Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Uchiha no Sensô

La Quatrième Grande Guerre Shinobi opposant l'Akatsuki et les Cinq Grands Nations Ninjas vient de commencer. L'Akatsuki continue de chercher les Jinchurikis de Hachibi et de Kyûbi afin de mettre la main sur leurs pouvoirs. Pendant ce temps les Cinq Kages s'organisent pour faire face à Madara Uchiwa, leader de l'Akatsuki. Naruto Uzumaki se prépare à affronter son ami Sasuke Uchiwa dans ce conflit mondial. La plus grande guerre shinobi vient de débuter ....
Classé: -16D | Spoil | Action/Aventure / Humour / Romance | Mots: 260371 | Comments: 76 | Favs: 127
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AlexIchi (Masculin), le 06/01/2014
On se retrouve pour le 34eme chapitre ! C'est toujours un chapitre de transition mais l'action viendra assez rapidement !

J'espère que ce chapitre vous plaira tout autant que les précédents ! N'hésitez pas à commenter !

Bonne Lecture !!




Chapitre 34: Négociations



Le groupe reprit la route dès que les lueurs de l’aube percèrent à travers les feuilles des arbres. Ils poursuivirent leur formation et traversèrent de longues distances jusqu’à ce que le soleil atteigne son zénith. En début d’après-midi, l’escouade fut stoppée par le groupe de tête. A cet instant, le groupe central et ceux alentour redoublèrent d’attention et de prudence. Soudain, des silhouettes se dirigèrent vers l’escouade centrale mais elles n’avaient rien d’hostile.

Naruto reconnut la panthère de Jade de Konoha, Gai Maïto, avec son horrible panoplie verte. Derrière lui, suivaient cinq Hyûga dont le leader était Hiashi Hyûga, le chef du clan au Byakugan. Tsunade et Mei furent surpris de voir cette unité inattendue, l’Hokage alla directement à leur rencontre car il s’agissait d’hommes de son village.

-Que faites-vous ici ? S’est-il passé quelque chose ? S’exclama-t-elle.

-Les autres Kages ont jugé bon de renforcer votre escorte, expliqua Hiashi.

-Mais il y a bien quelque chose d’alarmant qui mérite votre attention. Nuança Gai. Nous avons été informés hier soir.

Hiashi et Gai s’élevèrent dans la cime des arbres suivis par Tsunade et Mei puis ils s’entretinrent quelques instants alors que l’escouade attendait le retour de ses leaders dans l’angoisse et l’inquiétude.

-De quoi peuvent-ils parler ? demanda Kurotsuchi à haute voix en espérant que son père pourrait l’éclairer.

Le shinobi d’Iwa garda le silence. Il se doutait bien de ce qu’il se passait. Il en savait assez pour deviner de quoi il en retournait. Aoki et Chôjûrô restèrent aussi murés dans le silence, les yeux levés vers les quatre silhouettes dans les branches supérieures. Naruto jeta un coup d’œil vers les quatre Hyûga qui accompagnaient Hiashi et Gai mais ils ne connaissaient aucun d’entre eux. Il aurait voulu tomber sur Hinata, Neji ou Hanabi pour leur soutirer des informations sur cette affaire si importante que le Mizukage et l’Hokage devaient être mis au courant prestement. Il n’aurait rien pu tirer de ces quatre Hyûga au visage sévère et à la bouche close d’où ils ne laissèrent échapper aucun mot.

Tsunade et Mei redescendirent suivis des deux jônins. Les kunoichis étaient sombres, l’inquiétude de l’Hokage semblait être fondée.

-On repart sans plus tarder ! s’écria-t-elle.

L’escouade s’élança à nouveau à travers les arbres avec vélocité afin qu’elle puisse rejoindre le campement de l’alliance avant la tombée de la nuit.

Le Jinchuriki tenta bien que mal de glaner des informations çà et là auprès de Gai et d’Hiashi mais ils ne dévoilèrent rien au blond.

-Ce n’est pas de ton ressort, Uzumaki Naruto, parla gravement le chef des Hyûga. Reste concentré sur ton allure, nous n’avons point le temps de parler.

-Navré Naruto, expliqua Gai. Mais nous ne pouvons pas parler librement.

