Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Uchiha no Sensô

La Quatrième Grande Guerre Shinobi opposant l'Akatsuki et les Cinq Grands Nations Ninjas vient de commencer. L'Akatsuki continue de chercher les Jinchurikis de Hachibi et de Kyûbi afin de mettre la main sur leurs pouvoirs. Pendant ce temps les Cinq Kages s'organisent pour faire face à Madara Uchiwa, leader de l'Akatsuki. Naruto Uzumaki se prépare à affronter son ami Sasuke Uchiwa dans ce conflit mondial. La plus grande guerre shinobi vient de débuter ....
Classé: -16D | Spoil | Action/Aventure / Humour / Romance | Mots: 260371 | Comments: 76 | Favs: 127
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AlexIchi (Masculin), le 01/03/2013
Salutations !

Nous y voilà ! La fin de l'Arc de l'Archipel de l’Étoile et le début d'un autre ! J'espère que le chapitre vous plaira car il part un peu dans tous les sens !

Sur ce bonne lecture ! Et à la prochaine !




Chapitre 28: La menace dans l"ombre



Aburami se goinfrait. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas dégusté un aussi bon porc au caramel. Il était installé avec Mori Keita et le nain Janbon autour d’une table dans un tripot désert avec un barman terrifié qui frottait depuis des heures le même verre et qui ne cessait de zieuter en direction des trois phénomènes. Aburami ravala une bouteille de saké et éructa de manière à faire sursauter le propriétaire du tripot. Il laissa tomber le verre qu’il nettoya et s’empressa de ramasser les miettes en sanglotant.
Aburami éclata de rire et envoya plusieurs morceaux de porc dans l’assiette de Janbon qui grogna de dégout.

-Tu pourrais arrêter de te comporter comme un porc. Maugréa-t-il.

-Zwahahaha ! Tu sais ce qu’on te dit mon p’tit Janbon, nous sommes ce que nous mangeons !

Il rit de nouveau et plus fort ce qui eut pour effet d’agacer encore plus le nain. Mori Keita dégustait lentement et calmement ses ramens avec un petit sourire amusé et satisfait. Deux soldats de Nanco émergèrent d’une porte transportant de gros barils de bière. Sous les yeux emplis de larmes du barman, ils passèrent en ricanant les bandes de tissus qui les menaient à l’extérieur ou s’éleva soudainement une huée de bonheur. Les soldats de Nanco, le mercenaire, laquais d’Aburami, avaient pris position autour du tripot et dégustaient tout ce qu’ils avaient pillé dans les cuisines et les caves.

Cela faisait quelques années qu’Aburami et sa bande avaient quitté l’Archipel de l’Etoile pour mettre à sac les villages et les villes entre le Pays de la Terre et le Pays de l’Eau et amasser des richesses. Pendant la guerre, ils n’étaient pas recherchés et leurs pillages étaient souvent mis sur le dos d’un des camps shinobis belligérants. Mais avec la fin de la Troisième Guerre Shinobi, ils décidèrent de se la jouer discret avant d’attirer l’attention des Grandes Nations. La bande avait pris la direction du Pays de la Foudre pour embarquer pour l’Archipel de l’Etoile et s’était arrêté à ce tripot du pays du Feu pour célébrer la fin de l’âge où ils pillaient et tuaient sans se soucier des conséquences.

-Penses à notre hôte, Janbon !! S’écria Aburami. Il se donne un mal de chien pour satisfaire tout le monde en viande et en bière mais toi tu fais la tête et tu grognes à tout bout de champ !!

Le barman se tenait derrière son comptoir en tripotant son chiffon et en essayant de ne pas se faire dessus.

-Tu sais, Janbon ? Commença l’obèse. Tu pourrais le remercier en faisant une petite danse sur le comptoir.

Ça doit être comique un nain qui danse.

Janbon, exaspéré, repoussa violemment son assiette et le porc au caramel s’étala au sol. Il sauta de la chaise et trottina nerveusement vers le comptoir alors que le barman se cacha derrière.

-Il va le faire ! Regarde-le ! Il va le faire ! Jubila le nukenin.

Janbon sauta sur une chaise du comptoir. Le propriétaire leva légèrement les yeux en direction du nain qui ordonna:

-Toi ! Du saké ! Vite !

Le barman hurla d’effroi et s’élança vers un placard et sortit un petit verre et une bouteille blanche. La nain retira la bouteille des mains du tenancier du tripot et commença à boire au goulot.

-Ooooohhh ! Tu n’es pas drôle, Janbon. Déclara Aburami d’un ton déçu. J’y croyais vraiment à ta danse !

-La ferme ! Cracha-t-il en réponse.

-C’est nul, je suis sûr que c’est drôle un nain qui danse, soupira le nukenin. Tu penses pas, Mori ?

-Assurément, répondit celui-ci en buvant lentement le bouillon de ses nouilles.

Le commandant Nanco entra en écartant les tissus blancs de l’entrée. Il resta sur le seuil de la porte alors que tous les regards se posèrent sur lui.

-Ku’est ze kui y a Nango ? demanda Aburami la bouche pleine de viande.

Nanco se racla la gorge et répondit :

-Quelqu’un demande à vous voir, Aburami-dono.

Les trois compères écarquillèrent les yeux alors que le tenancier du tripot observa par un trou dans le comptoir. Aburami avala goulument sa bouchée.

-Eh bien qu’attends-tu ? Fais-le entrer !

Suite aux ordres de son maitre, Nanco s’écarta et un individu encapuchonné entra dans le tripot. Un homme de grande taille dans une tunique noire et dont la capuche recouvrait l’ensemble du visage. Nanco, Mori et Janbon examinèrent l’individu d’un œil suspicieux alors que leur leader s’empressa de dire :

-Viens prendre un truc à grailler et tu me diras ce que tu me veux !

L’homme baissa légèrement la tête en guise de salut et s’avança lentement vers la table ou était installé Mori et Aburami. Il évita le porc au caramel renversé et s’assit sur l’ancienne chaise de Janbon. Il posa ses mains devant lui et les joignit. Les autres purent remarquer que ses mains étaient d’une pâleur sans nom.

[i]-Alors que veux manger ? Questionna Aburami. Notre ami tavernier se fera un plaisir de te le préparer.
Le tenancier se releva d’un bond, se cognant contre le comptoir et répondit en bégayant:[/i]

-Oui … oui … oui … oui … bien sûr.

-Je n’ai pas faim, siffla l’individu encapuchonné.

-Bière ? Saké ? demanda Aburami en tendant une choppe et une bouteille.

-Je n’ai pas soif.

Aburami grimaça de déception alors que ses subordonnées ne quittèrent pas le mystérieux homme des yeux.

-Alors qu’est-ce que tu veux ? dit finalement Aburami.

-J’ai entendu dire qu’un brigand très puissant débarqué de l’Archipel de l’Etoile, avait pillé de nombreux villages depuis des années dirigeait par ici avec son armée. Répondit l’individu encapuchonné.

-Une armée ? S’esclaffa le nukenin. Nous sommes plus d’une centaine simplement, Nanco a laissé la plupart de ces hommes sur l’Archipel. Mais tu as raison sur une chose ! Je suis véritablement un homme très puissant.

L’individu sourit sous sa capuche.

-C’est un honneur de rencontrer un homme de votre envergure, Ryuk Aburami. Déclara-t-il.

-Et qui es-tu ? demanda vivement Janbon.

La capuche se tourna vers le nain un instant, le dévisagea, puis se reconcentra sur Aburami.

-Mon identité n’a aucune importance.

La réponse de l’homme laissa dubitatif toutes les personnes présentes dans la salle.

