Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Uchiha no Sensô

La Quatrième Grande Guerre Shinobi opposant l'Akatsuki et les Cinq Grands Nations Ninjas vient de commencer. L'Akatsuki continue de chercher les Jinchurikis de Hachibi et de Kyûbi afin de mettre la main sur leurs pouvoirs. Pendant ce temps les Cinq Kages s'organisent pour faire face à Madara Uchiwa, leader de l'Akatsuki. Naruto Uzumaki se prépare à affronter son ami Sasuke Uchiwa dans ce conflit mondial. La plus grande guerre shinobi vient de débuter ....
Classé: -16D | Spoil | Action/Aventure / Humour / Romance | Mots: 260371 | Comments: 76 | Favs: 127
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AlexIchi (Masculin), le 24/12/2012
J'ai été absent un long moment, et cela explique le fait que je n'ai plus le même rythme d'écriture qu'avant. Cela ne m’empêche pas de finalement vous livrer le chapitre 23 qui poursuit le flashback centré sur Konoha et l'attaque d'Aburami qui sera encore en deux parties qui seront les chapitres 25 et 26 sur WoN.

Sur ce, bonne lecture à tous, n'hésitez pas à commenter et surtout bonnes fêtes !




Chapitre 25: Les tourments du passé



Shisui prit sa baguette dans sa paume et le lança dans les airs avant de le rattraper dans une pose guerrière.

-Je suis Madara Uchiwa devant le pont Ryûketsu !

Itachi se saisit de ses propres baguettes et agita les bras dans les airs comme pour trancher des ennemis invisibles.

-Et moi je suis Izuna !

-Tu peux pas être Izuna ! Il n’était pas à la bataille du pont Ryûketsu !

Itachi regarda son ami et fronça les sourcils.

-Izuna était à la bataille du pont Ryûketsu.

-Non ! Le frère de Madara était pas à la bataille. Il était seul face au clan Fûma !

Shisui et Itachi se fusillèrent du regard alors qu’autour de la table, Kushina, Mikoto et Kagami attendaient que la jeune Kitsui vienne servir le déjeuner. Kushina observa les deux gamins se chamailler. Shisui venait d’empoigner le tee-shirt d’Itachi.

-Je te dis qu’il n’y était pas !

-Et moi, je te dis que tu as tort !

Itachi avait également saisi le col de son ami et les deux enfants se jaugèrent. La rivalité entre les deux enfants était évidente pour la rousse. C’était surement pour ça que Kagami les entrainait ensemble et les confrontait. Leur rivalité les poussant à se dépasser dans leur apprentissage. Mais malgré cela, les deux Uchiwa partageaient une profonde amitié, ce que l’Uzumaki avait pu voir lorsque les deux enfants jouaient dans les jardins du domaine Uchiwa comme deux frères inséparables. Ainsi alors qu’il semblerait qu’Itachi et Shisui allaient s’entretuer sur la table du repas, Mikoto n’accorda aucun regard aux deux garçons et devant leur chamaillerie, elle eut un petit rictus discret. Kagami caressait sa barbe et avait la tête ailleurs. Devant l’indifférence du grand père et de la mère d’Itachi, Kushina comprit que ces disputes d’enfant étaient courantes entre les deux garçons et qu’elles ne duraient que très peu de temps.

En effet, Kitsui arriva de la cuisine avec un plat de brochettes de poulet recouvert de sauce, et les jeunes Uchiwa s’écrièrent : « Yakitori ! » avant de se relâcher tous deux et de trépigner face à la table, prêts à déguster les succulentes brochettes.

Une fois que le plat fut posé sur la table, les petits s’empressèrent de se saisir d’une brochette et d’engloutir les morceaux de poulet. Mikoto invita Kushina à se servir tandis que Kitsui s’installa non loin des enfants qui mangeaient bruyamment. Kagami s’adressa à la jeune Uzumaki alors qu’il se servait un bol de riz.

-Kushina, parlez-nous un peu de vous. Depuis combien de temps êtes-vous au village ?

La rousse allait répondre lorsqu’elle vit Itachi et Shisui lorgner vers elle. Kitsui l’observait discrètement derrière ses mèches de cheveux noires.

-Je … je suis à Konoha depuis mon enfance, dit-elle alors qu’elle soutenait les yeux de tous les convives. Je ne connais que ce village comme mon chez-moi.

-Vous n’avez pas connu la vie à Uzushio ? Demanda le patriarche des Uchiwa.

-Malheureusement non, nous sommes partis très rapidement d’Uzu no Kuni, expliqua l’Uzumaki. Ma mère et mon père ont eu peur de la situation du village au Pays des Tourbillons et comme beaucoup avant nous, nous avons fui vers Konoha.

-Vous chêtes une Uchumaki. Vous devez avoir des techniques de chceau géniales, s’interrogea Shisui en mâchant la viande de poulet.

Il reçut un coup de baguette sur sa main de la part de Kitsui qui rétorqua :

-On ne parle pas la bouche pleine.

-Décholé.

Il reçut cette fois, une gifle sur la nuque et faillit s’étaler sur la table. Alors que Shisui soulageait sa nuque meurtrie, Itachi ricana avant de recevoir lui aussi un coup de baguette.

-Uzumaki-san, demanda poliment Itachi. C’est vrai que les Uzumaki sont doués dans l’art des sceaux ?

Kushina se sentit gêné par cette question. Bien que le clan Uzumaki excellait dans l’art du Fûinjutsu, la rousse n’avait pas la rigueur nécessaire pour l’art des sceaux. Au contraire, elle connaissait un homme qui, bien qu’il ne fût pas du clan Uzumaki, excellait dans l’art des sceaux. Elle avala son morceau de viande et répondit au jeune garçon qui attendait impatiemment sa réponse.

-Les Uzumaki sont connus pour leur maitrise du Fûinjutsu, c’est vrai. Malheureusement, les membres de mon clan sont éparpillés aux quatre coins du monde ainsi que nos techniques.

- Pourquoi les Uzumaki ne sont pas tous ensemble dans un village ? Enchaina Shisui. Comme les Uchiwa ?

-Vois-tu, commença Mikoto. Il y a longtemps, les Uzumaki avaient leur propre village à eux mais ils ont dû fuir ce village qui n’existe plus aujourd’hui.

-Pourquoi, vous avez dû fuir ? demanda naïvement Itachi à Kushina.

-La guerre, dit sèchement Kitsui. Ils ont fui la guerre.

