Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Uchiha no Sensô

La Quatrième Grande Guerre Shinobi opposant l'Akatsuki et les Cinq Grands Nations Ninjas vient de commencer. L'Akatsuki continue de chercher les Jinchurikis de Hachibi et de Kyûbi afin de mettre la main sur leurs pouvoirs. Pendant ce temps les Cinq Kages s'organisent pour faire face à Madara Uchiwa, leader de l'Akatsuki. Naruto Uzumaki se prépare à affronter son ami Sasuke Uchiwa dans ce conflit mondial. La plus grande guerre shinobi vient de débuter ....
Classé: -16D | Spoil | Action/Aventure / Humour / Romance | Mots: 260371 | Comments: 76 | Favs: 127
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AlexIchi (Masculin), le 10/09/2011
La suite de l'arc "Archipel de l'Etoile" avec du combat en perspective. On entre dans la phase finale de cet arc alors tenez-vous prêts : le meilleur arrive bientôt. J'espère que ce chapitre vous plaira !

Bonne Lecture !

Et surtout : COMMENTEZ ! COMMENTEZ ! COMMENTEZ !




Chapitre 19: Le fidèle et le traitre



Ryuk Aburami se rapprochait peu à peu de Tenten et d’Ino. Derrière le nukenin, Kiba était adossé contre un mur inconscient, à ses côtés Akamaru gémissait de douleur et attendait avec espérance le moment où son maitre se réveillerait. Chôji était allongé de tout son long au milieu de la chambre après avoir été touché par le Rasengan d’Aburami.

Tenten s’élança avec sa batte hérissée en fer sur Aburami prête à le frapper avec hargne. Celui-ci bloqua facilement avec sa main gauche. Il arracha la batte des mains de Tenten et la balança derrière lui où elle atterrit près de Chôji. Tenten, surprise, rejoignit Ino près de la porte des escaliers menant à la cellule de Naruto.

-Alors c’est tout ? Se moqua Aburami. Zwahahaha !

-On ne pourra rien faire contre lui, murmura Tenten. Comment peut-il être aussi fort ?

-Il faut gagner du temps, dit Ino à mi-voix.

La blonde s’adressa immédiatement à Aburami :

-Comment avez-vous pu utiliser cette technique ? Demanda Ino.

Ino parla de la première chose qui lui passa par la tête. En effet, le fait que le nukenin puisse utiliser la technique fétiche du Jinchuriki de Kyûbi semblait intriguer les deux kunoichis. Aburami regarda la Yamanaka avec étonnement.

-Attends petite, ça marche pas comme ça ! répondit le nukenin en prenant sa tête dans sa main. Tu crois que je vais te dévoiler toutes mes techniques ?

Aburami serra les dents soudainement et regarda derrière lui. Des kunaïs étaient plantés dans son dos, il grinça des dents et grogna :

-Ca fait mal, gamin ….

Kiba s’était relevé et avait lancé une nuée de kunaïs dans le dos d’Aburami.

-Kiba ! s’écria Ino Les deux kunoichis furent soulagées de voir le maitre-chien sur pied tout comme Akamaru qui aboyait joyeusement.

-J’en ai pas fini avec toi, pauvre con, railla l’Inuzuka.

Bien qu’il fût blessé, Kiba attaqua le nukenin en hurlant avec rage prêt à prendre sa revanche. Toutes griffes dehors, le maitre chien se jeta sur Aburami. Mais ce dernier l’évita et le saisit à la gorge puis le souleva dans les airs sous l’œil inquiet de Tenten et d’Ino. Kiba se débattit alors que les kunoichis allèrent lui porter secours.

-Stop ! s’écria Aburami. Un pas de plus mesdemoiselles et votre ami meurt.

Ino et Tenten s’arrêtèrent net. Kiba essayait toujours de s’échapper de l’emprise du nukenin.

-Ne vous occupez pas de moi, les filles. Je vais me charger de ce type, répliqua Kiba avec arrogance.

-Ne sois pas ridicule, répondit Tenten. Tu vas te faire massacrer !

Aburami se tourna vers Ino.

-Tu veux savoir comment j’ai pu utiliser la technique de ton copain ? Alors regarde bien !

La main libre du nukenin fut envahie par un halo bleu et il la plaça sur le ventre de l’Inuzuka. Aburami la remonta jusqu’au cou du brun et il sortit une boule bleue de la bouche de Kiba. Ce dernier avait perdu la force de se débattre et Aburami avala la sphère bleutée en se léchant les babines.

Tenten et Ino regardèrent le nukenin avaler la mystérieuse sphère.

-Il vient d’avaler du chakra ? S’interrogea Ino à mi-voix.

Kiba respirait lentement, épuisé. Aburami plaça sa main sur le front de l’Inuzuka. Kiba sentit son cerveau se faire aspirer et hurla de douleur sous les yeux terrorisés d’Ino et de Tenten.

-Arrête ! s’écria Tenten prêt à utiliser sa masse de fer sur le nukenin.

-La ferme, répondit sèchement Aburami. Il ne va pas crever.

Kiba continua d’hurler jusqu'à ce qu’Aburami retira sa main du front du maitre-chien. Le nukenin balança immédiatement le shinobi vers les kunoichis. Ino le rattrapa in extremis et examina le brun plus attentivement.

-Il a seulement perdu connaissance.

Aburami s’adressa aux deux kunoichis sur un ton intéressé :

-Alors Ino et Tenten ? Vous avez bien vu ce que j’ai fait à ce pauvre Kiba ? Vous avez compris comment j’ai pu infliger cette technique à Chôji ?

Les deux kunoichis se figèrent. Comment pouvait-il savoir leurs noms et leur parler comme si il les connaissait depuis des années.

-Qu’est ce qui ne va pas chez toi ?! S’égosilla Ino, agacé, qui avait toujours le corps inanimé de Kiba dans les bras.

-On va te faire payer ce que tu leur as fait et on sauvera Naruto, poursuivit Tenten en s’armant deux faucilles.

Le nukenin ricana dans sa barbe. Sous l’œil étonné des kunoichis, il se mit à quatre pattes. Les mains et les pieds au sol, le corps surdimensionné d’Aburami donnait à la scène un aspect grotesque.

-Vous pouvez vous battre mais vous ne ressortirez pas de ce Palais vivant et encore moins avec Naruto Uzumaki.

L’ambiance dans la salle avait changée, Tenten et Ino le remarquèrent immédiatement. Les ongles d’Aburami se transformèrent en griffes et ses dents s’affinèrent pour former des canines.

-C’est la technique de …. , commença Tenten.

Les yeux noirs d’Aburami ne formaient plus qu’une fente verticale. Il sourit aux deux jeunes femmes et s’écria en tournant sur lui-même :

-Gatsûga – La morsure de l’homme-bête !!



Dans la tour Est, le groupe de Shikamaru faisait toujours face à Mori Keita, le fidèle serviteur d’Aburami.

-Shikamaru. Annonça Shino sur un ton sérieux. Laisses-moi m’occuper de notre ennemi.

-Tout seul ? S’étonna Shikamaru.

-Nous ne devons pas trainer ici dans des combats futiles. C’est toi-même qui l’as dit. Je vais tout donner pour écraser rapidement cet homme d’Aburami et ensuite nous irons chercher Naruto.

-Tu es sûr de pouvoir t’en occuper tout seul ? répéta le manipulateur d’ombres.

