l’esprit de solidarité qui régnait dans la troupe était au dessus de l’embarras. De toute façon, tous avaient trop le trac pour se permettre la moindre réflexion.
Sauf Kiba, peut être, qui reluqua Hinata sans vergogne et lança, taquin :

- Quand même, Hina, t’es vachement bien foutue !
- Tais toi donc, voyeur, s’écria Sakura en riant et en lui balançant sa brosse alors qu’Hinata rougissait comme une pivoine.
- Tu n’es pas mal non plus, Kib’, intervint Tenten en jetant un œil aux abdos du jeune homme.

Une tête blonde se glissa alors entre les rideaux, arrachant un cri à Hinata qui bondit en arrière :

- Na… Naruto ! Tu m’as fait peur !
- Désolé, Hinata, sourit le nouveau venu, qui lui n’avait même pas remarqué les formes gracieuses de sa partenaire. Dites, y a de la place pour Kankuro et moi ? On n’a pas encore croisé la prof, et le plus tard sera le mieux…
- NARUTO UZUMAKI ET KANKURO NO SABAKU !! IDIOTS !!
- Trop tard, lâcha Tenten en grimaçant.

Elle acheva de passer sa robe bleu nuit sous les hurlements de Tsunade : Naruto et Kankuro avaient mal choisi leur jour pour arriver en retard. La voix d’Ino, dans les toilettes, lui donna un bon prétexte pour s’éloigner de cette pénible scène :

- Ramène tes fesses Tenten, j’ai besoin de toi pour mettre du talc à Sasuke.
- J’arrive !
- Kiba, tiens toi prêt, je m’occupe de toi après.
- Nooon… se lamenta le brun en boutonnant sa chemise rouge.

Tenten entra dans les toilettes et découvrit un Sasuke méconnaissable : ses ténébreux yeux noirs étaient cernés d’un épais trait de la même couleur que ses prunelles et ses cils repassés de mascara s’allongeaient en formant une gracieuse courbe, rendant le regard du jeune homme plus charbonneux que jamais. Ino l’avait aussi arrangé au fond de teint et avait coiffé ses cheveux en pics élégants. Sasuke était vraiment très beau ainsi ; ne manquaient plus que le talc et le déguisement, et il ressemblerait véritablement au personnage qu’il incarnait.

- Baisse la tête et bouge le moins possible, ordonna Ino en agitant un tube de talc.

Tenten se chargea de lui maintenir la tête et Ino l’aspergea généreusement de poudre blanche. Sasuke émit un ou deux grognements ; au bout de quelques minutes, il put se redresser avec des cheveux blancs comme neige, au milieu d’un nuage de fumée. Ino, satisfaite, épousseta son dos avec énergie et dit :

- Parfait, il ne reste plus qu’à enlever la poudre dans ton cou et ce sera bon… Kiba, viens par là !
- Tu vas avoir la peau du dos aussi douce que celle d’un bébé, ma poule, se moqua Kiba en voyant Sasuke vieilli de quarante ans.

Son sourire s’effaça cependant lorsqu’Ino le fit s’asseoir et lui plaqua la tête contre le mur, recouvrant ses paupières de fard noir. A côté d’eux, Tenten crayonnait ses yeux, peignait ses lèvres de rouge et étalait un peu de noir sur ses joues pour faire croire à de la suie. Elle ébouriffa ses macarons et sourit en entendant Sasuke gémir :

- Bon Dieu, cette représentation constituera mon suicide social…

La jeune fille passa un anneau d’or à son index et sortit des coulisses, fixant avec une appréhension grandissante les sièges remplissant jusqu’au fond de la salle. Elle ne devait pas décevoir son public, la troupe et la pièce comptaient sur elle : elle devait se montrer brillante, elle n’avait pas le choix. Une voix grave la tira de ses réflexions :

- Excuse-moi, tu n’aurais pas vu Sasuke ?