La notion de guerre n’était pas inconnue aux deux jeunes garçons. Ils avaient grandi en écoutant les chroniques des grands ninjas de leur clan pendant l’âge sombre des clans. Les guerres étaient alors synonymes de gloire, de combats épiques et des héros pour Itachi et Shisui. Mais avec la Troisième Guerre Shinobi, ils apprirent aussi que les guerres signifiaient défaites, douleur, larmes et morts. Combien d’Uchiwa étaient partis en guerre et n’étaient jamais revenus ? La guerre ne faisait aucune différence entre les jônins, les chunins et les genins. Itachi l’avait réalisé lorsque son cousin Obito n’était pas revenu de mission, il y a quelques mois.

Alors qu’une ambiance morbide s’installait dans la salle à manger, Kagami s’exclama :

-Ces Yakitori sont délicieuses, Kitsui-chan ! Tu dis tout le temps que tu détestes cuisiner. Mais pour quelque chose que tu détestes faire, tu le fais merveilleusement bien.

La jeune kunoichi resta impassible et répondit d’un ton mou :

-C’est peut-être cuisiner pour vous ce que je déteste.

Kagami éclata de rire devant la remarque de son aide de camp, bientôt suivi par Kushina et Mikoto ainsi que les deux garçons.

Des pas rapides se firent entendre sur le parquet du couloir longeant la salle à manger. La porte coulissant s’ouvrit à la volée pour laisser entrer un Uchiwa en tunique de combat. Il s’inclina et s’écria :

-Kagami-sama ! Le village est attaqué !

Le patriarche se leva en lâchant sa yakitori, hébété.

-Comment ?!

-L’ennemi est apparu de nulle part ! Nous n’avons eu aucune alerte de la part du service de surveillance !

Kagami se tourna vers son aide de camp.

-Vas me chercher mon armure ! Et toi, rassemble tous les Uchiwa que tu trouveras !

Kitsui s’exécuta sans discuter et l’Uchiwa acquiesça avant de disparaitre. Kushina et Mikoto s’étaient relevés et attachaient leurs cheveux pour se joindre aux forces du village.

-Quel village peut bien nous attaquer ? S’interrogea Kushina. La guerre est finie.

-Nous verrons cela en temps voulu, termina Mikoto. Dépêchons-nous.

Mikoto sentit quelque chose tirer son pantalon, elle se tourna vers Itachi qui affichait un air apeuré et des larmes pleins les yeux.

-Ma…man, reste avec moi. Je ne veux pas que tu partes.

-Ne t’inquiètes pas, Maman va revenir, tu vas rester avec Shisui et vous allez tous les deux à l’abri du domaine, répondit calmement Mikoto. Vous allez tous les deux retrouver d’autres enfants et on vous mettra à l’abri. Je reviendrais vous chercher, d’accord.

La kunoichi s’était accroupie pour regarder dans les yeux son fils qui commençait à sangloter. Elle lui caressait ses petites mains pour le rassurer et essuyait ses larmes.

-Tout va bien se passer.

Kushina s’accroupit aux côtés de Mikoto et s’adressa à Itachi :

-Je te promets que tant que ta maman est à mes côtés, il ne lui arrivera rien. Elle va revenir, on va tous revenir. Je te le promets.

Devant le sourire et les yeux bleus sombres de la rousse, Itachi ravala ses larmes et murmura en se frottant les yeux :

-Promis ?

-Promis ! Répondit la rousse.

-Allez viens ! s’écria Shisui qui prit Itachi par la main pour le tirer hors de la salle.

Mikoto et Itachi échangèrent un dernier regard avant qu’il disparut derrière la porte et que seul leurs petits pas sur le parquet de la maison se fassent entendre.

Aux portes du domaine, Kushina et Mikoto avaient remis leurs sandales de shinobis et avaient vérifié leurs équipements puis se préparèrent à partir au combat quand elles furent interrompues par trois hommes.

-Kushina Uzumaki, tu dois venir avec nous.

Ils s’agissaient de deux ANBU qui étaient accompagnés d’un homme plus vieux aux cheveux noirs dont la moitié du visage était caché par des bandages.

-Et pourquoi cela ? s’indigna la rousse.

-Le village est attaqué. Déclara Danzô. Nous devons te mettre en lieu sûr, hors de portée de nos ennemis.

-Non, je veux me battre pour le village ! répliqua Kushina.

-Que te veulent-ils ? demanda Mikoto intriguée.

Kushina ne pouvait pas lui dire. Elle était une de ses plus proches amies, mais on lui avait interdit d’en parler. Elle devait garder ça pour elle sur ordre des grandes instances du village.

Elle devait garder ça secret pour la sauvegarde du village et également pour sa propre survie.

-Nous pouvons avoir recours à la force si tu résistes, Kushina, déclara un des ANBU.

-Pour le bien du village, tu dois venir avec nous. Termina Danzô.

Mikoto ne comprenait vraiment pas pourquoi il fallait à tout prix protéger la jeune Uzumaki.

Et cette dernière ne voulait pas que la jeune Uchiwa se pose trop de questions sur son importance au sein du village.

-Qu’est-ce que cela signifie ? demanda Kagami qui sortit du domaine suivi par Kitsui.

Son armure rouge ressemblait à celle des shinobis de l’ancien temps, un plastron en plaques et des spallières hautes. Dans son dos, un katana était accroché par des lanières en cuir.

Danzô et Kagami échangèrent un regard.

-Pourquoi es-tu ici, Danzô ? demanda le patriarche des Uchiwa.

-Je suis venu emporter Uzumaki Kushina en lieu-sûr. Tu as surement dû être mis au courant mais le village est attaqué.

Kagami s’approcha plus près de son ancien compagnon de guerre. Ils n’avaient jamais été très proches malgré toutes les épreuves qu’ils avaient traversées ensemble. Et les années n’avaient rien arrangé.

-A quoi est-ce que tu joues, Kagami ? Demanda Danzô à voix-basse.

-Comment cela ? répondit l’intéressé.

-Sache que je n’aime pas voir la jeune Uzumaki fréquenter le domaine Uchiwa surtout avec ce qu’elle représente. Et sache également que je ne suis pas le seul de voir ça d’un mauvais œil.

Kagami jeta un regard de défi au chef de la Racine.

-Malgré ce qu’elle est, elle a le droit de se battre pour le village. Je la tiendrais à l’œil pour qu’il ne lui arrive rien. Je me tiens garant.

-Cela ne me rassure nullement, soupira Danzô. Elle va venir avec pour le bien du village et je te conseille vivement de me laisser faire.

Kagami fixa encore un instant l’unique œil du chef de la Racine mais s’avoua vaincu. Il se retourna vers l’Uzumaki.

-Vous n’allez pas les laisser faire ! Kagami-san ! Insista Kushina. Laissez-moi me battre.

-Je suis désolé, affirma le patriarche. Il faut agir pour le bien du village.

