Fiction: Uchiha no Sensô

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Il y était enfin. Trois visages de pierres sculptées à même le versant de la montagne. Les trois Hokages, le regard porté sur le village des feuilles qui s’étendait à l’ombre de leurs visages de roc. Ces sculptures étaient le symbole de la puissance de Konoha. En immortalisant leurs leaders dans la pierre, les shinobis avaient donné une plus grande signification au rôle d’Hokage. Il n’est pas un seigneur de guerre qui mené des conflits meurtriers sur l’ensemble du contient à la tête de redoutables armées shinobis assoiffés de sang. L’Hokage est un shinobi qui par son pouvoir protège et guide son village et ses habitants à travers le cours du temps. Et c’est ainsi que ces faces de pierre veillaient sur Konoha depuis des années laissant le village prospérer sous leur regard.

Au pied de ce mont, le manoir rouge et gigantesque de l’Hokage se distinguait de tous les bâtiments de Konoha. Le pouvoir du village était concentré en cette unique et énorme bâtisse. Le manoir comportait les appartements de l’Hokage, de grandes salles pour les assemblées et les conseils de guerre ainsi que toute l’administration du village et du système shinobi du pays du Feu. Mais ce bâtiment possédait de nombreux secrets détenus par les Hokages eux-mêmes et ceux qui avaient côtoyés le plus longtemps le pouvoir. On ignore combien de sections secrètes contient la structure où se trouveraient des cellules pénitentiaires, des salles de torture, d’interrogatoire, de laboratoire de recherche et d’expérimentation ou de caveaux contenant des techniques secrètes et interdites ou des informations connus seulement de l’Hokage.

Il allait bientôt le savoir. Aburami regarda autour de lui. Les corps brisés et meurtris d’ANBU qui s’étaient mis sur son chemin l’entouraient ainsi que certains membres du clan Akimichi et du clan Nara. Des membres du clan Inuzuka et leur compagnon canin avaient également été de la bataille mais ils furent tous balayés et Aburami put utilisé son pouvoir sur eux pour s’accaparer les capacités de leur clan. Ses yeux étaient maintenant ceux d’un animal et ses ongles s’étaient allongés pour former de redoutables griffes. Le sang des shinobis coulait encore entre les doigts de ses mains acérées. Alors qu’il allait se mettre en mouvement, il fut soudainement immobilisé. Une ombre s’était mêlée à la sienne et elle s’étirait jusqu’à un individu blessé et épuisé qui s’était joint à la bataille alors qu’il se dirigeait vers le Palais de l’Hokage. Shikaku Nara, abattu et blessé tentait de garder son emprise sur l’ombre du nukenin. Celui-ci pivota sans difficulté pour faire face au Nara. Shikaku avait le bras luxé et pourtant il surmontait la doleur en maintenant le mudra lui permettant d’effectuer sa manipulation. Il soutint le regard de son adversaire et les yeux sauvages du nukenin s’illuminèrent d’une rage féroce. Shikaku sentit ses forces l’abandonner.

Tout se passa en un instant, Aburami chargea le Nara et Shikaku se jeta en arrière pour l’esquiver. Malheureusement pour lui, l’obèse avait une meilleure allonge. Ses griffes fendirent l’air et tranchèrent la chair. Shikaku hurla de douleur en retombant au sol et le sang ruissela des deux plaies béantes autour de son œil droit. Il se tordit avec souffrance sur le sol poussiéreux alors que le sang troubla sa vision. Aburami sourit victorieux devant l’image pathétique du Nara sanglotant de douleur. Pris par la pitié, il se détourna de lui, alors que les cris du Nara s’étaient mués en gémissements, ses griffes disparurent, ses dents et ses yeux revirent à la normale. Il reprit la direction du manoir où étaient jonchés les shinobis qu’il avait écrasé.

Parmi eux, Torifu Akimichi, adossé contre le mur d’enceinte du manoir, commença à se relever. Il s’appuya sur ses jambes chancelantes et bloqua l’entrée du manoir à Ryuk Aburami. Ce dernier continua d’avancer en marchant sur les cadavres d’ANBU sur son passage.

-Vous n’irez nulle part, balbutia Torifu peinant à tenir debout.