Tenten se retourna et sentit immédiatement le rouge lui monter aux joues. Elle bafouilla au garçon qui se tenait en face d’elle :

- Euh… il… il doit être dans les coulisses…
- En train de se préparer pour tout à l’heure, j’imagine ? fit l’adolescent en scrutant le visage peinturluré de Tenten, puis son déguisement.
- C’est ça, oui… Ino s’occupe de lui… Enfin, je veux dire… Ino le…le maquille.

Voilà qu’elle se mettait à bégayer autant qu’Hinata, à présent. Et le magnifique jeune homme à qui elle parlait n’était autre que son cousin ! Neji faisait partie des garçons les plus populaires du lycée et était un grand ami de Sasuke. Elle l’avait remarqué le premier jour où elle avait intégré le lycée. Il faut dire qu’avec ses longs cheveux d’encre, son teint d’ivoire et ses grands yeux blancs, Neji Hyûga ne passait pas inaperçu. Il lui sourit et dit :

- Je viendrai voir le spectacle tout à l’heure. J’espère qu’Hinata arrivera à dire sa réplique sans rougir… Je suis toujours aussi surpris qu’elle ait choisi l’option théâtre, ajouta-t-il avec un haussement de sourcils dédaigneux.

Le stress et la gêne combinés firent que Tenten démarra au quart de tour. Elle répliqua d’une voix glaciale qu’elle n’aurait jamais osé adopter, surtout en présence de Neji, en temps normal :

- Hinata est beaucoup plus à l’aise depuis qu’elle fait du théâtre et ça lui fait énormément de bien. Ici au moins, elle sait qu’on ne va pas la juger ou se moquer d’elle sur ce qu’elle paraît être.

Neji parut étonné devant ce soudain changement d’attitude. Il prit un ton apaisant :

- Je ne doute pas une seule seconde de tes paroles. Hinata a sûrement fait un bon choix… Ca me fait plaisir de constater qu’elle a trouvé des amis fidèles sur qui elle peut compter.

Il sourit davantage et Tenten se sentit idiote : comme d’accoutumer, elle s’était enflammée alors que Neji n’avait pas voulu être méchant. Celui-ci la dévisagea puis dit :

- En tout cas vous êtes tous très courageux : ça ne doit pas être facile de monter sur scène devant tout le lycée réuni… Je ne sais même pas si j’oserais, moi.

La sonnerie retentit à cet instant et Tenten sentit son estomac se tordre douloureusement : elle monterait sur scène dans un quart d’heure.

- Eh bien, à tout à l’heure, fit Neji. Bonne chance surtout, mais il paraît que tu es une excellente comédienne, alors je ne m’en fais pas.

Il quitta la salle d’un pas tranquille et le cœur de Tenten bondit dans sa poitrine, et cette fois le trac n’y était pour rien : il avait entendu parler d’elle, et mieux, il lui avait fait un compliment ! Revigorée, la jeune fille se dirigea vers les coulisses d’un pas plus léger. Elle y trouva ses compagnons en train de parfaire leur attirail : Choji, Naruto et Kankuro, tous trois habillés de vestes et pantalons militaires, ajustaient leurs casquettes ; Ino avait revêtu sa robe bouffante rose vif et traçait méticuleusement de petites rides aux coins des yeux de Sakura, qui avait rassemblé ses cheveux rose en chignon et avait passé une robe légère doublée d’un peignoir beige. Assis sur une chaise, Sasuke, un livre à la main, revoyait une dernière fois son texte en bougeant les lèvres en silence. Shino avait emprunté un crayon à Ino et barbouillait ses joues d’une barbe fournie. Hinata, dans sa longue robe noire, triturait sa laine et ses aiguilles à tricoter ; enfin, Kiba sifflotait dans un coin.
Tenten s’installa près de lui et ils échangèrent un regard où planait la même angoisse. Tsunade fit alors son entrée :

- Bien, maintenant que vous êtes tous prêts, commença-t-elle d’une voix plus douce qu’à l’ordinaire, nous allons faire un petit exercice au fond de la salle. Suivez-moi.