Il savait. Kagami siégeait au conseil du village donc il savait parfaitement ce que dissimulait Kushina. La rousse se résolut à suivre Danzô et ses hommes. Lorsqu’elle passa devant Mikoto, toujours silencieuse et perdue dans ces échanges, Kushina murmura ces quelques mots avant de disparaitre avec les ANBU de la Racine :

-Reste en vie. Pour ton fils.




Sur le toit d’un immeuble de Konoha, un membre du clan Hyûga examinait avec ses Byakugans les alentours à la recherche des envahisseurs. A ses côtés, un autre shinobi tentait lui aussi de repérer les adversaires.

-Comment se fait-il qu’on n’ait eu aucune alerte de l’équipe sensorielle concernant ses envahisseurs ? Si quelqu’un a traversé la barrière de détection, on le saurait !

-Ils sont nombreux, déclara l’Hyûga. La plupart ne sont pas des shinobis, ce sont des soldats en armure, des samouraïs et des shinobis renégats. Ils n’appartiennent à aucun village.

Au loin, des bâtiments en flammes se consumaient et de sombres nuées noires s’élevaient vers le ciel. On entendait des cris dans les rues et la clameur des envahisseurs qui incendiaient et pillaient les habitations et les boutiques.

-Il faut évacuer un maximum de civils ! s’écria l’Hyûga en se jetant dans les rues.

Son compagnon le suivit dans l’avenue où une jeune fille tentait d’échapper à deux bandits.

-Viens ma mignonne ! On ne va pas te faire de mal ! Grogna l’un d’entre eux.

Elle continuait toujours à courir, les larmes aux yeux, harcelée par les sifflements et les ricanements de ses poursuivants. Deux kunai fusèrent aux oreilles de la jeune fille, l’un transperça la gorge d’un bandit et l’autre s’enfonça entre les yeux du deuxième.

Elle se retourna pour voir ses agresseurs s’écraser au sol et une fine trainée de sang accompagner leur chute. L’Hyûga s’adressa à la jeune fille :

-Dépêchez-vous de rejoindre les abris et surtout ne vous retournez pas !

La jeune fille ravala ses larmes et reprit sa course dans l’avenue suivie par quelques villageois qui sortirent de leur cachette.

-Si ce ne sont que de simples bandits, on devrait pouvoir s’en occuper facilement, déclara le chunin.

Une ombre s’étira sur les shinobis et engloba la rue. Les deux shinobis levèrent les yeux au ciel. Une masse visqueuse les submergeait peu à peu et avant qu’ils aient eu le temps de réagir, elle les engloutit. La monstrueuse masse de boue se mouvait dans le village en dévastant tout sur son passage. Au sommet de celle-ci, le nain Janbon scrutait les visages de pierre des Hokage qui trônait sur le flanc de la montagne. Parmi les trois sculptures, celle du Sandaime attira son attention.

-Hiruzen Sarutobi, le Sandaime Hokage. Un homme de son âge se fait vieux, espérons que cet obèse achèvera ce vieillard rapidement et trouvera ce qu’il cherche. Je n’ai pas envie de continuer à servir comme cible humaine pour tous les shinobis du coin.

Des détonations retentirent sur son flanc droit, des ninjas l’assaillaient de kunai explosifs cependant rien n’affectait la masse de boue.

-Vous pensez me battre, misérables insectes ? Lâcha Janbon en s’enfonça dans la masse de boue.

Deux mains émergèrent de l’immense tas de boue et aplatirent le bâtiment sur lequel étaient les shinobis.





Dans une autre zone du village, le commandant Nanco, le chef des mercenaires, à la botte d’Aburami se battait avec une unité de shinobis de Konoha. Un ninja s’élança vers lui, un kunai à la main. Nanco saisit la main du shinobi et l’enserra. Ce dernier lâcha son arme sous la douleur. Nanco plaqua le shinobi au sol et le trancha au ventre avec sa lourde épée. Un filet de sang éclaboussa son visage et il parcourut le visage des shinobis autour de lui avec un air impassible.

-Il y en a d’autres qui veulent tenter leur chance ?

-Moi !

D’un coup d’œil, Nanco vit apparaitre de nouveaux opposants. C’était un groupe appartenant au même clan, portant le même plastron gris orné du kanji « nourriture » en rouge. Ils étaient six shinobis corpulents et massifs mené par leur leader dépassant tous les autres d’une tête et portant un grand bonnet qui imitait des cornes de taureau.

Les shinobis qui étaient pétrifiés devant la force eurent un sursaut d’espoir en voyant arriver l’un des shinobis les plus réputés du village.

-Torifu-san ! s’écria l’un d’entre eux.

-Restez en arrières ! ordonna l’Akimichi à la barbiche et aux grands yeux. Il vous a assez malmené !

Nanco essuya son épée pleine de sang sur la tenue du shinobi mort devant lui.

-Alors ce sera un gros tas comme toi qui seras le prochain à mourir? demanda le mercenaire.

Aux côtés de Torifu Akimichi, un membre de son clan serra ses poings et s’apprêta à se jeter sur le mercenaire. Le chef du clan Akimichi bloqua son apprenti avec son bâton et lui jeta un regard noir.

-Ne laisses pas les provocations t’atteindre Chôza, déclara-t-il. Sinon cela pourrait être ta perte.

L’Akimichi à la crinière rouge se mordit la lèvre de honte. Devant la gêne de son condisciple, Torifu sourit et s’avança lentement vers Nanco tout en avertissant ces camarades :

-Je m’occupe de lui, seul.

Les membres du clan Akimichi restèrent de marbre alors que Torifu avançait lentement vers Nanco. Tous les shinobis avaient les yeux rivés sur le mercenaire armé de son épée et du colosse shinobi armé de son bâton.

-Tu aurais dû accepter l’aide de tes compagnons, interpella Nanco en chargeant le shinobi.

Torifu se stoppa et se mit son bâton en garde. Nanco abattit sa lame et Torifu contra l’attaque. Dans un sifflement, l’épée fendit l’air et alla se planter dans le sol près de deux ninjas de Konoha. Le bâton tournoya dans les airs jusqu’à ce que Chôza le rattrape en plein vol. Chôza avait emprisonné les poings du mercenaire dans ses propres paumes et les deux ennemis se fusillaient du regard.

-Tu es fort, balourd. Siffla Nanco. Mais pas assez pour me battre.

Les doigts du mercenaire s’entremêlèrent avec ceux de Torifu et un vrai duel de force commença. Nanco maintint son emprise sur les poignes de l’Akimichi et le faisait ployer petit à petit.

-Pitoyable gros lard. Termina le mercenaire alors que Torifu allait être étalé au sol.

