Fiction: Les cinq pétales d'une fleur de cerisier

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Quelques instants passèrent lorsqu'il y eut une énorme explosion dans le centre du village. C'était le signal de guerre.

Sakura jeta un œil par sa fenêtre ; une grosse explosion avait eu lieu quelques maisons plus loin. Elle sortit de chez elle au pas de course, sa mère n'était pas encore revenue du supermarché. On entendait crier dans les rues, une panique démesurée s'emparait des villageois de Konoha, n'épargnant que la jeune kunoichi qui ne comprenait pas ce qu'il se passait.
Elle se rendit au lieu des faits, et aperçut deux silhouettes dans la fumée. Elle qu'on appelait la puissante disciple du Hokage, avançait pacifiquement vers les ennemis. Était-ce dû à cet effacement de mémoire où alors à une incroyable intelligence inexistante ?
Sakura continuait d'avancer, jusqu'à ce que les deux criminels tournèrent la tête vers elle.

- Hey Itachi, regarde-moi ça. C'est pas elle qu'on avait vu ce matin hm ?, demanda le blond.
- En effet c'est bien elle, répondit froidement l'Uchiwa.

La kunoichi avançait jusqu'à s'arrêter devant les deux hommes. Elle resta droite et inflexible devant Deidara, une impression de déjà vu lui tournant dans la tête.

- Hé gamine, tu n'as pas froid aux yeux hm ?, envoya le blond sarcastiquement.
- Il y a des façons plus appropriées pour attirer l'attention d'un village, dit la Rose en fronçant les sourcils.
- Oh mais quel regard terrifiant dites-moi hm, continua Deidara ironique.
- Et malheureusement pour votre leader, je n'ai pas eu la mémoire effacée, reprit Sakura un peu plus sûre.

Les deux nukenins eurent une réaction de surprise.

- Tu faisais exprès durant tout ce temps ?, intervint Naruto, arrivé de derrière.
- Je savais que ces types viendraient ici, et je voulais leur régler leur compte personnellement pour ce qu'ils m'ont fait !
- Mais où as-tu la tête Sakura ? Tu ne fais pas le poids, même pas contre le plus nul d'entre eux !, cria l'énergumène de Konoha.
- Oh ça fait plaisir de voir que tu me trouves si forte, fit remarquer Sakura ironique - Mais seulement je te demande juste de me faire confiance, reprit-elle on peu plus sérieuse.
- Mais ouvre les yeux Sakura ! Tu n'as aucune chance !, insista le réceptacle.
- Il a parfaitement raison, hm, se moqua Deidara.
- On va voir ça oui !, s'énerva la médic-nin.

Elle éclata le sol d'un féroce coup de poing. Le nukenin s'envola sur son énorme oiseau en argile. La disciple de Tsunade sauta dans les airs, et attrapa une des pattes de la monture de son adversaire. Elle tira l'animal vers elle et n'en fit qu'un tas d'argile inutilisable. Le blond se retrouva contraint de se reposer à terre.

- Ce coup-là on ne me la jamais fait hm, menaça-t-il.
- Bon allez ça suffit, il faut poursuivre le plan, intervint le ténébreux Uchiwa.
- Quoi ? Quel plan ?!, s'emporta Naruto.
- À la prochaine, chère Sakura hm !, envoya Deidara sarcastique.

Cette dernière serra les poings, son visage se crispa de colère. Elle s'élança vivement à la poursuite des ennemis, suivie par Naruto qui la suppliait de revenir.

- Revenez là !!, hurlait la jeune kunoichi, sans perdre les criminels de vue.

Il y eut alors de terribles secousses, lorsque derrière un grand rideau de fumée s'élevèrent six gigantesques créatures.

- Mais qu'est-ce que c'est que ça ?, murmura Sakura stupéfaite.
- Ça, ça signifie la fin de Konoha, répondit gravement un nouvel arrivant.

La médic-nin tourna la tête vers la personne qui venait de lui répondre, elle le reconnaissait. C'était lui, qui avait mit sa main sur son front. Et ces créatures avaient les mêmes pupilles circulaires qu'il possédait, cela ne voulait dire qu'une chose ...

- Tu es l'invocateur, dit Sakura à très faible voix.
- Tu as mis du temps à comprendre, remarqua-t-il.

Le ciel s'assombrit soudainement, recouvert par des nuages très sombres, dont la couleur grise trahissait l'orage qui ne tarderait pas à éclater au dessus de Konoha.

-

La Rose haletait. Elle n'en pouvait plus. Impuissante, elle tomba à genoux. De profondes entailles se marquaient sur ses bras. Le sang coulait. D'un geste maladroit, elle plaça une main sur ses blessures de telle sorte que le chakra médical puisse les guérir, ou du moins, les atténuer. Le sang cessa de couler quelques minutes après l'action, tandis que le leader de l'Akatsuki se dressait haut et droit devant elle. Son esprit combattif ne retombant pas malgré sa faiblesse certaine, Sakura se releva et tenta d'assener un coup de poing à Pein, en vain. Il l'esquiva avec une facilité déconcertante des plus grandes qui puissent être.