-Comment ça ? demanda Naruto.

-Cette information n’est pas encore vérifiée !

-Quelle information ? reprit le blond sentant que le rival de Kakashi déliait peu à peu sa langue.

-J’en ai trop dit !

Naruto grimaça devant ce nouvel échec et porta son attention sur sa course en redoublant d’efforts. Plus vite, ils seraient arrivés au campement, mieux ils seraient fixés.

Quelques heures passèrent et ils continuèrent à avancer jusqu’à ce que Gai fasse signe à l’escouade de descendre au sol. Les shinobis se laissèrent tomber entre les branches des arbres et filèrent entre les troncs sur des chemins de poussière et de terre. Naruto remarqua qu’à mesure qu’ils suivaient les chemins tracés sur le sol par les passages des voyageurs, il se sentait observé à travers le feuillage des chênes et des bouleaux qui les entouraient. Au début, il ressentait des présences dans les arbres, presque guidé par un instinct. Puis ils avancèrent sur une distance et là il vit des silhouettes qui les surveillaient dans les hautes cimes. Gai et les Hyûga, qui les guidaient, ne relevèrent pas les guetteurs et bientôt l’escouade aperçut au loin ce qui avait tout de tentes blanches et de fortifications.

Ils arrivèrent enfin au campement de l’Alliance Shinobi. A travers des arbres, les ninjas avaient érigé des fortifications de bois sur de solides fondations de terre. Sur ces murailles, des gardes attendaient la venue du groupe de la Mizukage et de l’Hokage. Les gardiens des portes les laissèrent passer sans se manifester. Lorsque Naruto passa les portes, il remarqua à quel point le bois des fortifications était lisse et compact, sans aucun défaut. Le blond crut reconnaitre la patte de Yamato et de son art du Mokutôn. Les fortifications s’enfonçaient loin dans la forêt de chaque côté des portes et en entrant, Naruto sentit soudain l’ampleur du campement. Des tentes et des baraquements cohabitaient sous un épais camouflage fourni par le feuillage de puissants et robustes arbres qui parsemaient le camp. En levant les yeux, Naruto n’aperçut qu’une infime lumière qui passait à travers les feuilles. Personne ne pouvait les épier des cieux.

Le camp était agité entre les ninjas qui s’affairaient à transporter des caisses remplies d’armes et de nourriture et ceux qui tenaient des tours de garde sur les murailles ou parmi les grands chênes. Certains étaient rassemblés en groupe autour de feux pour manger leurs maigres portions et d’autres discutaient sous des arbres. Des shinobis de chaque village avaient été rassemblés et leurs tenues respectives formaient un intense patchwork de couleurs en contraste avec le blanc fade des tentes. L’escouade commença à se diviser. Tsunade et Mei Terumi ordonnèrent à Naruto et Konan de les suivre. Deux Anbus encadrèrent la kunoichi d’Ame et le Jinchuriki de Kyûbi qui vit ces compagnons de voyage partir rejoindre des shinobis de leurs villages respectifs. Aoki et Chôjûrô partirent en faisant un dernier signe de tête au blond. Kurotsuchi d’Iwa et son père rejoignirent des ninjas d’Iwa autour d’un feu tandis que Samui et Atsui de Kumo suivirent l’escorte pendant quelques instants et se séparèrent du groupe sans dire un mot.

Ils se dirigèrent vers le centre du campement et Naruto regarda autour de lui en quête de visages familiers. Il ne vit aucune connaissance. Il aperçut des shinobis de Konoha qu’ils avaient auparavant croisé mais aucun membre de sa promotion. Ses amis étaient partis bien avant lui dans une autre invocation ailée. Ils étaient censés arriver au campement de l’Alliance bien avant lui. Les shinobis se retournaient au passage des Kages et les saluèrent avec respect. Ils portaient tous des regards intrigués sur la kunoichi d’Ame, prisonnière, sous la surveillance de ses deux gardes d’élite. Soudain, quelqu’un interpella le groupe :

-Oh ! Naruto est de retour ! Il a été libéré !

-Bon retour parmi nous, Naruto !