-Je vous suis depuis quelques jours, expliqua l’individu. Vous prenez la direction du nord depuis que vous avez appris la fin de la guerre par ce crieur public.

Les sourcils d’Aburami se froncèrent.

-Je me demande maintenant pourquoi un homme aussi puissant que vous décide de prendre la fuite alors qu’il n’y a pas de meilleurs moments pour attaquer les grands villages shinobis.

-Impossible ! Coupa Mori. Ce serait de la pure folie !

-Mori a raison. Seul un fou irait attaquer un village shinobi avec un peu plus d’une centaine d’hommes, rajouta Nanco.

Janbon ravala une gorgée de saké et reposa lourdement la bouteille sur le comptoir.

-On dirait que vos hommes doutent de leurs propres forces. Fit remarquer le mystérieux individu. Qu’en est-il de vous ?

Aburami ne répondit pas à la question de l’homme. Il saisit sa bouteille de saké et rebut une gorgée.

-Qu’est-ce que tu crois, gars ? Répliqua le nukenin. Évidemment que c’est pour la sauvegarde de mes hommes que la cohorte évite les grands villages shinobis. Pour ma part, cela ne me gênerait pas d’aller faire tomber un des cinq Kages.

Janbon recracha une partie du saké sur le barman. Mori déglutit lentement et ses nouilles eurent soudainement un goût fade. Ils avaient connaissance de la puissance d’Aburami mais les forces shinobis des Cinq Grandes Nations, dont les armées avaient retourné tout le continent durant leurs conflits mondiaux, étaient connues pour être redoutables.

-Un homme puissant et ambitieux, déclara l’individu. Je vois.

-Tu ne m’as toujours pas dit pourquoi tu voulais me parler ? S’impatienta l’obèse.

-Je suis venu pour vous proposer de mener une attaque contre Konoha.

Sa réplique laissa un profond silence dans le tripot jusqu’à ce que Janbon jappe :

-Aburami, tue ce pauvre imbécile et finissons cet horrible repas.

L’encapuchonné ne bougea point d’un cil alors qu’Aburami coupa :

-Non, j’aimerais en entendre un peu plus.

Il se concentra de nouveau vers son invité et lui fit signe de poursuivre.

-Je suis un nukenin de Konoha. Déclara l’individu. Je connais tous les moyens pour éviter les systèmes de sécurité du village. Si vous suivez et appliquez mes conseils alors vous pourrez frapper le village rapidement et efficacement.

-Konoha est le seul village à sortir victorieux de la Troisième Guerre, une attaque sur le plus puissant des villages serait un massacre pour notre groupe.

-Vous vous trompez sur un point, répondit l’homme. Konoha a remporté la guerre mais cette guerre fut lourde en pertes pour tous les villages et Konoha n’échappe pas à la règle. Ils ne s’attendront pas à votre assaut.

Nanco, Mori et Janbon restaient sceptiques alors que leur chef buvait les paroles de son invité.

-Si vous arrivez à tuer l’Hokage de Konoha, poursuivit l’homme. Vous serez craint et respecté par tous les villages shinobis. C’est une occasion à ne pas rater.

Aburami eut un sourire malsain et frémissait d’impatience sur sa chaise.

-D’abord, tu as éveillé ma curiosité mais maintenant tu as toute mon attention ! Annonça le brun.

Un raclement de gorge s’échappa de la capuche de l’individu qui questionna Aburami :

-Que savez-vous des Bijûs, Aburami-dono ?

-Ce sont des créatures au chakra monstrueux. Répondit-il simplement. Ils sont au nombre de neuf. Les shinobis les utilisent pour se battre en les scellant dans des réceptacles afin qu’ils en prennent le contrôle. Mais ces derniers sont plus des geôliers pour la bête que leurs véritables maitres.

-Vous êtes bien informé sur le sujet, concéda l’individu.

-Malheureusement, je n’en ai jamais vu de mes yeux. Soupira Aburami.

-Cela je peux y remédier …

Les yeux d’Aburami pétillèrent. Le mystérieux nukenin le remarqua et dans l’ombre de sa capuche apparut un rictus.

-Konoha dissimule en secret le plus puissant des Bijûs, le démon-renard à neuf queues, le Kyûbi. Si vous vous décidez d’attaquer Konoha, vous pourrez mettre la main sur une quantité gargantuesque de chakra.

Il sépara ses mains et haussa les épaules pour ouvrir ses paumes au plafond.

- Si vous tuez l’Hokage, Konoha sera à votre botte et vous pourrez vous saisir du Kyûbi. Vous y gagniez une renommée à travers tout le continent et la plus puissante des bêtes à queues et son incommensurable réserve de chakra. Toutes les opportunités sont là, vous n’avez que les saisir.

Aburami s’enfonça dans sa chaise et se gratta le menton. Mori reposa son bol de ramen sur la table et croisa les bras en attendant la réponse de son maitre. Nanco s’était rapproché du comptoir et Janbon qui continuait de tourner le dos à tout le monde.

-Ce que je ne comprends pas dans ta proposition, c’est qu’est-ce que tu y gagnes, toi ? annonça l’obèse.

L’individu eut un petit rire amusé.

-Je vous l’ai dit, je suis un ancien shinobi de Konoha. Tout ce qui peut nuire au village des feuilles peut compter sur moi. Je vous offre mes conseils pour rentrer dans Konoha et vous mettez le village à sac. La déchéance de ce village sera ma seule satisfaction.

-Qu’est-ce que ce Konoha a bien pu te faire pour que tu souhaites avec tant d’ardeur sa chute ? demande Janbon à vive voix.

La capuche se tourna vers le comptoir et Janbon et Nanco purent entre apercevoir le visage de l’individu : une peau pâle cernée par des longs cheveux noirs et raides où brillaient deux pupilles jaunes semblables à celles d’un serpent.

-Disons que j’ai mes raisons …

Inoichi retira sa main du front du nukenin. Celui-ci était attaché aux murs par des puissantes chaines qui retenaient ses membres antérieurs et postérieurs. Ces chaines étaient tendus au point où Aburami était écartelé au milieu de la salle et flottait dans le vide. La salle était éclairée faiblement par des lanternes rouges qui laissaient quelques zones d’ombres dans la cellule où régnait le silence. Dans deux loges situées vers le plafond de la salle, deux ANBU veillaient sur le captif jour et nuit se relayant jour et nuit. Une passerelle séparait la salle et reliait une porte au captif. Inoichi tourna le dos à Aburami inconscient et se dirigea vers la porte. Des silhouettes l’attendaient : le Yondaime et le Sandaime Hokage, Danzô Shimura, Kagami Uchiwa, Hôten Hyûga et le Sannin Jiraiya.

-Alors qu’avez-vous trouvé ? demanda Minato.

Inoichi se gratta la tête.

-Il a protégé sa mémoire avec des sceaux que je n’ai jamais vu, expliqua-t-il. La seule chose que j’ai pu lire, ce sont ses souvenirs les plus récents mais rien sur la façon dont il a obtenu ses pouvoirs.

Les membres du conseil de Konoha ne cachèrent pas leur déception.

-Cependant, il semblerait que vous ayez raison Sandaime-sama. Dit Inoichi.

Le vieil Hokage déglutit et claqua sa langue.

-L’attaque d’Aburami a été orchestré par Orochimaru.

-Comment ? S’étonna Jiraiya.

-Ce sale serpent … cracha le chef de clan des Hyûga.

Minato resta silencieux tout comme Kagami et Danzô.

-Il a poussé Ryuk Aburami à attaquer Konoha et il l’a aidé, lui et ses hommes à passer nos systèmes de sécurité. Il a également parlé à Aburami de la bête.

