Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Uchiha no Sensô

La Quatrième Grande Guerre Shinobi opposant l'Akatsuki et les Cinq Grands Nations Ninjas vient de commencer. L'Akatsuki continue de chercher les Jinchurikis de Hachibi et de Kyûbi afin de mettre la main sur leurs pouvoirs. Pendant ce temps les Cinq Kages s'organisent pour faire face à Madara Uchiwa, leader de l'Akatsuki. Naruto Uzumaki se prépare à affronter son ami Sasuke Uchiwa dans ce conflit mondial. La plus grande guerre shinobi vient de débuter ....
Classé: -16D | Spoil | Action/Aventure / Humour / Romance | Mots: 260371 | Comments: 76 | Favs: 127
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AlexIchi (Masculin), le 03/05/2013
Voici la seconde partie du chapitre de transition nommé "Ramens". Pas très original connaissant le héros de Konoha mais c'est celui qui collait mieux à sa situation dans ce chapitre !
Sur ce je vous laisse déguster ce chapitre !

N'hésitez pas à commenter !

Bonne lecture !




Chapitre 30: Ramens - Partie 2



-Ahhh ! Cet Archipel est un paradis !

Cela faisait deux heures que des shinobis de Konoha parcouraient les rues du Quartier des Comètes. Ino et Tenten étaient en tête de file allant d’échoppes en boutiques. Hinata suivait timidement ses amies alors que Shino, Chôji et Lee fermaient la marche. Le groupe parcourait l’ensemble des galeries marchandes, des bazars et des armureries du Quartier des Comètes et à chaque fois se déroulait le même manège. Ils entraient dans une boutique ou une échoppe, l’un des clients ou des habitants les reconnaissaient comme les shinobis qui ont aidé la Rébellion à renverser Ryuk Aburami et ils repartaient du magasin avec énormément de choses offertes par le commerçant en guise de remerciements.

Ainsi Tenten et Ino trouvèrent leur compte lorsqu’elles repartirent avec des nouveaux vêtements, des bijoux, des friandises locales ou des armes en ce qui concernait la manipulatrice d’armes. Hinata était tiraillé entre ses deux amies qui la baladaient d’une boutique à une autre, suivi par leurs trois porteurs. Chôji, Shino et Lee tentaient de se frayer un chemin entre les passants portant les nombreux paquets des achats des trois kunoichis. Plus le soleil descendait vers l’ouest, plus la pile de paquets s’empilaient dans les bras du trio, obstruant leur vue. Hinata essayait parfois de les guider mais elle aggravait souvent la direction en menant les trois garçons à l’aveugle.

Le seul répit qu’ils eurent, fut lorsque les kunoichis décidèrent de s’arrêter sur une petite place avec une fontaine en son centre. Ils s’assirent sur le rebord de la fontaine et posèrent la pile de paquets au sol. Ils soufflèrent un peu profitant de l’air frais porté par l’eau qui tombait de la bouche de deux poissons de marbre, trônant au centre de la fontaine. Hinata les rejoignit pendant qu’Ino et Tenten s’étaient éclipsées dans un autre magasin au coin de la place.

-Vous n’êtes pas trop fatigués ? demanda-t-elle soucieuse.

La chaleur avait été suffocante et le trio suait à grosses gouttes. Lee avait ouvert sa veste de chûnin, Shino avait enlevé sa capuche et Chôji haletait comme un chien.

-Il fait chaud, dit Shino à mi-voix.

-Très chaud …, ajouta Chôji.

-Nous pourrions aller boire quelque chose de frais, proposa timidement Hinata.

-Je ne pense pas qu’Ino et Tenten voudraient perdre du temps à s’asseoir pour boire un coup, expliqua l’Akimichi.

-L’après-midi est déjà bien avancé, continua Lee. Elles veulent faire tous les recoins de l’île.

Hinata se sentait mal pour eux, ils avaient trimé depuis la fin du déjeuner sous la chaleur accablante portant les nombreux cadeaux et achats que les commerçants accordaient aux kunoichis. Elle avait remarqué que Shino et Lee n’avaient rien pris pour eux-mêmes et elle avait surpris Chôji à mettre des friandises et des gâteaux dans sa poche lorsqu’ils s’étaient arrêtés à la pâtisserie de la plage.

-Mais pourquoi-êtes-vous venu avec nous ? S’interrogea l’Hyûga. Shino, tu n’aurais pas préféré aller en balade dans la forêt avec Kiba et Akamaru ? Tu n’aurais pas trouvé de nouvelles sortes d’insectes ?

L’Aburame se racla la gorge et remit ses lunettes sombres sur son nez.

-Non. Pour une fois que je fais partie des activités du groupe et que je n’en ai pas été exclu …

-Tu … tu n’as toujours pas tourné la page, Shino, se lamenta Rock Lee.

-Et toi, Chôji ? demanda Hinata.

-Shikamaru semblait occupé et il est resté avec Neji car ils devaient voir l’Hokage. Répondit-il en s’essuyant le front avec sa manche. Je ne voulais pas l’attendre alors je suis venu avec vous.

Ino et Tenten arrivèrent soudainement avec les mains vides.

-On vient d’avoir une discussion intéressante avec le teneur d’un bar à saké. Expliqua Tenten. Apparemment, il y aurait une forêt dans la prochaine île à l’est appelée le Jardin des Météores.

-Elle est célèbre car il y aurait de nombreuses espèces de fleurs et d’animaux exotiques dans cette réserve et c’est donc notre prochaine destination. Annonça la Yamanaka.

Le trio de garçons soupira de désespoir en silence tandis qu’Hinata, voyant la détresse des shinobis, déclara :

-Peut-être que nous pourrions retourner au campement pour déposer vos achats et ensuite nous irons voir ce Jardin.

-Nous avons peu de temps libre sur cet archipel, il faut en profiter pour faire un maximum de choses. Argumenta la blonde.

-Mais … Chôji, Lee et Shino n’en peuvent plus. Ils ne pourront pas aller très loin avec cette chaleur et la tonne de paquets qu’ils doivent porter.

Tenten fit une grimace et se tourna vers son coéquipier.

-Lee, je te croyais plus endurant que ça. Dit-elle dépitée.

-C’est qu’il fait très chaud, on a pas l’habitude de ces températures à Konoha, répondit simplement le jeune fauve de Jade.

Un éclair de malice passa dans les yeux de Tenten.

-Je sais exactement ce que Gai-sensei ferait dans ce cas-là. Dit-elle.

Cela attira l’attention de son coéquipier qui leva les yeux vers elle et demanda :

-Que ferait-il ?

-Il prendrait ça comme un challenge et irait jusqu’au bout de l’épreuve pour prouver la force de sa jeunesse et sa détermination. Répondit-elle avec un sourire malin.

Ni une, ni deux, Lee se releva et saisit tous les paquets au sol et les rassembla en un immense tas qu’il souleva et porta à bout de bras.

-Tu … tu as raison, Tenten ! S’exclama-t-il. C’est exactement ce que ferait Gai-sensei !

-Il serait tellement fier de toi, déclara Tenten avec un sourire faux.

-Tu lui fais honneur, rajouta Ino en minaudant.

Les deux kunoichis échangèrent un clin d’œil tandis qu’Hinata, Chôji et Shino observèrent la scène douloureuse résultant de la naïveté de l’apprenti de Gai et du machiavélisme des kunoichis.

-Elles sont diaboliques, pensèrent-ils.

-Allez ! Assez perdu de temps, on se dirige vers la prochaine île, s’écria Ino en pivotant sur elle-même.

Alors qu’elle tournait le dos à la fontaine, elle percuta quelqu’un d’autre qui émit un grognement. C’était une femme aux longs cheveux rouges portant un léger pantalon noir sur un tee-shirt marron. Ses yeux noisettes, pleins de colère, étaient séparés par une mèche de cheveux qui tombait sur son visage jusqu’à sa bouche qui affichait une moue furieuse.

-Putain ! Regarde où tu vas, grosse truie !