Tout d’un coup, l’Akimichi enserra son emprise sur les mains du mercenaire, le repoussa et ramena le duel à l’équilibre. Torifu dominait à présent Nanco dont le visage s’était décomposé.

-Tu ne devrais pas sous-estimer les gros-lards. Répliqua Torifu alors que Nanco sentait ses phalanges se briser.





-On nous attaque ! Il faut évacuer les civils et prévenir l’Hokage !

-Ils sont déjà au courtant, tu n’entends pas les cloches et les sirènes ?

Alors qu’ils venaient de sortir du Yakinu Q, Kakashi, Rin, Gai, Kurenai et Asuma entendirent les cloches retentir au loin. Le tintement des cloches annonçait une attaque imminente ou une menace en approche. Mais les cloches étaient accompagnées par les sirènes grondantes propageant l’ordre d’évacuation immédiate des civils vers les zones de protection et la mobilisation complète de toutes les forces armées de Konoha dans la défense du village.

-Qui peut bien nous attaquer ? s’interrogea Gai. Kumo ? Iwa ? Suna ? Kiri ? La guerre est finie !

-Plus tard les questions, répliqua calmement Kakashi. Il faut agir.

-Il faut que j’aille à l’hôpital, on a surement besoin d’aide pour soigner les blessés. Expliqua Rin.

-On devrait rejoindre le manoir de l’Hokage, déclara Asuma. Ils auront surement des informations sur nos ennemis et mettront en place une contre-offensive efficace.

-Je suis d’accord, appuya Kurenai.

Il fallait agir vite. Autour d’eux, des civils commençaient à fuir vers le mont Hokage. C’étaient des femmes apeurées portant en leur sein leur nourrisson en larmes accompagné d’un second enfant qu’elles tiraient par la main dont le visage trahissait l’ignorance de la situation. Des civils soutenaient des shinobis blessés et des chunins portaient sur leur dos des personnes trop âgées pour se rendre rapidement aux zones de protection. Gai se tourna vers Kakashi :

-Tu viens avec nous ?

Le fils du croc blanc ne perdit pas de temps à réfléchir.

-Je vais escorter Rin jusqu’à l’hôpital ensuite je vous rejoindrais, dit-il en resserrant ses brassards en plaques de fer.

Sa coéquipière le regarda avec des yeux ronds.

-Je peux me débrouiller toute seule Kakashi, déclara la jeune fille. Tu seras plus utile à défendre le village.

L’Hatake lui fit face et son œil sombre plongea dans les pupilles noisette de Rin.

-C’est ce qu’aurait voulu Obito.

La réplique de Kakashi mit fin aux discussions. Rin se mordit la lèvre supérieure et alors qu’elle tentait de faire un vague sourire sur son visage, ses yeux s’humidifièrent et elle tourna le dos à Kakashi.

-Allons-y, dit-elle. Il n’y a pas de temps à perdre.

Les deux groupes se séparèrent dans des directions différentes sous les hurlements des sirènes.

-Soyez prudents ! s’écria Kurenai.

Kakashi n’entendit rien avec le son des alarmes, il fit un signe de tête aux trois autres et accourut à la suite de Rin. Les deux coéquipiers continuèrent de suivre l’avenue où ils croisèrent des shinobis qui escortaient des classes d’écoliers de l’Académie et toujours des civils qui fuyaient les combats en périphérie du village. En levant les yeux, ils virent des shinobis se déplacer sur les toits. Kakashi crut apercevoir l’éventail blanc et rouge sur une étoile noire dans le dos d’un shinobi, symbole de la police de Konoha.

Bientôt, ils ne croisèrent plus personne, la rue et les échoppes étaient désertes. Plus un bruit hormis les sirènes et les cloches. Rin s’adressa à Kakashi :

-Il faut couper par la ruelle, on arrivera à l’hôpital plus rapidement.

Kakashi acquiesça et la kunoichi vira subitement à gauche pour s’engouffrer dans une ruelle. L’Hatake la suivit de près mais lorsqu’il entra dans la ruelle, il vit Rin percuter un grand individu à la stature imposante. La kunoichi retomba lourdement sur les fesses en gémissant puis leva les yeux vers son obstacle. C’était un homme grand et obèse avec un long manteau noir sur les épaules sur une tunique blanche et un pantalon gris avec des bottes. Ses cheveux noirs s’effaçaient dans l’ombre de la ruelle. Ses yeux obscurs se posèrent sur la jeune fille qui se releva rapidement et recula de trois pas. Kakashi et Rin purent observer la stature de l’individu, c’était à se demander comment il avait pu se glisser dans l’étroite ruelle avec sa masse corporelle. En examinant la ruelle dans la pénombre, les jeunes shinobis crurent apercevoir des vêtements qui trainaient au sol : des vestes de chûnin, des robes et des habits d’enfants.

Kakashi releva son bandeau pour laisser apparaitre le don d’Obito. Il dégaina aussi sa lame tandis que Rin se rapprocha de lui.

-Qui êtes-vous ? demanda sèchement Kakashi.

L’homme se détacha de Rin et croisa le regard de Kakashi. Ses pupilles s’écarquillèrent lorsqu’il distingua le Sharingan dans l’œil gauche du shinobi.

-Alors c’est vrai ? dit-il à mi-voix.

Kakashi se mit devant Rin qui avait sorti un kunai pour se défendre.

-Je n’arrive pas à le croire mais les rumeurs disent vraies, poursuivit l’obèse. L’enfant borgne au Sharingan de Konoha. On parle de toi dans tous les tripots entre Iwa et Konoha, gamin.

Kakashi susurra quelque chose à Rin derrière son masque :

-Je vais le distraire. Pendant ce temps, tu fonces à l’hôpital.

-Bien. Murmura-t-elle.

L’intérêt d’Aburami pour le jeune jônin au Sharingan s’était animé. Il s’immobilisa dans la ruelle et ne quitta pas des yeux les jeunes shinobis.
Kakashi lança une nuée de shurikens sur le nukenin qui les évita en pivotant la tête. Kakashi sauta vers le shinobi. Sa lame fendit l’air et perfora le bras de l’obèse qui s’était protégé. Avec son autre bras, le brun tenta d’asséner un coup à Kakashi mais le Sharingan lui permit d’anticiper le coup. Avec une pirouette, Kakashi arriva sur le bras du nukenin et le frappa avec son pied.

Pendant ce temps, Rin sauta de mur en mur pour dépasser son coéquipier et le nukenin et ainsi traverser la ruelle. Elle atterrit dans le dos de l’obese et courut en direction de la sortie de la ruelle. Alors que Kakashi observa avec soulagement Rin s’échapper de la ruelle, il sentit quelque chose saisir sa jambe. Le colosse venait de l’agripper au niveau de la cheville et en rassemblant toutes ses forces, il le lança avec un long râle vers la kunoichi.