La plupart des conseillers écarquillèrent les yeux, excepté Hiruzen et Sandaime qui surent enfin comment Aburami avait-il pu avoir cette information.

-Alors, son plan a fonctionné à merveille. Dit le Sandaime. Orochimaru a profité de l’attaque de Ryuk Aburami pour s’infiltrer dans le village, tuer les gardiens de la salle des archives et voler une dizaine de techniques interdites.

-Il a récupéré les parchemins de technique qu’il avait laissé dans sa fuite, grommela vieil Hyûga.

-Si Orochimaru est prêt à donner de telles données à nos ennemis et à voler impunément les techniques de nos ancêtres alors il faut le faire taire sur le champ. Annonça Danzô.

-Je suis d’accord, ajouta Kagami.

-De même, répliqua Hôten.

Minato maintint toujours son silence tandis que Jiraiya intervint :

-Je vais partir à sa recherche ! Je pourrais peut-être …

-Tu te fais des illusions, Jiraiya. Déclara solennellement le Sandaime.

L’ermite des crapauds se tourna vers son ancien maitre et toute l’attention se porta sur le vieux singe.

-Tu penses encore pouvoir le raisonner, dit-il à son élève. Mais s’il a recourt à de telles bassesses pour abattre son village natal alors personne ne peut le sauver. S’il est prêt à tout pour mettre à bas le village alors l’Orochimaru que nous connaissions n’est plus.

-Alors envoyons nos ANBUS à ces trousses. S’impatienta Danzô. Je peux envoyer le meilleur de mes hommes sous peu.

-Cela, c’est à l’Hokage de décider, termina Hiruzen en pivotant vers Minato.

Le blond n’avait toujours rien dit. Il resta plongé dans ses pensées pendant quelques instants sous le regard soutenu des shinobis.

-Tout d’abord, commença le Yondaime, je remercie Danzô-san d’avoir placé le Kyûbi en sécurité dès le début des évènements.

Le borgne fit un signe de tête à l’Hokage et celui-ci lui rendit.

-Ensuite, nous allons ordonner qu’Orochimaru soit traité comme un nukenin à part entière. Nous allons envoyer son profil à toutes les grandes nations shinobis afin qu’elles puissent nous aider dans notre traque.

La surprise fut totale dans l’assemblée.

-Comment ? S’étonna Danzô. Vous comptez laisser des shinobis d’Iwa et de Suna abattre un nukenin de Konoha et récupérer son corps ainsi que tous les Kekkai Genkai de la feuille.

-Vous avez perdu la tête, mon garçon ! S’écria Hôten.

-Cela faisait partie de l’accord que j’ai conclu avec Suna, Iwa et Kumo. Expliqua Minato. Chaque village constituera un Bingo Book où seront rassemblé tous les nukenins de chaque village. Ces Bingo Book seront partagé et nous nous aiderons les uns et les autres à arrêter les nukenins de nos villages.

-Tu ferais confiance à des individus comme Oonoki Ryûtenbin et à Aa Yotsuki ? Demanda Kagami. Leurs rancœurs sont grandes suite à la guerre. De plus, je n’ai aucune confiance en ce nouveau Kazekage qu’ils ont choisi à Suna, c’est un No Sabaku.

Minato fronça les sourcils.

-L’âge des guerres est révolu. Pendant les temps à venir, dit-il d’un ton ferme, nous allons tenter de construire un monde shinobi où la paix sera la seule motivation de tous les ninjas. Grâce à mes récentes rencontres avec les autres Kages, je tente de mettre les bases de cet avenir où aucun enfant sorti de l’Académie n’aurait à se battre sur le champ de bataille pour protéger son village, où aucun parent ne verrait son enfant mourir loin de chez lui, où la haine entre les shinobis n’existerait plus. Cette paix est un défi que je lance au destin. Et si pour que ce monde de paix se réalise, je dois tendre la main à ceux qui autrefois juraient ma perte alors je le ferais.

Hôten et Danzô restèrent sans voix, la bouche figée désapprobatrice. Le leader de la Racine fut le premier à sortir de la salle. Hôten lui suivit sous peu en annonçant :

-Tu joues un jeu risqué, Yondaime.

Seul restaient Inoichi, Jiraiya, Kagami et Hiruzen. Le chef des Uchiwa ne pouvait cacher ses doutes sur le plan du jeune Hokage.

-Hôten a raison, dit-il. Tu fais prendre des risques au village mais ces risques valent le coup pour ce que tu vises.

Et sur ces dernières paroles, il passa la porte.

-Je te remercie, Inoichi, déclara Minato en se tournant vers le Yamanaka. Tu nous aidé à y voir plus clair avec les intentions d’Aburami.

Le jeune chef de clan s’inclina légèrement et souffla un léger « Hokage-sama » avant de s’en aller.

Jiraiya, Hiruzen et Minato restèrent bientôt seul dans la cellule de Ryuk Aburami.

-Vous n’avez toujours pas parlé, Sandaime-sama. Fit remarquer Minato alors que le vieux singe avait le regard dans le vide.

-J’ai vécu deux guerres, Minato. J’ai vu d’innombrables morts. J’ai vu des atrocités qui ne me quitteront jamais. On m’avait préparé pour ça. J’ai été élevé, éduqué, formé pour la guerre. J’ai mené des hommes et des femmes mourir pour un idéal, pour leur village. Je suis venu à l’ennemi. J’ai vu. J’ai vaincu au point au le monde m’appelle le Professeur mais qu’ai-je-enseigné de nouveaux à part ce que mes ainés m’ont appris. Je me demande ce que penseraient Hashirama et Tobirama-sensei s’ils me voyaient. La recherche de la paix est un lourd fardeau. Il faut avoir de larges épaules pour suivre et supporter cet idéal de paix. Celui qui la recherche peut-être traité de fou, de marginal, d’hypocrite. Mais cet idéal est le plus beau de tous.

Le Sandaime eut un rictus et prit une profonde inspiration.

-Tu sais que ce ne sera pas facile. Tu sais que cet objectif ne sera peut-être jamais atteint. Tu pourrais mourir avant même de voir une partie de ce rêve se réaliser.

-Je n’ai pas l’intention d’abandonner mon objectif. Même si cela doit être le crédo du reste de ma vie.

Les paroles de Minato résonnèrent dans la cellule. Jiraiya baissa lentement les yeux d’un air gêné tandis que le vieux singe acquiesça :

-Peut-être que si j’étais moins vieux. Peut-être qu’il y a quelques années, j’aurais aussi tenté de réaliser ce rêve de paix cependant aujourd’hui c’est toi qui engage ce combat. Aussi je te soutiendrais dans cette tâche aussi longtemps que tu auras à l’accomplir.

L’approbation du Sandaime Hokage avait totalement conforté dans son plan. Avec le vieux singe de son côté, il sera plus facile de faire plier les autres membres du conseil ainsi que les autres villages shinobis.

-Merci Sandaime-sama, dit Minato à mi-voix.

- Tiens-moi au courant de ta prochaine réunion avec les autres Kages, déclara Hiruzen avant de sortir de la cellule. J’aimerais beaucoup y participer.

Le maitre et l’élève furent bientôt seuls à la lueur rouge des lanternes. Jiraiya souffla et un sourire apparut sur son visage.

-Tu t’es bien débrouillé face aux autres Kages. Aucun n’était prêt à se joindre à ton idée et pourtant ils se sont tous engagés à tes propositions.

-Ils sont conscients que la guerre a entrainé de lourdes pertes. Expliqua Minato. La paix est aussi favorable pour eux que pour nous. Nous devons aussi lentement mais surement démilitariser nos villages pour empêcher toute possible menace de guerre future.