- Cesse donc d'insister, tu vas finir par te tuer, dit le roux.

La kunoichi n'en prit pas compte. Elle courut à grande allure vers le chef, et brandit un poing avec lequel elle éclata le mur qui se trouvait en face. Encore une fois, elle l'avait raté.

- Pff, souffla le nukenin d'Ame, méprisant.

Et cette fois-ci, elle tomba à terre, n'ayant plus aucune force pour se relever. La dernière vision qu'elle eut était celle de son village natal, en grande partie enflammé, qui laissait monter au ciel de gros nuages de fumée. Le combat était terminé, elle avait perdu.

-

Elle rouvrit les yeux, à première vue le mauvais temps était passé. Elle explora les lieux de ses yeux, solidement ligotée. Des arbres, des arbres à perte de vue. Apparemment elle était dans une forêt. Seule ?

- Enfin debout, la surpris une voix familière.

Non, pas seule.
Elle tourna la tête vers son accompagnateur, dirait-on plutôt son ennemi.

- Sasori, hein ?, cracha-t-elle tout en le méprisant.
- Tu me parles sur un autre ton, cassa-t-il.
- Je parle comme je veux, à qui je veux, désobéit la kunoichi.

Le marionnettiste sembla la fusiller du regard. Cela ne la fit pas frissonner pour le moins du monde. Après des efforts inhumains, elle avait apprit à ne plus céder à la peur. La mort n'était rien de plus naturel que la vie, se disait-elle. Et que ce soit un criminel ou autre chose qui lui la donnerait, soit. Sauf ironie du sort, rien ne lui faisait plus peur dans ce monde, mis à part l'angoisse de perdre un être cher.
La kunoichi défia Sasori du regard, cela parut lui déplaire grandement.

Ils furent alors rejoints par Pein, le chef qui avait mit la puissante disciple de Tsunade à terre.

- Ordure, grinça-t-elle entre ses dents.

Le leader ne répondit pas à ce qui, pour lui, était une provocation. Il se contenta de la regarder dans les yeux, non sans véritable expression à travers les siens.
Et pourtant, ces yeux étaient sans doute la seule chose qui puisse faire trembler Sakura, - avec la peur de perdre un proche, aussi - . Il paraissait que ces pupilles avaient des pouvoirs étranges, aussi la ninja médecin ne voudrait pas s'y frotter, c'est pour cela qu'elle détourna les yeux, donnant victoire au dominant.
Sakura en était maintenant consciente, elle allait vivre tout le reste de sa vie en tant que pauvre prisonnière. De plus, sûrement sera-t-elle méprisée de tous ses compagnons, les véritables, ceux de Konoha ...

- Qu'attendez-vous de moi ?, dit-elle en rompant le long silence qui venait de s'installer suite à l'arrivée du chef.
- Cet assaut nous a fait perdre encore deux membres, et il nous faut les remplacer tu comprends, expliqua le leader.

Sakura fut révoltée, ainsi on ne la prenait que pour un objet de rechange.

- Et bien, ce n'est que et seulement de votre faute si certains d'entre vous ont péri. Je ne vois pas pourquoi est-ce que c'est moi qui devrais en payer les frais, s'énerva la Rose.

Pein fit un geste, le marionnettiste grogna puis s'en alla silencieusement. Seuls restaient Sakura attachée, et le chef de l'organisation la plus criminelle qui soit.

- Tu t'es bien rendu compte que je ne t'avais pas effacé la mémoire n'est-ce pas ?, reprit le roux.

Sakura tilta. Pourquoi d'ailleurs ?, se demandait-elle.

- Parce que je savais que tu comprendrais, que tu partagerais nos intentions. Et apparemment j'avais raison. Le seul fait de ne pas avoir dit à tes supérieurs que tu nous avais rencontré signifie que tu étais prête à nous rejoindre, lui apprit l'homme aux piercings, en répondant à sa question muette.

Sakura fut frappée de stupeur.

- Pas du tout !!, nia la jeune fille. - Et de toute façon, qu'est-ce que vous auriez fait si je vous avais dénoncé ?!, questionna-t-elle.
- Et comme je considère que tu ne l'a pas fait, je n'aborderais pas le fait possible qui aurait pu se produire.

Il se leva, la détacha. Si vite libérée, Sakura était comble de surprise.

- Va-t'en à présent, ordonna Pein.
- Je ne comprends pas, dit Sakura confuse.
- Viendra le jour où tu nous rejoindras de toi-même, déclara le chef.

Il s'en alla, disparaissant entre les arbres.



Que dire... Je trouve que le chapitre est un peu trop court, mais je n'ai pas vraiment de choses à ajouter puisque tout tient dans le prochain chapitre.
J'espère en tout cas que ça vous aura plus, laissez-moi vos impressions !

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