Kakashi vola à travers la ruelle, percuta violemment RIn et tous deux allèrent s’écraser dans une échoppe.

Le fils du Croc Blanc se releva sous une avalanche de pots en argile fissurés. Il regarda autour de lui en espérant trouver sa coéquipière. Celle-ci émergea de sous une étagère à côté de récipients en terre cuite brisés.

-Tu vas bien ? S’empressa de demander le jônin.

-Je crois que ma cheville est cassée.

Kakashi jeta un coup d’œil dans la rue pour apercevoir Aburami sortant de la ruelle et qui se dirigeait vers la boutique.

-Peux-tu soulager la douleur de ta cheville ? demanda-t-il à mi-voix.

-Il va me falloir un peu de temps, répondit la kunoichi qui commençait à appliquer du chakra sur sa blessure.

-Je vais te faire gagner du temps. Dès que tu peux marcher, tu t’enfuis.

-Et toi ?

Kakashi fouilla parmi les débris de la boutique et récupéra son sabre qu’il rengaina dans le fourreau placé dans son dos. Il tiendrait cette promesse. Il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour que cette promesse soit tenue. Il mettrait sa vie en jeu. Tout comme son ami l’avait fait pour lui.

-Ne t’inquiète pas pour moi.

Kakashi sauta par la vitrine éclatée de l’échoppe et fit de nouveau face à Aburami. Le jeune jônin se mit en position de garde. Son Sharingan rougeoyait à l’ombre des bâtiments. Aburami ne pouvait se détacher de cette pupille rouge éclatante.

-Je suis chanceux d’être tombé sur toi, annonça le nukenin. Ton œil gauche est un don précieux, je me demande comment tu as pu l’acquérir.

La remarque toucha Kakashi qui commença à faire des mudras.

-Mais au final, ce n’est pas important vu que je vais te l’arracher de mes propres mains.

Des éclairs s’échappèrent de la main gauche du jonin dans un cri strident.

Aburami resta de marbre devant la technique de Kakashi qui se propagea sur la main et l’avant-bras du shinobi. Celui-ci déclara à mi-voix :

-Cet œil ne t’appartiendra pas. Cet œil ne m’appartient pas.

Le shinobi se mit en position et Aburami l’imita. Les éclairs sortaient et crépitaient de sa main gauche alors que l’écho des cris de la technique résonnait dans les ruelles alentour.

-Cet œil est le précieux souvenir d’un ami.

Les deux shinobis se chargèrent. La technique des milles oiseaux de Kakashi crépita et hurla alors qu’il s’élança sur son ennemi. Aburami intercepta le shinobi par un coup de pied. Mais le jeune shinobi avait esquivé le coup avec son Sharingan. Il sauta sous le bras du nukenin, arriva à la hauteur du torse de son ennemi et frappa. Le Chidori de Kakashi perça Aburami au niveau de la poitrine. Kakashi avait fait rentrer son bras jusqu’à son épaule dans le torse d’Aburami. Le jeune shinobi reprit son souffle et soupira de soulagement. C’en était terminé de son ennemi.

-S’il te plait, petit, arrête. Ca chatouille !

Kakashi croisa le regard du nukenin. Aburami affichait une grimace amusé avec des yeux de déments.

-Tu croyais que ça allait me tuer ? demanda l’obèse. Désolé je ne suis pas comme tout le monde.

Kakashi n’en croyait pas ces yeux. Il avait transpercé son ennemi à la poitrine, aux organes vitaux et pourtant il était toujours debout, des yeux malins et un sourire malsain.

Aburami broya la gorge de Kakashi et le souleva dans les airs. La profonde blessure crée par Kakashi se régénéra peu à peu. D’un coup d’œil, le jônin le remarqua alors que sa gorge était comprimée par la paume géante du nukenin. Il fut plaqué au mur et Aburami lui apposa un sceau sur le torse. Le nukenin relâcha Kakashi mais celui-ci resta collé au mur par le sceau qui l’empêchait de bouger.

-Qu’est-ce que tu es ? demanda Kakashi en reprenant son souffle.

Il tenta de se débattre mais le sceau s’était propager au mur et le maintenait collé le dos au mur et les mains le long du corps.

-Je n’ai pas le temps d’en discuter avec toi, répliqua le nukenin.
Kakashi resta concentré sur son ennemi. Il fallait qu’Aburami se préoccupe uniquement de lui pour que Rin puisse avoir l’occasion de s’échapper.

-Alors finissons-en.

Aburami haussa les épaules.

-Je n’ai pas l’intention de te tuer. En tout cas, pas maintenant. J’ai quelque chose en cours, je te laisse là et je reviendrais prendre ton œil.

Un fracas se fit entendre dans la boutique de poterie. Aburami tendit l’oreille et un sourire mesquin apparut sur son visage.

-Par contre, ta copine ne m’est d’aucune utilité.

Perdant tout sang-froid, Kakashi hurla à travers son masque :

-Rin ! Fuis !

La kunoichi s’extirpa maladroitement de la fenêtre de la boutique en retombant sur sa cheville blessée. Sans perdre de temps, elle s’élança à travers la rue pour échapper à l’obèse qui regarda sans broncher la jeune fille s’enfuir. Surmontant sa douleur, elle commença à grimper le mur du bâtiment en face l’échoppe. Elle arriva au sommet du bâtiment alors qu’Aburami n’avait pas bougé d’un cil. Kakashi put un cours instant espérer que son amie s’échapperait, mais une ombre lui bloqua la route.

Un second Aburami frappa la kunoichi avec un puissant coup de pied et Rin chuta dans la rue et dans la poussière. Son dos percuta le sol et elle cracha une gerbe de sang. Kakashi se débattit pour essayer de se démettre de l’emprise du sceau. Rin se traina vers l’échoppe alors qu’Aburami s’approchait lentement d’elle. La respiration de la jeune fille était saccadée, le coup que lui avait asséné Aburami lui avait coupé la respiration. L’ombre de l’obèse commençait à englober la silhouette de la kunoichi.

-Ne la touche pas !! S’égosilla Kakashi derrière son masque.

Aburami saisit Rin à la gorge et la souleva dans les airs. Ses gros doigts enserrèrent peu à peu la kunoichi qui cracha une nouvelle gerbe de sang.

-Laisse là ! Enragea le fils du Croc Blanc.

-Kakashi …

D’un simple murmure, Rin concentra ses yeux noisette dans l’œil sombre de Kakashi et dans l’œil pourpre d’Obito.