-Ils seront plus réticents à cette idée. Rien ne dit qu’ils ne vont pas préparer leurs revanches pendant la période de paix qui va suivre.

-Nous devons les surveiller afin que cela ne se reproduise pas. Le Mizukage de Kiri ne s’est toujours pas manifesté malgré trois réunions entre les Kages. Je crains ce que dissimulent les brumes de Mizu no Kuni.

-Tu dois te concentrer sur ton objectif. La paix entre les Grandes Nations Shinobis n’est pas une simple entreprise. Kumo, Iwa et Suna te donneront suffisamment de fil à retordre.

-Oui, pouffa Minato. Vous avez raison, j’ai suffisamment de choses à traiter.

Jiraiya jeta un coup d’œil à Aburami enchainé et une question lui vint :

-Que vas-tu faire de lui ?

Minato regarda le gros nukenin avec mépris.

-Danzô aimerait le disséquer pour connaitre d’où proviennent ses pouvoirs mais je n’ai aucun intérêt dans ces futilités. Le Pays du Fer dispose d’une prison dans ses montagnes enneigées prévue pour emprisonner toute sorte de criminels qu’ils soient shinobis ou non. Nous y enverrons Aburami et ses hommes.

-Sage décision, répliqua Jiraiya.

-J’en profiterais pour demander à Mifune-sama si la Prison de Khamra pourrait accueillir les nukenins capturés par l’ensemble des Cinq Grandes Nations Shinobis.

-Hahaha ! Ricana son maitre. Tu penses vraiment à tout, Minato-kun. Tu peux aussi compter sur moi pour accomplir ton objectif. Tu n’as pas à affronter ça seul ! Même le vieux singe l’a dit.

Alors que Jiraiya sortit de la salle, un sentiment réconfortant réchauffa son cœur. Depuis la fin de la guerre et la nomination de son élève comme Yondaime Hokage, il voyait peu à peu que Minato se devait d’être l’Enfant de la Prophétie annoncé par la prophétie de l’Ogama Sennin que l’ermite entendit il y a fort longtemps. L’Enfant de la Prophétie, celui qui amènera la paix à ce monde.

La porte de la cellule se referma. Minato traversa lentement la passerelle menant à Aburami. Il s’approcha du nukenin qui ouvra lentement les yeux sentant la présence du blond. Le Yondaime apposa sa main sur le ventre du brun et il put utiliser sa bouche pour parler.

-Tu penses pouvoir m’emprisonner comme ça ? Lâcha Aburami.

-J’ai réussi, répondit le blond. Et je pourrais toujours recommencer.

-Rien ne peut m’arrêter je suis une force inébranlable.

-Tu dois payer pour tous tes forfaits. Tu es responsable d’innombrables morts et de crimes impardonnables, s’énerva l’Hokage.

-Alors tu aurais dû me tuer après notre duel quand tu m’avais à ta merci ! Tu aurais dû me tuer, Yondaime !

-Je ne suis pas comme toi. Je ne te tuerais pas pour accomplir une vulgaire vengeance envers tous les hommes et femmes que tu as assassinés aujourd’hui. Tu pourriras en prison jusqu’à la fin de tes jours. Là tu auras du temps pour réfléchir à tes actes.

Minato se prépara à apposer de nouveau un sceau pour faire taire le nukenin quand celui-ci hurla :

-REGARDE-MOI !

Les yeux azur sévères du blond croisèrent les yeux sombres et enragés du nukenin. Les anciens adversaires restèrent quelques secondes immobiles à se jauger du regard quand Aburami déclara :

-Sache que je ne resterai pas en prison bien longtemps. Un jour prochain, je serai de nouveau libre et ce jour-là, je te ferais payer.

Les yeux bleus océans de l’Hokage ne quittèrent pas les pupilles sombres du nukenin. Le regard déterminé d’un conquérant, d’un homme inébranlable dans ses convictions. Ses yeux montraient le calme de la mer pouvant déchainer la tempête.









Durant toutes ces années en prison, Aburami attendit patiemment en se remémorant les yeux azur du Yondaime, ruminant sa vengeance.

A ce jour, Ryuk Aburami ne connut la défaite que sous les coups du Yondaime Hokage de Konoha, Minato Namikaze.

Le nukenin n’aurait jamais cru que dix-sept ans plus tard, le destin lui amènerait de nouveau un ennemi aux yeux bleus suffisamment fort pour le défier et le vaincre.




-Odama Rasengan !!

L’orbe tourbillonnant géant de Naruto percuta le corps mutilé. Le Jinchuriki et son clone poussèrent la technique sur leur ennemi jusqu’à ce que la technique se détache de leur paume et englobe totalement leur ennemi. Dans un grondement, l’orbe doubla de taille jusqu’à engloutir le nukenIn. La flèche fantomatique mauve qui transperçait Aburami s’évapora tandis que les rafales de chakra de l’orbe lui arrachèrent des hurlements.

D’une pression sur leur attaque, Naruto et son clone expulsèrent la technique de leurs paumes. Le rasengan traversa la cour détruisant tout sur son passage emportant Aburami dans sa rotation. Elle se stoppa au mur d’enceinte du Palais de l’Etoile. Elle creusa une profonde marque dans les murailles puis la technique s’évanouit, laissant l’obèse retomber lourdement au sol.

Le clone de Naruto disparut en un nuage de fumée et celui-ci souffla un grand coup avant de se relever. Derrière lui, se levèrent les clameurs.

-RYUK ABURAMI EST VAINCU !!

-L’ARCHIPEL DE L’ETOILE EST LIBERE DU TYRAN !!

Les rebelles de l’Archipel de l’Etoile laissèrent éclater pleinement leur joie. Sur les ruines du Palais, ils s’adonnaient aux rires et aux hurlements de victoire. Certains pleuraient de bonheur et d’autres ne pouvaient s’empêcher de rire

Les deux compères Etsu et Hitsu exultèrent en compagnie de la générale Lizaado qui alla jusqu’à embrasser les deux conseillers.

Du côté des shinobis, les onze de Konoha soupirèrent de soulagement. Leur combat longuement mené venait de se terminer. Shikamaru s’assit sur le sol, épuisé, et regarda autour de lui. Sur le visage de chaque shinobi qui l’avait accompagné dans sa galère, il pouvait y voir la fatigue et la satisfaction. Ils avaient échappé tant de fois à la mort depuis leur arrivée sur cet Archipel. Malgré leurs blessures, Rock Lee et Chôji sautillaient de joie. Kiba était étalé au sol rieur alors qu’Akamaru lui léchait le visage. Neji et Saï restèrent debout tout en souriant devant Tenten et Ino qui s’écroulèrent à genoux pour enfin souffler. Hinata laissa couler quelques larmes de soulagement et fut vite rejoint par Sakura qui alla l’entourer de ses bras en riant. Karin avait tellement utilisé son pouvoir qu’elle se sentit chancelante. Shino profita de ce moment d’inattention des autres pour enlever ses lunettes et frotter ses yeux fatigués. Shikamaru émit un long soupir.

-Nous avons réussi, Shikamaru. Déclara Kankurô en s’installant à côté du brun et enlevant sa capuche noire laissant dévoiler ses cheveux châtains. Naruto est sauvé.

-Et personne n’est mort, ajouta sa sœur en s’asseyant aux côtés du Nara. On dirait que tu n’auras pas à te lamenter cette fois, pleurnichard. Tu t’es bien débrouillé en tant que meneur.