A travers les lunettes noires de Shino, Shikamaru vit que des yeux accusateurs le fusillaient.

-Tu ne me connais pas assez, Shikamaru Nara. Si tu avais fait plus de missions avec moi, tu saurais que je ne suis pas un simple shinobi lambda

-D’accord, d’accord …. Répondit Shikamaru gêné par le ton accusateur de l’Aburame.

Temari avait sorti son éventail pour parer à toute éventualité d’attaque tandis que Karin restait en arrière.

Mori Keita ne bougeait pas. Il observait les shinobis en souriant alors qu’une dizaine bandages sortait de sa tunique beige serpentait dans les airs.

-Qu’est ce qui te fait sourire ? Demanda Temari agacée par le visage enjoué du nukenin.

-Vous ne comprenez pas, jeunes gens. Répondit Mori. Il y a eu un malentendu.

-Quel malentendu ? Questionna Shikamaru.

-Je n’ai aucune intention de me battre avec vous. Je vais vous capturer et vous livrer au seigneur Aburami comme un présent pour son retour sur l’Archipel.

-Mais qu’est ce qu’il raconte ? s’indigna Karin en retrait.

Une nuée d’insectes sortit des manches du manteau de Shino.
-Tu sous-estimes les shinobis. On ne se laissera pas capturer aussi facilement, dit l’Aburame.

Les insectes se répandirent sur le sol tel une marée grouillante. Temari et Shikamaru s’éloignèrent de Shino pour ne pas être pris dans le tumulte de la nuée d’insectes. Celle-ci se rapprocha dangereusement de Mori qui porté par quatre bandages se souleva dans les airs bien à l’abri des insectes. Cependant les bestioles remontèrent le long des bandages pour envahir le corps de Mori. Quatre autres bandages s’enfoncèrent avec fracas dans le plafond portant le nukenin a la barbe blanche comme une marionnette. Les bandages, rattachant Mori au sol, étaient envahis par les insectes de Shino mais ils se détachèrent d’eux-mêmes du nukenin et retombèrent au sol, laissant Mori hors d’atteinte des insectes.

-Tes insectes sont assez amusants mais tu comptes vraiment me battre avec tes minuscules créatures rampantes ? demanda Mori à Shino.

-Muchiyose – Invocation d’insectes, répondit l’Aburame.

Des insectes sortirent de sous les portes de la salle et des fissures sur les murs. Par les fenêtres des essais de mouches, d’abeilles, de moustiques allèrent se joindre à la bataille.

-Je vois. Annonça Mori. Tu manipules les insectes et tu peux appeler tous les insectes environnants pour te prêter main-forte. Mais cela ne sera pas suffisant.

-Ce n’est pas uniquement cela. Rétorqua Shino. Mushi en’chû – La colonne d’insectes.

Les insectes entourèrent Mori et un immense cylindre d’insectes se referma sur le nukenin. Du sol au plafond les insectes formaient une colonne qui emprisonnait Mori. Celui-ci s’était abrité des insectes en se recouvrant de bandages. Shino pénétra dans la colonne. A l’intérieur les insectes volants vrombissaient et grouillaient. Une tempête d’insectes se déferlait autour du corps embaumé de Mori.

Shino se sentait parfaitement à l’aise dans cette tornade grouillante. Il aperçut le cocon de bandages dans lequel s’était réfugié le nukenin.

-Tes actions n’ont aucune utilité, répliqua Mori dans son cocon pour que Shino l’entende.

Les insectes s’agrippèrent sur le cocon et Shino répondit au nukenin :

-Il existe différentes sortes d’insectes en ce monde et certains ont des caractéristiques très intéressantes mais les insectes ne plaisent pas à tout le monde. Les insectes qui sont sur ton cocon de bandages sont des teignes. Les entomologistes étudient ces insectes car ils ont la capacité de creuser dans différents matériaux. Et c’est le cas de tes bandages. Ils sont déjà en train de grignoter les bandages qui te protègent et ils ne s’arrêteront que lorsqu’il n’y aura plus de bandages. Et une fois que ce cocon sera percé, tous les autres insectes se jetteront sur toi et le combat touchera à sa fin.

Le silence se fit suite à l’explication de Shino. A l’extérieur de la colonne d’insectes, Shikamaru, Temari et Karin observaient avec un air soucieux la colonne d’insectes tout en gardant les distances avec elle.

-Qu’est ce qui se passe à l’intérieur ? demanda la kunoichi de Suna à Karin.

La rousse se concentra et examina ce qui se passait dans la colonne.

-Il y a quelque chose de bizarre au sol, répondit Karin.

Shino attendait toujours une réponse de la part de Mori. Soudain elle se fit entendre :

-Tu es bien présomptueux, jeune ninja.

Shino sentit que le comportement de ses insectes avait changé. Leur sixième sens les avait avertis d’un danger imminent. Shino n’y fit pas attention jusqu’à ce qu’il entendit Shikamaru hurler :

-Shino ! Recule !

Il y eut quatre détonations dans la colonne d’insectes. L’explosion dissipa la technique de Shino car la déflagration emporta la plupart des minuscules créatures. Shino, grâce à Shikamaru, sortit à temps pour éviter de prendre l’explosion de plein fouet. Le souffle de l’explosion propulsa l’Aburame qui s’écrasa sur le sol.

Shikamaru rejoignit son compagnon d’armes et l’aida à se relever.

-Tu veux bien accepter notre aide maintenant ? demanda Shikamaru d’un ton sarcastique.

-Qu’est ce qui a explosé ? demanda Shino.

-C’étaient les quatre bandages qui se sont détachés de lui toute à l’heure. Expliqua Karin. Il restait du chakra à l’intérieur et il les a activés lorsqu’il s’est senti en danger.

-Sur ce coup, il t’a bien eu. Conclut le Nara.

-Hmm. Grogna Shino.

Au sol, les insectes carbonisés entouraient le corps intact de Mori qui suite à l’explosion était sorti de son cocon. Ses bandages serpentaient autour de lui comme pour narguer les shinobis.

-Je ne m’y connais pas trop en insectes, rétorqua Mori. Mais il est une chose indéniable, c’est que tout les insectes craignent le feu. Je me demande ce que tu vas faire maintenant que tes précieux insectes ont perdu la vie.

Shikamaru s’adressa à Mori :

-Ses bandes, elles t’obéissent n’est-ce pas ? Elles te protègent et elles réagissent en conséquence pour te protéger.

Mori baissa la tête en souriant.

-Tu as bien compris. Chaque bandage est comme un homme prêt à se sacrifier pour me protéger ou pour que je gagne un combat.

-C’est pour cela que les quatre bandages que tu as laissé tomber ont explosé lorsque tu étais en danger, continua Shikamaru.

Mori soupira :

-Même après plus de quinze ans, je reconnais les techniques du clan Nara. Les techniques de tes aïeuls m’ont donné du fil à retordre.

-Qu’est ce qu’il veut dire par là ? demanda Temari au brun.

-Cet homme a été capturé à Konoha avant d’être emprisonné à Khamra. Mon clan a dû se frotter à lui à ce moment là.

-Mais pourtant toute à l’heure, il s’est fait prendre par ta technique de manipulation de l’ombre, l’interrompit Shino, alors qu’il connaissait surement la technique et ses effets.

-Il l’a dit lui-même, poursuivit le Nara. Ses bandes sont comme des alliés à ses côtés. Ma technique d’immobilisation peut englober plusieurs personnes mais cela dépend énormément du nombre pour éviter que je gaspille du chakra ou que je perde mon étreinte sur mes cibles.