C’était un groupe de shinobis de Konoha qui s’était retourné au passage du Jinchuriki. Le fils du Yondaime Hokage restait un véritable héros aux yeux des ninjas de la Feuille, suite à son combat contre Pain. Sa disparition avait affecté les siens et son retour leur redonnait espoir dans ces temps de guerre. Le blond salua le groupe de la main en souriant alors que Tsunade le poussa à continuer à marcher. Au loin, un grand chapiteau s’élevait et dépassait les autres tentes du camp et son toit semblait toucher la cime des arbres qui protégeaient la base des alliés de leurs ennemis. Au-dessus de la base, parmi les arbres, des ninjas d’élite guettaient tout danger potentiel.

Devant la tente principale, Naruto vit enfin un visage familier.

-Kakashi-sensei !

Le fils du Croc Blanc de Konoha était installé proche de l’entrée du gigantesque pavillon. Il n’avait pas sa lecture habituelle à portée de main et avait attendu leur venue.

-Yo ! dit-il à travers son masque. Ça fait plaisir de te voir en entier, Naruto.

-Je suis bien content de vous revoir aussi !

Le blond nota que son maitre n’était pas étonné de voir Konan, ancien membre d’Akatsuki. Il avait été mis au courant de la venue de la Kunoichi d’Ame et de la proposition qu’elle allait faire aux Kages.

-Tu as dû en baver, déclara Kakashi.

-Ryuk Aburami n’est pas un ennemi à prendre à la légère. Ajouta Gai qui les rejoignit.

-J’ai eu la chance que les autres soient venus à mon secours. Dit le Jinchuriki. Sans eux, je n’aurai jamais pu m’en sortir. Ryuk Aburami n’a pas eu la moindre chance face à nous. Il était seul contre une armée de shinobis et il a payé pour ses crimes.

Kakashi se remémora un souvenir douloureux et lointain qu’il n’avait pas partagé avec son élève. Cela resterait son fardeau à jamais mais cependant à partir de maintenant il fut plus léger.

-Je n’en attendais pas moins de vous tous. Termina Kakashi en affichant un sourire malheureusement dissimulé sous son masque.

-Vous avez été remarquables, dit Gai.

-Nous avons eu les meilleurs professeurs. Répondit Naruto en riant.

Tsunade mit fin à la discussion entre les trois shinobis :

-Les retrouvailles pourront attendre, Kakashi.

-Vous avez raison, Hokage-sama. On se verra plus tard, Naruto.

Son élève acquiesça et il entra dans le pavillon principal sur les pas de Tsunade, Mei et Konan. A l’intérieur, il vit une table au centre du chapiteau proche qui maintenait l’ensemble. Autour de celle-ci, quatre hommes étaient installés sur de hautes chaises : le Raikage, le Kazekage, le Tsuchikage et le Seigneur des Samouraïs. Les Cinq Kages étaient à nouveau réunis. Ils restèrent neutres lors de l’arrivée du Jinchuriki et de la chef d’Ame. Tsunade et Mei ne les rejoignirent pas et attendirent que Naruto et Konan s’avancer. Dans un coin de la tente, le blond reconnut un shinobi de Kumo, allongé de tout son long sur une banquette, qui dormait. Killer-Bee, le Jinchuriki d’Hachibi s’était endormi en pleine composition de vers, son carnet et son crayon reposaient au sol.

Le premier à prendre la parole fut le Raikage. Son visage semblait plus dur et marqué que d’habitude. La fatigue et la colère l’accompagnaient constamment depuis la Bataille de Kumo.

-Vous avez été plus longs que prévu.

-Nous avons fait notre mieux pour arriver à temps, expliqua Mei.

-Est-ce que c’est vrai ? Pour les Daimyo ? Coupa Tsunade.

-Nous n’avons plus aucune nouvelle de la part de l’équipe qui était chargé du transport, répondit Aa.

Tsunade jura entre ces dents tandis que Mei resta silencieuse. La nouvelle de l’enlèvement des Kages avait apporté une certaine tension au sein des chefs de l’Alliance.

-Nous avons cependant retrouvé Naruto Uzumaki. Rappela Gaara. L’enlèvement des Daimyo ne doit pas nous distraire de leur objectif principal.

Aa souffla des narines avec dédain et se tourna vers Naruto.