-Tout … tout va … bien. Dit-elle. Je … pars … rejoindre …

Aburami regard Kakashi par-dessus son épaule.

-J’ai besoin de toi et de ton œil. Mais elle. Elle ne m’est d’aucune utilité.
Le cou de Rin se brisa sous la force d’Aburami. La tête de la kunoichi tomba sur le côté. Kakashi sentit son cœur se soulever et un long frisson parcourut l’ensemble de son corps.

Il aperçut les yeux de sa coéquipière, ses yeux habituellement marrons et vifs étaient maintenant vides.






-Ce type n’est pas … normal…. Ses bandages … comme des … tentacules …

La tête du shinobi tomba en arrière. Shikaku déposa lentement le torse du shinobi au sol. Le corps du chunin avait été percé en plusieurs endroits du torse et il s’était vidé de son sang alors qu’on l’extirpait du bâtiment.

Shikaku expira longuement. Autour de lui, les shinobis s’agitaient. L’un des intrus s’était réfugié dans deux bâtiments abandonnés liés par une passerelle en métal. Les immeubles étaient cernés mais il avait réussi à tuer trois shinobis qui s’étaient lancés à sa poursuite. La police de Konoha était entrée dans les bâtiments pour le traquer et les shinobis qui cernaient le périmètre retenaient leur souffle.

Shikaku se remit debout, il était devenu jônin depuis peu ainsi que le leader de son clan. Il s’était marié et était sorti de la Troisième Guerre Shinobi sans aucunes blessures ou cicatrices. Il pensait qu’après la guerre la vie serait comme un long fleuve tranquille. Mais voilà la vie n’est pas aussi simple. Trois shinobis de son clan étaient morts dans cette immeuble et malgré tout il avait réussi à en sortir indemne.

Les trois cadavres reposaient aux pieds du brun. Shikaku connaissait ces hommes, il avait grandi avec eux, partagé des repas avec eux. Il avait vécu l’enfer de la guerre avec eux, il avait combattu avec eux. Il avait survécu avec eux mais, il était rentré au village avec eux mais c’est finalement pour y mourir que ces trois-là étaient rentrés chez eux. Que pouvait-il avoir de spécial pour qu’il survive et les autres, non.

Des silhouettes atterrirent aux côtés du Nara. Il s’agissait trois shinobis portant les vestes de Konoha cependant ils avaient sur leurs tuniques noires un éventail rouge et blanc brodé au niveau de l’épaule.

-Shikaku, aurais-tu vu mon frère ? demanda l’un d’entre eux.

L’homme qui venait de s’adresser au Nara avait un visage creusé, des cheveux raides noirs et une silhouette fine. Un katana dans son fourreau était accroché dans son dos.

-Ton frère est à l’intérieur avec ses hommes, Shayou. Répondit Shikaku. Je n’ai pas de temps à perdre, je dois aller rejoindre le manoir de l’Hokage.

Le dénommé Shayou s’arrêta devant les cadavres du clan Nara et murmura quelques paroles avant de déclarer à haute-voix :

-Malgré la fin de la guerre, les morts continuent ….

Shikaku ne répondit rien, son esprit était embrouillé, chamboulé. Il devait tout remettre en ordre dans sa tête et ferma les yeux un instant. Après une grande inspiration, Shikaku les rouvrit et répondit :

-Nous sommes des shinobis. Nous côtoyons la mort chaque jour. Ils le savaient. Ton fils le savait aussi.

Shikaku dépassa les Uchiwa et s’élança dans une ruelle du village. Shayou baissa la tête tout en gardant un visage neutre et s’éloigna lentement vers le bâtiment suivi par ses deux compagnons d’armes.




A l’intérieur d’un des bâtiments abandonnés, trois hommes dos à dos aux cheveux noirs étaient aux aguets dans le centre d’une pièce. La salle dans laquelle, ils étaient postés, était déserte. Les deux immeubles étaient d’anciens appartements qui avaient désaffectés avant la guerre et qui attendaient d’être détruits. Tout avait été vidé et les bâtiments partaient en ruine. A certains endroits, les murs, le sol et le plafond s’étaient écroulés donnant plus de sinistre à cet endroit délabré.

-Cet enfoiré se joue de nous. Grommela un des Uchiwa. Ça me bouffe.

Alors que des planches de bois bloquaient les fenêtres de l’immeuble, seul les Sharingans rouges des trois Uchiwa se distinguaient dans l’obscurité.

-Calmes-toi. Rétorqua le second. C’est exactement ce qu’il veut.

Le leader porta sa main sur son oreillette pour communiquer avec la seconde équipe dans l’autre bâtiment grâce à sa radio.

-Ici Fugaku, quelle est votre situation ?
Après un instant de silence, des bruissements se firent entendre puis vint la réponse :

-On a évacué les blessés de l’immeuble, on inspecte le bâtiment mais aucune trace de l’intrus dans le bâtiment.

-Toshi, pourrais-tu m’envoyer Shô ou Iroh dans l’autre bâtiment ? demanda Fugaku. Nous aurions bien besoin de leur Byakugan ici.

-Je le fais …

Une détonation résonna et ébranla le bâtiment dans lequel se trouvait Fugaku et ses hommes. Des hurlements provinrent l’extérieur et un énorme grondement se fit entendre. La terre se secoua et les trois hommes eurent du mal à tenir debout. L’Uchiwa impatient se détacha du groupe et s’approcha d’une fenêtre pour observer ce qui se passait. A travers les planches de bois, il aperçut le second immeuble s’effondrer sur lui-même.

-Ce fils de pute a saboté l’autre bâtiment !! s’écria-t-il.

Le grondement continua jusqu’à ce que l’immeuble ne forme plus qu’un tas de gravats. Le bâtiment dans lequel s’était réfugié Fugaku et les autres avait échappé à l’effondrement de l’immeuble jumeau. Après que le bâtiment cessa de trembler, Fugaku porta sa main à son oreillette.

-Toshi ! Répondez ! Toshi ! Toshi !

-On a besoin de renforts. Déclara le plus proche de Fugaku qui gardait son calme.

-Ici Fugaku Uchiwa, à toutes les unités présentes dans la zone 3B de Konoha, je demande assistance. Un intrus a fait sauter une des vieilles tours du district. Sommes retranchés dans l’autre tour. Répondez.

Le rookie s’agitait devant la fenêtre en essayant d’apercevoir quelque chose à travers les planches de bois qui obstruait la fenêtre.

-Ici équipe Miki. On se dirige vers votre position. Entendit le chef de la police à travers son oreillette. Vous devriez sortir de là au plus vite. Terminé.