Shikamaru se gratta la tête en soupirant.

-C’est tellement galère. Pesta-t-il. Je n’ai aucune idée comment ces bandages peuvent échapper à mon emprise et cela m’énerve au plus haut point.

-Son corps est tout ce qu’il y a plus de vulnérable, il suffit d’immobiliser ses bandages-tentacules pour asséner le coup final, termina Temari.

-Oui mais je ne vous laisserais pas faire, répliqua Mori qui commença à avancer vers les shinobis. Les bandages le portaient et se plantaient dans le sol l’un après l’autre pour le faire avancer.

-Préparez-vous ! ordonna Shikamaru.

Shino et Temari se placèrent de chaque côté du Nara. Il restait à l’Aburame des insectes et la blonde plaça son éventail devant elle. Mori attaque et une dizaine de bandages taillés en lame se lancèrent sur les shinobis. Shikamaru exécuta des mudras et son ombre s’allongea pour atteindre l’ombre d’une des bandes.

-Kageyose no Jutsu – Invocation des ombres.

Des ombres sortirent de celle du Nara et s’enroulèrent autour des bandages qui se dirigeaient sur le jeune homme. Celles-ci s’immobilisèrent dans leur attaque comme l’avait prévu Shikamaru.

-Je ne les lâcherais pas, annonça Shikamaru qui maintenait son emprise sur les bandes de Mori.

Alors que le Nara avait exécuté sa technique, Shino et Temari avaient contourné Mori de chaque côté : le shinobi à droite et la kunoichi à gauche. Ils chargèrent le nukenin en même temps. Mori riposta en envoyant ses bandes filé sur les deux ninjas. Temari fut la première à réagir.

-Futôn – Kakeami – Filet suspendu !

Elle balança son éventail et des rafales de vent tranchèrent les bandes qui attaquaient la kunoichi. Les bandes retombèrent sur le sol.

Shino se fit transpercer par les bandages ce qui fit ricaner Mori devant l’incompétence de l’Aburame. Mais à sa surprise ce n’était pas du sang qui coula des blessures du shinobi mais une nuée d’insectes.

Le corps entier de Shino se transforma en insectes pour se reformer face à Mori prêt à lui asséner un direct du droit.

-Un clone d’insectes ? S’étonna Mori.

Temari replia son éventail et s’apprêta à l’abattre sur Mori. Le nukenin était coincé entre deux feux.

Shikamaru, qui maintenait toujours sa technique, sourit satisfait de leur travail d’équipe. Ils avaient réussi à improviser une stratégie qui allait leur offrir la victoire. Shino et Temari avaient parfaitement su utiliser les informations de l’adversaire pour briser sa défense. Shikamaru se félicita intérieurement de les avoir choisis comme coéquipier. Derrière lui, Karin jubilait en regardant Mori en difficulté :

-Allez-y ! Explosez-le !

Mori fronça les sourcils. Il enleva son kimono beige et afficha aux yeux de tous son corps enroulé et recouvert de bandages Seul le visage était à découvert.

-C’est fini de jouer ! Grogna le nukenin.

Les bandages qui le recouvraient s’animèrent et en un instant, ils partirent dans tous les sens comme des lances acérées et transpercèrent tout sur leur passage.
Shikamaru n’avait rien vu mais il sentit avec douleur un bandage lui transpercer l’épaule gauche et le projeter contre le mur. L’impact fut douloureux, le brun serra les dents en gémissant. Il se sentit vacillé, il baissa les yeux pour voir la bande tachetée de sang qui l’avait empalé au niveau de l’épaule.

Il entendit quelque chose couiner à côté de lui. Il tourna la tête et vit Karin, terrorisée, coincée entre des bandes qui lui avaient fait des coupures aux jambes, aux bras et au visage.

Shikamaru parcourut du regard la salle. Les bandages de Mori n’avaient presque épargné aucun angle. Chaque bande s’était plantée dans le mur en face d’elle, un immense réseau de bandages envahissait la salle. Au centre, Mori d’un air confiant, observait son œuvre.

Shikamaru regarda au fond de la salle. Son compagnon de Konoha avait été transpercé à la cuisse gauche et à l’avant bras droit et tout comme le Nara, les tentacules de lin le retenaient contre le mur. Shino respirait difficilement mais surmontait la douleur. Ce qui n’était pas le cas de Temari. La kunoichi de Suna avait été transpercé au ventre et le brun pouvait entendre les petits cris et les gémissements que la blonde émettait alors qu’elle était empalée contre le mur à quelques mètres du sol.

Shikamaru sentit son esprit faillir, ses espoirs s’étaient écroulés. Son épaule le brûlait. Les cris de douleur de Temari l’effrayaient. Sa respiration saccadée l’angoissait. Les gémissements de Karin le larmoyaient. Et le regard victorieux de Mori l’enrageait.

Tout à coup, les tentacules de papier se retirèrent des murs et des corps qu’il avait transpercés. Le corps de Temari retomba lourdement au sol et Shikamaru entendit un long cri d’agonie. Shino ne montra aucun signe de faiblesse, il se leva difficilement, surmontant la douleur tandis que son bras droit pendait près de sa hanche. Shikamaru grogna lorsque son épaule fut libérée du bandage acéré. Karin retint ses larmes et resta immobile.

Les bandages de Mori retournèrent vers celui-ci. Certains s’enroulèrent autour des bras, des jambes et du torse du nukenin alors que d’autres s’élevaient dans les airs pour parader et fêter leur victoire.

-C’est amusant, remarqua le nukenin en plongeant son regard dans celui de Shikamaru. Il y a un instant tes yeux étaient pleins de fierté et de supériorité et maintenant tu sais ce que je vois dans tes yeux ?

Shikamaru ne répondit pas.

-Le désespoir. Jeune Nara. Le désespoir.

Mori remit son kimono beige et dit à lui-même :

-Maintenant, je dois vous amener au seigneur Aburami.


-Attention Hinata ! s’écria Kankurô.

La jeune Hyûga sauta du mur pour échapper à deux mains boueuses qui voulaient l’attraper.

Janbon avait poursuivi Neji, Hinata et le marionnettiste de Suna jusqu'à la salle du trône. Le subordonné d’Aburami avait bloqué toutes les issues par de la boue. Les shinobis étaient enfermés dans cette salle avec ce nain boueux qui les poursuivait jusqu’à l’épuisement. L’immense mer de boue dans laquelle Janbon s’était immergé se démenait à pourchasser les shinobis dans toute la salle comme si il s’agissait d’un jeu de chat à la souris.

Hinata rejoignit Kankurô qui échappait à la boue.

-Tu sais, mes Byakugans me permettent de voir dans mon dos. Expliqua timidement Hinata au marionnettiste. Tu n’es pas obligé de m’avertir quand je suis menacé.

-J’oublie toujours que vous avez vos yeux pour vous aidez, se plaignit Kankurô. Qui va m’aider moi ?

-Attention ! hurla Hinata.

En effet, une immense main de boue venait de s’abattre sur l’endroit où se trouvait les deux shinobis. Heureusement, ils avaient esquivé à temps ce qui exaspéra Janbon dont le torse ressortait de la substance brune.

-Merde ! Vous allez arrêter de bouger !!