-Ton enlèvement nous a fait perdre un temps précieux, Uzumaki Naruto.

Mifune, le chef des Samouraïs du Pays du Fer, toussa pour attirer l’attention et d’une voix sereine, il essaya de calmer le Raikage :

-Je dois assumer la responsabilité de cet enlèvement, ce sont mes hommes qui devaient tenir Aburami enfermé à Khamra. Nous avons échoué dans notre tâche.

-La libération de ces prisonniers n’était pas un fruit du hasard ! Se manifesta le Tsuchikage. Nos ennemis ont tout intérêt à voir nos Pays mis à feu et à sang par ces criminels.

-L’enlèvement des Daimyo. La libération des prisonniers de Khamra. Notre ennemi a plusieurs coups d’avance sur nous. Reprit Gaara.

Tous se tournèrent vers Naruto. Au début de la guerre, il avait disparu du village pour aller s’entrainer au Mont Myobokû auprès des maitres crapauds. Son absence avait inquiété les autorités de Konoha ainsi que l’Alliance.

-Naruto, à partir d’aujourd’hui. Tu dois rester sous une surveillance constante, déclara Tsunade.

-Hors de question, je ne veux pas être mis à l’écart ! s’indigna le blond.

-Inutile de te rappeler que tu es une cible de l’ennemi. Maugréa Aa.

-Me cacher ne servira à rien !

-Alors qu’est-ce que tu proposerais, Uzumaki Naruto ? demanda Ônoki.

Le blond ne perdit pas de temps à répondre :

-Je veux mettre fin à cette guerre. Laissez-moi combattre !

Mei Terumi exprima immédiatement son désaccord :

-Nous ne pouvons pas nous permettre cela. Ce serait nous exposer à de trop gros risques.

-Je suis d’accord avec la Mizukage. Appuya Gaara.

Naruto croisa le regard de l’ancien Jinchuriki de Shukaku. Les yeux de son ami étaient neutres. Il ne changerait pas sa décision. Le Kazekage n’allait pas laisser son ami batailler à la vue de ses ennemis qui désiraient plus que tout mettre la main sur lui et sur le fantastique pouvoir scellé en lui. Mifune resta silencieux car pour le vétéran samouraï, cette question relevait des shinobis.

Tsunade et Ônoki n’émirent aucune objection. A vrai dire, ils avaient été plutôt d’accord pour utiliser les deux derniers Jinchurikis dans ce conflit. Killer-Bee faisait partie des rares individus qui contrôlaient parfaitement le monstre qui l’habitait. Pour Naruto, le problème était que Kyûbi pouvait être une menace pour leurs ennemis mais rien ne leur garantissait que le pouvoir du démon renard ne se retournerait pas contre eux. Tsunade espérait qu’un jour, Naruto ferait sien le pouvoir du bijû scellé par son père et le Yondaime. Et vu la tournure que prenait la Quatrième Guerre Shinobi, ce jour devait venir au plus vite.

L’Hokage et la Tsuchikage se tournèrent vers le Raikage. Il était le chef de l’Alliance. C’était à lui de trancher ce débat. Aa ferma les yeux pour se plonger dans ses pensées. Depuis la bataille de Kumo il avait tant à supporter et à penser. Et pourtant, il endurerait sa tâche et protégerait le monde shinobi quoi qu’il en coûte.

-Je l’accorde … termina-t-il en ouvrant les yeux.

Naruto ne put cacher la satisfaction sur son visage. Il afficha un sourire victorieux puis il entendit la fin de la phrase du Raikage.

- … mais sous certaines conditions. Tu devras être sous constante surveillance de Kages ou de jônins. Tu ne seras pas mis à l’écart des combats. Tu pourras te battre. Mais sous notre direction et nos ordres.

La mine satisfaite de Naruto se transforma en moue suspicieuse. Mais connaissant le tempérament du Raikage, il décida de ne pas insister et de se plier à ces conditions.

-C’est déjà mieux que rien, dit-il à mi-voix.

Mei et Gaara ne cachèrent pas leur désapprobation alors que le Raikage ignora leurs yeux accusateurs. Ônoki et Tsunade restèrent muets tout comme Mifune.