Fugaku enleva sa main de son oreillette et ses yeux rouges se posèrent sur le jeune Uchiwa proche des fenêtres.

-Reviens ici Yugo, en dos à dos.

Le jeune homme ne l’entendait pas de cette façon, son visage reflétait la peur.

-Vous comptez rester ici ? Il a surement déjà piégé ce bâtiment aussi ! Il faut qu’on sorte !

-Ne fais pas l’enfant et obéis aux ordres ! S’énerva Joori, le plus âgé des trois, qui s’était déjà accolé derrière Fugaku surveillant ses arrières avec son regard pourpre.

La main du jeune shinobi tremblait tandis que son kunai semblait vouloir s’échapper de ses mains.

-Dépêches-toi, Yugo. Répliqua Fugaku sur le même ton.

Le jeune Yugo se décida finalement à obéir. Soudain un sifflement se fit entendre dans la salle. Fugaku fut plaqué au sol par Joori tandis que Yugo fut transpercé par une longue bande blanche. Fugaku et Joori levèrent les yeux pour voir la bandelette acérée se retirer de la plaie béante dans le thorax du jeune Uchiwa. Celui-ci cracha une gerbe de sang et s’écroula au sol. Fugaku et Joori esquivèrent vite les deux tentacules de bandages qui voulurent les clouer au sol. Ils se regroupèrent autour du corps meurtri d’Yugo.

-Merde, gamin. Je t’avais dit d’écouter. Grogna Joori.

Yugo tremblait à nouveau et le sang ruisselait sur sa tunique de shinobi. Ses yeux passaient de Fugaku à Joori alors que les deux Uchiwa s’étaient de nouveau placé dos à dos pour contrer les attaques de leur agresseur. Fugaku concentra son regard sur l’entrée de la pièce ou avait surgi les bandages acérés. La pièce était mal adaptée face à leur ennemi. Il y avait un trou béant vers l’étage inférieur dans un coin de la pièce et le plafond était parsemé d’ouvertures pouvant laisser passer les bandages mortels.

-Tiens bon, on va te faire sortir de là. Déclara Joori.

Yugo se vidait toujours de son sang. Il était incapable de prononcer quelque mot avec le sang qu’il crachait et bavait continuellement. Fugaku parcourait la salle avec ses Sharingans en gardant son sang-froid. Le tentacule de papier qui avait transpercé Yugo était parcouru de chakra, il avait pu le voir avec ses yeux. Joori l’avait surement remarqué également mais avant d’espérer contre attaquer contre cet ennemi invisible, il fallait faire sortir Yugo et attendre les renforts.

-Oï ! Tiens bon Yugo ! Accroches-toi ! Les renforts arrivent !

Aux paroles de Joori, il y eut une profonde réponse en écho :

-Pourquoi ne pas le laisser mourir ? Laissez-moi abréger ses souffrances.

Fugaku et Joori laissèrent un silence s’écouler avant que le chef de la police ne réponde :

-Montrez-vous.

-Ça ne marche pas comme ça. Répondit l’adversaire. Qui suis-je pour oser tenir tête à des membres du Clan Uchiwa en face à face ?

-Espèce d’ordure ! Jappa Joori. Qu’est-ce que tu es ?

-J’étais comme vous un shinobi, mais mon maitre m’a transformé en une autre forme de guerrier. Répondit l’homme.

Fugaku essaya de distinguer l’endroit d’où provenait cette voix mais l’écho rendait cela impossible.

-Je frappe dans l’ombre, je suis une armée à moi seul. Je suis Mori Keita.

-Votre nom ne me dit rien, répliqua Fugaku.

-Bientôt, il sera connu aux quatre coins du monde shinobi grâce à mon puissant maitre.

-Qui est-il ? S’interrogea Joori.

Avant que l’ennemi réponde, les planches de bois bloquant les fenêtres se brisèrent et laissèrent entrer plusieurs silhouettes. Joori et Fugaku ne réagirent pas car ils savaient que ceux qui venaient d’arriver étaient des leurs. Il s’agissait pour la plupart à des hommes bruns portant la même tunique de police que Joori, Yugo et Fugaku. Mais parmi eux, il y avait également des shinobis aux yeux vides immaculés et à la peau pâle.

-Pas mécontent de voir arriver les Hyûga, déclara Joori.

Le chef du clan Hyûga, Hôten, un homme plus petit que tous les autres Hyûga et à l’Age mûr s’avança parmi ses subalternes.

-Ne perdons pas de temps, Uchiwa. Nous avons encore un adversaire à vaincre. Déclara le leader des Hyûga alors que les shinobis de son clan activèrent leurs Byakugans.

Shayo arrivé avec les autres Uchiwa se plaça à côté de Fugaku et leurs Sharingans se croisèrent.

-Est-ce que le domaine a été touché par l’attaque, mon frère ? demanda Fugaku.

-Je ne peux te répondre. Répondit Shayo d’un ton morne. Je n’étais pas là-bas lorsque les combats ont débuté.

-Tout le monde est en sécurité, assura une voix à travers la fenêtre.

Kagami Uchiwa entra à son tour dans le bâtiment, armé de son long katana et équipé de sa vieille armure rouge des shinobis de l’ancien temps. Alors que ses fils jetèrent un simple regard par-dessus leurs épaules en sa direction, Kagami s’approcha d’eux et dit à mi-voix :

-Les nôtres sont en sécurité.

Les deux frères n’exprimèrent aucune émotion, ils étaient seulement concentrés sur leurs objectifs. Kagami s’adressa à Joori :

-Prends Yugo avec toi. Et amène-le aux équipes de secours.

Joori acquiesça sans dire un mot, prit le corps tremblant de Yugo et disparut par l’une des fenêtres défoncées.

Hôten Hyûga prit la parole :

-Notre ennemi échappe peut-être à vos Sharingans mais nous pouvons le suivre avec nos Byakugans.

La voix reprit de nouveau et elle résonna à travers tout le bâtiment :

-Vous ne pourrez rien face à un aussi grand pouvoir qu’est le nôtre.

-Chaque Uchiwa avec un Hyûga, protégez-vous mutuellement. En travaillant en équipe notre vision est totale. Ordonna Kagami.

Sous les consignes des leaders des clans, Uchiwa et Hyûga formèrent rapidement des binômes. Fugaku Uchiwa se retrouva avec le second fils d’Hôten, Hizashi membre de la Bunke. Alors qu’Hiashi, membre de la Sôke, le premier né d’Hôten allait se placer aux côtés de Shayo, le patriarche Hyûga le stoppa dans son geste et y plaça un membre de la Bunke à la place. Kagami observa cette mascarade avec indifférence. Les histoires de la Sôke et de la Bunke du clan Hyûga ne le concernaient en rien bien qu’il trouvait cet usage parfaitement inutile et réducteur. Six binômes se créèrent rapidement, l’Uchiwa en tête suivi de l’Hyûga qui surveillait leurs arrières. Kagami se mit en duo avec Hôten et les binômes formèrent un cercle qui entoura Hiashi et les deux autres membres de la Sôke que Hôten avait écarté des binômes.