Intrigués, les élèves se levèrent un à un et la rejoignirent. Elle leur ordonna de se donner la main et de faire un cercle dans lequel elle prit place.

- Inspirez et expirez profondément, dicta-t-elle, toujours aussi patiente. Respirez par le ventre, comme je vous ai appris… Rencontrez le regard des autres ; offrez-leur un regard bienveillant, confiant. Ces mois passés ensemble ont tissé des liens forts entre vous tous ; votre confiance en votre partenaire sera cruciale lors du spectacle.

Ino serra la main de Tenten très fort et murmura :

- Fais passer.

Tenten obéit et serra la main de Sakura en chuchotant la même chose. Ce contact fit le tour du cercle ; il était important, car il démontrait à chacun que les autres étaient là pour lui. Tsunade continua :

- Je n’ai pas pour habitude de mentir à mes élèves : je vous dis franchement que j’ai une entière confiance en chacun de vous, et je suis certaine que tout va bien se passer. Je sais que vous êtes capables de jouer votre rôle jusqu’au bout ; vous savez votre texte, vous connaissez votre personnage. A présent amusez vous sur scène, faites vous plaisir et soyez généreux envers le public. Donnez-leur des émotions, faites passer votre passion. Vous êtes tous dans la même galère aujourd’hui et nous allons être solidaires. C’est ça, une troupe de théâtre. Alors maintenant vous allez inspirer encore quelques instants, puis chacun va retourner en coulisse, là où il doit être.

Tenten remarqua que même Naruto et Kankuro avaient des mines sérieuses et concentrées. Au bout d’un moment, le cercle se dissipa et tous essayèrent de se réconforter encore un peu. Kiba prit Sakura et Hinata par les épaules et murmura :

- On peut y arriver ! Allez, merde les filles, et ne dites pas merci !

A la grande surprise d’Ino, Sasuke la prit dans ses bras avec un sourire et lui tapota le dos en assenant : « merde ! ». Naruto et Kankuro se serrèrent la main d’un air solennel et Kankuro déclara :

- Que la merde soit avec toi, mon vieux.
- Merde mon canard, répondit Naruto en lui donnant une tape sur la joue.

Tenten se serra contre le gros ventre de Choji et murmura : « merde ! ». Shino ébouriffa les cheveux d’Hinata d’une main en scandant le même mot magique et Tsunade, une fois tous les acteurs en coulisse, sourit et dit :

- Merde à tous ! Je crois en vous !

Elle ferma les rideaux et les comédiens se retrouvèrent plongés dans le noir. Ils attendirent une minute ou deux dans un silence tout juste ponctué de quelques soupirs, puis un brouhaha monta lentement dans la salle. Tenten jeta un coup d’œil à travers les rideaux et Sakura couina :

- Holala, ils arrivent !
- J’ai envie de dire : putain de merde, pour le coup, fit Naruto.

En effet, Tenten put distinguer que les sièges se remplissaient au fur et à mesure que les classes entraient. Tsunade, un micro en main, monta sur scène et se racla la gorge avant de parler :

- Bonjour à toutes et à tous. Notre troupe composée d’élèves de seconde va bientôt vous présenter notre projet de l’année : nous allons vous jouer le mythe d’Antigone, la célèbre pièce de Jean Anouilh. Je me permets de faire un petit rappel : Antigone est la fille d’Œdipe, le roi de Thèbes, que vous devez tous connaître, car Œdipe incarne le personnage victime de son cruel destin, puisque sans le savoir il a tué son père et a couché avec sa mère. De ces unions incestueuses sont nés quatre enfants : deux fils, Etéocle et Polynice et deux filles, Ismène et Antigone. A la mort d’Œdipe, ses deux fils se sont entretués dans une lutte pour le pouvoir. C’est Créon, le frère de Jocaste, la femme et la mère d’Œdipe, qui monte sur le trône et pour donner l’exemple, il décide qu’à Etéocle, le fils loyal et modèle, il sera fait des funérailles nationales. Quant à Polynice, le voyou, l’ordre est donné de laisser son corps pourrir au soleil, sans sépulture. C’est là que le drame se noue et que notre pièce commence : la jeune Antigone, révoltée par le sort qu’on réserve à son frère, va s’opposer à la volonté de son oncle Créon, scellant ainsi son destin en lui désobéissant.