Chôza Akimichi, à demi-inconscient; allongé au sol, entrouvrit les yeux pour voir son chef de clan bloquer la voie à cet invincible ennemi. La main de Torifu tremblante menaçait de relâcher le bâton d’arme du clan Akimichi. Le vieux chef accorda un regard soutenu à son élevé puis laissa apparaitre un sourire maladroit et gêné. Chôza tenta de rassembler ses forces pour aller au secours de son maitre mais son esprit lâcha et il sombra dans l’obscurité. Torifu, armé de son bâton, bloquait toujours la voie avec souffrance, surmontant la douleur et défiant du regard le nukenin qui ne cessait d’avancer parmi les corps des shinobis qu’il avait écrasés et vaincus.

Trois silhouettes observaient avec la plus grande discrétion, du haut d’un bâtiment de la grande avenue de Konoha, ce qui se déroulait devant le manoir de l’Hokage.

- Nous devons l’aider ! s’écria Gai.

-Abruti, tu as vu ce qu’il a fait aux ANBUS ?! répondit Kurenai en le retenant par le bras. Tu te ferais massacrer.

Asuma resta silencieux, observant ce qui se passait par la fenêtre du bâtiment où s’était réfugié les trois chûnins. Torifu Akimichi faisant face au mystérieux envahisseur. Asuma ne se fit pas d’illusion. Torifu n’avait rien pu faire face à lui auparavant et faire preuve de courage n’y changerait rien. Même eux, ne pourrait rien faire face à un individu qui élimina une section d’ANBUS avec tant de facilité. Le jeune Sarutobi se demandait surtout où se trouvait son père. Il l’avait cherché partout dans le manoir mais aucune trace de lui. Que pouvait-il bien faire alors que le village était en danger ? Ou était-il alors que l’adversaire avait massacré des shinobis ? Savait-il que l’ennemi était déjà au seuil de sa porte ? Asuma fut sorti de ses pensées par la main légère de Kurenai qui se posa sur son épaule.

-Qu’est-ce que tu comptes faire ?

L’angoisse l’envahissait. Un énorme nœud lui serrait le ventre et son pouls s’affolait. S’ils étaient découverts, leur ennemi ne tarderait pas à les éliminer sans qu’ils puissent résister un instant. Devant cette mort certaine, ils ne pouvaient que frémir en attendant du renfort. Il tenta de ne pas montrer sa détresse à ses deux coéquipiers mais ils semblaient dans le même état que lui. Les yeux de Gai étaient pleins de rage et de frustration. Il aurait dû se jeter au combat prêt à se sacrifier pour le village mais son sacrifice aurait été vain. La différence de niveau avec l’ennemi était trop grande et cela ne faisait qu’augmenter la frustration que pouvait ressentir Gai. Dans les yeux de Kurenai, Asuma vit la même qui l’animait. Ils craignaient tout deux pour leurs amis, leurs familles et leurs vies. Asuma ne s’était jamais senti aussi proche d’elle à cet instant. Il resta un long moment plongé dans les pupilles rouges de sa coéquipière avant d’avaler la salive et de répondre.

-Nous … nous devons attendre et observer. Rassemblons le maximum d’informations sur notre ennemi, c’est tout ce que nous pouvons faire.

Les deux autres acquiescèrent et se calèrent près des fenêtres avant de jeter un coup d’œil par-dessus le rebord. Aburami arriva au niveau de l’Akimichi et en un instant, il le prit à la gorge avant de soulever le colosse dans les airs. Torifu hurla de douleur alors que sa chair semblait fondre littéralement. Il maigrit à vue d’œil avant de se dessécher totalement sous les yeux horrifiés des trois chûnins. Une longue plainte s’échappa de Torifu comme une ultime supplique avant que son corps ne disparaisse en poussière et que ces vêtements retombent lentement sur le sol. Asuma, Kurenai et Gai ne purent détourner leurs yeux de cet horrible spectacle.

-Qu’est-ce qu’il vient de faire ? demanda Gai.

-Il … il l’a tué ?! Balbutia Kurenai.

Aburami sentit une présence derrière lui et il regarda par-dessus son épaule en direction du bâtiment des trois chûnins. Ces derniers s’empressèrent de se cacher sans dire un mot et espérèrent de tout leur cœur qu’Aburami ne les ait pas vus. Le nukenin avait bien senti la présence des trois shinobis mais il préféra les ignorer car il avait touché au but. Devant le manoir de l’Hokage, il prit une profonde inspiration avant de s’écrier :

-HOKAGE !! VIENS M’AFFRONTER !!