-C’est une mauvaise idée, répliqua Gaara pour que Aa puisse clairement l’entendre.

-Dans l’immédiat, nous avons un problème plus urgent à régler, coupa le Raikage en posant ses yeux sur Konan.

La kunoichi d’Ame supporta le regard assassin du Raikage. On aurait dit une bête enragée assoiffée de sang prête à sauter sur une proie sans défense. Les deux ANBUS qui entouraient la femme d’Ame ne la quittaient pas des yeux à travers les trous obscurs de leurs masques.

-Qu’avons-nous là ? demanda sarcastiquement Aa. Une vipère dans une bouteille de saké ? Une louve qui se fait passer pour une brebis ?

Konan resta impassible tandis que Tsunade et Mei observaient l’ancien membre d’Akatsuki subir les railleries du Raikage. Gaara resta neutre devant la jeune femme. Il avait été l’otage d’Akatsuki qui lui avait enlevé son bijû lui coutant la vie. Son salut, il le devait à Grand-mère Chiyo et il ne pouvait pas pardonner si aisément à ces mercenaires. Mifune examinait minutieusement la kunoichi avec ses yeux attentifs et Ônoki croisait les bras.

-Je suis venue proposer un accord entre le pays d’Ame et l’Alliance Shinobi. Annonça Konan d’un ton neutre.

-J’ai entendu votre proposition. Répliqua Aa sèchement. Rien ne m’oblige à l’accepter.

-Soyez raisonnables … commença Tsunade.

-Raisonnables ! C’est à cause de son organisation que nous menons cette guerre ! Que des gens sont morts et vont mourir ! Que Kumo est quasiment détruite !

Le Raikage cracha sa haine à Konan et qui la laissa de marbre. Naruto s’interposa pour soutenir la kunoichi :

-Elle a quitté l’Akatsuki ! Elle n’a plus rien à voir avec eux ! Elle veut simplement nous aider.

-Nous ne pouvons pas lui faire confiance aussi facilement. Déclara Gaara montrant qu’il était du côté du Raikage.

-Vous êtes notre otage et je compte bien vous soutirer autant d’informations sur Akatsuki que je peux ! Grogna le Raikage.

-Elle nous a aidés à sauver le jeune Uzumaki, expliqua la Mizukage. Elle s’est rendue à nous. Vous devez considérer sa proposition !

Le Raikage fulminait de l’intérieur. Il manquait l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres. Konan continua de défendre sa cause :

-J’ai été manipulée par l’homme au masque qui se faisait appeler Madara tout comme le chef de l’organisation Pain. Il n’était qu’un pantin aux mains de cet homme qui avait un objectif allant bien plus loin que notre propre vision. Je suis venue mettre à votre disposition les forces d’Ame dans ce conflit.

Les narines du Raikage soufflèrent d’exaspération lorsque le vieux Tsuchikage interpella le colérique chef shinobi de Kumo.

-Vous oubliez ce qui nous a poussés à nous rassembler, Raikage-dono.

Tous se tournèrent vers le vieil homme. Ônoki croisa le regard de Konan. Bien que les yeux de la kunoichi ne trahissaient pas leur secret, le vieux Kage et l’ange d’Akatsuki s’étaient déjà rencontrés.

***


Ônoki se revoyait encore, quelques années plus tôt, planant au-dessus d’Iwa, la boule au ventre et un goût amer dans la bouche. Il avait utilisé le parchemin qu’ils lui avaient laissé, il y a longtemps. Il pensait qu’il n’aurait jamais à l’utiliser. Le village d’Iwa reposait sous ses pieds à travers les nuages. Il était hors de vision des villageois. Ce qui allait se passer ne devait pas être découvert.

-Vous nous avez appelés ?

Ônoki se retourna et vit avec étonnement qu’il faisait face à une femme constituée de centaines de morceaux de papiers qui virevoltaient autour d’elle. Ses cheveux étaient bleus et ses yeux jaunes pénétrants. Elle était habillée d’une robe sombre aux nuages rouges. Ônoki sut qu’il avait affaire à la bonne personne.

-Vous avez été rapide … grommela le vieil homme.

-Pourquoi nous avoir appelés ? demanda Konan d’un ton neutre.