Shikamaru plongea un instant ses yeux dans le regard de jade de Temari. La dernière mission de sauvetage menée par Shikamaru s’était soldée par un échec : Sasuke avait rejoint Orochimaru et tous ses coéquipiers avaient été gravement blessés. Seul lui s’en était sorti quasi indemne et la jeune fille de Suna l’avait piqué au vif sur son attitude de meneur. Mais aujourd’hui, la mission de sauvetage avait été un franc succès bien que leurs chances de réussites étaient terriblement minces. Et comme l’avait souligné Temari, tous en étaient sortis indemnes. Elle fit son petit sourire moqueur et le Nara, gêné, se gratta la tête en ricanant.

-Oui, tout est allé mieux que prévu, termina-t-il.

Les autres shinobis de Konoha, Iwa, Kiri et Kumo se sentirent embarrassés quand les rebelles et les soldats de l’Archipel vinrent les remercier par grands coups dans le dos, d’enlacements et de cris de célébration :

-SHINOBI !! SHINOBI !! Résonna dans toute la cour.

Konan et les shinobis d’Ame restèrent en retrait alors que la cour du palais était envahie de rebelles victorieux et enivrés de bonheur.



Un peu plus loin, Aburami se retourna sur le dos. Il avait froid. Terriblement froid. La douleur était intense. D’habitude, elle était soudaine mais courte. Sa capacité de régénération ne faisait plus effet. Si seulement, il avait quelqu’un sous la main afin de puiser son essence vitale, il pourrait réussir à s’enfuir mais il n’en avait plus la force et d’une certaine manière, cela le satisfaisait. Ses plaies et son bras coupé ruisselaient de sang. Le nukenin leva les yeux au ciel, les étoiles scintillaient.

Il entendit des pas s’approcher de lui. Aburami pivota légèrement la tête et aperçut Naruto Uzumaki qui le regardait d’un air désolé.

-Tu viens m’achever ? murmura le brun. C’est déjà trop tard. Je serai parti sous peu.

En effet, le blond vit que les jambes du nukenin tombaient peu à peu en poussière. Naruto croisa le regard de son ravisseur. Il n’avait aucune rancœur envers son ennemi surtout à cet instant alors qu’il était au seuil de la mort. Mais quelque chose l’intriguait.

-Mon père, dit-il d’un ton neutre. Tu le connaissais. ?

Aburami se remémora en avoir parlé lorsqu’il avait parcouru les souvenirs du Jinchuriki de Kyûbi.

-Ton père et moi, nous nous sommes affrontés par le passé. Répondit-il avec souffrance. Il a gagné.

Les yeux bleus de Naruto ne quittèrent pas Aburami. Les mêmes yeux de défi que son défunt père. La même force, la même conviction.

-Tu as les mêmes yeux que lui, dit Aburami en riant et toussant. Et j’ai encore perdu face à ces yeux.

Aburami termina de rire avec un râle grave alors qu’il se remémorait des temps passés. Il était encore au monastère. C’était son premier cours avec le Sage Horos. Il avait commencé son cours en interrogeant les élevés sur la façon dont ils allaient utiliser leurs pouvoirs après leur formation au Ninshû. S’était alors levé un jeune garçon fort en gueule qui s’était écrié :

-Je deviendrais un puissant guerrier avec pleins de pouvoirs !! Avec mes compagnons, on sera craint par tout le contient !! Et à la fin, je mourrais dans un combat acharné contre une armée d’ennemis !!

A cette réponse le jeune Aburami avait été mis au coin sous les rires des autres élèves moines. Cela lui semblait terriblement lointain et pourtant si proche. La vie au monastère ne lui avait jamais vraiment plus. Il désirait depuis toujours l’imprévisible aventure et l’agitation des batailles. Il avait passé toute son enfance à lire les chroniques des grands guerriers, leurs épopées et leurs sacrifices. Puis, il a commencé à lire les parchemins interdits de la bibliothèque du monastère. Après des années de recherche il avait finalement trouvé la technique qu’il recherchait. Un sceau permettant d’acquérir une multitude de pouvoirs, une force extraordinaire, une réserve de chakra insondable et une rapidité hors normes. Cette technique rasa le monastère ainsi que tous ses occupants. Il fut le seul survivant. Par la suite, il parcourut le monde, rassembla des subordonnées, combattit de nombreux adversaires et frôla la mort. Toute sa vie l’avait mené à cet instant.

Les jambes du nukenin n’étaient plus que des cendres alors que sa décomposition se poursuivait. Son bras gauche et ce qu’il restait de son bras droit s’effritaient en de fines particules. Bientôt son torse s’effondra sur lui-même. Ryuk Aburami ricana d’un grondement rauque et porta sur son regard vide sur Naruto.

-C’était … c’était … un beau combat.

Il referma les yeux et son corps disparut totalement en poussière balayé par le vent. Naruto regarda ce qu’il resta d’Aburami disparaitre dans l’obscurité. Tant d’interrogations sur cet ennemi dont il n’aurait jamais les réponses.

Le Jinchuriki sentit l’air froid de la nuit lui souffler au visage. Il inspira un grand coup et il s’effondra sur le dos.

Sa tête était lourde et ses membres engourdies. Cela faisait trois jours qu’il avait passé en captivité sans manger attaché par des chaines aux murs sans pouvoir dormir. Le chakra régénérateur de Karin s’était totalement consumé en lui. Le fait que Kyûbi avait pris momentanément pris le contrôle sur lui n’avait en rien arrangé les choses.

Son corps ne pouvait plus suivre et son esprit s’embrumait. Heureusement qu’il n’avait pas flanché durant le combat, cette pensée lui fit sourire et il ferma les yeux, apaisé, en entendant les cris de victoire des rebelles qui parvenaient à ces oreilles.

Mais son repos fut de courte durée car une forte pression s’exerça sur son torse et l’immobilisa au sol. Naruto ouvrit les yeux et découvrit une main fantomatique mauve qui le plaquait au sol. Des os décharnés de la même substance le reliait à une silhouette enveloppée d’un halo violet. Sasuke dévisageait Naruto avec ses Mangekyô Sharingan.

-Sasuke, souffla l’Uzumaki qui tenta de se relever. Qu’est-ce que tu …

L’Uchiwa resserra son emprise sur le blond puis il plongea son regard dans les pupilles bleus de Naruto. Ce dernier crut voir les pupilles rouges et noires s’illuminer et tourner dans leurs orbites. Naruto sentit quelque chose grouiller dans son ventre. Quelque chose qui remonta jusqu’à sa gorge puis sa bouche. Un corbeau à l’œil rouge et aux plumes noires en sortit en croassant. Sasuke grinça des dents sous la douleur alors que l’oiseau vola jusqu’à lui. Il fonça sur l’œil droit de l’Uchiwa et plongea dans l’œil. Il disparut comme si l’œil l’avait totalement aspiré. Sasuke tomba à genoux. La souffrance était insoutenable et il tentait de reprendre son souffle.

La main du Susanô s’évapora relâchant Naruto de son étreinte. Le Mangekyô Sharingan disparut et le dernier des Uchiwas retrouva ses pupilles sombres.

-Plus un geste, Uchiwa Sasuke.

Le brun releva la tête. Trois silhouettes se tenaient entre Naruto et lui. Ils connaissaient deux d’entre elles. La première était une femme à forte poitrine, blonde avec deux queues de cheval dans son dos et des yeux noisette à l’air sévère dans une tenue de shinobi. La seconde portait une longue robe bleue, des cheveux auburn et des yeux verts pénétrants tandis que la troisième avait une robe noire, des yeux jaunes et une chevelure bleue dans laquelle trônait une fleur de papier en origami. Mei Terumi, Tsunade et Konan faisaient bloc entre le Jinchuriki de Kyûbi et le membre d’Akatsuki. Autour de lui, virevoltaient des morceaux de papier contrôlés par la kunoichi d’Ame. Des shinobis s’étaient également assemblées autour de l’Uchiwa, prêts à l’abattre. Sasuke reprenait lentement son souffle alors que ses adversaires le fusillaient du regard.