Neji lança un kunaï explosif dans le dos du nukenin. L’explosion envoya de la boue aux quatre coins de la salle et lorsque le nuage de poussière se dissipa, le corps de Janbon avait de nouveau pris la consistance de la boue. Il n’avait pris aucun dégât et semblait fulminer intérieurement suite à l’attaque fourbe de Neji. Il se tourna vers le jônin, les veines étaient apparentes sur son front et son visage était rouge. Le nain grogna :

-Espèce de petit …. !

Et la mer de boue changea de cible pour se mettre aux trousses de Neji.

-Comment peut-on l’atteindre, si son corps est fait de boue ? Réfléchit le jeune Hyûga.

La boue de Janbon poursuivit le jônin de Konoha jusqu’à le pousser dans ses derniers retranchements. En effet, Neji fut pris au piège dans un coin de la salle. Janbon créa une véritable barrière de boue empêchant le shinobi de s’échapper.

-Je vais t’écraser, sombre merde ! Jubila Janbon immergé dans sa boue.

Alors que Neji allait être englouti, deux jets d’eaux frappèrent la masse de boue et projetèrent cette substance à l’autre bout de la pièce. Kankurô avait sorti la marionnette de Sasori et les paumes des mains cette dernière projetait deux puissants jets d’eaux qui repoussaient la boue pour l’éloigner de l’Hyûga.
Janbon émergea de la mer boueuse face à Kankurô et railla :

-Tu ne perds rien pour attendre !

La pression de l’eau était trop forte et Kankurô diminuait la taille en la projetant à l’autre bout de la pièce. Neji rejoignit Kankurô ainsi qu’Hinata. La mer de boue reculait vers le fond de la salle.

Finalement, l’eau s’arrêta et le parchemin dans le dos de la marionnette disparut en fumée.

-Merci, dit Neji en s’adressant à Kankurô.

-Plus tard, les politesses. Clama le shinobi de Suna. Il faut qu’on se débarrasse de ce type.

-Nous n’avons aucun moyen de l’atteindre physiquement et je n’ai rien vu avec mes Byakugans, déclara Hinata.

-C’est la même chose pour moi, rajouta son cousin.

De l’autre côté de la salle, la masse de boue avait fusionné avec ses différentes parties qui avaient été éparpillées par l’attaque de Kankurô. Janbon sortit de la masse boueuse et fusilla du regard les shinobis.

-J’en ai marre de vous. Je vais en finir vite !

La boue s’étendit sur tout le long de la salle faisant une barrière entre le nain et les ninjas. Le nain s’assit sur le trône et posa ses bras sur les accoudoirs.

-Vous ne pourrez pas éviter cette attaque, se vanta Janbon.

La boue grouilla et fit des vagues avant de s’élever vers le plafond tel une gigantesque vague pour déferler vers les shinobis. Ces derniers furent stupéfaits de voir le tsunami de boue se rapprocher très rapidement d’eux.

-Hinata, fais comme moi et Kankurô suis-nous ! ordonna Neji.

-Quoi ! s’écria Kankurô.

-Faites ce que je dis !

Neji courut en direction du tsunami avec Hinata à ses côtés. Derrière eux, Kankurô les suivit tout en gardant l’immense vague de boue qui se dirigeait vers eux, prête à les écraser.

-Allons-y, Hinata, annonça Neji.

-D’a…. D’accord ! répondit la brune.

Ils sautèrent vers la vague et se mirent côte à côte avant de s’écrier :

-Hakke kûhekishô - Mur de paumes du Hakke !

Ils frappèrent avec leurs paumes en direction de la vague de boue tout en relâchant l’impulsion de chakra. Grâce à cette technique, les deux utilisateurs créent un passage dans la vague de boue dans lequel ils s’engouffrèrent suivi de Kankurô et de sa marionnette Sasori.

Ils émergèrent de l’autre côté de la vague devant Janbon, écarquillant les yeux, qui descendit de son trône. La vague de boue s’éclata contre le sol dans un fracas. Hinata et Neji remarquèrent quelque chose d’anormal par rapport à Janbon qui prenait ses jambes à son cou.

-Son flux de chakra a changé depuis toute à l’heure ! remarqua Hinata.

-Kankurô, c’est à toi, il doit être vulnérable ! répliqua Neji.

-Je ne t’ai pas attendu ! répondit le marionnettiste. Aka higi - Kiki san kaku no Jutsu – Arcanes Rouges - Le triangle mécanique!

La tête de Sasori sauta et des kunais rouges sortirent de ses mains et de sa tête pour filer sur Janbon. Malgré sa taille, le nain courrait vite et chaque tir de Kankurô passait près de sa cible avant d’exploser contre un mur. La salve de kunais s’arrêta et Janbon alla se refugier derrière un pilier soutenant l’étage qui donnait sur la salle du trône.

-Merde, il est rapide ! Cracha Kankurô.

-Il a tenté d’échapper à ton attaque alors que jusque là, il n’avait esquivé aucune attaque. Expliqua Neji. Il doit être vulnérable à présent.

Mais avant que les shinobis puissent charger le nain, la boue les recouvrit et ils furent emprisonnés dans la substance brune. Janbon regarda avec satisfaction les shinobis se faire engloutir puis sortit de sa cachette en éclatant de rire.

-Ha Ha Ha ! Qui aurait cru que ce serait si facile ?

Le nain fit émerger les têtes des trois shinobis à la surface qui crachèrent de la boue et toussèrent. Alors que Neji, Kankurô et Hinata reprenaient de l’air, Janbon s’approcha de la boue puis s’immobilisa pour se moquer de ses captifs :

-Je vous ai surestimé, apparemment.

-On était si proches du but, s’agaça Kankurô.

-C’est dommage, ajouta le subordonné d’Aburami, juste au moment où vous avez découvert mon point faible ….

-Tu es donc vulnérable lorsque tu n’es pas en contact avec cette boue ? demanda Hinata.

-C’est exact. Mais je crois que cela s’arrête là. Maintenant, la boue va s’infiltrer en vous et vous bloquez les poumons.

Un éclat de perversité et de sadisme apparut dans les yeux de Janbon.

-Je vais vous regarder agoniser et je me délecterais de vos couinements et de vos gémissements.

Kankurô et Neji sourirent ce qui intrigua le nain.

-C’est terminé, conclut Kankurô.

-Je n’aurais pas dit mieux, ajouta Neji.

Venu de nulle part, Hinata arriva au dessus de Janbon et l’écrasa au sol avec deux lions de chakra qui entouraient ses mains :

-Jûho sôshiken – Les paumes jumelles des lions agiles !

L’impact de l’attaque créa un véritable cratère. Janbon cracha une gerbe de sang et hurla de douleur. Hinata avait touché les points vitaux du subordonné d’Aburami et ce dernier resta cloué au sol par la douleur. La boue perdit toute sa consistance et se liquéfia, libérant par la même occasion les trois shinobis. La Hinata qui était restée coincée dans la boue disparut dans un nuage de fumée.

-Un clone ?! Enragea intérieurement Janbon.

La jeune Hyûga resta à proximité du nukenin, sa technique toujours active au cas où il voudrait se relever. Kankurô et Neji secouèrent leurs vêtements qui étaient couverts de boue.

-Bien joué, Hinata. Félicita Neji. Tu as bien fait de préparer ton clone lorsqu’il ne regardait pas.

-Juste à temps. Tu as bien choisi ton moment. Déclara Kankurô.

-Me…Merci mais ce n’était rien. Rougit la brune.

