Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Sai, Shikamaru, Kiba et Temari sont envoyés en mission: tuer un espion déserteur de Konoha présent lors des fêtes d'Iwa no Kuni. Alors que tous s'interrogent sur leur adversaire, Sai est destiné à accomplir une mission en provenance de la Racine. Mais pour Sai, un autre combat a lieu. Un étrange combat contre lui-même... (YAOI)
Mathi-A (Féminin), le 01/05/2010 .Dernier chapitre de ma fiction. Il n'est pas très long, mais je ne pense pas que ce soit nécessaire afin de conclure. De plus, il n'y a aucun Lemon, donc lisez serein. :)
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Chapitre 5: La Fin veut le Début.
Sai avait eu une chance inouïe: il n'avait essuyé aucune remarque de Temari et Kiba. Mais peut-être ce stratagème était comme le dit le proverbe: le calme avant la tempête. Enfin, Sai ne pensait pas trop littérature en cet instant. Assis sur le lit, face à la fenêtre, il se souvenait que c'était à ce même endroit que Shikamaru l'avait embrassé, avant que Temari n'arrive. Tout semblait flou pour l'espion. C'était quelque chose qu'il ne saurait expliquer, ou même décrire. Une nouvelle sensation qui faisait trembler son cœur. Et il se détestait, ainsi. Parce qu'il avait oublié ce que c'était de s'attacher à quelqu'un. Et là, deux trois jolies phrases et tout s'emballait... Alors, il avait laissé les trois ninjas à la table, prétextant qu'il était fatigué. Il savait que dans son dos, ils parleraient, mais n'avait pas préféré rester avec sa gêne. Monté en haut, il s'était mis à l'aise. Il s'était même mis à gribouiller des croquis, laissant le crayon contrôler sa main. L'heure avait tourné et le soleil chauffait: l'après-midi battait son plein. Soudain, il entendit la porte s'ouvrir, et se fermer. Lentement, son regard passa de son carnet de dessin au nouveau venu. Ou plutôt, nouvelle venue. Car le visage encadré des quatre couettes blondes s'approchait de lui. Elle s'assit à côté de lui, et Sai trouva cela tellement étrange qu'il n'en cacha pas ses gribouillis. Elle pencha sa tête et écarquilla les yeux:
-Mais tu dessines vraiment trop bien! Shikamaru est magnifique...
Sai rougit. Il réalisa que le visage du chuunin était son principal croquis. Il ouvrit bêtement la bouche dans l'espoir de se justifier, mais se ravisa: Temari souriait, une lueur de malice dans ses yeux. Quelle était donc la raison de sa venue ici? Surement de lui faire comprendre qu'il valait mieux qu'il se taise jusqu'à leur retour à Konoha. Paroles inutiles, en bref.
-Tu lui plais vraiment.
Un rictus triste transcenda son visage qui, une seconde auparavant semblait plutôt gai. Elle se tritura les doigts. Quelque chose la tracassait. Et maintenant, Sai aussi était perturbé. Il réalisa les propos de sa camarade.
-Je ne lui avais jamais vu un air si... Mélancolique. Non, ce n'était pas ça... mais il y avait dans ses yeux tant de...
Elle ne tremblait pas mais cherchait ses mots, tant dans sa tête que dans ses gestes: ses mains répétaient le même mouvement. Poing fermé, poing ouvert.
-... Ferveur.
Elle se mordit la lèvre inférieure, avant de se lever rapidement. Sai la suivait du regard. Il se rendait bien compte à quel point c'était difficile pour elle d'avouer que Shikamaru éprouvait quelque chose pour lui-même, elle qui l'aimait tellement. Elle lui souffla de prendre soin de lui de toutes les manières imaginables et s'enfuit.
[i]Sai restait décontenancé. Alors, c'était vraiment, vraiment sérieux. Que devait-il faire, alors?
Il baissa son regard sur son carnet, o[/b] le regard de Shikamaru lui transperçait l'âme. [/i]
-D'accord, j'ai compris! Je te le rendrais, ton baiser!Grommela Sai au portrait du manipulateur d'ombre.
Il sourit pour lui même avant de grimacer. Mais o[/b] était-il tombé? C'était fou comme ce trou noir l'empêchait de rester ce qu'il s'était forcé à devenir: un espion sans sentiment. Et là, il voyait presque clair dans ce qu'il ressentait. Mais presque seulement. Il s'était perdu face à ce voyou de Nara. Il inspira profondément et referma le cahier. Il se tourna pour le ranger dans son sac et remarqua enfin sa présence.
-Donc, à quelle heure, mon baiser?
Sai ouvrit de grands yeux. Depuis combien de temps était-il là? Suffisamment pour entendre la promesse de Sai. Shikamaru était là, patient, un sourire étrange plaqué aux lèvres. Ses billes brunes brillaient un peu. Il l'attendait, ce baiser. Sai soupira, et se leva. D'un pas rapide, il s'approcha du jeune Nara, tête baissée. Il l'embrassa furtivement et parut agacé:
-Voilà. Content? -Non, pas vraiment.