Ceux qui connaissaient Hinata Hyûga sauraient que dans cette situation, elle aurait été profondément embarrassée, se serait excusée un millier de fois et se serait éclipsée en rougissant hors de la vision de l’autre personne. Mais il s’agissait d’Ino ici. Elle n’avait pas la langue dans sa poche et n’avait pas l’habitude de se laisser marcher dessus.
Surtout par les personnes qui la traitaient de grosse truie.

-Qui c’est que tu traites de grosse truie ?!

La blonde fixa de ses yeux bleus la fille aux yeux noisette et les deux femmes se lancèrent des éclairs. Ino avait la lèvre tremblante de rage tandis que la rouge eut un rictus d’amusement.

-C’est toi que je traite de grosse truie, cracha-t-elle. Ça te pose un problème ?

-Tu t’es regardé, laideron ?!

La fille aux cheveux rouge se pinça les lèvres et répliqua avec ironie :

-C’est tout ce que tu as trouvé ? Bravo, tu es très intelligente. Hors de mon chemin !

La rouge poussa Ino d’un geste brut mais la blonde la rattrapa et la saisit par l’épaule.

-Tu crois que je vais te laisser partir comme ça ?! s’écria la blonde.

-Calme-toi, Ino. Laisse courir. Dit à mi-voix Tenten qui ne voulait pas laisser les choses s’envenimer.

-C’est ça, écoute donc l’autre. J’ai plus rien à faire avec les pleureuses, railla la fille.

Hinata se fit toute discrète en se calant entre Shino et Chôji qui ne voulaient pas plus qu’elle se mêler à l’accrochage. Cependant Chôji eut un certain moment d’absence car il lui semblait reconnaitre cette voix et ces cheveux rouges.

-Tayuya ! Ou est-ce que tu es ?!

La fille et les shinobis virent accourir deux énormes sacs portés par deux paires de pieds. Une fois, qu’ils furent assez prêts, les shinobis purent voir qu’ils s’agissaient de deux personnes portant des sacs pleins à craquer. L’une d’entre elle était assez forte pour porter un sac gigantesque qui obstruait sa vue. Le deuxième avait trois paires de bras, et chacune servait à porter un gros sac de lin. Une paire de bras portait un sac dans son dos, un autre sac était maintenu sur sa tête par une autre paire de bras tandis que la troisième paire entourait le sac qu’il portait devant lui, cachant son visage. Le porteur trapu avait de longs cheveux orangés tandis que celui aux bras multiples avait une chevelure frisée et touffue.

-Qu’est-ce que vous foutiez ! S’égosilla celle qu’ils appelèrent Tayuya. Trainez-pas !

-Guide-nous au lieu d’agresser les passants. Répliqua celui-ci à trois bras.

-Abrutis, vous êtes vraiment bons à rien sans moi.

Ino et Tenten continuèrent de défier du regard la fille rouge alors que Shino, Lee, Hinata et Chôji observèrent les deux porteurs d’un œil discret. Chôji semblait bien avoir déjà entendu les voix des trois individus mais il n’arrivait plus à se remémorer où et quand. La dénommée Tayuya de sa voix rauque, se tourna de nouveau vers Ino et Tenten.

-J’ai d’autres choses à foutre que te descendre, la blonde alors tu me lâches ou je te brise.

Tenten posa sa main sur l’épaule pour la forcer à abandonner. La blonde se renfrogna et tourna le dos à Tayuya pour rejoindre les autres sur la fontaine. Tayuya passa devant eux avec un rictus victorieux et moqueur à l’encontre de la Yamanaka et fut suivi par les deux autres porteurs.

-Tachez de suivre les deux merdes ! s’écria-t-elle à l’encontre de ces derniers.

Lorsqu’elle fut assez loin, Ino put rompre le silence et cracha :

-Quelle garce !

-Bah laisse là ! Coupa Tenten. Tu veux toujours qu’on aille au Jardin des Météores.

-Et comment ! On y va. Si vous comptez rentrer au campement, les garçons, est-ce que vous pourriez déposer nos affaires ?

-Cela doit être dans nos cordes, dit Shino d’un ton morne.

Lee continuait de porter à bout de bras l’immense tas de paquets et d’affaires, qui tanguait de gauche à droite menaçant de se renverser. Chôji continuait de se creuser la tête pour se rappeler où il aurait entendu ces voix mais il abandonna vite lorsqu’une voix les interpella :

-Oh, vous êtes là ?

Kiba arriva aux côtés d’Akamaru qui se dirigea vers Hinata pour se laisser caresser le dos par l’Hyûga.

-Alors comment était la balade ? demanda Hinata comme si elle parlait au chien blanc.

-Plus courte que prévue, expliqua Kiba. J’ai senti de vieilles odeurs et elles étaient associées à un mauvais souvenir. J’ai suivi la trace jusqu’à ici mais incapable de me rappeler à qui appartient ces odeurs nauséabondes.

-Alors comme ça mon odeur est nauséabonde ? répliqua Shino sur un ton de reproche.

-Mais non, dit Hinata. Il ne parlait pas de …

-Rah, laisse-le Hinata. Coupa Kiba. Ce type me fatigue vraiment …

Les deux coéquipiers se jetèrent un regard noir alors qu’Hinata et Akamaru tentaient de les réconcilier. Lee souffrait toujours sous le poids des paquets d’Ino et de Tenten et Chôji continuait de manger les biscuits et pâtisseries qu’il avait gardés dans sa poche.

-Bon, annonça Tenten à l’assemblée. Qui veut aller au Jardin des Météores ?

Ino se joignit aux côtés de la kunoichi aux macarons et après avoir vu le regard insistant de ses deux amies, Hinata vint les rejoindre. Aucun des garçons ne montra un certain enthousiasme à vouloir suivre le trio de femmes.

-C’est tout ?

-On va retourner au camp pour ramener vos affaires, dit Chôji pour éviter de suivre les filles jusqu’à l’autre bout de l’Archipel.

-Très bien, on se revoit ce soir à la fête ! Termina Tenten.

Les trois kunoichis s’évanouirent dans la foule alors que les garçons restèrent aux abords de la fontaine. Lee avait finalement déposé la tonne d’affaires pour souffler un peu avant de repartir pour le campement des shinobis sur l’île centrale de l’Archipel.

Alors qu’ils étaient prêts à repartir, ils furent interpellés par un jeune homme à haute stature plus âgé qu’eux :

-Excusez-moi mais vous êtes des shinobis de Konoha, n’est-ce pas ?

Il portait un manteau beige et fin fermé et un petit sac en bandoulière dans son dos ainsi que des mitaines sombres. Sur la bandoulière, ils virent une plaque de fer portant les quatre lignes verticales parallèles du village d’Ame et Kiba se renfrogna :

- Oui, on est de Konoha et on ne fait pas confiance aux shinobis d’Ame.

-Et pourquoi cela ? dit-il en grattant ses cheveux bruns en bataille.

-Le chef de l’Akatsuki était d’Ame et il a détruit notre village. Alors tu ferais mieux de te tirer et ne plus t’adresser à nous. Pesta l’Inuzuka.

-L’Akatsuki a attaqué Konoha, rectifia le shinobi. Pas le village d’Ame.

-Cela ne change rien, ajouta calmement Shino. Votre chef, la femme aux origamis, elle faisait partie de l’Akatsuki. Ame et Akatsuki sont indissociables pour nous.

Chôji et Lee restèrent silencieux alors que la tension devenait de plus en plus tendue entre les trois hommes. Kiba et Shino semblaient les plus remontés. Mais au lieu de se rallier à son maitre, Akamaru observa avec curiosité le shinobi d’Ame.

-Je ne suis pas ici en tant que shinobi d’Ame. Déclara le shinobi d’Ame en gardant son sang-froid devant l’animosité des ninjas de la feuille. J’ai une amie qui désire parler à un membre du clan Inuzuka.

Alors que l’étonnement se dessina sur le visage de Kiba, une petite forme jaune sauta d’un arbre au loin et se faufila avec rapidité entre les jambes des passants jusqu’à la fontaine. Akamaru se mit en position de garde et grogna en direction de l’animal.

-Yudachi, tu l’as trouvé !