Elle annula finalement sa technique et le chakra en forme de lions sur ses mains disparut.

-Son chakra ne circule plus, expliqua Hinata. Il est neutralisé.

-Tant mieux, j’en avais marre de courir partout en échappant à sa saloperie de boue. Termina Kankurô.

Janbon gémissait et couinait au sol et crachotait du sang.

-Je ne peux pas finir comme ça ! dit d’un ton déterminé. Pas avant d’avoir fini avec lui !

Alors que la douleur l’harassait, Janbon se souvint de ce qu’il s’était promis, il y a plus d’une vingtaine d’années.


La pluie tombait à torrents dans la cour du château en ruines. Le ciel gris déversait ses eaux sur les bâtiments incendiés de la forteresse. Des dizaines d’armures vides, de cottes de mailles, d’épées, de lances et de boucliers reposaient dans la cour. La pluie tombant sur ces pièces d’armurerie, donnait une légère mélodie métallique. Un individu sortit du château avec un sac en lin rempli de bijoux et d’or. C’était un individu grand et obèse portant un long manteau noir avec une longue chevelure noire et sale. Ryuk Aburami traversa la cour du palais en sifflotant.

-Arrêtes-toi ! s’écria une voix.

Aburami se retourna et baissa les yeux. Dans une flaque de boue, un homme de petite taille aux longs cheveux roux lissés et à la fine moustache était allongé sur le ventre. L’homme habillé d’un kimono précieux blanc tenta de se relever mais ses bras faillirent et il retomba dans la boue. Il leva la tête vers Aburami et le fusilla du regard.

-Tu ne partiras pas d’ici avec mon trésor ! Cracha l’homme dans la boue.

-Oh ? Et c’est toi qui va m’en empêcher ? demanda Aburami d’un ton sarcastique.

-Tu as tout détruit ! Tu as vaincu mon armée ! Tu as brûlé mon palais ! Tu m’as humilié mais tu n’emporteras pas les richesses que j’ai su accumuler au cours des années !

-Les richesses que tu as volées plutôt. Les villageois qui habitent en contrebas de ta forteresse m’ont raconté que tu les avais dépouillés de tous leurs biens et que parfois tu déguisais tes gardes en bandits pour attaquer et piller les villages voisins.

L’homme baissa la tête.

-Ce n’est pas bien de mentir, même pour un « grand » seigneur comme toi. Se moqua Aburami.

-Je ne te pardonnerais jamais ce que tu m’as fait ! Enragea l’homme. Je te poursuivrai jusqu'au bout du monde ! Même si je dois connaitre la maladie, la faim, la pauvreté et la mort, je n’aurais de répit que lorsque tu seras mort étendu à mes pieds !

Aburami regarda le petit homme amusé, il s’approcha et s’accroupit face à lui.

-Quel est ton nom, seigneur ? demanda-t-il d’un ton solennel.

Le seigneur du château tarda à répondre, il déglutit :

-Janbon. Je suis le seigneur Janbon.

-Tu veux me pourchasser autour du globe pour pouvoir m’achever, c’est ça ? Alors je te propose de me suivre dans mon périple.

Janbon écarquilla les yeux, étonné par la proposition du nukenin.

-Utilise toutes les occasions pour m’abattre, m’assassiner, me brûler, m’empaler ! Mais en contre partie, tu m’aideras dans mes entreprises !

-Imbécile, je ne suis pas ton laquais ! S’égosilla Janbon. Jamais je ne te suivrais !

-Il ne te reste plus rien, Janbon ! Hormis ton honneur ! Rétorqua Aburami. Failliras-tu à ta parole ?

Le seigneur méprisa de ses yeux sombres le nukenin.

-Tu vois ? L’honneur est tout ce qu’il te reste ! expliqua Aburami. Mais il faut que tu te souviennes de cette promesse, alors je vais te faire un don.

Le gros nukenin posa sa main dans la flaque de boue et y injecta du chakra.

-Cette boue, annonça-t-il, elle ne te quittera plus. Elle deviendra l’arme de ta vengeance mais elle sera également ta malédiction. Tu me dois ce pouvoir et tu me dois la loyauté jusqu’à ce que tu accomplisses ta vengeance.

La boue dans laquelle baignait Janbon bouillonna et grouilla. Tout à coup, elle s’engouffra dans la bouche du nain ce qui lui coupa la respiration. Aburami éclata de rire alors que Janbon convulsait et pataugeait dans la boue.


Janbon se remémora cette horrible journée, émit un dernier râle puis ses yeux se fermèrent.

Un long silence passa dans la salle du trône.

-Il est mort ? demanda timidement Hinata.

-Non, répondit Kankurô. Mais il n’est plus une menace.

Tout à coup, une des portes s’ouvrit pour laisser apparaitre un vieil homme armé d’une épée qui hurlait :

-Prends garde, Aburami ! Hitsu et Etsu sont là pour te chasser du Palais ! Crains notre colère !

Hitsu agitait son épée comme un grand guerrier devant les trois shinobis dubitatifs. En effet, avec la défaite de Janbon, la boue qui bloquait les portes de la salle du trône avaient disparu.

-Oy ! Calmes-toi, grogna Etsu. Tu te fatigues pour rien.

Les deux hommes venaient juste d’entrer dans la salle, qu’une multitude de prisonniers leur emboitèrent le pas. Parmi eux, les shinobis reconnurent la guerrière Tsuzumi.

-Les shinobis aux yeux blancs ! S’écria-t-elle en les voyant.

Elle alla directement à leur rencontre. La guerrière se stoppa devant le corps étalé de Janbon.

- Vous … vous l’avez eu ? Questionna Tsuzumi.

-Ouep, répondit Kankurô.

La guerrière n’arrivait pas à y croire.

-Vous êtes formidables ! s’exclama Tsuzumi.

-Qui sont ses gens ? demanda Hitsu qui se joignit à la conversation.

-Ce sont les shinobis dont je vous ai parlé, maitre Hitsu.

-Oh, je vois ! Vous êtes nos précieux sauveurs !

Etsu rejoignit son compère et examina le corps de Janbon.

-On dirait que le Prince Sarhtorian a bien choisi ses alliés, déclara-t-il.

Au fond de la salle, Gita et Fue descendirent d’un escalier pour découvrir le rassemblement des prisonniers. Tsuzumi aperçurent ses sœurs de combat et elle s’adressa à elles :

-Vous avez mené vos groupes à leurs destinations ? S’interrogea Tsuzumi.

-Mon groupe a atteint la tour Est, dit Gita.

-Le groupe avec le chien est arrivé à la chambre d’Aburami, déclara Fue. Mais pour ce qui est du combat, je ne sais pas du tout comment ça se passe.

-Il est donc temps pour nous tous de nous joindre au combat, annonça Hitsu à l’assemblée.

-Notre part du contrat est rempli, dit Neji. Maintenant, il faut que nous rejoignions nos compagnons.

-Où se trouve la chambre d’Aburami ? demanda Hinata à Tsuzumi.

-Elle se trouve dans la tour Ouest, expliqua Gita. Prenez les escaliers et suivez toujours les couloirs de gauche.

-Merci ! répondit la Hyûga en souriant.

-Allons-y ! s’exclama Kankurô. On ne doit pas perdre de temps !

-C’est la même chose pour nous aussi, mes amis. A la bataille ! ordonna Hitsu.

Les prisonniers acclamèrent le vieil homme et la compagnie passa la grande porte pour rejoindre le champ de bataille tandis que les shinobis montaient quatre à quatre les escaliers menant à l’aile Ouest.