Asuma, Kurenai et Gai frémirent au son du cri du nukenin qui n’eut aucune réponse. Personne ne se montra et un profond silence parcourut les alentours du palais de l’Hokage.

-MONTRE-TOI ! HOKAGE !! VIENS ME COMBATTRE !!

Les trois shinobis s’étaient réfugiés dans un coin de la pièce. Ils tendirent l’oreille espérant que le shinobi le plus talentueux du village puisse venir répondre à cette provocation du nukenin. Malheureusement, le silence fut la seule réponse à l’appel d’Aburami. Le nukenin regarda autour de lui. Personne ne se manifesta et perdant impatience, il hurla plus fort :

-HOKAGE !! VIENS SALE COUARD !! VIENS AFFRONTER TON DESTIN !!

-Je suis ici.

Aburami leva les yeux vers l’endroit d’où provenait cette voix solennelle. Les trois chunins se précipitèrent à la fenêtre et examinèrent le toit du palais de l’Hokage. Une silhouette était apparue et se tenait debout sur la rambarde du toit avec ses yeux sombres et sévères fixés sur le nukenin en contrebas. Aburami observa plus attentivement le nouvel arrivant. Il portait une tenue légère noire protégé par de fines épaulettes, des protections aux avants bras et des jambières en métal. Il portait un casque long et noir qui était ornée d’une plaque avec le symbole de feuille de Konoha. Ses cheveux et sa barbiche autrefois châtains commençaient à pâlir et le temps avait creusé lentement les traits de son visage. Pourtant, sur celui-ci se reflétait toujours la force et la détermination comme le jour où il fut immortalisé sur le Mont Hokage, il y a fort longtemps. Armé d’un puissant bâton sombre aux bordures d’or, Hiruzen Sarutobi, le Sandaime Hokage, connu sous le nom du « Professeur » dans le monde shinobi, n’avait rien perdu de sa superbe.

-Ton père est venu ! dit à mi-voix Gai enjoué.

Asuma se sentit de nouveau respirer comme si on avait desserré l’emprise sur son cœur. A présent, ils n’avaient plus peur de se cacher du nukenin, ils se mirent aux fenêtres, regardèrent silencieusement le nukenin et attendirent que le Professeur commence sa leçon.

Le Sandaime se laissa tomber au sol et atterrit devant la porte du manoir à quelques mètres du nukenin qui ne pipa mot. Il observa l’homme mûr et jeta un coup d’œil aux sculptures sur la falaise.

-Qui es-tu et que viens-tu faire ici ? demanda Hiruzen sur le ton de la menace.

Aburami haussa les épaules et répondit naïvement :

-Je suis simplement venu vous voir, Hokage-sama.

Le front du Sandaime se plissa et son regard devint plus dur.

-Cesse de jouer avec moi ! s’écria-t-il. Réponds à mes questions !

-Bien ! Bien ! Lâcha Aburami. Je vais vous répondre.

Pour faire continuer la comédie, le nukenin se racla la gorge et prononça distinctement à forte voix :

-Je me prénomme Ryuk Aburami et je suis venu m’emparer de Konoha !

Le Sandaime resta de marbre devant la réponse. Il observa les corps des shinobis au sol. Il reconnut des ninjas qu’il avait connu alors qu’ils étaient de jeunes et insouciants membres de l’académie ou de simples genin. Il revoyait le visage de certains alors qu’ils venaient rendre leurs rapports de missions. Ou encore, ceux dont le regard était fier lorsqu’on leur remettait leurs vestes de Jonin ou de Chunin. Il reconnut la tenue de son compagnon d’arme, Torifu, étalée au sol vide avec le bâton ancestral des Akimichi gisant à ces côtés. Hiruzen, bien que la colère envahisse peu à peu son cœur, garda son sang-froid et se mit en position d’attaque face à son ennemi.

-Et pour pouvoir m’emparer de ce village, il me faut vous tuer, Hokage-sama. Poursuivit Aburami.

-Dans ce cas, déclara Hiruzen, pouvons-nous commencer ?

La tension fut à son paroxysme entre le vieil homme et l’obèse. Chacun attendant que l’autre fasse la première attaque afin qu’il puisse riposter efficacement. Asuma, Kurenai et Gai n’entendirent qu’un long silence pendant quelques instants avant que le combat ne commence.

