Fiction: Il suffit d'un homme...

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Trois ninjas couraient en direction d’une grande montagne abrupte. Lorsqu’ils arrivèrent à sa base, ils aperçurent un trou béant entouré de rochers de toute taille.
- Oh non ! On arrive trop tard, annonça la seule femme, inquiète, en entrant à l’intérieur de la grotte.
En marchant, ils remarquèrent que quelqu’un avait forcé les sceaux qui protégeaient l’endroit.

Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent dans une salle où les deux hommes découvrirent pour la première fois deux tombeaux avec la pupille du rinegan taillée dans la pierre au-dessus d’eux. En s’avançant au niveau de la princesse, ils virent que les deux sépultures avaient été profanées. Ils ne restaient que quelques feuilles blanches éparpillées autour d’elles ; les corps, eux, avaient disparu...
Les deux hommes virent le nom des deux ninjas enterrés ici : Nagato et Yahiko.

- À présent, nous n’avons plus de raison de rester ici, annonça la princesse, après un long silence, en se dirigeant vers la sortie.
- Où allons-nous maintenant ?, fit Juugo en la suivant, imité par le troisième membre de l’équipe.
- Je vais envoyer un message à l’Alliance et leur dire que Madara a réussi à prendre possession du rinegan. Ensuite, nous retournerons à Yama préparer l’armée. Puis, nous nous dirigerons vers les pays où nous prendrons au passage les armées : le Village Caché de Na, au Pays de Na en passant par le Village Caché des Pinsons, au Pays des Oiseaux, le Village Caché de l’Étoile, au Pays des Astres et le Village Caché des Flocons, au Pays des Neiges.
Elle ressortit de la grotte, suivie de ses deux compères.
- Ça fait un sacré bout !, Comment on va faire ? Y aller à dos de cygne ?
- Oui. Nous devons faire vite car, dès que nous aurons récupéré tout le monde. Cependant, nous devrons marcher pour aller au temple du Pays du Feu. Les moines nous offrent leur aide car beaucoup d’entre eux ont été tué à cause de l’Akatsuki, dont Chiriku, un ninja gardien du Pays du Feu. Le voyage va nous prendre près d’une semaine. Là-bas, nous rejoindrons Tenshi, Karin et le reste des renforts.
- Karin ? On est vraiment obligé de la mêler à cette histoire de dingue ?!, râla l’épéiste.
- Oui, Tenshi l’a libéré de Konoha. Elle nous aidera car elle connaît Sasuke et, de plus, c’est une ninja-médecin et comme vous le savez, il n’y en a pas beaucoup dans l’Alliance, en tout cas, pas assez pour cette guerre. Connaissant Madara, je crains le pire. Mieux vaut mettre toutes les chances de notre côté.
- Très bien, intervint Juugo, pour clore le sujet. Nous partons quand ?
- Dès que possible. Nous devons attendre Ookami.

Sur ce, elle s’assit sur un rocher non loin de là et commença à écrire une nouvelle lettre.


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Une ombre avançait dans l’obscurité de son repère. Elle portait deux corps qu’elle déposa sur deux tables d’autopsie. Une plante sortit du sol.
- Alors, tu as réussi à les lui prendre ?
- Oui, mais elle m’aura résisté jusqu’au bout cette petite idiote. À présent que je les ais, je vais pouvoir mettre en action mon plan Œil de la Lune. Où en es-tu avec Hachibi et Kyûbi ?
- Je n’ai pas encore réussi à les localiser. Hachibi est incroyablement discret depuis deux ans. Et pour Kyûbi, il bouge sans arrêt et à chaque fois que j’arrive à le coincer, il disparaît.
- Je vois. Naruto a dispersé ses clones d’ombres à travers le monde.
- Oui, et à chaque fois, il était différent : les cheveux étaient plus ou moins longs et les tenues étaient différentes aussi. Je dirais que cela fait pas mal de temps qu’ils ont été créés.
- Ce ne sont pas les Jinchuurikis les plus puissants pour rien, même si je suis surpris que Naruto soit devenu aussi intelligent depuis deux ans.