-Ne crois pas toucher à un seul cheveu de Naruto, lança Tsunade.

Sasuke posa les yeux sur le blond qui arrivait à peine à se lever. Celui-ci hissa sa tête au niveau de son torse alors que Sai et Sakura arrivèrent derrière lui pour l’aider à se relever. Sasuke peinait à respirer, haletant. La douleur dans ses yeux s’était légèrement atténuée mais Sasuke sentit quelque chose de différent en lui. Quelque chose qui ne devait pas l’avoir quitté.

-J’en ai fini ici … dit le brun.

-Oi … Sasuke…

Naruto venait de déclarer quelques mots alors que ses yeux étaient à moitié clos.

-Je suis … désolé. Dit-il. Notre combat devra attendre … Je ne suis pas vraiment en forme pour l’instant. Et … tu n’as pas l’air en superforme non plus …

Entre deux respirations, l’Uchiwa se surprit à sourire.

-Vu ton état, il ne serait pas plus simple pour moi que de t’achever. Soupira le brun.

Les shinobis et les trois kunoichis se rapprochèrent du brun anticipant une possible attaque.

-Hahaha … tu dois avoir raison, concéda le blond.

-Mais nous aurons notre duel, annonça Sasuke. Cette guerre nous donnera l’opportunité et les conditions pour nous affronter. De plus, il y a des choses que j’aimerais savoir concernant l’homme qui t’a donné ce pouvoir.

Naruto repensa à ce corbeau qui avait soudainement émergé de lui et il se remémora qu’auparavant, il avait vécu quelque chose de semblable lors de sa dernière rencontre avec Itachi. Sai et Sakura observaient l’échange entre les deux anciens coéquipiers avec grande attention tout comme les autres shinobis.

-On se retrouvera sur le champ de bataille, alors. Conclut Naruto.

Sasuke se releva et fit un discret signe de tête en acquiescement.

-Hors de question que tu nous échappes ! s’écria Tsunade à l’attention de l’Uchiwa.

-Baa-chan ! lança Naruto. Laisse-le partir ! C’est à moi de m’en occuper !

-L’occasion de le capturer ne se représentera pas, répliqua la Godaime Mizukage.

Konan commença à se disperser en une multitude de papiers lorsque qu’une infime boule shinobi éclata entre les pieds de l’Uchiwa et aveugla l’ensemble des shinobis. En un instant, Jugô et Suigetsu atterrirent au niveau de Sasuke et s’échappèrent avec lui en sautant par-dessus les murs d’enceinte du Palais de l’Etoile.

Après quelques secondes et après avoir récupéré leur vision, Tsunade jura contre l’Uchiwa et envoya des shinobis à ses trousses. Mei Terumi ordonna de même avec ses hommes tandis que la voix rauque de Kitscuhi menait la troupe à la traque. Naruto avait fermé les yeux et sembla ne vouloir les rouvrir. Exténué, il relâcha tous ses muscles et se détacha de son corps. Son esprit s’égara et le Jinchuriki de Kyûbi tomba dans l’inconscience le sourire aux lèvres sous les cris de joies des rebelles et les étoiles du firmament.















Le Pays de l’Eau était un véritable mystère pour la plupart des continentaux. Pendant les temps sombres du continent Shinobi alors que les conflits entre les clans gangrénaient les terres, l’immense archipel situé à l’Est du continent fascinait et intriguait les habitants. Les marins et les pécheurs rapportaient dans les tavernes que lorsque la brume se levait quand ils s’approchaient de l’archipel, ils pouvaient entendre des grondements ou voir des lumières flotter à travers le brouillard. Des légendes couraient sur des monstres marins, des démons des abysses et des naïades assassines qui avaient fait des eaux de l’Archipel leur territoire. Les navigateurs qui atteignaient les côtes des iles de l’archipel s’estimaient chanceux ou bénis. Même certains refusèrent de repartir pour le continent de peur que leur chance les abandonne ou qu’ils succombent aux abominations de la mer. Des marins préféraient rester à terre pour y poursuivre leur vie par la culture de la terre.

Les autochtones de l’île avaient fait de ces légendes, un moyen de se protéger eux-mêmes des conflits du continent. Des clans de shinobis vivaient dans l’archipel mais les conflits qui les opposaient allaient de l’assassinat, à l’espionnage, à la corruption mais l’Archipel n’avait jamais été mis à feu et à sang. Les habitants des iles vivaient de culture, d’élevage et de pèche. Cependant cela n’empêchait pas certains villageois lors de longues nuits de brouillard de se rassembler sur les falaises des iles et de faire de grands feux. Durant la nuit, les bateaux attirés par les feux, croyant à la lumière d’un phare, s’échouaient sur des récifs et le lendemain, on retrouvait les navires sans équipage et sans marchandises. Les pirates, les naufrageurs et les monstres marins avaient fait il y a longtemps de cet Archipel, un lieu redouté.

Cependant avec l’apparition des Grandes Nations Shinobis et la fin des temps sombres, l’Archipel s’était vu unifié pour devenir le Pays de l’Eau sous l’égide d’un Daimyo protégé par le village shinobi de Kiri et son Mizukage. Bien que cette dualité du pouvoir créa de nombreux conflits par la suite, le Daimyo avait toujours réussi à maintenir un certain pouvoir sur la contrée. Les expériences passées avaient rendu les Daimyo suspicieux et paranoïaques concernant tout ce qui touchait aux shinobis de Kiri ainsi qu’au monde shinobi en général.


Ainsi lorsqu’on annonça à l’actuel Daimyo de Kiri qu’une Quatrième Guerre Shinobi avait été déclaré entre l’Akatsuki et les Cinq Grandes Nations, il commença à faire des cauchemars. Il avait toujours détesté les conflits. Il avait succédé à son père lors de l’attentat contre le Daimyo par les Sept Epéistes de Kiri. A la suite de cet évènement, et la disparition du Yondaime Mizukage Yagura, le Conseil du village de Kiri avait assuré au jeune fils du Daimyo décédé que les shinobis de Kiri ne tenteraient plus jamais aucune action contre le Seigneur du Pays de l’Eau.

Cela n’avait pas empêché le jeune Daimyo de toujours se méfier des shinobis et de ne leur accorder que peu de confiance. Une fois, la guerre déclarée et ses nuits parsemées de mauvais rêves, le Daimyo avait passé ses journées à s’inquiéter sur une possible attaque sur le Pays de l’Eau. Puis il avait appris que le Pays de la Foudre avait été envahi et le village de Kumo presque détruit. Si le plus puissant pays shinobi avait essuyé de tels dégâts, le Daimyo de l’Eau redoutait que la guerre vienne ravager son lointain archipel. Depuis, il ne dormait plus du tout.

Lorsqu’on lui annonça que des shinobis viendraient le chercher pour l’escorter ainsi que les Daimyo des autres pays dans un lieu sécurisé pour le reste de la guerre, il se sentit encore plus angoissé.

Bien qu’il n’accordait pas d’attention aux shinobis de Kiri, il se sentait impliqué dans sa tâche de Daimyo à l’égard des habitants du Pays de l’Eau. Il ne pouvait s’empêcher de penser au fait qu’il abandonnait son peuple à une guerre qu’il ne pourrait supporter. Les ordres avaient été clairs, il ne pouvait rester, cette guerre dépassait les Cinq Grandes Nations.