Un macaque au poil jaune escalada le dos du shinobi d’Ame et se plaça sur son épaule.

-Merci ! Tu es le meilleur, dit l’animal en embrassant la joue du brun.

Celui-ci fit une grimace amusé alors que les autres furent écœurés et intrigués par cette affinité entre le simien et le shinobi.

-Il est à toi, dit Yudachi.

-Je voulais te rencontrer, déclara le singe à l’attention de Kiba.

Akamaru aboya en direction du singe qui sauta de l’épaule de Yudachi. L’animal jaune explosa en un nuage de fumée sous les yeux perplexes des shinobis. Une jeune femme blonde émergea de la fumée. Ses yeux étaient verts vif et de fines marques rouges coulaient de ses joues jusque sous sa lèvre inférieur. Elle portait un plastron fin en cuir bouilli avec des épaulettes ainsi qu’un pantalon de couleur brune dans des bottes noires. Une longue tresse de cheveux descendait dans son dos tirant ses cheveux en arrière dévoila son front et de petites oreilles.

-Je m’appelle Yaen de l’ancien clan Kozue. Ravi de rencontrer un membre du clan Inuzuka.

Shino, Lee et Chôji se tournèrent vers le maitre-chien qui n’avait toujours pas réagi. Akamaru tournait autour de la jeune fille, renfilant avec intérêt.

-Je cherche depuis longtemps un autre membre d’un clan descendant des Jûnishi. Déclara Yaen.

-Les … Jûnishi ? Balbutia Kiba perplexe.

Yaen regarda Kiba intriguée. Elle était un peu plus grande que lui, elle devait avoir la vingtaine tout comme Yudachi.

-Tu n’as jamais entendu parler des Jûnishi ou bien des Kozue ? dit-elle en caressant le chien blanc.

-No … non, mais j’ai l’impression que … ce truc me dit quelque chose, avoua Kiba. Mais je ne souviens pas où je l’aurais entendu.

La blonde fit une grimace de déception ce qui mit mal à l’aise Kiba.

-Tu es bel et bien un membre du clan Inuzuka, cela se reconnait à tes marques de crocs sur les joues. Déclara-t-elle. Mais je suis étonnée que tu ne connaisses pas l’histoire du clan Jûnishi. Tant pis, tu n’aurais aucune explications de moi la dessus.

-Tu peux te transformer en singe, c’est ça ? Questionna le maitre-chien. Tu étais le gorille au poil jaune d’hier soir qui s’est battu avec nous.

-Comment t’appelles-tu ?

Bien que l’Inuzuka se sentait perdu dans cette histoire, il lui semblait que la blonde le menait littéralement en bateau, répondit simplement :

-Ki … Kiba.

-Eh bien, Kiba, je te conseille d’aller consulter les anciens de ton clan sur les Jûnishi, termina-t-elle en rejoignant Yudachi. Ils en sauront surement plus que toi, je t’expliquerais tout après ça. Nous nous reverrons d’ici là plus vite que tu ne le penses !

Puis elle posa sa main sur la hanche de Yudachi et tous les deux s’éloignèrent de la fontaine sous les yeux intéressés des autres shinobis et laissant Kiba à ses interrogations.


***


Temari et Kankurô étaient partis tous les deux du campement pour tenter de rejoindre le groupe d’Ino. Ils étaient tous les deux préoccupés par ce que venait de leur dire la Godaime Hokage.

-Il n’aurait jamais dû dire que c’était son initiative. Pesta Kankurô.

-Tu le connais aussi bien que moi, j’étais sûr qu’il prendrait tout sur lui. Répondit sa sœur.

Kankurô avait enlevé la capuche noire de sa tête pour laisser apercevoir sa chevelure brune en bataille. Il avait enlevé ses marques mauves car la chaleur le faisait transpirer et cela faisait couler son maquillage. Sa tenue noire et ample était forte utile contre les vents violents des déserts du Pays du Vent mais sur l’Archipel de l’Etoile, sous le soleil brulant, elle était parfaitement inutile et étouffante. Le marionnettiste avait remonté ses manches et avait ouvert sa tenue pour pouvoir respirer. La tenue de sa sœur lui permettait de supporter la chaleur, elle n’était pas de nature frileuse et avait toujours sa tenue violette courte sans manches et remontant au-dessus des genoux avec un plastron gris fin couvrant sa poitrine et son bas ventre. Elle se rafraîchissait avec une réplique réduite de son éventail avec lequel elle balayait l’air.

-Il aurait mieux fait de la fermer.

-Le mal est fait cela ne sert à rien de le ressasser.

Il venait d’apprendre par Tsunade que Gaara, leur petit frère, le Kazekage de Suna, avait avoué aux autres Kages qu’il était à l’initiative de la mission de sauvetage officieuse de Naruto. Le Raikage était devenu enragé. Il était furieux qu’en tant que Commandant Généra de l’Armée Shinobi, on puisse désobéir à ses ordres. Ônoki Ryûtenbin le Tsuchikage avait infligé à Gaara mille et une réprimandes alors que Mifune et Mei Terumi s’étaient contentés de rester silencieux. Tsunade lui avait rapporté que leur frère était resté très calme et fier. La sanction du Raikage était implacable. Le poids du Kazekage et ses avis dans les décisions seraient maintenant réduit pour avoir désobéi et agi dans le dos des autres Kages. L’Hokage avait expliqué à Kankurô et Temari qu’elle aurait bien défendu leur frère dans son épreuve mais elle avait elle-même perdue de l’influence auprès des autres Kages pour avoir laissé Naruto, Jinchuriki de Kyûbi, disparaitre pendant un mois et réapparaitre en pleine guerre avant de se faire capturer par l’ennemi. De plus, l’affaire du massacre des Uchiwa restait encore dans l’esprit de tous. Les deux ainés No Sabaku ne pouvaient pas s’empêcher de penser à leur petit frère. Il devait affronter les autres Kages seul. Mais Temari et Kankurô devaient reconnaitre qu’il avait changé. Il s’était ouvert aux autres, avait muri et avait atteint le poste qu’occupait autrefois son père. Tout cela encore grâce à Naruto. C’est bien pour ça que les trois enfants du Yondaime Kazekage avaient tout fait pour aller à son secours pour payer la dette qu’ils avaient envers le jeune Uzumaki.

-Rah, ça m’énerve, cracha Kankurô. Quel imbécile ce Gaara, pourquoi il n’a pas mis ça sur notre dos ! Et il fait tellement chaud !

-Arrête de te plaindre, s’agaça sa sœur. Cherchons plutôt un endroit pour boire ou manger quelque chose de frais.

Les rues du Quartier du Comètes étaient animées en ce début d’après-midi. Bien que le soleil assommait les avenues avec ses rayons ardents, les enfants jouaient et couraient entre les ruelles à l’ombre avant d’aller se rafraichir à la plage. Les marchands et les échoppes avaient exposés leurs marchandises et leurs produits sous leurs auvents pour les protéger du soleil. Depuis la libération de l’Archipel, les deux jônins de Suna avaient remarqué que les habitants étaient bien plus sereins et que l’Archipel transpirait d’une nouvelle joie de vivre retrouvée.

Temari et Kankurô marchèrent longtemps à la recherche d’une échoppe de glace ou d’un vendeur de confiseries mais tous ceux qu’ils croisèrent étaient bondés. Soudain, ils aperçurent une petite silhouette qu’ils reconnurent par l’immense arme qu’il portait dans son dos.

-Chôjûrô ! Regarde ces masques ! Ils sont magnifiques !

Un garçon portant une immense et large épée dans son dos accompagnait une jeune fille aux cheveux blonds raides qui descendait jusqu’à la moitié de son dos. Elle portait le plastron gris sans épaulettes de Kiri sur un tee-shirt noir ainsi qu’un pantalon moulant bleu sombre. Un long morceau de tissu rouge foncé ceinturait sa taille et ses avants bras étaient entourés par des bandages. On pouvait voir dans le bas de son dos, un masque d’oinin, celui des ninjas traqueurs du village de Kiri, ainsi qu’une courte épée dans un fourreau.