Le Sandaime lança une dizaine de shuriken en direction de son ennemi et effectua des mudras.

-Kage Bunshin Shuriken – Multiclonage Shuriken.

Les étoiles shinobis se dédoublèrent pour créer une véritable nuée fonçant sur Aburami. Celui-ci ne se donna même pas la peine d’esquiver, se protégeant uniquement le visage avec son avant-bras. Il n’afficha aucun signe de douleur lorsque les shurikens lui transpercèrent la peau. Aburami chercha son adversaire du regard mais le Sandaime avait disparu de son champ de vision pour arriver dans son dos prêt à frapper le nukenin avec son arme à la dureté adamantine. D’un revers de poignet, Aburami envoya le bâton virevolté en l’air. Il tenta d’attraper Hiruzen mais malgré son âge le vieil homme recula à temps pour maintenir une distance entre le nukenin et lui. Aburami rattrapa le bâton en plein vol et l’afficha devant l’Hokage comme un trophée.

-Ce bâton est lourd et dur comme un roc. S’étonna le nukenin. Vous devez être fort pour parvenir à le manier.

Le Sandaime ne répondit pas alors qu’Aburami sous-pesait l’arme et l’observait attentivement. Une griffe s’échappa du bâton et vint griffer le nukenin au visage. Devant cette soudaine attaque, Aburami recula sous la surprise et l’arme s’échappa de sa main pour revenir dans celle du vieil Hokage. Hiruzen ne put retenir un léger rictus de satisfaction. En réalité, ce bâton était tout sauf une arme ordinaire, c’était une invocation, Enma, le Roi Singe. Il pouvait se transformer en un puissant bâton solide comme le diamant qui pouvait grossir et grandir à volonté. Enma était considéré comme un ninja de Konoha et à ce titre partageait un grand lien d’amitié avec Hiruzen, son invocateur. Aburami l’avait appris à ses dépens, on n’apprend pas aux vieux singes à faire des grimaces.

-Restons aux aguets, Enma, murmura Hiruzen.

-Oui, répondit simplement l’invocation d’une voix rauque.

Aburami rit à gorge déployée. Il regarda le vieil homme face à lui et éclata de rire. Hiruzen vit avec étonnement que les plaies profondes faites par Enma se régénéraient instantanément.

-Vieux singe ! s’écria le nukenin. Je me suis fait avoir comme un bleu. Tu m’as bien eu.

-J’ignore tes capacités propres mais tu sembles bien trop sûr de toi. Répliqua le Sandaime.

-Ne t’inquiète pas, vieil homme. Je ne t’ai pas tout dévoilé.

Aburami effectua rapidement des mudras et son poing décupla de taille.

-Bubun Baika no jutsu - Décuplement Partiel.

Aburami arriva à une vitesse folle vers l’Hokage prêt à le frapper. Hiruzen, surpris, bloqua l’énorme poing avec son bâton mais sous le choc, il fut projeté sur le mur d’enceinte du manoir. Hiruzen percuta avec violence le mur et s’étala au sol en grognant de douleur. Sans attendre, Aburami arriva à portée du vieil homme et joignit ses deux mains. Il les plaça au-dessus de sa tête, elles avaient doublés de taille et il était prêt à les abattre sur le vieil homme. En réaction, Hiruzen fit quelques signes et prit une grande inspiration :

-Katon - Karyû Endan – L’embrassement infernal du dragon.

Un panache de flammes s’échappa de la bouche du Sandaime et frappa le nukenin au visage.

Hiruzen roula sur le sol pour échapper au nukenin qui se débattait de douleur alors que les flammes lui consumaient le haut du torse et la tête. Hiruzen récupéra Enma au sol et plaça dans le dos du nukenin.

Alors qu’il voyait la chair rouge du crâne du nukenin fondre et sa barbe et ses cheveux totalement consumé, il lança une autre technique.

-Doton - Doroheki - Le mur de boue.

Il cracha une gerbe de terre qui entoura Aburami dans un grand périmètre et un instant, des parois de terre s’élevèrent du sol pour former une gigantesque prison de roc.

Asuma soupira de soulagement. Son père était toujours aussi redoutable. Le Professeur avait encore d’autres leçons à donner à des impudents comme Aburami.