-Shikamaru ! Interpella Karin.

Le Nara vit la rousse lui présenter son bras nu marqué par de profondes traces de morsure.

-Mords-moi ! Dépêches-toi !

Le brun ne se fit pas attendre et mordit dans le bras de la kunoichi qui émit un petit gémissement. Mori s’arrêta pour observer ce rituel étrange. A cet instant, Shikamaru sentit une forte chaleur envahir toutes les parties de son corps. La douleur dans son épaule disparaissait petit à petit. Il examina sa blessure et elle ne saignait plus, totalement cicatrisé. Shikamaru se releva et fit face au nukenin. Ce dernier fit avec surprise que le brun n’éprouvait plus aucune douleur et que ses yeux étaient pleins de détermination.

-Je vois. Dit Mori. Tu as un pouvoir très intéressant, jeune fille. Tes capacités seront utiles à mon maitre.

-Karin, ordonna Shikamaru à mi-voix. Prends Temari avec toi et fuyez.

-Quoi ?

-Fais ce que je dis.

Karin obéit en se dirigeant vers la kunoichi de Suna tout en se méfiant de Mori et de ses tentacules de papier qui ondulaient dans les airs. Cependant ce dernier laissa la rousse partir, se concentrant sur le Nara.

-Tu comptes toujours te battre ? Demanda le nukenin.

Shino rejoignit lentement son compagnon de Konoha qui restait de marbre. Karin arriva près de Temari. La blonde avait les mains posées sur son ventre pour empêcher le sang de sortir de sa blessure.

-Mords-moi, déclara Karin en approchant son bras de la bouche de la blonde.

Temari mordilla lentement dans le bras de Karin. Shikamaru regarda avec soulagement la kunoichi de Suna reprendre des forces : sa respiration était redevenue régulière et elle avait repris des couleurs. Shikamaru porta son regard sur Shino, qui malgré ses blessures, l’avait rejoint.

-Tu vas pouvoir supporter ça ? demanda le Nara.

-Tu me sous estimes grandement, railla l’Aburame. Je peux supporter quelques blessures.

-Pardon, je ne voulais pas blesser ton orgueil.

Karin aida Temari à se relever mais la blonde ressentit encore une douleur dans son ventre.

-Ta blessure était plus grave, expliqua Karin, donc mon pouvoir mettra plus de temps pour te guérir complètement. Il faut vite partir.

-L’éventail, murmura Temari. Prends mon éventail.

Karin récupéra l’arme de la kunoichi de Suna puis se dirigea vers la porte de la salle tout en soutenant Temari.

-Non, interpella Temari. Par la fenêtre. On sort par la fenêtre.

-D’ac … d’accord.

Les kunoichis partirent en direction de la fenêtre sous l’œil amusé de Mori.

-La fuite n’est pas une solution, raisonna le nukenin.

-Elle ne sert qu’à préparer les futures victoires, répondit Shikamaru.

Mori rit dans sa barbe.

-Les shinobis de Konoha sont des gens intelligents et courageux mais cela ne suffira pas pour me battre.

Shino posa un genou à terre. La souffrance l’harassait. Shikamaru prit le bras de Shino et le mit autour de son cou.

-Je n’ai pas besoin de ton aide, répliqua Shino.

-Même moi, je vois que tu n’es pas insensible à tes blessures. J’ai un plan alors laisse-moi faire. Expliqua Shikamaru.

Karin et Temari étaient devant la fenêtre. Shikamaru porta l’Aburame jusqu’à la fenêtre où il laissa son compagnon aux mains des kunoichis.

-Qu’est ce que tu vas faire ? demanda Temari au Nara.

-Je vais m’occuper de lui. Répondit le brun.

-Hors de question de te laisser seul. S’indigna la kunoichi de Suna.

-Tu comptes te sacrifier pour nous permettre de nous enfuir ? S’interrogea Shino. Tu es trop intelligent pour faire ça.

-Faites-moi confiance, termina le brun. Partez !

Temari déploya son éventail à contrecœur et ordonna aux deux autres de se placer dessus.

-Sois prudent, lança-t-elle au Nara avant de tomber de la fenêtre pour planer vers le pont reliant la Tour Est au reste du Palais.

Shikamaru resta seul dans la tour face à Mori et à ses tentacules.

-Pourquoi tu ne t’es pas interposé pour empêcher leur fuite ? demanda le Nara.

-Ce n’est qu’un jeu pour moi, rétorqua le nukenin. Je vais te capturer puis j’irais à la poursuite des autres.

Shikamaru se rapprocha de la fenêtre et sortit un parchemin qu’il déroula devant le nukenin.

-Serait-ce encore un de tes mauvais tours ?

-Tu jugeras par toi-même, déclara le Nara.

Il plaça le parchemin devant lui et il en sortit un boulet qui tomba lourdement sur le sol pour rouler jusqu'aux pieds de Mori. Ce dernier le bloqua avec son pied lorsque qu’il aperçut soudain avec stupeur que le boulet était recouvert de parchemins explosifs. Il leva la tête vers Shikamaru mais le brun avait déjà sauté par la fenêtre.

-Et me…

La Tour Est explosa envoyant des débris et des gravats aux alentours. Temari, Karin et Shino regardèrent le brun chuter alors que la Tour explosait en morceaux. Shikamaru retomba sur le pont en faisant une roulade et arriva face à ses compagnons.
-C’était ça ton plan ? s’écria Temari. Faire sauter la tour !

Shikamaru soupira et répondit à la blonde :

-On est tous en vie, non ?

-Arrête de te la jouer ! S’énerva la kunoichi. Tu aurais pu y laisser ta peau !

-Tu t’inquiètes autant pour moi ? demanda le Nara avec sarcasme.

La blonde rugit.

-Non … mais …. Je …. Balbutia-t-elle.

-Il est toujours en vie, s’écria Karin en pointant du doigt le nuage de poussière soulevé par l’explosion.

Mori Keita émergea du nuage porté par ses tentacules de papier. Il avait enlevé son manteau et descendait le long du mur pour rejoindre le pont.

-Me piéger comme ça, c’est déloyal de ta part, jeune Nara. Rétorqua Mori.

-Galère, il n’a rien ? Railla Shikamaru.

-Tu as fait beaucoup de bruit pour rien, Shikamaru. Déclara Shino.

-Il faut fuir ! hurla Karin.

Les quatre shinobis partirent en courant en direction du palais. Derrière eux, Mori arriva sur le pont et envoya ses bandages pour rattraper les ninjas. Ces derniers s’enroulèrent autour des chevilles des shinobis et les retinrent. Alors que Shikamaru et les autres résistaient, les tentacules les tirèrent vers le nukenin.

-Ses bandages, grogna Temari. Ils sont forts !

Les shinobis tombèrent sur le sol et furent trainés jusqu’à Mori.

-Fini de jouer, mes jeunes amis ! annonça-t-il.

Karin planta ses ongles dans le sol pour empêcher les tentacules de papier de l’emmener. Soudain devant elle, un individu s’avança sur le pont. Les bandages de Mori cessèrent de trainer les shinobis sur le sol. Le nukenin et les shinobis observèrent le nouvel arrivant.

Maigre, yeux violets et aux dents pointus, Suigetsu Hozûki regarda autour de lui.

-Pfou ! Qu’est ce qui s’est passé ici ? Soupira le bretteur.