Temari et Kankurô reconnurent le jeune épéiste de Kiri qui accompagnait la Godaime Mizukage lors du sommet des Cinq Kages au Pays du Fer. D’un simple signe de tête, le frère et la sœur décidèrent de l’approcher. Lorsqu’ils arrivèrent à sa portée, la jeune fille qui l’accompagnait avait disparu et il se retrouvait seul devant un magasin de masques ou et d’autres jouets pour enfants.

-Tu es bien Chôjûrô de Kiri ? annonça simplement Temari.

Le garçon aux cheveux courts bleus et aux lunettes noirs eut un moment de surprise suite à l’approche des deux shinobis de Suna.

-Ou … Oui. Dit-il. Vous … Vous êtes la sœur du Kazekage ?

-Oui c’est exact. Répondit Temari.

-Par contre, je ne pense pas vous connaitre, monsieur.

Kankurô fit une grimace d’étonnement et sa sœur répondit à sa place :

-Il s’agit de mon frère, Kankurô.

-Ah … oui. Le marionnettiste, réalisa Chôjûrô. Je dois avouer que vous êtes méconnaissable sans votre maquillage et sans vos pantins.

Kankurô expira d’exaspération et grogna alors que sa sœur ricanait et jubilait.

-Alors … vous … vous promenez ? Osa timidement demander l’épéiste de Kiri.

-Chôjûrô ! Regarde celui que j’ai pris !

La jeune fille sortit du magasin en trombe en présentant le masque qu’elle avait déniché. Les jônins de Suna purent l’observer plus attentivement. Elle avait des yeux jaunes or avec un visage pâle et fin. Ses cheveux d’une blondeur sombres partaient de chaque côté de son front et cachaient ses épaules. Le masque qu’elle présentait était celui qu’un chat aux yeux jaunes et au long sourire malin. Elle avait une brochette dans la bouche avec une boulette de dango rose qui menaçait de tomber par terre.

La kunoichi de Kiri rejoignit les trois shinobis et dévisagea les deux Suniens avec étonnement.

-Bonjour, dit-elle à mi-voix.

Chôjûrô écarquilla les yeux et s’écria très rapidement.

-Ce sont des shinobis de Suna, Aoki ! Ils ne sont pas censés connaitre ton identité ! Ton masque !

Elle laissa tomber son dango et s’empressa de mettre son masque. Temari et Kankurô se retrouvèrent nez à nez avec un masque de chat au sourire rusé qui les observait avec ses grosses pupilles jaunes. Chôjûrô en resta bouche bée.

-Pas celui-ci, Aoki ! Ton vrai masque !! Paniqua l’épéiste.

-Ils sont pas censés connaitre mon nom non plus !! Alors arrête de le dire !! S’égosilla-t-elle derrière le masque de chat.


Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent sous un auvent, autour d’une table et d’un plat de délicieux dangos frais.

-C’était la chose la plus pitoyable que j’ai vu dans toute vie. Annonça Kankurô en buvant une gorgée de thé frais.

Aoki et Chôjûrô baissèrent la tête, honteux et gênés. Ils s’étaient donnés en spectacle d’une manière ridicule et c’était là le summum de la honte pour un oinin de dévoiler son visage et son nom. Temari reprit une boulette de dango et commença la conversation :

-Allez, ça suffit. Oublions ce que nous venons de voir et repartons du début. Je suis Temari et voici mon frère Kankurô, nous sommes le frère et la sœur du Kazekage de Suna.

-Enchantée, répondit la jeune fille. Je suis Aoki, un oinin de Kiri. Et apparemment vous connaissez déjà Chôjûrô.

-Nous nous sommes déjà vu au sommet des Cinq Kages au Pays du Fer, expliqua Chôjûrô.

-En tout cas merci de nous avoir indiqué cette échoppe de dangos, déclara Temari. Ils sont délicieux.

Les jônins de Suna se délectaient. Kankurô enchainait les verres de thé tandis que sa sœur avalait à la chaine les brochettes de dangos tant cette confiserie était rare à Suna. Lorsqu’elle voyageait et notamment à Konoha, elle s’arrêtait souvent à une échoppe du village caché des feuilles où elle avait dégusté pour la première fois cette confiserie délicieuse. La première fois qu’elle y avait gouté, c’était grâce à Shikamaru qui lui avait proposé un repas-dégustation après une journée longue et épuisante à préparer l’examen chunin.

-Vous étiez parmi ceux qui ont désobéi aux ordres et qui sont allés au secours du Jinchuriki de Kyûbi, c’est bien ça ? demanda Aoki.

-Ouais, c’est ça, répondit immédiatement Kankurô d’un ton bourru en mâchonnant un dango. Ça vous pose un problème ?

-Pas du tout, pas du tout. Répliqua Chôjûrô.

-Tout le monde est en vie et nous avons pu arracher le Jinchuriki de Kyûbi à notre ennemi, ajouta Aoki.

-C’était toi le shinobi masqué avec l’épée en cristal, c’est ça ? fit remarquer marionnettiste.

La kunoichi de Kiri rosit des joues, fronça les sourcils et détourna les yeux.

-L’art de maitriser le cristal, continua Kankurô. Le Shôton. J’en ai entendu parler dans de vieux parchemins. C’est une affinité héréditaire très rare et peu répandue parmi les shinobis. Mais si mes yeux ne m’ont pas joué des tours, je t’ai bien avec vu ton masque de chasseur de déserteur hier soir et tu tenais entre tes mains une épée de cristal.

Les jônins de Suna avaient reconnu le masque d’oinin posé sur la table. Un masque avec les quatre sigles de Kiri sur le front et deux fines ouvertures pour les yeux avec pour couleur un bleu foncé, séparé en son milieu par une bande blanche. Ce même masque porté la veille par le mystérieux shinobi lorsqu’ils combattaient Ryuk Aburami.

-Est-ce que je me trompe ? déclara Kankurô en se délectant de l’embarras de la jeune fille.

La bouche d’Aoki se tordit en une grimace. Elle ne se remettait toujours pas du fait que son identité ait été dévoilée ainsi que son affinité. Chôjurô voyait bien que son amie était gênée mais lui-même il ne savait pas quoi répondre ou comment relancer la conversation.

-Cesse de la tourmenter. Ordonna Temari venant au secours des shinobis de Kiri. Avez-vous des nouvelles du front ? Est-ce que l’Ennemi a attaqué nos positions ?

Chôjûrô se racla la gorge et remit ses lunettes sur son nez.

-Nous sommes partis peu de temps après vous, lorsque votre conspiration a été découverte. Expliqua l’épéiste. Nous savons très peu de choses mais apparemment l’Ennemi est resté tranquille. Et les Kages ont décidé que ce serait à nous de riposter.

-Tu ne sais rien d’autre ? Questionna Kankurô.

-Malheureusement, non. Je suis désolé.

Le marionnettiste fit une moue de déception et se renfonça dans sa chaise. Bien qu’elle ne le montrait pas, sa sœur partageait la même déception. Sentant que l’ambiance devenait morose, Aoki relança la conversation.

-Est-ce que vous saviez que les gens de l’Archipel préparent un grand festin dans le Quartier pour tous les habitants ? Les émissaires du palais sont venus toute à l’heure au campement pour nous annoncer que nous étions tous conviés à la fête.

-Je crois que ça nous changera les idées, avoua Temari. Peut-être que ce sera notre dernière fête avant bien longtemps.

-Vous ne devriez pas être aussi sombre, Temari-san. Dit à mi-voix Chôjûrô.

Kankurô pouffa de rire en avalant un dango et il appela une serveuse pour en commander d’autres brochettes.