-Le Sandaime est vraiment impressionnant ! Déclara Gai. Il l’a rétamé.

-Ne t’avances pas trop, répliqua Kurenai. Vous avez vu ? Toute à l’heure, il a utilisé une technique du clan Akimichi. Vous pensez qu’il pourrait être un de ses membres ?

-Qui sait ? Termina Asuma.

Le rejeton du Sandaime espérait de tout son cœur que cette histoire soit finie mais le comportement de son père ne le rassurait point. Il était resté debout, son bâton à la main, face à la prison de pierre d’Aburami.

-Qu’est ce qui te tracasses, Hiruzen ? demanda Enma alors que son œil jaune simiesque apparut sur un versant du bâton.

-Cet homme, il est spécial. Il a un don de régénération avancé.

-Tu veux dire que ta technique n’aurait eu aucun effet ?

-J’en ai bien peur.

Les deux compagnons restèrent silencieux un instant alors qu’il n’y eu aucune réaction du côté de la prison de pierre.

-Que comptes-tu faire ? demanda finalement Enma.

-J’ai gagné du temps. Mais je crains de l’avoir mal utilisé.

Soudain quelque chose perça une paroi de la prison et un torrent d’eau s’en échappa. L’eau s’étendit à la zone de combat et bientôt une épaisse particule d’eau la recouvrait. Le Sandaime planta son bâton dans le sol et s’installa sur son sommet pour échapper à la décharge électrique qui parcourut l’immensité d’eau sur laquelle il se trouvait. Le son strident de la foudre s’éleva de la surface du liquide et des éclairs bleus crépitèrent. L’attaque Raiton se stoppa et Aburami put sortir de sa prison. Comme l’avait pensé Hiruzen, le pouvoir de régénération du nukenin avait fait son effet. Ses cheveux et sa barbe avaient repoussé et sa peau ne montrait aucune trace de cicatrices ou brûlures. Sa veste noire semblait brulée à certains endroits mais son corps ne présentait aucune blessure.

-Ce type, mais qu’est-ce qu’il est ? S’énerva Gai.

-Il doit disposer d’un Kekkai Genkai assez rare, supposa la Yuhi.

-Merde ! Il faut qu’on lui trouve une faille ! S’impatienta Asuma qui craignait plus pour la vie de son père à mesure que le combat s’éternisait.

-On devrait le rejoindre ! Lâcha le fauve de Jade.

-On le gênerait. Répliqua le jeune Sarutobi. Nous ne serions que des fardeaux pour lui.

Dans l’avenue, devant le manoir de l’Hokage, les deux adversaires n’échangèrent aucune parole. Hiruzen créa un clone qui s’élança sur l’eau vers son ennemi. L’original jeta le bâton Enma à son clone qui commença à échanger des coups avec Aburami. Hiruzen savait que le corps à corps ne donnerait rien face à cet ennemi et qu’il était bien plus fort que lui. Seul Enma pourrait tenter de rivaliser avec lui mais il ne voulait pas mettre en danger le Roi Singe. A chaque coup de poing du nukenin, le clone d’Hiruzen bloquait par une contre-attaque d’Enma. Le clone avait simplement pour but de l’occuper pendant que le Sandaime original menait à bien sa technique.

-Doton – Yomi Numa – Le marécages des limbes.

L’étendue d’eau se mélangea avec la terre pour former une gigantesque mare de boue dans laquelle commencèrent à s’enfoncer les deux Hiruzen Sarutobi et Ryuk Aburami. Alors que la boue arriva à la taille de l’original, il effectua quelques mudras et un monticule de pierre émergea en dessous de lui pour le faire sortir de la boue. Le clone s’empressa de lui lancer Enma avant de disparaitre dans un nuage de fumée. Aburami s’enfonçait rapidement dans les limbes et essayait de s’en dégager. Il se débattit comme un damné mais bientôt il disparut dans la substance brune sous les yeux du Sandaime et d’Enma. L’œil jaune du Roi Singe émergea du bouclier et observa avec son ami l’endroit où avait sombré l’obèse.

-Tu crois que cela va suffire ?

-Même avec sa capacité de régénération, expliqua le Sandaime, il ne peut pas s’empêcher de respirer. Ainsi on peut supposer qu’il peut mourir étouffé.