Tous deux sortirent après avoir recouvert les dépouilles d’un drap blanc.
- L’Alliance est presque prête à passer à l’attaque. Si mon plan fonctionne comme je le souhaite, tous vont perdre espoir et ainsi, ils comprendront qu’ils doivent se rendre et m’obéir. Je pourrais donc m’occuper des Démons moi-même. Zetsu, j’aimerais que tu gardes un œil sur Sasuke. Je ne veux pas qu’il soit trop fort pour moi.
- Entendu. Et concernant Kabuto ?
- Ne t’en mêle pas pour l’instant. Je veux juste qu’il n’approche pas Sasuke tant que je ne possède pas Hachibi et Kyûbi.
- Bien. Dans ce cas, j’y vais.
La plante disparut comme elle était venue et Madara retourna à ses occupations, un sourire aux lèvres et de mauvaises intentions dans le regard.


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De leur côté, l’Alliance avait établi un campement de plusieurs hectares dans un désert rocheux parsemé d’arbres. Chacun était occupé à aiguiser ses armes, à s’entraîner avec ses compagnons, à parler de ce qu’ils voudraient faire une fois la guerre finie, de leur famille. Mais une tension restait présente, une haine longtemps refoulée ; les différents villages avaient beaucoup de mal à coexister dans le même espace. Les vieilles querelles dues à la dernière guerre étaient toujours prêtes à éclater...


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Karin avait du mal à croire qu’un idiot comme Tenshi avait pu, en deux ans, mettre en place un plan aussi complexe et farfelu, tout en s’entraînant pour la guerre. Pourtant, elle ne doutait pas que ce plan aurait des chances de marcher. Ils avaient déjà récupéré quelques uns de leurs amis au Nord du Pays de la Terre et sur la rive du Pays des Démons. À présent, ils naviguaient vers le passage inter-dimensionnel menant au Pays de la Lune.

Au bout d’une journée, ils l’avaient atteint.
Le temps était à l’orage ; on y voyait presque rien, pas même la terre se trouvant à seulement deux kilomètres d’eux tellement les nuages étaient épais, bas et sombres.
Karin était debout sur la cime d’un des arbres les plus hauts de la forêt. Elle observait Tenshi, Fuusoku, Saru, Ki, Rakurai, Nozomi (nda : nozomi = espoir) et Shizen debout quelques mètres devant elle. Ils étaient tous bien droit, leurs mains à plat l’une contre l’autre, les yeux fermés. Elle entendit un bruit et aperçut des écailles bleues coupées la surface de l’eau avant de disparaître à nouveau dans les profondeurs.
À peine tentait-elle de comprendre la technique qu’ils allaient utiliser que l’eau se mit à tourner, à tourner, à tourner, faisant apparaître petit à petit un cercle parfait qui s’enfonçait dans les abysses. Un tourbillon se forma et la tortue géante se laissa emporter par le courant. Pendant ce temps, Tenshi, Karin et les autres se mirent à l’abri avec leurs compagnons sous la Cascade de la Vérité. Taiyou les y rejoint, trempé jusqu’aux os, dès que la tortue fut prise dans la descente en colimaçon.
L’île vivante s’enfonça jusqu’au plus profond de l’océan avant de remonter à toute vitesse, comme un geyser la projetant vers le ciel.

Une fois stabilisée sur la surface de l’eau, les invités de l’île sortirent des abris mais durent mettre leurs mains devant les yeux pour ne pas être éblouis par le soleil aveuglant qui réchauffait l’atmosphère. Une fois les pupilles de tous réhabituées à la lumière, Tenshi avança jusqu’au bord de la falaise.
- Bienvenue au Pays de la Lune !, cria joyeusement Tenshi en ouvrant les bras pour présenter le paysage qui s’étendait sous leurs yeux.


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Un grand soldat en armure avec une boule de chakra noire dans la main disparut peu à peu de la caverne.
- Je vois que tu as récupéré toutes tes forces, dit une voix entrant dans la pièce.
- Oui, je crois que maintenant, je suis prêt. Je sens son pourvoir dans mes yeux et sa souffrance dans mon cœur. Je vais pouvoir venger sa mort et restaurer l’honneur du clan, répondit un jeune homme en se relevant, un peu essoufflé.
- Et que comptes-tu faire, Sasuke ?
- C’est simple, je vais détruire Konoha. Et pour ça, je vais en finir avec les liens qui m’unissent à ce village. Ils regretteront tous d’avoir assassiné mon clan et d’avoir fait souffrir mon frère.
- Quand tu parles de liens, tu parles de Naruto Uzumaki ?
- Bien sûr. Mais je parle aussi de Sakura, Kakashi, et tous ceux avec qui je me suis lié d’amitié. Ils doivent tous disparaître, jusqu’au dernier. Ensuite, je finirai le travail de Pain, finit-il le regard empli d’une haine aussi sombre que la couleur de ses cheveux.