***


Au grand malheur de Naruto, les Rois de l’Archipel avaient interdit les nouilles dans le Royaume de l’Archipel de l’Etoile. Tout cela remonte lorsque le premier Roi de l’Archipel Osa Ier reçut à sa cour un fameux chef cuisinier venant du continent. Ce dernier était un grand spécialiste des nouilles et apprenant que son hôte n’avait jamais goûté à ce met, il décida de préparer pour lui le meilleur et le plus succulent plat de nouilles. Cependant, bien que le plat soit le meilleur qu’ait confectionné le cuisinier, le Roi se serait étouffé avec les nouilles du plat. Osa Ier survécut à cet incident avec les nouilles mais pas le cuisinier qui fut condamné à mort pour tentative d’assassinat sur le roi. Il fallait savoir que le Roi Osa Ier était très rancunier et paranoïaque concernant ses éventuels ennemis du continent. Ainsi il interdit la consommation, la culture, la vente, l’import et l’achat de nouilles sur l’Archipel de l’Etoile. Vous vous rendez compte ? Tout ça pour une fausse route.

Cela n’empêcha pas un marchand de décharger sa cargaison sur les quais en toute inconscience et de se placer à un étal pour y vendre ses denrées et ses marchandises.

-Approchez ! Approchez ! s’écria-t-il. Venez admirer mes produits du continent ! Je suis Yoshi le marchand ! Vous pouvez me faire confiance sur la qualité de la marchandise !

Un homme des quais s’approcha du marchand avec un livre de comptes.

-Excusez-moi mais c’est la première fois que vous vendez ici, n’est-ce pas ? demanda-t-il. Je ne vous ai jamais vu auparavant.

-C’est exact mon bon monsieur, je suis Yoshi le marchand ! Je viens vous vendre les meilleurs produits du continent !

L’employé des quais regarda Yoshi avec suspicion et commença à examiner plus attentivement la marchandise.

-Vous comptez amenez des produits frais du continent alors qu’il faut au minimum deux jours pour relier l’archipel au continent ? Questionna l’employé.

-Malheureusement, mon cher monsieur, commença Yoshi, la guerre fait rage sur le continent ! Les shinobis se querellent et mes récoltes en subissent les conséquences. Mes fruits et les légumes ont été ravagés et pillés par des ninjas. Si je veux faire vivre ma famille, je dois me tourner vers de meilleurs acheteurs comme les habitants de cet archipel. Heureusement, il me reste une denrée que je peux encore vous vendre !

-Laquelle ?

-J’ai pu conserver malgré la guerre, ce qui fait ma fierté ! Mes nouilles !! Mes délicieuses nouilles qui vous retourneront le palais !! J’en ai plein pour le monde ! Continua Yoshi pour attirer les femmes qui passaient à côté de l’étal.
L’employé souleva le couvercle d’une caisse en bois et vit la précieuse marchandise fine et dorée entreposée les unes sur les autres.

-Les nouilles sont interdites dans ce royaume. Je suis désolé, vous allez devoir remettre ces caisses sur votre navire.

-Vous … vous plaisantez ! C’est la seule chose que j’ai en cargaison ! Je ne peux pas revenir bredouille sur le continent ! J’ai besoin d’argent pour nourrir ma famille !

-Navré mais c’est contre la loi …, déclara l’employé des quais mettant fin à la conversation.

Yoshi dû se résoudre à abandonner devant l’impassibilité de l’employé. Il regarda les nombreuses caisses qu’il devait charger de nouveau dans son navire pour prendre le chemin du retour vers le continent. Ses lombaires lui faisaient encore mal et il s’arma de courage. Alors qu’il s’abaissait pour récupérer une des caisses, une jeune femme l’interpella :

-Excusez-moi ! Je me nomme Tsuzumi, je viens d’entendre votre conversation avec le teneur des quais. Je crois que c’est une aubaine que je sois tombé sur vous, j’achète toute votre cargaison.

***


-Cette journée appartient à tous les habitants de l’Archipel de l’Etoile. Aujourd’hui, les jours sombres de notre royaume sont terminés et une nouvelle aube s’ouvre pour nous. Une nouvelle ère qui verra notre archipel s’ouvrir aux autres nations car notre libération du joug du tyran fut possible grâce aux nôtres qui se sont battus et qui sont tombés pour la liberté mais également à nos anciens ennemis : les shinobis. Sans eux, notre victoire n’aurait pas été possible. Leur bravoure et leur courage doivent être célébrés aujourd’hui et pour l’avenir. Alors faisons la paix et buvons un verre pour ceux qui sont combattu pour une terre qui n’est pas la leur.

-Shinobis ! Shinobis ! Résonna au loin.

-Mes loyaux et nobles sujets ! Ce soir, nous pensons au futur radieux de notre royaume ! Buvez ! Mangez ! Chantez ! Notre contrée est libre à nouveau !

-Vive le Prince ! Vive le Prince !! Hourra !!

Le discours du Prince Sarhtorian fut concret et simple. La place s’anima sous les cris de joie et les hourras des sujets du futur roi de l’Archipel de l’Etoile. La grande place du Quartier des Comètes se composait d’une partie surélevée devant le grand hôtel de ville qui surplombait une étendue de dalles de marbre gris. Des escaliers menaient à la terrasse devant l’hôtel de ville où avaient été installées des tables en U pour le Roi et ses convives. Le soleil avait disparu pour laisser place à la lune et des lampadaires éclairaient le contour de la place et un immense brasier se consumait au centre de la partie inférieure où se rassemblait la majorité du peuple. Hitsu avait tout préparé minutieusement. Les gardes mangers de Janbon et d’Aburami avaient été vidés et étalés sur de longues tables au plaisir du peuple affamé. Les cuisiniers s’étaient affairés toute la journée avec l’aide de nombreux habitants pour composer les plats servis. La table du prince était la mieux servie car il se devait d’honorer les shinobis qui avaient permis la libération de son royaume.

Le Prince Sarhtorian s’éloigna de la rambarde de marbre donnant sur le bas de la place sous les acclamations et rejoignit ses convives en s’installant sur la grande chaise du milieu de la table en U. Il leva son verre de vin à ses convives qui répétèrent « Vive le Prince ! » et le banquet put débuter.

Celui-ci était déjà bien avancé que peu à peu des bols s’empilaient dans un coin de la table, Naruto dégustait (enfin !) ses ramens et de chaudes larmes coulaient sur ses joues à chaque bouchée.

-C’est un pur bonheur, lâcha-t-il la bouche pleine.

A ses côtés, Sakura et Sai furent satisfaits de voir Naruto enjoué et comblé. L’agitation était totale autour des tables. Entre les serviteurs qui faisaient transiter les plats et les tonneaux de bière ou de vin, et les shinobis et convives qui passaient d’une table à l’autre, ce banquet n’avait rien de protocolaire mais avant tout d’un grand festin populaire.

En face d’eux, Chôji arrachait à pleine dents, le blanc d’une cuisse de poulet en compagnie de Kiba, Lee et d’Akamaru qui rongeait un os. Tenten était avec eux et buvait une petite coupe qui semblait être du saké.

Un peu plus loin, Sakura aperçut le fils du Sandaime Tsuchikage, Kitsuchi, qui partageait une coupe d’alcool avec Ushi le capitaine de la garde encore blessé. A leurs mines réjouies et enivrées, la Haruno sut qu’ils n’avaient pas attendu le discours de Sarhtorian pour entamer la boisson. Bientôt, la bruyante Anko Mitarashi les rejoignit avec deux bouteilles pleines et les trois s’exclamèrent de bonheur.

Bien que la Godaime Mizukage ne fût pas de la fête, les shinobis de Kiri s’étaient laissés entrainés dans la célébration de la libération de l’île et commencèrent à chanter une chanson très répandue dans les régions de l’est du continent surtout dans les iles qui constituaient le grand océan :

Il était, en ces terres, un jeune garçon
Errant sur des chemins dangereux
Qui traversait le pays jusqu’à la mer
Armé d’un bâton et de pierres
Il était robuste, téméraire et impétueux
Impétueux comme un tourbillon

Sakura avait déjà entendu cette chanson au pays des Vagues (Nami no Kuni) lors de sa première mission avec Kakashi, Sasuke et Naruto. Elle se souvint d’une taverne où ils avaient séjourné avec Tazuna avant d’embarquer pour Nami no Kuni. La balade chantée par des marins de retour d’un long séjour en mer avait plu à ses oreilles et elle avait demandé au vieux charpentier quelle était la signification de cette chanson. Tazuna lui avait expliqué que cette histoire racontait la légende d’un simple garçon qui s’aventura jusqu’à l’océan et comment il rencontra un village de pécheurs soumis au joug d’un terrible monstre marin. L’enfant avait affronté le monstre et le tua. En récompense, le chef du village lui permis d’épouser sa fille et le jeune garçon devint le plus grand chef que le village ait connu.