Une secousse fit trembler la terre et tout comme le Sandaime, Aburami émergea de la mare de boue soutenue par un monticule de roc.

-Encore une fois, il s’en sort. Pensa le Sandaime. Il maitrise le Suiton, le Raiton et le Doton. Qui-est-il réellement ?

Le vieil Hokage annula sa technique et les limbes de boue se solidifièrent et la zone de combat recouvra son état initial. Immédiatement, le nukenin contre attaqua :

-Katon - Gôryûka no jutsu- Le feu du dragon suprême !

Aburami cracha trois boules de feu ayant la forme de dragons qui filèrent sur le Sandaime.

- Doton - Doroheki - Le mur de boue.

Un mur de pierre s’éleva entre les deux adversaires et les trois boules de feu le percutèrent dans un panache orangé.

-Sa capacité de régénération doit avoir une faille ! Commença Enma.

-Il maitrise également le Katon. Déclara Hiruzen. Il contrôle quatre natures de chakra. Je ne dois pas le prendre à la légère.

- Fûton – Atsugai – Le souffle destructeur

La bourrasque de vent balaya le mur et pierre et Hiruzen fut projeté parmi les gravats dans l’avenue. Le coup de vent brisa les fenêtres et les établis de la rue. Asuma, Gai et Kurenai se protégèrent des éclats en se cachant derrière le rebord des fenêtres. Hiruzen Sarutobi gisait étourdi au milieu des débris de son mur de pierre.

Enma reprit sa forme de grand singe pour protéger son compagnon. Le Sandaime était encore sonné lorsqu’il essaya de se relever. Aburami chargea le vieil homme et le Roi Singe s’interposa. Le nukenin asséna un puissant coup de pied au simien. D’une simple acrobatie, l’invocation esquiva l’attaque, lacéra et frappa le nukenin à coups de griffes et de pattes. Le Sandaime reprit ses esprits et sortit un parchemin d’invocation. Il fit apparaitre un sabre qu’il lança à Enma. Le singe attrapa l’arme avec une de ses pattes et continua d’harceler le nukenin à coups de griffes et de lame. Le nukenin n’était pas aussi agile que l’animal, ni aussi rapide, mais sa force surpassait bien celle du Roi Singe.

Le Sandaime profita de la diversion que lui offrait Enma pour passer dans le dos du nukenin. Après quelques mudras, Hiruzen créa un demi-dôme qui engloutit Enma et Aburami. Alors que le dernier comprit que le piège allait se refermer sur lui, un cri retentit :

- Katon - Karyû Dan – Le souffle du dragon de feu !

Le vieil Hokage cracha un immense brasier tandis qu’Enma disparut dans un nuage de fumée, annulant l’invocation. Les flammes envahirent le dôme et engloutirent Ryuk Aburami. Le Sandaime maintint sa victime pendant de longs instants alors que la température dans le dôme de pierre devenait insoutenable. Après une minute de crémation, Hiruzen stoppa sa technique et laissa les flammes se disperser. Mais hormis de la terre brulée, aucune trace du nukenin. Sans qu’il puisse réagir, le sol se déroba sous les pieds de l’Hokage et Aburami s’en échappa en donnant un puissant uppercut à son adversaire.

Le Sandaime sentit sa mâchoire se décoller tandis que son corps s’élevait lentement dans les airs. L’obèse le frappa au ventre et il cracha une gerbe de sang. Aburami agrippa le Sandaime et sous la pression de ses bras, il commença à briser les os du vieil homme. Celui-ci serra les dents tandis que les deux hommes entamaient leur chute. Aburami jeta le vieil homme au sol qui retomba sur le haut du mur d’enceinte. Il chuta devant la porte du manoir, brisé et gravement blessé.

Sa chute fut si violente que le Sandaime resta à terre, le souffle coupé et les yeux écarquillés comme s’il se noyait. Le nukenin avait brisé son bras droit qui pendait lamentablement sur le sol. Aburami s’approcha lentement de lui, les mains sur les revers de sa veste d’un air victorieux.

-Tu te bats comme un jeune homme. Répliqua l’obèse avant de le frapper au ventre avec son pied.

Le Sandaime gémit de douleur et roula sur le côté avant de finir sur le dos, face au ciel.

-Mais ce ne sera pas suffisant face à moi.