Un silence s’installa, le temps que Sasuke rengaine son katana et commence à avancer vers la sortie. Il atteignit le niveau de son ancêtre quand celui-ci lui demanda où il comptait trouver Naruto.
- Je suppose qu’il est parti à ma recherche comme il l’a toujours fait.
- Tu suppose mal. J’ai des informations qui devraient t’intéresser sur lui et sur Sakura.
- Quel genre d’informations ?, fit le jeune Uchiwa en entendant le nom de son rival.
- Ce qu’il fait depuis deux ans, entre autre. Va prendre une douche et je te raconterai tout devant une tasse de thé.
- Dis-moi d’abord ce que tu sais, exigea-t-il en le menaçant de son sharingan.
- Fais attention, Sasuke, ne me regarde pas comme ça, lui répondit l’homme masqué en faisant de même. Je dois d’abord vérifier quelque chose avant de tout te raconter.
Le jeune homme détourna son regard avec un « tss » et se dirigea vers sa chambre.

Une heure plus tard, les deux Uchiwa étaient attablés.
- Alors, que sais-tu sur Naruto ?, demanda le dernier descendant des Uchiwa, impatient.
Calmement et en prenant son temps, Madara lui raconta le récit qu’il attendait.
- Il y a deux ans, Naruto a déserté Konoha. Sakura l’a suivi. Ils ont voyagé dans tous les pays du monde pour s’améliorer, d’après mes sources, mais, je pense qu’ils mijotent également un plan pour me mettre des bâtons dans les roues. Dès lors qu’ils aient disparu, deux autres personnes ont fait leur apparition : des jumeaux : un frère et une sœur nobles appelés Seika et Tenshi. Ils ont construit Yama, le Village Caché de la Montagne, au Pays de la Pluie. En me renseignant, j’ai vu qu’ils ressemblaient plus ou moins à tes deux amis et avec le temps, j’ai compris que c’était réellement eux. Ils ont changé d’identité pour passer plus inaperçu. Tenshi a réussi à se rapprocher de moi par quelques intermédiaires et j’ai appris qu’il se renseignait beaucoup sur ce que je prépare. A cause de lui, j’ai dû retarder mes projets. Enfin, bon, ce n’est pas trop grave.
Il fit une pause avant de reprendre.
- Quand à Seika, elle a réussi à prendre contact avec Ame et à mettre Konan de son côté. Aujourd’hui, ils sont en train de rassembler les ninjas et combattants de différents pays afin de donner du renfort à l’Alliance.
En voyant que Sasuke commençait à se lasser de toute cette histoire, Madara revint au sujet qui l’intéressait.
- Si tu cherches Naruto, tu le trouveras quelque part sur les mers. Zetsu est en train d’enquêter afin de connaître sa position exacte, mais il se déplace tout le temps.
- Dans ce cas, je vais le trouver moi-même, répondit le dernier descendant du clan en se levant.
- Sasuke, interpella l’ancêtre Uchiwa avant qu’il atteigne la sortie, si tu le cherches, je te conseille de faire attention. J’ai besoin de lui vivant, pour Kyuubi. Après, tu pourras en faire ce que tu veux.
- Ne me prends pas pour un idiot, Madara, je sais très bien ce que j’ai à faire, fit ce dernier en le menaçant de son sharingan.
- Si j’étais toi, je mesurerais mes paroles. N’oublie pas notre plan, le menaça-t-il de son regard.
- TON plan, Madara. Je n’ai que faire des Bijuus. Je m’intéresse uniquement à ma vengeance. Je m’occuperai de Naruto personnellement.
- Je te le répète Sasuke, commença-t-il à s’énerver, en se levant, ne le tue pas. Tu pourras l’achever une fois que j’aurai son Démon. Compris ?
- Oui, c’est bon. Tu n’as pas besoin de me le rappeler.
Ceci dit, il s’en alla vers l’extérieur du repère. Madara, quant à lui, retourna dans l’ombre, suspicieux de son honnêteté.