Naruto et Sasuke n’avaient prêté aucune attention à l’explication du charpentier tant ils se chamaillaient mais Sakura fut marqué par cette chanson et aujourd’hui encore elle s’en souvenait clairement.
Des habitants de l’Archipel de l’Etoile reprirent la chanson de « L’enfant tourbillon » aux cotés des ninjas de Kiri mais leurs voix disparurent sous la clameur des cris de joie.

Soudain, entre tous les convives, le jeune épéiste de Kiri, Chôjûrô, passa devant Sakura avec un bol brûlant de ramens, un met qu’il affectionnait tout comme le coéquipier de la rose. La chaleur dégagée par le bol fit apparaitre de la buée sur les verres des lunettes du garçon, lui obstruant la vue. Sans crier gare, Hinata se trouva sur le chemin de Chôjûrô, portant un plateau de fruits de mer qu’elle comptait amener pour ses amis. Les deux se percutèrent avec un cri de surprise et les aliments qu’ils transportaient, se retrouvèrent au sol. Les lunettes de Chôjûrô chutèrent de son nez et se retrouvèrent sur ses nouilles au sol. Hinata vit le jeune épéiste ramasser ses binocles et s’empressa de déclarer en rougissant :

-Je suis … je suis désolé. Je ne regardais pas où j’allais.

-Non, non, non. C’est moi, répondit Chôjûrô en nettoyant ses lunettes pleines de bouillon de nouilles. J’aurais dû faire plus attention.

-J’ai renversé votre bol, je suis navré.

-Vous aviez aussi un plat que j’ai renversé dans ma maladresse. Veuillez accepter mes excuses.

-Comment … comment puis-je acceptez vos excuses, alors que c’est entièrement ma faute ?

-Je vous demande pardon pour ma maladresse.

Sakura étouffa un rire devant le comique de la situation. Tenten se leva de son banc pour mettre fin à la mascarade, presque sans fin, entre les deux introvertis et emmena Hinata à sa table où ils furent rejoints par Shino, Neji et Ino.La Yamanaka fit un signe à Sakura et Sai de venir les rejoindre à la table d’en face. Naruto continuait de dévorer ses ramens pour reprendre des forces.

-On rejoint les autres ? Tu viens avec nous ? demanda Sakura.

-Je finis tout ça et j’arrive ! répondit Naruto en montrant la demi-douzaine de bols de ramens qui lui restait.

Sakura et Sai rejoignirent les autres à la table opposée au blond qui resta seul un instant dans ses pensées. Tous les shinobis ici présents étaient venus sur l’Archipel de l’Etoile pour le sauver d’Aburami. Mais combien étaient venus pour récupérer le Jinchuriki de Kyûbi et combien étaient venus pour sauver Naruto Uzumaki. Etait-il accouru pour ramener le Jinchuriki de Kyûbi ou pour sauver Naruto Uzumaki, le shinobi de Konoha. Naruto savait bien que concernant ses amis, il s’agissait bel et bien de secourir un ami en péril mais au fond de lui persistait un doute, un douloureux doute.

-Est-ce que je peux … m’asseoir, Naruto ?

Le blond pivota la tête vers sa droite pour voir Hinata debout à ses côtés, les joues rouges et ses yeux blancs qui le fixaient tendrement.

-Oui, bien sûr. Répondit Naruto en se décalant sur le banc pour laisser une place à l’Hyûga.

-Tu sembles … soucieux ? dit-elle.

-Ha ha, tu trouves ? Tenta de plaisanter le blond.

-Ta captivité a dû être éprouvante, je suis vraiment soulagée que tu sois sain et sauf.

Naruto ne répondit pas, ses idées noires n’avaient pas totalement disparues de son esprit.

-Disons, commença-t-il. Que maintenant je m’interroge.

Hinata regarda Naruto avec étonnement et hésita avant de demander :

-Qu’est … ce qui te préoccupe ?

-Je suis une cible pour l’Akatsuki. Si je tombe entre les mains de Madara Uchiwa, tout est perdu. C’est bien pour cela que j’ai été sauvé n’est-ce pas, pour empêcher la résurrection du Jûbi.

Hinata prit un air intrigué. Ses yeux immaculés ne quittèrent pas le blond.

-Je ne … comprends pas, Naruto. Dit-elle en rougissant honteuse tandis que son regard se détourna du blond.

-Désolé, dit-il à mi-voix. Je me perds moi-même dans mes interrogations.

Hinata et Naruto restèrent silencieux pendant quelques instants. Le blond tourna ses baguettes dans son bol de nouilles alors que l’Hyûga regardait leurs amis rire et manger.

-Je crois que j’ai compris ce que tu voulais dire. Naruto détacha son regard du bol de nouilles et pivota la tête vers la jeune femme. Celle-ci continua de fixer leurs amis sur l’autre table.

-Tu es devenu primordial pour tous les shinobis de ce monde, dit finalement Hinata. Les shinobis de l’Alliance, ils te considèrent comme la cible de l’Ennemi, quelque chose qu’ils doivent protéger pour pouvoir survivre aux plans de l’Akatsuki. Ils te défendent et te protègent dans leur propre intérêt.

Les paroles d’Hinata ne firent que confirmer ce que redoutait le Jinchuriki au fond de lui et le blond soupira comme pour laisser s’échapper sa peine.

-Mais parmi ces shinobis, il y a les gens de Konoha. Et ils te considèrent comme un héros, celui qui a sauvé le village de Pain. Ils ne te voient pas comme une chose à protéger mais comme un des leurs, un compagnon, un ami, un frère. Ils savent que si un d’entre eux avait été capturé, tu serais venu à la rescousse peu importe les risques encourus. C’est exactement ce qu’a fait le Kazekage pour toi.

Naruto ne dit mot devant les paroles de l’Hyûga qui continuait de fixer son regard à l’autre table.

-Que veux-tu dire par rapport à Gaara ?

-Après ton enlèvement, le Raikage a interdit à tout shinobi toute tentative de sauvetage. Et pourtant, le Kazekage a tout fait pour que tu sois secouru jusqu’à désobéir aux ordres. Il a organisé une mission de sauvetage et nous avons tous été complices.

-Gaara …

-Lorsqu’il nous a fait part de son plan, nous avons tous accepté de désobéir aux ordres sans nous poser de questions. Nous savions que ton ravisseur était redoutable mais nous avons pris tous les risques pour pouvoir te sauver.

Naruto sentit le doute dans son cœur se consumer petit à petit.

-C’était notre choix, celui de Temari, de Kankurô, d’Ino, de Kiba, de Shino, de Neji, de Lee, de Tenten, de Sai, de Shikamaru, de Chôji, de Karin, de Sakura et aussi le mien.

Il sourit, Hinata venait de lui enlever un poids du cœur.

-Tu ne devrais pas t’inquiéter Naruto, termina l’Hyûga. Tu as énormément de personnes qui tiennent à toi.

Naruto vit les teintes rouges qui envahissaient les joues d’Hinata tandis que ses yeux immaculés pénétraient les pupilles bleus du blond.

-Merci, Hinata.

Le blond fit un immense sourire à la kunoichi qui tenta de murmurer quelque chose mais qui gênée, détourna le regard en souriant. Naruto s’étira et bailla longuement avant de repousser les bols de nouilles devant lui.

-J’ai bien envie d’aller rejoindre, les autres. Dit-il. Ça te tente ?

-Ou … oui.

Naruto traversa la table en tenant Hinata par la main et arriva à l’autre tablée où il fut accueilli par ses amis.

-Naruto ! s’exclama Lee.

-Voilà le meilleur d’entre nous ! ajouta Tenten.

-A voir, nuança Kiba en buvant sa coupe.