Il se retrouvait donc dans une longue cabine accroché au dos d’un gigantesque vautour percnoptère au plumage blanc-gris, à la tête et au bec jaune. Il fut bien effrayé lorsque deux invocations de ces oiseaux du désert étaient apparues à travers la brume pour l’emmener lui et sa famille hors du Pays de l’Eau. Ils avaient pris place dans la plus petite cabine transportant les familles des Daimyo tandis que lui avait dû se séparer d’eux pour aller sur l’autre vautour. La cabine était plus grande et permettait aux Daimyo, un meilleur confort et une meilleure sécurité de la part des shinobis qui les accompagnaient.

Cela faisait une heure qu’ils étaient partis et le Daimyo de l’Eau était le dernier que les shinobis devaient récupérer. L’ambiance dans le compartiment des Daimyo était oppressante. Les Daimyo de la Foudre et la Terre étaient graves et sévères. En effet, devant l’attitude vagabonde du Daimyo du feu et celle désintéressé du Daimyo du Vent, la Terre et la Foudre étaient consternés devant tant d’insouciance en temps de guerre. Le Daimyo du Feu regardait par la fenêtre d’un air penseur tandis que le Daimyo du Vent dormait et ronflait au rythme de son ventre bedonnant qui se soulevait à chaque respiration. Le Daimyo de l’Eau, discret, voyait bien qu’il était au milieu de la tempête entre ces quatre homologues.

Soudain, le Daimyo du Vent se réveilla en sursaut et la nacelle se secoua sous son poids. Il se lécha les babines et cligna rapidement les yeux.

-Où … où … suis-je ? Balbutia-t-il.

Le Daimyo de la Terre soupira d’exaspération.

-Est-ce que vous êtes conscient de la situation ? demanda-t-il.

-Bwwaaahhh ! Pardon ? Bailla le Seigneur du Vent en plaçant sa main potelée devant sa bouche.

-Espèce d’imbécile, comment pouvez-vous dormir paisiblement dans ce contexte ?

-Plait-il ? demanda le Daimyo encore assoupi.

-La guerre, Seigneur du Vent. Déclara calmement le Daimyo de l’Eau. Nous sommes évacués vers un lieu sécurisé.

-Oh oui ! Pardonnez-moi je m’assoupis souvent lorsque je voyage. Expliqua le Daimyo du Vent.

Le Daimyo de la Foudre dévisageait le Seigneur du Vent, sa main droite soutenant sa tête. Sous ses yeux fatigués et mornes étaient marquées de profondes cernes et ses lunettes tombaient nonchalamment sur son nez.

-Tellement de légèreté ! Tellement d’inconscience ! grommela le Seigneur de la Terre. Votre tête serait-elle remplie de sable, Daimyo du Vent ?

Les petits sourcils du Seigneur Féodal du Pays du Vent se froncèrent et il se mit à frotter ses fines moustaches.

-J’ai confiance en le Godaime Kazekage de Suna. Répliqua-t-il. Bien qu’il soit jeune, il a su montrer un grand talent dans la fonction. De plus, cette guerre implique les forces shinobis de nos pays, soit les plus puissants shinobis assemblés en une seule armée contre une seule organisation terroriste. Cette guerre se terminera rapidement par une victoire totale des shinobis.

-Vous semblez oublier que les forces de Taki et de Kusa ont rejoint l’Ennemi. Siffla le Daimyo de la Foudre. Et que nos ennemis ont envahi, il y a environ une semaine, le Pays de la Foudre et ont détruit à moitié le Village caché de Kumo avant de disparaitre du pays en laissant derrière eux des ruines et des terres pillées et brûlées.

Les Daimyo du Vent et de l’Eau déglutirent alors que celui du Feu semblait ailleurs, transporté par les nuages qu’il apercevait au travers de la vitre.

-Est-ce que vous savez où est-ce qu’on nous emmène ? S’interrogea naïvement le Daimyo du Feu en ne détachant pas les yeux des nuages.

-La destination n’est connue de personne parmi nous. Déclara le Daimyo de la Terre.

Un shinobi de Suna aux tatouages faciaux jaunes entra dans la cabine des Daimyo et répondit simplement :

-Pour votre sécurité aucune information n’a été transmise sur notre destination. Nous avons lâché plusieurs de nos invocations de vautour percnoptères qui vont servir de leurres. Vos familles aussi voyagent grâce à nos oiseaux mais elles vont être dirigées directement vers un lieu sûr et elles vous rejoindront plus tard.

-Sauf les nombreuses femmes du Seigneur du Vent avec qui nous partageons la même invocation. Grommela le Daimyo de la Terre.

-Malheureusement Daimyo-sama, c’est la seule cabine suffisamment grande pour accueillir les épouses du Seigneur du Vent dans ces nombreux compartiments.

Le Daimyo du Vent était un homme aimant la compagnie des femmes. Et détestant le simple fait de voir ses dames de compagnie se battre pour décider laquelle serait sa favorite, il décida alors de toutes les épouser. Au fil des années, la liste de ses épouses continua d’augmenter. Bien qu’elles aient le titre d’épouse, le Daimyo du Vent n’accomplit son devoir conjugal avec aucune d’entre elles. Peut-être parce qu’il préférait la compagnie des femmes plutôt que celle des marmots ou bien il savait que s’il devait en satisfaire une, il devait faire de même pour toutes les autres et cela il savait qu’il n’avait pas la force de toutes les satisfaire.

-Comment vont-elles, mes fleurs du désert ? S’inquiéta le Seigneur du Vent en se levant brusquement de son sofa. Sont-elles bien installées ? Est-ce qu’elles m’ont réclamé ? Est-ce qu’elles se sont battues ?!

-Tout va bien Daimyo-sama, dit le shinobi gêné. Elles ne manquent de rien. La plupart lisait, dormait ou jouait aux cartes quand j’y suis allé il y une heure.

Le Daimyo se rassit sur son sofa et souffla de soulagement. De l’autre côté du compartiment, les Daimyo de la Foudre et de la Terre étaient affalés sur des chaises fatigués de leur si long voyage. A la table accolée à la paroi, le Daimyo du Feu collait son nez à la fenêtre pour essayer de distinguer la mère sous les nuages. En face de lui, le Seigneur Féodal du Pays de l’Eau gardait la tête entre ses mains et tentait d’étouffer son angoisse en silence. Deux shinobis étaient placés à chaque entrée de leur compartiment, à l’avant et à l’arrière. Le shinobi de Suna qui dirigeait l’opération restait adossé à un mur sans quitter des yeux les cinq Daimyo.

Après quelques minutes, quelqu’un frappa à la porte arrière du compartiment. Le shinobi de Suna alla ouvrir et vit trois silhouettes féminines vêtues de longues tenues rouges et de voiles cachant leurs visages.

-Nous souhaiterions parler avec notre époux. Dit l’une d’entre elles d’une voix fluette.

Alors que la première épouse tenta d’entrer dans le compartiment, le chef de l’opération lui bloqua le passage.

-Navré mais vous ne pouvez pas entrer ici. Répliqua-t-il. Question de sécurité. Si vous avez quelque chose à dire à votre mari, dites-le moi je lui transmettrais.

Le Daimyo du Vent se leva pour tenter d’apercevoir la personne qui désirait entrer. En voyant les tuniques rouges, il sut immédiatement.

-Laissez-les entrer ! Laissez-les entrer ! Il doit y avoir un problème !