Dans les coulisses, les comédiens écoutaient le speech de Tsunade d’une oreille distraite. En vérité chacun essayait d’évacuer son stress à sa façon : Kiba, les doigts joints et la tête baissée, semblait perdu dans ses pensées, le visage grave pour une fois ; Ino passait ses mains dans ses longs cheveux en promenant son regard bleu un peu partout ; Sasuke, allongé par terre, les yeux fermés, méditait ; Hinata se rongeait les ongles ; Naruto, Kankuro et Choji faisaient silencieusement une partie de kilo de merde ; enfin Sakura s’appliquait à masser les épaules tendues à l’extrême de Tenten.

- Voilà, maintenant vous savez tout, tonitrua Tsunade. Ces élèves sont tous en classe de seconde, ils n’ont pas plus de 16 ans : aussi je vous demande votre indulgence pour ce spectacle. Derrière ces rideaux, ils sont en proie à une trouille terrible !
- Ca va Tsunade, on sait, marmonna Kiba en serrant les dents.
- Je vous souhaite de passer un agréable spectacle, conclut la prof de théâtre.

Tenten ne maîtrisait même plus les tremblements de ses membres ; il lui semblait que si elle se levait, ses jambes ne la soutiendraient pas. Le tonnerre d’applaudissements qui suivit le discours de Tsunade lui donna le tournis : c’était à elle à présent.
Les comédiens se levèrent comme un seul homme, avec la même respiration saccadée, évitant le regard des autres.
Deux secondes passèrent et puis ils entendirent l’air triste qu’entamait le violoncelle de Kin, la préposée à la musique durant la représentation.
C’est le signal.
La brunette effleura le rideau d’un doigt, comme si elle n’osait pas le toucher ; il le faudrait bien pourtant.
Elle était au théâtre.
Elle n’était plus elle pendant ce temps passé sur le bois de la scène.

Elle s’appelait Antigone, elle avait 20 ans et elle allait devoir mourir durant ce théâtre.

Elle écarta le rideau, monta lentement les trois marches et apparut sur scène.
La suivit de près Créon, le roi ; nombre de filles soupirèrent d’aise lorsque Sasuke fit son entrée, sublime dans son costar, maquillé à outrance et les cheveux plus blancs que neige.
Un temps encore, et Ismène, la sœur d’Antigone, vint rejoindre celle-ci : Ino, tout trac oublié à présent qu’elle jouait son rôle, eut un sourire rayonnant en se déplaçant avec grâce dans la robe de la princesse qu’elle incarnait.
La nourrice, qui avait élevé les deux petites, apparut à son tour : Sakura modifia sa démarche pour avoir l’air vieille et fatiguée, à un tel point que les spectateurs eurent du mal à la reconnaître sous ses rides.
Hémon, le fiancé d’Antigone, se plaça près d’Ismène : lui aussi, il devrait mourir ce matin, puisque par désespoir il se tuerait près de son amour après que celle-ci ait expiré. Kiba dégageait un charme certain dans sa chemise aux manches retroussées, la poudre rendant son teint plus pâle qu’à l’ordinaire.
Eurydice, la femme de Créon, vint s’installer au fond de la scène, sur une chaise dans l’ombre, et se mit à tricoter. « Elle tricotera durant toute la pièce, jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. »
Hinata, dans sa robe noire, se concentra sur son ouvrage pour ne pas avoir à affronter le public.
Puis ce furent les gardes qui entrèrent, ceux qui plus tard se chargeraient d’arrêter et d’exécuter Antigone : Choji, Naruto et Kankuro, dans leur rôle de gros rustres qui leur allait si bien, firent semblant de jouer aux cartes.
Enfin le messager apparut : derrière ses lunettes, Shino se concentrait pleinement.