La pièce dans laquelle se trouvaient les Uchiwa et les Hyûga avaient trois ouvertures, ils allaient bientôt se mettre en mouvement.

-Cherchez toute chose suspecte, ordonna Hôten. Dans les murs, les étages et le sol.

Les Hyûgas commençaient à examiner de fond en comble le bâtiment quand soudain une voix leur parvient.

-Hôten-sama, Kagami-sama. C’est Inoichi Yamanaka. Je vous parle par télépathie.

Alors que les jeunes shinobis du groupe semblaient intrigués par cette voix qui résonnait dans leurs têtes, les autres restèrent de marbre.

-Je peux vous parler à tous aisément par la pensée et vous pouvez faire de même.

-Comment pouvez-vous créer un aussi grand champ télépathique à vous seul, Inoichi ? demanda Kagami.

-Moi et les miens avons créé un relais autour du bâtiment. Ainsi nous pourrons communiquer plus aisément et ordonner en secret afin que notre ennemi ne devine pas nos mouvements.

-Bonne initiative,[/i] répliqua Hizashi.

-De nouveaux renforts sont arrivés sur les lieux, continua Inoichi. Avec les Byakugans, nous allons pouvoir localiser facilement notre ennemi et le pousser dans ses derniers retranchements. Des escouades se sont placées autour du bâtiment et vont bientôt aller le traquer.

-Nous allons aussi nous mettre en route. Annonça Fugaku.

-Nous l’avons trouvé, déclara Hiashi. Il est au sous-sol mais ses tentacules de papier imprégné de chakra se sont étendus à d’autres pièces du bâtiment.

-S’il s’agit bien de papier, alors nous le brûlerons sur notre passage, conclut Kagami en dégainant son long sabre.

Les escouades se mirent enfin en route par binôme dans les différentes sorties de la pièce. Kagami et Hôten firent bientôt face à des bandes de papier qui foncèrent sur les deux chefs de clan. Grâce à son Sharingan, Kagami anticipa l’attaque et composa des mudras. Il expira des flammes qu’il porta à son sabre pour que les flammes s’étendent sur toute la lame. Il trancha avec son épée enflammée les bandes de papier qui partirent en fumée sur son passage.
Dans un autre coin du bâtiment, l’Hyûga qui faisait équipe avec Shayo évita in extremis une bande acérée qui aurait pu lui perforer le crâne. Fugaku et Hizashi ne rencontrèrent aucun obstacle sur leur route et s’enfoncèrent prudemment dans les entrailles du bâtiment. Les groupes repoussèrent bientôt les bandages dans leurs derniers retranchements, une grande salle située au sous-sol de la structure où se trouvait Mori Keita. Le nukenin était debout au milieu de la pièce tandis que ces tentacules de bandages balayaient l’air autour de lui. Les shinobis bloquèrent les trois portes de la salle, gardèrent leurs distances avec l’adversaire et restèrent aux aguets sur les mouvements des tentacules. Le nukenin était encerclé et pourtant il ne bougeait pas. Hôten et Kagami rejoignirent les autres équipes devant la salle. Une énorme tension parcourait la salle.

-Vous avez enfin trouvé votre ennemi. Annonça Mori lorsque tous les shinobis eurent convergé vers la salle.

Les bandages continuaient de balayer l’air comme des serpents sous l’emprise d’une musique envoutante.

-Rendez-vous. Ordonna Fugaku. Vous êtes encerclés, il n’y a aucun moyen de vous en sortir.

-Mais j’ai déjà réussi ma mission. Répondit-il. Je ne suis qu’un simple pion. Mon maitre a pu l’atteindre.

Les paroles du nukenin semèrent le trouble et l’intrigue dans les rangs des shinobis alors que les tentacules acérés de Mori s’élevèrent au-dessus de sa tête.

-Qui est votre chef ?! demanda Hôten Hyûga. Quel est votre plan ?!

-Je n’ai pas à en discuter avec vous, répliqua d’un ton morne le nukenin. De toute manière, personne ne sortira vivant d’ici.

Des dizaines de tentacules de papier fondirent sur les ouvertures de la salle prêtes à déchiqueter les shinobis. Sans perdre une seconde, les utilisateurs Dôton firent des mudras et bloquèrent les entrées avec d’énormes murs de roc. Les bandages se plantèrent dans la pierre sans la traverser et Mori se trouva enfermé dans la salle.

-Nous avons besoin de cet homme pour l’interroger, déclara Hiashi par l’intermédiaire télépathique des Yamanaka.

-Il mourra avant de parler, coupa Fugaku. C’est une diversion, il se donne en pâture pendant qu’un deuxième homme risque de frapper au cœur du village.

-S’il n’est qu’un simple pion alors inutile de nous embarrasser avec lui. Insista Hôten.

A l’intérieur, les tentacules de papier frappaient les murs pour tenter de les percer mais elles ne laissaient qu’une petite empreinte dans le roc.

-Mori Keita ! Hurla Kagami à travers le mur. C’est votre dernière chance ! Rendez-vous et il ne vous sera fait aucun mal !

Les tentacules cessèrent de marteler les murs et revirent au milieu de la pièce autour de leur maitre.

-Je n’ai aucun ordre à recevoir de vous, dit Mori dans un sourire.

Un silence passa dans la salle lorsque soudain les murs de pierre s’ouvrirent pour laisser apparaitre des Uchiwa le torse bombé. Mori comprit immédiatement mais avant qu’il puisse réagir et que ses tentacules puissent fondre sur l’ennemi, le brasier se referma sur lui. Les techniques Katon le frappèrent par trois côtés. D’immenses flammes envahirent la salle. Les Uchiwa continuèrent de cracher leur feu alors qu’il s’étendait à toute la pièce. Les Uchiwa sortirent de la salle avant d’être pris dans le tumulte du brasier et les utilisateurs Dôton refermèrent de nouveau les entrées de la salle par des murs de pierre encore plus larges.

-Nous devons vite nous rendre au Manoir de l’Hokage, annonça Kagami par télépathie. Je crains qu’il ne soit en danger.




TO BE CONTINUED




Au prochain chapitre : Le singe et le nukenin !

J’espère que cela vous a plu ! Souvenez-vous ! Le commentaire est la DRRROOGGGUE de l'auteur !







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