Le shinobi de Suna laissa passer les trois épouses à contre cœur. La première s’approcha lentement vers son époux tandis que les deux autres restèrent à l’entrée du compartiment sous la surveillance des deux gardes. Le shinobi de Suna se plaça derrière la première épouse qui s’agenouilla devant son bien-aimé et lui prit sa gigantesque main sous les yeux curieux de tous les autres Seigneurs Féodaux.

-Que se passe-t-il, ma tendre ? demanda le Daimyo du Vent d’un ton aimant. Les autres épouses t’embêtent ? Tu peux tout me dire, tu le sais ?

-Tout va bien, mon seigneur. Dit-elle à mi-voix. Tout va bien.

Deux cris étouffés se firent entendre. Le shinobi de Suna se retourna et vit les deux épouses transpercer les gardes avec des kunais dissimulés dans leurs manches. Pris par surprise, les yeux révulsés, les gardes s’écroulèrent dans une mare de sang. Le shinobi de Suna sortit son kunai sous l’étonnement mais quelque chose de froid le transperça dans le dos. Il baissa les yeux sur son torse et vit une fine lame de glace fumante et couverte de sang.

-Qu’est … qu’est ce …

Il bredouilla quelques paroles étouffées par le sang avant que la première épouse ne retire sa lame de glace et qu’il s’affale au sol, mort. Le Daimyo de l’Eau hurla d’effroi et les Seigneurs de la Foudre et de la Terre se levèrent en sursaut. D’un geste vif, la troisième femme lança des couteaux qui fusèrent sur les deux gardes à l’avant. Ils s’écroulèrent morts, tandis que le Daimyo du Vent en larmes agrippait le bras de la première épouse.

-Vous n’êtes plus mes épouses ! Qu’avez-vous fait mais qu’avez-vous fait !?

-Lâche-moi, gros tas ! Pesta la jeune femme en frappant son époux à la tête.

La seconde épouse, la plus fine, bondit sur un fauteuil et plaça sur le plafond du compartiment, un parchemin explosif. Deux shinobis entrèrent dans le compartiment, mais ils furent abattus sur le champ, par la première épouse, percés par des stalactites de glace. Au même instant, le parchemin explosif détona et laissa une ouverture béante dans le toit du compartiment. Le vent et le froid s’infiltrèrent dans la cabine engloutissant les appels à l’aide du Daimyo de l’Eau. Les pans des tuniques rouges des trois femmes virevoltèrent alors que l’une d’entre elles souffla dans un petit sifflet accroché à son cou. Aucun son n’en sortit, mais que pouvais bien entendre les Daimyo avec le vent qui fouettait leurs oreilles et l’air froid qui les submergeait.

Soudain quelque chose secoua la cabine et des câbles descendirent de la plaie béante dans le plafond. Attrapant chacune un câble, elles attachèrent les Daimyo qui tentèrent de se débattre. Le Seigneur de l’Eau s’était évanouit, le Daimyo du Vent était inconscient après le coup reçu par la première épouse. Les Seigneurs de la Foudre et de la Terre émirent plus de résistance mais après quelques coups, ils se résignèrent.

La première femme qui sembla être le leader scruta la cabine à la recherche du Seigneur du Feu. Elle le trouva tremblant sous la table de la cabine. Elle le fit sortir avec violence quand celui-ci supplia :

-Arrêtez ! Arrêtez ! Qui êtes-vous ?! Que voulez-vous ?!

La jeune femme retira son voile et dévoila ses longs cheveux noirs, ses yeux d’or, son teint pâle.

-Nous sommes l’Ennemi, répondit-elle en laissant échapper un sourire cruel.

Les Daimyo furent solidement attachés avec les câbles. Pour le Daimyo du Vent, deux câbles furent nécessaires afin de s’assurer qu’ils puissent supporter son poids. D’un signe de tête, la leader enclencha la dernière phase de leur plan. La seconde épouse sauta à travers l’ouverture et tira sur un des câbles. Les Daimyo encordés s’élevèrent dans les airs tirés par les câbles. Les trois jeunes femmes se retrouvèrent sur le toit de la cabine alors que les Daimyo s’élevaient dans les cieux ou volaient de sombres silhouettes. Deux shinobis s’interposèrent alors que les ailes du vautour invoqué continuaient de battre.

-Vous n’irez nulle part ! s’écrièrent les shinobis en brandissant leurs katanas.

Le vent soufflait sur les jeunes filles laissant trainer les pans de leurs robes. Même dans ces tenues inconfortables, elles devaient résister à la force du vent qui les repoussait lentement.

-Kaji ! ordonna la leader.

La plus petite des trois s’échappa en direction des deux shinobis. Ses avants bras et ses poings s’enflammèrent brulant les pans de sa robe. Les shinobis lancèrent des shurikens mais elle les évita dans un panache orangée.

D’un coup de poing ardent, elle envoya voler un ninja qui tomba dans le vide. Elle joignit les mains et souffla entre ses paumes et une trainée de flammes frappa le second shinobi qui prit feu. Ses cheveux, ses vêtements et sa peau se consumèrent et il hurla de douleur et de désespoir jusqu’au ce qu’il se jeta dans le vide pour disparaitre dans la mer des centaines de mètres plus bas.

Une fois débarrassée de ses opposants, la jeune femme se dirigea vers la tête du rapace invoqué. C’était un percnoptère au plumage blanc et à la tête jaune. L’invocation poursuivait son vol malgré les évènements qui venaient de se dérouler. Elle arriva au niveau de son coup et ses poings s’enflammèrent d’un brasier rouge.

Le vautour vit d’un œil, ce qui se déroula. L’ennemie lança deux boules de feu sur les ailes du percnoptère et appliqua ses paumes sur le plumage du rapace. Ses plumes prirent feu et l’oiseau émit un cri perçant de douleur. Il perdit soudainement de l’altitude et son vol était instable.

Du côté des Daimyo, le leader et la troisième épouse avait pris place en s’agrippant aux cordes et attendaient la plus jeune du groupe alors que les flammes envahirent les plumes du volatile. Elle arriva soudain laissant derrière elle un immense brasier. Elle saisit une corde et la leader souffla dans le sifflet. Les créatures auxquelles étaient attachés les câbles reprirent leur battement d’aile et s’élevèrent alors que l’invocation au plumage carbonisé perdit connaissance et chuta vers l’immensité bleue de l’océan. Le Daimyo de l’Eau reprit connaissance en sentant le vent sur son visage. Il ouvrit les yeux et hurla de sursaut lorsqu’il vit qu’il flottait dans les airs. Alors que son cœur battait à la chamade, il se débattait mais de puissants liens l’enserraient. Il regarda autour de lui et vit les autres Daimyo dans la même situation. Les trois jeunes femmes étaient là, accrochées aux câbles et flottant avec eux dans les yeux. Il entendit de puissants battements d’ailes. Il leva les yeux et vit une dizaine de chauves-souris géantes au poil noir et velues. Devant l’apparence de cette créature, un frisson parcourut son dos et il osa de nouveau baisser les yeux vers le bas.

La nuée de chauves-souris venait de sortir de la brume et il parvint à distinguer clairement les reflets de l’eau bien des lettres plus bas. Le vertige lui fit tourner la tête et il sentit l’angoisse le traverser alors que des gouttes commencèrent à couler sur son front. Il serra les dents et concentra son regard devant lui. La leader du groupe le dévisageait avec un sourire malin et ses yeux jaunes se délectaient du désespoir du vieil homme.

-Vous … vous … vous allez nous tuer ? demanda-t-il.

La jeune fille détourna du regard et pouffa de dédain.

-Chaque chose en son temps …


TO BE CONTINUED




L'amorce vers le prochain arc est en place !
Le titre du prochain chapitre sera : Ramens !
J'espère que ce long arc vous aura plu ! A la prochaine !

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