- Voilà, commença-il. Ces personnages vont vous jouer leur histoire…

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Debout près du rideau, Tenten attendait.
Tout cela était passé si vite ; comment croire que la fin était si proche ?

Elle s’était donnée à fond, plus qu’à n’importe quelle répétition, dans sa chambre ou près de la prof ; plus même qu’à la répétition générale, plus même si c’était possible que dans ses rêves les plus fous. Elle avait senti Antigone ; elle avait été Antigone, pendant ces deux heures de spectacles, du début à maintenant.
De sa tirade face à sa sœur Ismène où elle devait se jeter par terre, sa voix vibrante de colère ; de la scène où elle devait jouer l’amoureuse avec Hémon, son fiancé, et où elle rejetait celui-ci et qu’elle surprenait la salle entière en hurlant « Pars !! » de toutes ses forces. Du passage où les gardes l’empoignaient avec violence et qu’elle devait faire la fière. Jusqu’à sa dispute avec son oncle Créon, où elle se moquait ouvertement de lui, où il la malmenait avec tant de force qu’elle hurlait « Je n’ai même plus mal à présent ; je n’ai plus de bras ! » et où elle le suppliait de la faire mourir.
Les autres comédiens aussi avaient été extraordinaires : Ino alias Ismène avait su jouer à la perfection son rôle de grande sœur à la fois maternelle et frivole. Kiba, son fidèle Hémon, avait fait transparaître sur ses traits la tendresse, puis son insurmontable chagrin. Sasuke, le puissant roi Créon, avait transmis la difficulté de son devoir et la violence de ses actes. Sakura avait assumé son rôle de nourrice affectueuse et inquiète. Les gardes, Naruto, Kankuro et Choji, avaient été poilants dans leurs personnages bruts et simplets. Même Hinata avait réussi à parler avec fermeté.
A présent Shino et Sasuke jouaient la dernière scène où le messager annonçait à Créon que sa femme venait de se suicider en apprenant la mort de son fils Hémon, et que le roi était tout seul désormais.
Kin fit vibrer les cordes de son instrument lorsque les derniers comédiens disparurent dans les coulisses, d’un trémolo doux et infiniment triste.
La tragédie s’était jouée.

Tenten, le cœur battant, attendait le verdict du public.
Kiba et Shino se faufilèrent derrière les rideaux. La scène s’éteignit doucement.
Un silence, minuscule.
Suivi d’une clameur, grandissante, énorme !

Dans la salle dont le plancher vibrait à présent, pas loin de mille personnes applaudissaient à s’en faire mal aux mains et criaient leur enthousiasme.
Hinata et Naruto remontèrent sur scène, apparaissant chacun d’un côté ; c’était le moment de saluer, par ordre d’importance des personnages.
Puis Choji et Kankuro ; après Sakura et Shino ; puis Tenten vit Ino écarter le rideau et rejoindre Kiba sur scène : ces deux là reçurent une ovation impressionnante, bien que les autres aient également été applaudis avec ferveur.
Il ne restait plus que Tenten dans les coulisses ; Sasuke devait se trouver à l’autre bout.
Elle remonta sur scène avec la légèreté d’un oiseau : les comédiens se tenaient la main et lui réservaient une place au centre de la scène. Elle s’y rendit, avançant vers Sasuke qui pour une fois s’accordait un sourire rayonnant : il lui prit la main et ils firent un pas en avant, puis saluèrent bien bas.
La salle explosa alors de hurlements, sifflements et applaudissements.

- TENTEEEEEN !!
- SASUKEEEE !! ANTIGONE !!!
- OUAAAAAAAIS !!!
- WOUHOUUUUU !!