-Alors à qui je dois m’adresser pour avoir quelque chose à boire ? demanda Naruto.

-Suffisamment rassasié ? Questionna Sakura.

-Tiens voilà ton verre, dit Ino en présentant une coupe.

Le blond saisit la coupe et monta sur le banc pour que ses compagnons puisse le voir et il s’adressa à eux suffisamment fort pour qu’ils puissent l’entendre sans que tous les convives ne puissent l’écouter.

-Tout d’abord, dit-il en levant sa coupe. J’aimerais vous remercier, vous tous ! Merci d’être venu me sauver !

-Bah, il faut bien que quelqu’un veille sur toi, plaisanta Kiba tout de suite appuyé par un aboiement d’Akamaru.

Chôji, Tenten et Sakura rirent à la remarque de l’Inuzuka et même Naruto esquissa un sourire amusé.

-Je sais que vous en avez bavé, poursuivit le Jinchuriki de Kyûbi. Que vous avez pris des risques ! Je m’en souviendrais et vous pourrez compter sur moi si un jour vous êtes dans le pétrin !

Neji, Shino, Tenten, Chôji, Lee, Kiba, Sakura, Sai, Ino, Hinata, tous levèrent leur coupe au-dessus de leur tête. Et d’un geste, ils trinquèrent renversant quelques gouttes de leurs coupes sur la table de l’amitié.


***


-Alors c’est ton plan, petite ?

La cendre de la pipe de Chûryû rougeoyait dans le noir d’un rythme lent à chaque inspiration. Le colosse manchot d’Ame était assis sur une lourde pierre entourée les autres membres de l’escouade et au-dessus d’eux, Yaen et Yudachi sur une branche. Konan avait annoncé à ses subordonnés qu’elle partirait avec les troupes de l’Alliance pour essayer de convaincre les autres Kages de laisser Ame rejoindre leurs rangs.
Chûryû n’aimait pas ça. Il n’aimait pas ça du tout. Il montrait par ces longs grognements qu’il laissait échapper en tirant des bouffées de sa pipe. Il plongea ses yeux dans les pupilles orangées de la kunoichi devant lui.

-Est-ce que tu leur as dit pour Nagato ?

-Oui, répondit Konan.

-Et ça n’a pas suffi ? Et pour Teinou ? Et Ikazuchi ?

-Je leur ai tout dit, continua-t-elle calmement. L’Hokage voit le risque que nous encourrons. Mais il faut que j’aille l’exposer également aux autres Kages afin que nous puissions coopérer et devenir leur allié.

Chûryû se leva et cracha au sol.

-Ils n’ont pas confiance en toi. Dit-il. Tu as fait partie de l’Akatsuki et il te renvoie ça constamment à la gueule. Mais ils ne sont pas irréprochables non plus. Je peux te dresser une liste de toutes les horreurs qu’ont fait Suna, Iwa et Konoha à notre peuple.

Konan repensa à Nagato et Yahiko. Qu’auraient-ils fait à sa place ? La dernière fois que les trois apprentis de Jiraiya tentèrent de former une alliance, les négociations s’étaient terminées avec la mort de l’un d’entre eux. Danzô Shimura de Konoha avait participé au complot d’Hanzô la Salamandre visant à détruire l’organisation de Yahiko. Et leur plan s’était déroulé à merveille. Elle était la prisonnière, l’appât et ne put empêcher ce qui se produisit. Yahiko mourut, s’empalant sur le kunai de Nagato, et celui-ci prit la tête de l’organisation et déchaina son jugement divin sur Hanzô et les siens. Mais aujourd’hui, Nagato n’était plus et le fantôme de l’ancien régime de la Salamandre venait hanter le Pays d’Ame. La guerre civile grondait et en tant que leader, elle devait prendre des décisions pour l’avenir et la prospérité d’Ame.

-Je vais me tenir au plan de l’Hokage, même si cela ne te plait pas. Dit-elle sans animosité dans la voix. Nous avons suffisamment d’ennemis, il est inutile de nous en créer d’autres et il en est de même pour l’Alliance.

Chûryû expira de la fumée par ses narines avant de se réinstaller sur sa pierre entouré par ses semblables.

-Alors que veux-tu qu’on fasse ? demanda-t-il.

-Vous allez rentrer le plus vite possible à Ame et vous mettrez nos troupes sur le pied de guerre. Il faut être prêt à intervenir dès que possible, dès que j’aurais ma réponse.

-Et s’ils te disent non ? Questionna une dernière fois Chûryû.

-Ils ne doivent pas refuser ma requête, termina Konan.

Les paroles de Konan mirent fin solennellement au débat. Tous savaient quels était les enjeux d’un accord avec l’Alliance Shinobi. Et tous redoutaient l’éventuel refus des Cinq Kages. Entre les troncs des arbres, l’escouade d’Ame avait vu sur le Quartier des Comètes et pouvait percevoir et entendre les festivités en son sein.

-Pourquoi on ne peut pas rejoindre les autres shinobis à la fête ? demanda innocemment Yaen.

-Tu veux nous afficher encore plus ? grogna Chûryû. Nous sommes venus pour conclure un accord de guerre pas pour nous engraisser.

-On a quand même aidé les autres à sauver le Jinchuriki de Kyûbi. S’énerva la blonde.

-Ça ne change rien. On ne peut pas se mêler facilement à ces gens et oublier ce qu’ils nous ont fait et vice et versa.

Konan commença à se dématérialiser en fines feuilles de papiers lorsqu’elle fit ses adieux à ses compagnons.

-Rentrez vite à Ame, et préparez-vous. Si la réponse qu’on me donne est positive, rassemblez nos troupes et partez me retrouver vers le Nord.

Elle s’éparpilla entre les arbres et la nuée de papiers se dirigea vers le Quartier des Comètes.

***


Shikamaru arriva finalement à la fête au beau milieu du banquet. Il s’était accordé une très longue sieste qui ne l’avait pas aidé à se sentir mieux. Il s’était retourné longtemps sur sa couchette avant de finalement s’endormir et à son réveil, il se sentait encore plus fatigué qu’auparavant.
Il se frotta les yeux et se dirigea vers la table des convives lorsqu’il fut harangué par quelqu’un :

-Tu en as mis du temps avant de sortir de ta tanière, j’ignorais que les cerfs hibernaient.

Shikamaru reconnut la voix de Temari et il la vit à une table en compagnie de son frère et de Karin. Il arriva vers eux en soupirant et s’installa aux côtés de la blonde sur le banc avec en face de lui, le marionnettiste et la rousse.

-J’ai encore l’impression de dormir, dit-il avec un rictus. Tout est encore flou dans mon crâne.

-Moi aussi, tout commence à devenir flou dans ma tête, déclara Kankurô, mais pas pour la même raison.

Il montra sa chope de bière en riant et l’a porta à sa bouche en renversant de la mousse alors que Karin levait les yeux au ciel en faisant la grimace.

-Prends un verre, ou quelque chose à manger, conseilla la blonde de Suna. Cela va peut-être te permettre de tenir jusqu’à minuit sans t’écrouler

La nuit était bien avancée car le soleil avait disparu depuis fort longtemps pour laisser apparaitre une ribambelle d’étoiles sur le firmament. Shikamaru se saisit d’un verre et Temari lui servit du vin à la robe rouge sous la lumière des chandelles. Le Nara but une gorgée du liquide fruité et reposa le verre sur la table. Il prit une brochette de boulette de bœuf et croqua dans l’une d’entre elles.

-Où sont les autres ? demanda-t-il lorsqu’il eut avalé sa bouchée.

Karin montra par-dessus son épaule la table d’en face sur laquelle Naruto et Lee dansaient d’une façon plus qu’étrange et Shikamaru soupçonna que l’alcool devait y être pour quelque chose. Chôji, Sakura et Ino rirent aux larmes devant la dance stupide et grotesque de leurs compagnons. Neji et Tenten observèrent leur coéquipier avec méfiance car ils savaient plus que quiconque que Rock Lee et l’alcool ne faisaient pas bon ménage et voulaient éviter tout incident. Shino et Sai se contentaient de regarder la scène avec amusement en souriant tandis que Kiba riait aux éclats et renversant son verre sur la table.