-Vous avez entendu les dernières nouvelles. Sarutobi Hiruzen et Sabaku no Matsuda sont morts.

Konan resta silencieuse comme pour inviter le Sandaime Tsuchikage à poursuivre.

-La mort de deux Kages apporte son lot de troubles sur le continent. Konoha et Suna commencent par panser leurs plaies puis ils vont chercher les responsables.

Le Tsuchikage sembla hésiter un instant avant de continuer.

-Il y a plus d’une dizaine d’années, j’ai fait appel à votre organisation pour mettre fin au problème que présentait le Sandaime Kazekage. Vous aviez rempli votre mission à bien mais Suna et les autres villages Shinobis ont décelé que j’ai joué un rôle dans ce complot et tout ceci a précipité la Troisième Grande Guerre Shinobi.

-Allez au but. Dit-elle.

-A quoi est-ce que vous jouez ? s’indigna Ônoki. C’est un membre de votre groupe, Orochimaru, qui est responsable de l’assaut sur Konoha et de l’assassinat du Sandaime Hokage et du Yondaime Mizukage ! Vous jouez un jeu dangereux ! Le meurtre de deux Kages risque d’attirer l’attention sur votre organisation ainsi que sur moi. Les hauts conseillers de Suna et Konoha se posent déjà sûrement la question de mon implication dans cette attaque aux vues de nos précédentes collaborations. Vous m’avez mis dans une position très délicate …

-Vous n’avez rien à craindre, déclara Konan. Orochimaru a quitté notre organisation depuis fort longtemps. Il est le seul et l’unique responsable de ses actes. Nous pensons déjà à l’éliminer s’il venait à trop s’exposer.

Ônoki ravala sa salive. Cette réponse ne le rassurait qu’à moitié.

-Si c’est tout ce qu’il vous fallait, je vais …

-Attendez ! Ordonna le Tsuchikage. Je n’ai pas fini.

Konan reporta son attention sur le vieil homme.

-J’ai des espions qui surveillent nuit et jour le Jinchuriki de Gôbi. Pendant des années, ils l’ont suivi à la trace sans jamais le perdre de vue. Mais voilà qu’il y a un an, le Jinchuriki de Gôbi, Han, disparait dans la nature. Et dans la même période de temps, on m’a informé que des membres de votre groupe sont entrés au Pays de la Terre. J’en suis venu à penser que vous êtes pour quelque chose dans sa disparition, à moins que ce ne soient d’autres dissidents à votre organisation.

Konan resta inflexible. Ônoki ne décela aucun changement ou trouble dans l’attitude de la kunoichi. Mais l’aura autour d’elle avait changé. Elle était presque menaçante. Les papiers autour d’elle avaient accéléré leur rotation. Bien qu’elle ne se soit pas manifestée, Ônoki avait mis le doigt sur quelque chose.

-J’ai aussi des espions à Taki. Ils m’ont rapporté qu’il y a deux ans, vos mercenaires se sont infiltrés au village de la Cascade afin de kidnapper le Jinchuriki de Nanabi. Ils m’ont bien rapporté qu’il s’agissait d’individus habillés de capes noires surmontées de nuages rouges pourpres.

Les papiers animés par le chakra de Konan ralentirent leur tournoiement.

-Ces disparitions de Jinchurikis et de leurs Bijûs ne sont pas des coïncidences et l’implication de l’Akatsuki, non plus.

Ce fut à Ônoki de se mettre en garde, craignant que la kunoichi attaque à tout moment. Mais Konan savait qu’elle était face au Sandaime Tsuchikage, un utilisateur du Jintôn et un shinobi exceptionnel et expérimenté.

-Les agissements de notre organisation ne regardent que nous ainsi que nos employeurs. Dit-elle.

-Vous vous impliquez dans un conflit entre les Cinq Grandes Nations qui vous dépasse. Quel est votre plan ?

La kunoichi commença à se diviser en une centaine de papiers qui rejoignirent ceux qui orbitaient autour d’elle.

-C’est la dernière fois que vous prenez contact avec nous. Termina-t-elle. Mais ce n’est pas la dernière fois que vous entendrez parler de nous.