-Suigetsu ! s’écria Karin.

-Oh ! Karin. Qu’est ce que tu fais là ?

-C’est plutôt à moi de te demander ça !!

-Qui est ce type ? Questionna Shikamaru.

-C’est un compagnon de Sasuke, expliqua Temari. Il était là lors du conseil des Cinq Kages.

Mori observa des pieds à la tête le nouvel arrivant et s’adressa à lui :

-Qu’est ce que tu viens faire ici ?

-Moi ? demanda Suigetsu. Eh bien, je cherche la Tour Ouest. C’est ici ?

-Tu t’es trompé. C’est la Tour Est, ici. Ce serait trop te demander de nous aider ? Insista mièvrement Karin.

-Pourquoi cela ? demanda Suigetsu du même ton mièvre que son ancienne coéquipière.

-Parce que nous avons le même objectif : Aburami ! clama Shikamaru qui voyait le bretteur comme une échappatoire.

Mori resserra son emprise sur la cheville du Nara ce qui le fit gémir de douleur.

-Vous n’arrivez pas à me blesser alors n’espérez pas vaincre le Seigneur Aburami ! Rétorqua le nukenin. Quant à toi, dit-il en s’adressant au bretteur de Kiri. Je n’ai pas de temps à perde avec toi.

Deux bandes de papier sortirent du dos de Mori et allèrent transpercer Suigetsu.

Cependant, à la surprise du nukenin, le corps du bretteur était constitué d’eau. Ses bandages, mis au contact avec l’eau, s’effritèrent et tombèrent au sol. Mori pâlit devant les deux tentacules de papier humides paralysés au sol et relâcha son étreinte sur les shinobis.

Les autres shinobis furent surpris de voir Mori s’éloigner d’eux et de Suigetsu. Ils réalisèrent.

-Son point faible … commença Temari.

-C’est l’eau, termina Shino.

Une vingtaine de tentacules de papiers se placèrent entre Mori et les ninjas, prêtes à défendre leur maitre. Suigetsu sortit l’épée de Zabuza toujours brisée.

-Je ne sais pas qui tu es, déclara le bretteur. Mais bon j’ai besoin de me réhabituer à cette épée, alors tu veux bien me servir d’échauffement ?

-Allez vas-y Suigetsu, l’encouragea Karin. Détruis-le.

-Lâche-moi, c’est pas pour te sauver toi et tes potes que je vais réduire au silence ce mec. Rétorqua Suigetsu.

Mori avait perdu toute son assurance, Shikamaru le voyait dans ses yeux : le désespoir.

-Je n’aurais jamais pensé tomber sur un shinobi comme toi, annonça le nukenin en parlant de Suigetsu. Mais je ne mourrais pas maintenant.

Il enjamba la rambarde et se jeta dans le vide. Les ninjas se pressèrent contre la rambarde pour observer Mori descendre la Tour Est comme une araignée avec l’aide de ses tentacules de papier.

-Tu crois que je vais te laisser partir comme ça ? s’écria Suigetsu.

Le bretteur sauta à son tour dans le vide à la poursuite de Mori. Ce dernier à la vue de Suigetsu fonçant sur lui, envoya une vingtaine de bandes pour contrer le nukenin de Kiri.

-Ne t’approche pas de moi ! hurla Mori.

Les bandes passèrent à travers Suigetsu constitué d’eau. Le bretteur cracha une grande quantité d’eau qui entoura Mori pour l’enfermer dans une sphère d’eau. Cette sphère se colla à la paroi du mur de la tour et Suigetsu se mêla à la masse d’eau.
A l’intérieur de la sphère créée par le bretteur, les tentacules de papier s’effritaient, sous les yeux médusés de leur maitre, incapables de se mouvoir dans l’eau. Alors que l’oxygène lui manquait, Mori entrevit la silhouette de Suigetsu dans l’eau armé de l’épée de son ancien maitre. Un sourire carnassier apparut sur le visage du bretteur de Kiri. Mori tenta de se défendre mais les bandages qu’il portait lui collaient à la peau. Suigetsu trancha le nukenin et l’eau de la sphère prit une teinte rouge. Pour Mori, le temps s’était ralentit. Son ventre avait été ouvert de long en large et ses bandages ne pourraient pas panser cette blessure. Suigetsu dissipa sa technique de sphère d’eau. Le corps de Mori chuta entouré de gouttes d’eau et de ses bandages désarticulés. Il tomba sur les gravats de la Tour Est sous le tumulte de la bataille qui se déroulait toujours dans la cour. L’eau retomba au sol comme une légère pluie.

Le nukenin usa ses dernières forces et ouvrit faiblement les yeux pour observer le ciel étoilé.

-Pardonnez-moi, maitre. Murmura-t-il. Mon rôle s’arrête ici.


Dans une sombre forêt coincée entre deux montagnes, deux voyageurs marchaient sur un petit sentier de poussière orange.

-Zwahahaha ! M’assassiner pendant que je dormais ? C’est tout ce que tu as trouvé à faire ? Plaisanta Aburami.

-Comment peux-tu être en vie ? Je t’ai tranché la gorge ! S’énerva Janbon.

-Zwahahahaha ! Riait aux éclats le gros nukenin.

Soudain Aburami se stoppa dans son rire et s’arrêta dans sa marche. Au loin, parmi les arbres, il vit quelqu’un adossé contre un arbre la tête baissée.

-Qu’est ce que tu as vu ? demanda Janbon.

Aburami ne répondit pas et quitta le chemin pour s’enfoncé dans la forêt vers le mystérieux individu. Il marcha entre les troncs des arbres pour arriver devant l’homme adossé contre un tronc. C’était un homme maigre au torse recouvert de bandages, portant un pantalon noir mais pas de sandales. Ses mains et ses bras étaient gravement brulés et reposaient sur le sol, inertes.

-Qui êtes-vous ? demanda le blessé.

-Nous sommes des déserteurs et toi ? répondit Aburami.

Le blessé baissa la tête vers le sol. Un bandeau frontal reposait devant lui mais le signe du village était rayé.

-Je suis comme vous, répondit à mi-voix l’homme aux bandages. J’ai quitté mon village car je n’étais pas d’accord avec ses idéaux et j’ai tenté de reverser mon chef de village. Mais quelle désillusion ….

Janbon rejoignit Aburami et découvrit le mystérieux individu.

-Mes complices, mes amis se sont retournés contre moi, poursuivit l’homme. Ils m’ont trainé devant le chef de mon village et ils m’ont banni.

-Ce sont eux qui t’ont fait ces blessures ? Questionna Aburami en montrant les bras de l’homme.

Janbon jeta un dernier regard de mépris et de pitié à l’homme et s’éloigna.

-Reprenons notre route, railla le nain.

-Ils ont brulé mes bras et mes mains pour que je ne puisse pas malaxer du chakra et exécuter des mudras. Expliqua l’homme. Ainsi, je suis devenu inoffensif et on m’abandonné dans ces montagnes pour que j’y meurs.

L’homme commença à sangloter.

-Moi qui pensais que j’étais entouré d’amis et de compagnons d’armes, je me suis retrouvé seul du jour au lendemain. Non, j’ai toujours été seul.

Il ravala ses larmes alors qu’Aburami restait de marbre.

-Vous êtes quelqu’un de fort, dit l’homme, je l’ai senti à votre chakra. Je vous en prie, achevez-moi. Je n’ai plus rien à faire en ce monde.