Shikamaru ne put s’empêcher de sourire devant la joie de ses compagnons.

-C’est dur de croire que la veille nous nous étions tous lancés dans une mission quasi-suicidaire, déclara à mi-voix le Nara. J’ai encore l’impression que c’était un mauvais rêve.

-Et pourtant, c’est arrivé. Dit Karin avec morosité.

-Sans ton pouvoir, cela aura été impossible, avoua Shikamaru en regardant la rousse au travers des verres de ses lunettes.

-Evidemment, soupira Karin. Mais personne pour me remercier.

-Je sais que Gaara t’a obligé de venir avec nous, répliqua Temari. Mais merci pour tout ce que tu as fait pour nous.

-En tout cas, vous ne m’emmènerez plus jamais dans vos plans foireux ! Pesta la rousse.

-Il ne faut jamais dire jamais, dit Kankurô en avalant une autre gorgée.

Shikamaru parcourut les autres tables installées de tel qu’elles formaient un U. Anko buvait en compagnie de Kitsuchi, et d’Ushi ainsi que d’Atsui, le shinobi de la Foudre et frère de Samui. Celui-ci cracha sa bière sur le shinobi de Suna en face de lui lorsque Kitsuchi, le colosse d’Iwa lui donna une forte tape dans le dos. Kurenai discutait justement avec Samui dans un coin loin de l’émulation générale. Gita, Fue et Tsuzumi, les subordonnées du général Lizaado, se livraient à un concours de boisson entre elles et cette dernière arbitrait le tout. Les shinobis de Kiri étaient restés entre eux et chantaient de nombreuses chansons de leur pays. Le Prince Sarhtorian se trouvait assis sur son imposant siège de bois, pris en Etsu et Hitsu qui débattaient sur la politique de l’Archipel. Le prince tentait tant bien que mal à tempérer les arguments des deux parties. Shikamaru eut beau chercher, il ne vit aucune trace de l’Hokage et de la Mizukage.

La joie et l’euphorie régnait sur la place de même que les chants et le bonheur avait envahi l’Archipel de l’Etoile. Shikamaru ne put s’empêcher de repenser à la situation sur le contient.

-C’est dur de croire que la guerre nous attend de l’autre côté de l’océan. Lâcha le Nara.

Kankurô soupira à la remarque du brun comme s’il n’avait pas envie d’y penser pour l’instant et Karin fit l’indifférente.

-C’est peut-être notre dernier moment de pure euphorie, déclara Temari. Tâchons d’en profiter.

-Ca n’aide pas du tout à se sentir mieux, railla Kankurô.

-Alors dis-toi qu’il faut te battre pour finir victorieux de cette guerre et que la fête de la victoire ressemble à celle-ci. Dit-elle.

-Tu viens de me rappeler que je ne suis plus jônin, galère ! Souffla Shikamaru en buvant une autre gorgée de vin.

Kankurô et sa sœur rirent devant le désarroi du Nara.

-Alors c’est ça ta sanction ? demanda le marionnettiste.

-Disons que c’est surtout symbolique, sourit le Nara. Konoha a besoin d’hommes compétents et j’en fais partie.

-Dommage, j’aurais adoré te donner des ordres, plaisanta Temari.

Ils rirent tous les trois mais furent interrompus par une personne qui s’assit sur la table où ils parlaient.

-On dirait que ça ricane tout aussi bien ici, railla Kurotsuchi.

La petite fille du Tsuchikage porta son regard plein d’arrogance sur les trois jônins qui regardèrent avec intérêt la nouvelle arrivante.

-Tu es bien la petite fille du Sandaime Tsuchikage ? Questionna Shikamaru à haute voix.

-Exact, dit-elle en saisissant un verre de vin sur la table. J’ai entendu votre conversation depuis toute à l’heure et je l’ai trouvé risible.

-Risible ? S’étonna Kankurô en haussant un sourcil.

Kurotsuchi but le vin contenu dans la coupe et répondit :

-Temari, c’est bien cela ?

La blonde fixa la brune avec un œil de défi.

-Tu penses vraiment que lorsque la guerre se terminera tout ne sera que joie et bonheur ? Tu es surement plus maligne que ça. Tu pourras tenter de rassurer les autres comme tu veux mais lorsque cette guerre se terminera, il ne restera que des larmes et du sang. Et il faudrait encore que nous gagnions cette guerre.

Temari toisa du regard la brune sans flancher. Elle n’était pas naïve mais elle préférait se bercer d’illusions plutôt que de sombrer dans un pessimisme obscur.

-Même ton père profite de cette soirée, pourquoi n’en fais-tu pas autant ? demanda la blonde de Suna.

-Mon père boit et rit mais il n’a pas oublié que son combat est ailleurs, riposta la kunoichi d’Iwa.

-Tu sembles en savoir beaucoup Kurotsuchi, remarqua Shikamaru. Parle-nous des futurs plans de l’Alliance.

La brune sourit et croisa les bras.

-Si cela peut vous ramener à la réalité du conflit, c’est d’accord …

***


Dans une contrée intérieure du continent shinobi, une immense forêt s’étendait sur une longue plaine entourée par de lointaines montagnes. Sous la cime des arbres, se mouvaient des silhouettes. De nombreuses formes, des centaines de d’individus se déplaçaient sous l’ombre des feuillages.


-Pendant que vous nous perdons notre temps ici, commença Kurotsuchi, les Kages n’ont pas attendu notre retour.


Les ombres se déplacèrent sur de nombreuses distances jusqu’à ce qu’ils atteignent la fin de la forêt. Le leader leva le poing pour faire signe aux troupes de s’arrêter. Cinq silhouettes sortirent à l’orée de la forêt. Le plus grand d’entre eux avait la peau mât et des cheveux blonds or.

-Nous y sommes enfin, annonça le Yondaime Raikage de sa voix profonde.

-Ce fut une longue marche, ajouta le vieil Oonoki qui vola à la hauteur de son homologue de la foudre.


-Ils ont mis un place un plan d’attaque pour riposter à l’assaut subi par Kumo, poursuivit-elle.


-Nous devons les empêcher de communiquer, dit Gaara.

Kakashi Hatake émergea de la forêt suivi par Ao du village de Kiri.

-Je crois qu’ils savent déjà que nous sommes là, Kazekage-sama. Dit le jônin au Sharingan.

-Alors il faut déployer nos unités ANBU pour qu’ils puissent intercepter les messages ou les tentatives de sorties de l’ennemi. Ordonna Aa. Le borgne de Kiri, tu te chargeras de ça.

-Bien, Raikage-sama. dit le borgne au Byakugan.

-Nos troupes ont été rassemblées et elles se préparent à porter un coup fatal à notre ennemi. Dit Kurotsuchi.


Kakashi et Ao retournèrent dans les bois où des centaines de shinobis se tenaient prêts et attendaient les ordres laissant les trois Kages au seuil de la forêt.
Devant eux, s’étendaient une grande plaine aux hautes herbes qui dansaient dans le vent. Et au loin, ils pouvaient distinguer les murs gris et imposants d’une citadelle qui trônait au milieu de la prairie herbeuse.


-L’Alliance Shinobi va attaquer le village de Kusa.



TO BE CONTINUED







Konan arriva enfin au lieu de rendez-vous fixé par Tsunade. C’était un grand bâtiment avec de nombreux néons et lumières ainsi qu’une très grande enseigne.
-Un … casino ?!
A l’intérieur, deux femmes étaient assises devant une machine à sous.
-Argh ! Encore perdu ! Mei ! Allez chercher d’autres jetons ! Je suis sûr que cette fois, ce sera la bonne !
-Mais … mais je n’ai plus de monnaie, Hokage-sama …



TO BE CONTINUED ?





Le prochain arc est amorcé et je vous promets de belles choses dans le prochain chapitre !
J'espère que ce trentième chapitre vous aura plu !

Le 31e se nommera : La lumière au bout de l'obscurité !

N'hésitez pas à commenter car le commentaire est la drogue de l'auteur !!

A la prochaine !







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