Hiruzen n’avait plus la force de continuer le combat mais il parvient à dire d’une voix rauque :

-Pourquoi ? Qu’espères-tu en t’emparant de Konoha ?

Aburami s’accroupit à la hauteur du vieil homme.

-Je n’ai aucune attache avec un quelconque village shinobi. Mais je sais que Konoha est le plus puissant des Cinq Villages. Comparé avec les autres villages, vous avez subi le moins de dommages. Ainsi devenir le chef de ce village et soumettre ses habitants à sa volonté semble un bon motif. Mais ce village a également quelque chose qui attire toute mon attention. Une source de pouvoir inégalée parmi les shinobis.

Hiruzen perçut finalement quel était le véritable objectif du nukenin.

-Le Kyûbi … c’est donc cela que tu veux …

Aburami dévoila son sourire carnassier à l’Hokage et répondit :

-Une telle puissance attire toutes les convoitises et Konoha se garde bien de la cacher. Tu ne me diras surement pas l’endroit pour respecter un quelconque code de l’honneur. Mais ça m’est égale, je vais simplement aller chercher l’information où elle est.

La main d’Aburami s’approcha dangereusement de la tête du Sandaime Hokage jusqu’à ce qu’une intervention inespérée apparaisse. Une lame de chakra fusa aux yeux du nukenin et perça son œil droit. Asuma Sarutobi armé de ses deux lames imprégnées de chakra Futon faisait maintenant face à Ryuk Aburami.

-Tu ne tueras plus personne dans ce village ! Ragea le chûnin.
Gai s’empressa de le rejoindre ainsi que Kurenai. Le fauve de jade se plaça aux côtés du fils du Sandaime tandis que le jeune fille du clan Yuhi vint au secours du Sandaime et l’aida à se relever.

-Im… Imbéciles ! Fuyez pendant qu’il en est encore temps. Cracha le vieil homme.

Kurenai enserra son emprise sur le bras démis du Sandaime pour lui montrer qu’elle ne le laisserait pas ici à la merci de l’obèse. Gai et Asuma se mirent en position d’attaque alors qu’Aburami enleva la main qui cachait l’œil qu’Asuma lui avait percé. La régénération du brun avait fait son effet et son œil droit s’était reformé sans aucune trace de blessures.

-Combien de personnes vont-elles mourir avant que tu me révèles ce que je veux savoir ? S’interrogea Aburami.

Mais leur acte de bravoure ne les sauverait pas. Seul le père d’Asuma pouvait rivaliser avec lui et il n’était plus en mesure de se battre.

-Vous ne pouvez rien contre lui. Déclara Hiruzen fatigué.

-On ne vous abandonnera pas ! Hokage-sama ! s’écria Gai.

Aburami profita de cet interlude pour étirer ses bras et faire craquer ses phalanges.

-A présent, j’ai assez joué. Qu’importe, Hokage-sama. Je vais vous tuer maintenant et je trouverais le Kyûbi par moi-même.

Le Sandaime vit quelque chose par-dessus l’épaule du nukenin et ce qu’il aperçut réchauffa son cœur.

-Tu t’es trompé sur une chose, Ryuk Aburami. Dit-il à mi-voix.

L’expression victorieuse sur le visage de l’obèse changea en une mine intriguée.

-Et qu’elle est-elle ? Demanda le brun.

-Je ne suis plus l’Hokage depuis peu de temps. Répondit Hiruzen Sarutobi. J’ai choisi mon successeur, il y a peu de temps.

-Et où se trouve ce mystérieux Yondaime Hokage ? Questionna Aburami.

-Derrière toi.

Aburami se retourna et aperçut au sommet d’un des bâtiments de l’avenue une grande silhouette. Il portait une tunique de jônin sur un ensemble bleu sombre. C’était un grand homme aux cheveux blond dorées et aux yeux azur.

-Alors c’est toi le Yondaime ? Répliqua le nukenin. C’est toi qui me révéleras où se trouve ce que je cherche ?





TO BE CONTINUED



Le flashback touche bientôt à sa fin ainsi que l'arc actuel.

Au prochain chapitre : Le menace dans l'ombre

J’espère que ce chapitre vous a plu ! Et j'ai toujours pas décroché des commentaires. Sérieux, vous auriez pas des commentaires ? Allez j'en ai besoin, sérieux ! J'en ai pas eu depuis trois mois, je suis en manque ... D=

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