Une fois dehors, Sasuke invoqua un faucon et monta sur son dos avant qu’il ne prenne son envol. Il se dirigea vers le littoral pour rejoindre l’océan le plus proche afin de chercher un début de piste.


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Une semaine plus tard, Seika arriva avec ses compagnons au temple du Pays du Feu. Ils s’arrêtèrent devant la grande porte et prirent le temps de reprendre leur souffle après cette montée de marches interminable.
- Enfin arrivés, ce n’est pas trop tôt ! Je suis hyper déshydraté, se plaint le ninja à dents de requin.
Seika, Juugo et Ookami, somnolant sur le dos de Juugo, étaient soulagés, eux aussi. Ils allaient pouvoir se reposer et reprendre des forces.

La jeune femme frappa. Deux moines vinrent leur ouvrir et ils entrèrent. L’un des deux leur demanda de les suivre après avoir refermé les portes derrière eux. Il les guida jusqu’à une salle où une table pour cinq personnes était dressée.
- Installez-vous, je vous prie. Maître Kozara vous recevra demain.
- Très bien. Merci, frère.
Le moine s’en alla et les invités se mirent à l’aise.
Tandis que Juugo assit Ookami entre lui et Seika, et Suigetsu s’installant de l’autre côté de Juugo, deux autres personnes arrivèrent.
- Tu es en retard Tenshi, fit la jeune femme, de mauvaise humeur, pendant que son frère prenait place face à elle.
- Oui, je sais, désolé, on a eu du mal à revenir sur le continent à cause d’une tempête, répondit ce dernier en se grattant l’arrière de la tête.
Karin arriva à l’entrebâillement de la porte et aperçut ses deux anciens coéquipiers.
- Karin, même avec des cernes, tu es toujours aussi moche, intervint le déshydraté, un grand verre d’eau dans la main.
La rouquine sentit une veine grossir au niveau de ses tempes. Elle prit une carafe d’eau en face de lui et la lui renversa sur la tête et la lui enfonça jusqu’au cou.
- Karin, tu n’arriveras jamais à me noyer comme ça, ricana ce dernier, la tête dans le bocal.

Ils mirent quelques minutes à se calmer. Puis, ils commencèrent à manger en silence. Une fois le repas terminé, ils firent le point sur leurs informations, le recrutement des soldats de réserve pour l’Alliance et bien sur, sur le rôle de chacun dans la guerre, et plus précisément, dans le plan des jumeaux.


Le lendemain, Juugo se leva, réveillé par le chant des oiseaux postés à la fenêtre de la chambre. Suigetsu, sur le lit de camp à sa gauche, dormait toujours profondément tandis que celui à sa droite était vide.
Il s’habilla et, après avoir demandé aux oiseaux où il était, il se dirigea vers l’endroit qu’ils lui indiquaient.
Arrivé sur un terrain d’entrainement, il vit Ookami avec un katana à la main. Il s’entrainait à la manier, mais il peinait à la porter car elle était lourde pour ses petits bras d’enfants. Cependant, cela ne l’empêchait de continuer à faire les mouvements qu’il avait appris avec Yaiba. La différence, c’est qu’avant, le petit garçon utilisait son bâton, bien plus léger que la lame.
Au bout d’une heure, Ookami avança vers Juugo assis sur une marche, et le salua. Ce dernier était surpris.
- Comment sais-tu que c’est moi ?
- Ton odeur. Ça fait une heure à peu près que je la sens. Mais j’ai continué à m’entrainer parce que je ne voulais pas perdre ma concentration, lui répondit-il, chaleureusement.
On entendit un bruit assez particulier, très reconnaissable : celui d’un ventre qui gargouille.
- Allons manger et je m’entrainerais avec toi après, fit-il en se levant.
- Oui, tu as raison, je meurs de faim, fit celui-ci en se tenant l’abdomen.

Alors qu’ils se dirigeaient vers la salle de repas où ils avaient partagé leur diner, une explosion se fit entendre, faisant vibrer les vitres des fenêtres. Ookami se tendit, les cheveux hérissés, tétanisé et tremblant.
- Qu’y a-t-il, Ookami ?
- Je....Je sens.....quelque chose de mauvais.....de très mauvais. Akatsuki, ajouta-t-il en criant et en se tournant vers les portes du temple, de plus en plus tremblant.



Bon voilà quelques mises en bouche. Le prochain risque de prendre un peu de temps mais ça en vaudra la peine.

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