Tenten n’en croyait pas ses yeux. Elle parcourut le public du regard et fut sidérée de constater que beaucoup de spectateurs (surtout des spectatrices, il fallait le reconnaître) avaient les joues inondées de larmes et des sourires béats.
Elle aperçut soudain sa sœur, accompagnée de leur mère et de Shikamaru. Temari, les yeux brillants, sautillait sur place en poussant des hurlements, ce qui fit rire Tenten. Shikamaru leva un pouce en sa direction en lui adressant un clin d’œil.
Tenten regarda sa mère bien dans les yeux et sentit sa gorge se nouer d’émotion.
La froide Yuki, les mains jointes comme si elle priait, un petit sourire aux coins des lèvres, ne lâchait pas sa fille cadette des yeux.
Des yeux emplis de larmes.
Tenten sentit quelque chose céder en elle, comme un poids qui s’envole.
Yuki semblait pleurer sans même s’en rendre compte ; elle sourit à sa fille, et Tenten décela dans son regard mouillé quelque chose qui ressemblait fortement à de la fierté.
« Merci, maman » pensa la jeune fille en sentant ses yeux devenir humides.

Elle ne détourna le regard que lorsque les comédiens se prirent tous par la main et firent une hola grandiose, arrachant de nouveaux cris et applaudissements à la foule. Tsunade et Kin vinrent saluer à leur tour et la troupe les acclama.
En s’inclinant à nouveau, Tenten rencontra le regard d’une autre personne, au premier rang.
Neji lui sourit et hurla pour qu’elle l’entende :

- Tu as été magnifique, Tenten !

Sasuke et Kiba la prirent dans leurs bras. Ino ne tarda pas à se joindre à cette étreinte collective, suivie de Sakura et de Naruto. Shino et Hinata se félicitèrent mutuellement et Choji et Kankuro se mirent à improviser une valse sur scène.

Tenten se sentait submergée de bonheur et d’émotions : elle avait envie de pleurer, de rire et de hurler en même temps. Elle se serra contre ses amis et elle se rendit compte que pour une fois, elle n’avait pas peur d’envisager l’avenir.
Elle regarda Tsunade qui riait et félicitait ses élèves. Elle attrapa son regard et, sans bouger les lèvres, elle sourit simplement et lui transmis ce mot :
« Merci. »
La prof de théâtre pencha la tête et eut un vague mouvement des épaules, comme pour dire : « Il n’y a vraiment pas de quoi. »
Tenten savait bien que, si elle ne devait son talent qu’à elle-même, ce n’était pas le cas de son expérience, qu’elle avait acquise grâce au formidable apprentissage de Tsunade.

La brunette sauta de la scène et se fondit dans la foule.
Elle sourit en remarquant Neji qui l’observait, à quelques pas de là.
Elle s’avança vers lui tandis qu’on la couvrait d’éloges de toutes parts.
Aujourd’hui elle osait.
Elle avait les joues rouges tomate comme à chaque fois qu’elle songeait à son béguin, mais elle était heureuse.

Elle s’appelait Tenten, elle avait 16 ans et, ce lundi 7 juin au matin, elle décidait de prendre sa vie en main.




Pfiooou, il était long cui-là oO
J'espère que cette lecture vous a plu ^^ n'hésitez pas à me faire savoir votre avis, positif comme négatif !

Petite minute culturelle, en référence au passage où les comédiens se disent "merde" pour se porter chance :
Ce rituel au théâtre vient du Moyen-Âge : les spectacles se déroulaient alors dehors, sur un simple plancher surélevé. Et à chaque fin de réprésentation les comédiens comptaient le nombre d'excréments au pied de la scène : plus il y en avait, plus le spectacle avait eu du succès, car à l'époque tout le monde ou presque se déplaçait à cheval. S'il y avait excrêments, il y avait eu chevaux et donc hommes... depuis les comédiens se disent "merde" pour réussir leurs prestations ! Et le vert est porte-poisse au théâtre ! (dommage, c'est ma couleur préférée :P)

Bref, j'arrête de vous embêter...
Merci d'avoir lu, et encore une fois : reviews, pleaaase ! ^^
Zibouilles !




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