Elle disparut en un essaim de papiers blancs qui se laissa porter par le vent au loin. Ônoki resta seul un moment au-dessus des nuages, à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes. Le goût amer dans sa bouche était toujours présent. Pour ce qui est de l’angoisse qui lui triturait le ventre, elle était devenue plus oppressante.

***


Le vieux Kage revoyait encore les milliers de feuilles de papier filer à travers les nuages au-dessus d’Iwa. Cette kunoichi était là devant lui avec ses yeux impénétrables. Bien que cette fois, malgré ce visage imperturbable, elle devait être rongée par l’angoisse et la peur. Aujourd’hui, leurs situations étaient inversées. Le Tsuchikage prit une profonde inspiration.

-Cette Alliance Shinobi rassemble des villages et des ninjas qui étaient autrefois des ennemis, animés de rancœur et de haine par de nombreuses années de conflits et de tensions.

Mifune acquiesça et prit à son tour la parole :

-Vous vous êtes unis contre un ennemi commun. Vous avez mis de côté vos différends pour créer l’une des plus puissantes armées shinobis qui ait jamais foulée ces terres.

-Elle nous a aidés à délivrer Naruto du nukenin Ryuk Aburami. Expliqua la Mizukage.

-D’une certaine manière, j’ai collaboré avec Akatsuki et j’ai entrainé cette situation. Déclara Ônoki. Et pourtant, en sachant cela, vous avez accordé le peu de confiance que vous aviez au vieillard que je suis.

Le Raikage vit immédiatement où voulait en venir le chef d’Iwa et le dévisagea d’un mauvais œil. Concernant Tsunade, Mei et Naruto, ils reçurent l’intervention d’Ônoki comme l’apparition inespérée de renforts pour rallier Ame aux forces de l’Alliance.

-Si le plan de Madara s’accomplit, nous serons tous plongés dans une profonde et interminable illusion. Argumenta Mifune. Nous ne pouvons pas nous battre les uns contre les autres alors que le destin de tous est en jeu.

Le Tsuchikage et le Chef des Samouraïs étaient sur la même longueur d’ondes. Le Raikage perdait des soutiens au fur et à mesure que le débat se poursuivait. Gaara n’était pas insensible aux arguments des deux vieux chefs. Ônoki défia Aa du regard.

-Si cette kunoichi d’Ame prétend bien participer à cette guerre à nos côtés, alors vous ne pouvez la refuser sans aller à l’encontre du symbole que représente l’Alliance Shinobi dont vous êtes censé être le chef. Dit-il. De plus, aux vues des circonstances, notre armée ne peut pas se permettre de refuser de nouvelles forces.

Aa était seul contre tous. Le sort du monde était entre ses mains et le Chef de l’Alliance n’était même pas soutenu par les autres membres du Gokage. Le Raikage frotta ses yeux avec la seule main qui lui restait et mit fin aux attentes :

-Il faudra qu’elle gagne ma confiance. Vous serez surveillée, ainsi que tous vos faits et gestes. Vous laisserez le commandement des forces d’Ame à un shinobi que nous aurons désigné. Et vous serez directement sur mon ordre.

A l’entente de ces mots, Konan ne fut pas hésitante et se plia aux volontés de leader de Kumo.

-J’accepte ces conditions.

-Dans ce cas, nous pouvons discuter d’une alliance avec Ame … grommela le Raikage.

Les paroles d’Aa avaient du mal à sortir de sa bouche mais il avait cédé. Tsunade et Mei approuvèrent la solution du Raikage. Naruto affichait un sourire plus que satisfait.

-J’approuve cette solution, dit Gaara neutre.

-Moi aussi, reprit Mifune.

-Je n’y ai vu aucune objection. Déclara Ônoki fier de son coup qui se frottait la barbe.

Naruto se tourna furtivement vers Konan. Au coin de la bouche de la kunoichi, il crut voir un rictus. Un signe presque invisible qu’elle avait mené et gagné son premier combat pour Ame.



TO BE CONTINUED




J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Le prochain chapitre aura pour titre : Dieu Borgne !

A la prochaine et n'oubliez pas, le commentaire est la DRRRROOOOGGGUUUEEE de l'Auteur !!







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