Aburami répondit immédiatement :

-Hors de question.

-Dans ce cas, c’est moi qui vais m’en charger, s’empressa de dire Janbon qui sortit une dague.

-Non, l’arrêta Aburami.

Le nukenin se baissa pour se mettre face à l’homme.

-Je te propose de nous rejoindre dans notre aventure. Annonça Aburami.

L’homme et Janbon écarquillèrent les yeux sous la surprise.

-Tu veux l’emmener avec nous !? S’indigna Janbon.

-Comment pourrais-je vous suivre, se lamenta l’homme. Je suis incapable de mouvoir mes bras, je ne serais qu’un fardeau pour vous.

-Cela peut s’arranger, dit Aburami.

Le nukenin injecta du chakra dans sa paume et l’apposa sur le torse du blessé. Ce dernier sentit ses bandages s’enrouler autour de ses jambes et de ses bras. Un sceau apparut sur le ventre du blessé.

-Essaie de lever tes bras. Déclara Aburami.

-Je ne peux pas, frémit le blessé, mes bras sont …

Alors que l’homme avait commencé sa phrase, ses bras s’étaient levés comme contrôlés par un marionnettiste invisible.

-Comment est-ce possible ?

-Je t’ai fait un don, expliqua le nukenin obèse. Tu as toujours été seul ? Alors ces bandages, symboles de ta souffrance, seront ta force. Ils seront ton armée.

Des tentacules de papier serpentèrent sur le sol et se retournèrent vers le blessé pour observer leur maitre. Ce dernier regardait avec stupeur ses bras et ses mains se bouger.

Il se remit debout pour remercier son sauveur.

-Je ne sais pas comment vous remercier, dit-il toujours sous la joie de retrouver la motricité de ses bras.

-Je te l’ai déjà dit ! S’agaça Aburami. Viens avec nous !

-Je vous dois la vie, s’inclina l’homme. J’ai une dette envers vous. Je vous suivrais jusqu’à la fin de votre périple ou jusqu’à ce que la Mort me prenne.

-Peuh, cracha Janbon devant l’attitude servile du nouvel arrivant.

-Quel est ton nom ? demanda le gros nukenin.

-Je me nomme Mori Keita.

-Je suis Ryuk Aburami et le nain à côté, c’est Janbon.


-Enfoiré d’obèse, siffla Janbon. Ce voyage est déjà assez pénible sans que tu rameutes les laissés pour comptes dans notre groupe.


-Ensemble, nous ferons de grandes choses, mon cher Mori, termina Aburami.


Mori ferma ses yeux et rendit son dernier souffle. Son corps reposa entre les débris de la Tour Est sous le ciel étoilé.

Suigetsu se reforma grâce à l’eau éparpillée sous les gravats de la Tour. Il craqua son cou et regarda le corps inerte de Mori puis son épée.

-Mon épée n’a toujours pas récupéré assez de sang pour se reformer complètement, dit me bretteur à lui-même. Maudite Karin, je lui aurais bien fait la peau pour reformer l’épée de Zabuza.

Il leva les yeux vers la passerelle reliant la Tour Est au Palais.

-Je vais devoir trouver un autre moyen de trouver des gens à saigner. Je me demande comment s’en sorte Sasuke et Jûgo.

Sur le pont, Shino, Temari, Shikamaru et Karin virent le corps de Mori au sol et soupirèrent de soulagement.

-Il l’a eut, souffla Karin. Suigetsu a son utilité pour une fois.

-Ce n’est pas le moment de se reposer, répliqua Temari. Nous n’avons toujours pas retrouvé Naruto.

-Galère, soupira Shikamaru. Cette soirée ne se finira jamais …. Shino es-tu remis de tes blessures ?

-Oui, j’ai mordu Karin tout comme vous. Où se dirige-t-on ?

-On va à la Tour Ouest. Annonça Shikamaru. Si Aburami est là-bas alors Naruto aussi.


Dans l’aile Ouest, un mur s’ouvrit pour laisser sortir Sakura, Sai et Lee.

-Allez dépêchez-vous ! S’énerva la rose.

-Il ne faut pas agir avec précipitation, Sakura, déclara Sai.

-Nous avons perdu assez de temps, s’indigna Sakura. J’espère qu’Ino et les autres ont éliminé Aburami.

-J’espère aussi qu’ils auront retrouvé Naruto ! ajouta Lee.

Ils coururent dans un long couloir à chaque fenêtre, ils aperçurent la tour Ouest ainsi que les combats que menaient les rebelles contre les forces d’Aburami.

Soudain un mur de la Tour Ouest éclata en morceaux. Une partie de l’édifice s’écroula alors que le haut de la tour menacait de céder lui aussi. Les trois shinobis regardèrent ce spectacle avec effroi. Les débris de la tour retombèrent sur les rebelles et brigands qui se battaient au pied de celle-ci.

-Qu’est ce qui se passe ?! s’écria Sakura.

-Il faut vite rejoindre Ino et les autres, ordonna Sai.


L’attaque d’Aburami avait dévié de sa trajectoire pour foncer dans le sol. De ce fait, il avait traversé le mur et fragilisé grandement l’édifice.

Sur le versant encore intact de la tour, Tenten et Ino se tenaient à un fil accroché in-extremis par la manieuse d’armes alors qu’elles tombaient dans le vide.

-On l’a échappé belle, répliqua Tenten. Il nous a manqués et il s’est écrasé en bas.

-Il faut profiter de cette chance, expliqua Ino. Mais je n’ai pas pu rattraper Kiba. Il est tombé dans le vide.

-Allons nous occuper de Naruto, lâcha la manieuse d’armes. Nous irons les chercher plus tard.

En marchant sur le versant de la tour, les kunoichis rentrèrent dans ce qui restait de la chambre d’Aburami. La moitié du sol s’était effondré et les deux jeunes filles ne virent pas les corps d’Akamaru et de Chôji.

-Ils sont également tombés dans le vide, soupira Tenten.

-Il faut vite sortir Naruto d’ici, se pressa Ino. Après on ira tous les chercher en espérant que les autres nous rejoignent vite.

Tenten posa un parchemin explosif sur la porte dissimulé derrière une tapisserie puis une fois, la porte défoncé, elles montèrent l’escalier en colimaçon pour atteindre la cellule de Naruto. Elles ouvrirent la porte et découvrirent à la lumière de faibles torches, Naruto suspendu au plafond et au sol par de lourdes chaines.

-On l’a trouvé, se réjouit Tenten.

Ino trouva la clef des menottes du blond accroché à un mur et libéra l’Uzumaki de ses chaines. Le corps du blond tomba littéralement sur les kunoichis qui l’allongèrent sur le sol.

-Il est inconscient, remarqua Ino. Il faut le réveiller.

Tenten secoua le blond tandis qu’Ino injecta de son chakra à Naruto pour qu’il reprenne connaissance.

-Allez réveilles-toi ! Siffla Tenten en donnant des petites claques sur les joues de l’Uzumaki.

-Il faut que tu te réveilles ! Naruto ! Insista Ino.

Le bras de Naruto sursauta.

-Naruto !

-Allez ! On se réveille !

Le blond fronça les sourcils et ouvrit les yeux.

-Hum … Ino … Tenten ?





TO BE CONTINUED









Naruto Uzumaki est libre !
Mais le combat des rebelles continue !

La prochaine fois : La libération de Naruto Uzumaki

J'espère que ce chapitre vous aura plu !
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