Sai sentit une main remonter dans sa nuque. Il frémit quand il entendit son ami tourner la clé dans la serrure, alors qu'il l'embrassait tendrement.
[i]C'était réellement étrange. Un mélange de honte, d'envie et de gêne. Pourtant, il se laissa faire.
Le contact chaud de Shikamaru ravivait en lui des sensations qu'il ne pensait pas connaître. Il appréciait le souffle curieux du manipulateur d'ombre dans son cou et ses dents qui jouaient avec son oreille. Sans les contrôler, ses respirations se firent haletantes. C'était corporel, bien plus fort que ces sentiments qu'ils décrivaient dans les livres. Mais ce qu'il aimait particulièrement, c'était de voir Shikamaru à la limite de l'implosion. [/i] Sai attrapa le col du dit jeune homme et le tira à lui, se laissant tomber sur le lit. Rares avaient été les fois o[/b] il en avait voulu plus, comme aujourd'hui. Shikamaru s'agenouilla au dessus de lui, une jambe de chaque côté de son corps. Il souleva le buste du peintre et lui ôta son tee-shirt noir ô combien moulant. Il replongea sur lui, ses mains parcourant son crâne et son torse musclé. C'était assez instinctif, saccadé. Même irrégulier. Les vêtements tombèrent rapidement, ôtés par des mains peu expertes mais téméraires. Et la suite, vous l'imaginez bien...
*
La nuit était claire. La lune illuminait de sa blancheur le village d'Iwa no Kuni, que Sai observait surement pour la dernière fois. Sa chambre baignait dans cette lumière reposante. Shikamaru avait disparu, ce qui laissait Sai et ses questions seuls. La réussite de leur mission les forçait à prévoir leur retour sur Konoha. Sai ne savait pas s'il lui tardait ou non. Ce qu'il savait, c'est qu'il n'allait pas bien. Outre les problèmes physiques qu'avaient causé cette leçon pratique de romance, Sai était inquiet. Il ne savait pas si la relation qu'il avait commencé devait se poursuivre. Quelles seraient les réactions des gens? Comment le regarderaient-ils? Et surtout, que lui dirait Danzou-sama? La vision de son maître les joues rouges de colère l'empêchèrent d'hésiter plus longtemps. Sai était un ninja sans sentiment. Sa vie avait été synonyme de guerre incessante. L'amour? Il ne fallait plus qu'il y goute. Parce que cet amour le détruirait. Sai sentit sur sa peau pâle une douce chaleur: le soleil se levait. Il était temps pour lui de faire ses valises, et de prendre une douche. Froide, glacée: elle avait fait disparaître toutes sortes de remords et d'inquiétude. A présent, Sai était clair envers et contre tous. Quiconque essaierait de le dissuader de son but échouerait: Sai terminerait sa mission et se mêlerait à la Racine jusqu'à disparaître. Peut importe les sentiments qu'il s'était permis d'extérioriser, Sai était un ninja de la Racine, jusqu'au plus profond de son âme. Peut importe la déception de Shikamaru, Sai vivrait comme il l'avait toujours fait. C'était décidé. Le garçon fixa la lune et lui promit de respecter ses engagements envers Danzou-sama. Son sac sur le dos, le parchemin bien caché à l'intérieur, il ne fallut pas dix bonds pour que Sai s'évapore dans la noirceur dévorante des ombres de la nuit.
*
C'était un matin comme les autres, les cris et les explosions crispaient l'air de Konoha. Le hurlement déchaîné de sa mère le tira de son sommeil, et il s'extirpa de son lit avec difficulté. Plongé profondément dans les vapes, il se dirigea vers sa chaise de bureau, dans laquelle il s'affala de tout son poids. Il resta là, à faire le vide dans sa tête, tentant d'oublier les cris, à méditer, comme il en avait l'habitude. Risquant de se brûler les yeux, il chercha la lueur du soleil par la fenêtre, et se réchauffa lentement.
-Galère, encore un nouveau jour...
Il se tourna vers son bureau, et souleva une pile de papiers gribouillés. Il extirpa une feuille chiffonnée, qu'il tenta d'assouplir et sourit. En effet, il se trouvait lui-même magnifique, sur ce dessin. Plus que dans la réalité encore. Quelques minutes passèrent, silencieuses, avant que le jeune Nara ne dissimule à nouveau son portrait sous la paperasse. Levé de sa chaise, il décida de sauver son père de la tempête.
-J'espère que tu meures de ne pas me voir, bâtard!
TERMINUS, tout le monde descend.
Mina, Arigatou !
Firmed by Okane, ou Mathi-A. XX