Fiction: Quand nos chemins se croiseront... (terminée)

Le sang qui a coulé sur mes mains, les hommes qui gémissent de douleur, la faible lumière de la lune et mon regard froid. Tout ceci font de moi une assassin parfaite... Mon cœur sans sentiments ne parviendrait jamais à se réchauffer et mon esprit aussi morne que la nuit ne parviendrait jamais à s'éclairer. Enfin...je le pense... Naru/Hina
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Ris@ (Féminin), le 14/04/2010
Bon...L'histoire n'est plus vraiment dans l'action la encore et j'en suis bien désolée croyez moi...-_-'
Bref, huitième chapitre et je sens la fin encore loin. J'espère que ma fiction ne vous lasse pas et que je n'en fait pas trop...
Ceci dit: Bonne lecture !

Musique ==> Air tv "Sousei"




Chapitre 8: Coeur banale



Un chaud jour d'été. Le soleil perçant les feuillages des arbres avec éclat. La rivière courant entre les roches polies par le temps. Les oiseaux chantant leurs joies et s'envolant dans le ciel bleu.
Le grand champ de tournesols illuminé par le soleil chaud.
Et moi, au milieu de tout ça. Moi, intrus de ce paysage serein. Moi, simple humaine.
Je souris et repartis doucement. Ma jambe ne me faisait plus souffrir et mon bras était complètement rétabli depuis que j'étais partie de l'hôpital.
Combien de temps cela faisait-il déjà ? Deux ans ? Oui, je crois que c'est ça. Deux ans ce sont écoulés. Deux longues années de calmes et de paix. Deux années où ma vie ressemble à des milliers d'autre. Deux années que j'ai su aimer. Deux années de bonheurs.

Deux années sans eux . Ils ont dû m'oublier. Me croire morte sous les dires d'Itachi.
Entre temps, ma situation avait bien changé. Je m'étais intégrée à un village. En fait, je n'étais jamais partie de Konoha. Je m'étais spécialisée pour devenir boulangère.
Un métier certes peu intéressant pour moi, mais j'étais trop distraite pour suivre de longues études. En effet, j'avais appris sur le tas et non dans une école spécialisé ce qui m'avait bien arrangé.

Je me dirigeais vers le magasin et ouvris la boutique seule. Ce n'était pas ma boulangerie, seulement j'avais su gagner la confiance des propriétaires et ils s'accordaient parfois des jours de congés sans que cela me pose un problème.
Je passais une bonne partie de mon temps à l'arrière de la boutique pour préparer le pain et les différentes pâtisseries que la boutique offrait.
Il n'était pas loin de 11 heures maintenant et pas l'ombre d'un client. Je devais dire qu'ici je m'ennuyais la plupart du temps. En effet, nous avions beaucoup de concurrence et je devais bien avouer qu'il était difficile pour moi de finir les fins de mois parfois…

Les propriétaires m'avaient déjà fait part de leurs inquiétudes à mon sujet. Ils m'avaient dit que si je voulais gagner plus, ils comprendraient que je m'oriente vers la concurrence.
J'avais refusé. A quoi bon ? J'aimais cette boutique. Autant y rester.
La porte s'ouvrit soudain actionnant une petite clochette qui tinta deux fois.

- Bonjour ! Saluai-je en souriant.

La journée commença ainsi comme la plupart du temps. Cette fois-ci je fus contente du nombre de clients. Lorsque je fermai la boutique je soupirai de fatigue.
J'allai pour rentrer chez moi dans les rues calmes du village. Oserais-je dire, mon village à présent ?
Le soleil se couchait à peine et je fis un petit détour par un grand parc où j'aimais trainer. Le lac reflétait la douce lumière orangé du soir et quelques passants se baladaient encore. Je saluai parfois des connaissances, et je traversai bien vite le parc.

La nuit s'étendit bientôt sur le village. Les lampadaires s'allumèrent et la lune apparut. Il commençait à faire frais et je décidai de rentrer chez moi à présent. A quelques mètres de chez moi, j'entendis soudain un gémissement de douleur, puis un craquement. Je m'arrêtai devant la sombre ruelle éclairée d'un unique lampadaire et vis le macabre spectacle.

Un homme. Un homme allongé à terre. Il était inconscient et ne se réveillerait jamais. Il avait des marques rouges autour de son cou, signe que l'on l'avait étranglé, et sa nuque semblait ...déboité de son corps.
Mes jambes tremblèrent. Mes yeux refusaient de voir ce qu'ils apercevaient. Je serrai mes poings contre ma poitrine en entendant le rire sadique d'un autre.
Non…Pas encore. Pas de morts et pas de meurtres… pensais-je ne reculant d'un pas.
A ce moment précis je n'avais qu'une seule peur: me faire rattraper par mon passé.
Je ne voulais plus être en fuite contre eux. Je voulais rester ici et vivre en paix. Je ne voulais plus tuer même pour me protéger et pire: je ne voulais pas me venger.

J'aurais très bien pu repartir à la recherche d'Itachi. J'aurais très bien pu le retrouver et me venger. J'aurais pu, mais je ne supportais pas l'idée de devenir comme lui.
L'individu s'avança sous le réverbère et j'avisai le jeune homme.
Ses cheveux toujours aussi blonds...Ses yeux redevenus de braise et son sourire sadique s'étirant sur son visage.
Une nouvelle vie hein ? Je secouai la tête les larmes aux yeux. Non je n'étais pas triste. Je n'étais même pas en colère face à lui. J'étais juste…déçue ? C'était donc ça la déception ?

- Comment se passe votre "nouvelle vie" ? Tranchai-je en reculant encore.
- A merveille…depuis que vous devriez être morte ! Fit-il en se jetant sur moi.

Je tombai à la renverse et étouffai un cri de surprise et de douleur. Je fixais ses yeux. Ses yeux qui semblaient sans sentiments. Ses yeux sans joie, ni peine. Ses yeux rouges d'insensibilités. Ses yeux rouges de sang … Ses yeux rouges d'habitude si bleus…

Et son sourire. Son sourire cruel. Son sourire imperturbable et si haineux.
Il me regardait sans rien faire. Il abandonna son sourire comme pour méditer sur mon identité. Il savait pourtant qui j'étais. Il le savait pertinemment. Il savait que je devrais être morte, alors il m'avait forcément reconnue non ?
Ses mains étaient plaquées de chaque côté de ma tête et moi, je n'osais pas bouger de peur de provoquer une réaction violente de sa part. Il continua de me regarder. Longtemps. Très longtemps. Je ne bronchai pas. Il ne fallait pas que je dise quoi que se soit.
Il trembla légèrement en grognant. Il trembla et ses yeux devinrent bientôt oranges, puis bleus. Je l'observais étrangement. Il aurait dû me tuer non ? C'était ça son truc quand il avait les yeux rouges. N'est-ce pas ? Alors pourquoi ne l'avait-t-il pas fait cette fois ?
Il ouvrit de grands yeux. Cette fois j'étais sûre qu'il me reconnaissait.

- H-Hinata…souffla t-il.

Je déviais le regard. Oui, c'était sûr maintenant. Je le sentis sourire tristement, puis il se retirait de moi me laissant me relever. Il ne cessait de m'observer.

- Qu'est-ce que vous faites là ? Je tranchai en me dépoussiérant nerveusement.
- J-Je…hum…Vous allez rire mais…

Il rigolait nerveusement en se grattant la tête et en fuyant mon regard sévère. Son sourire disparut soudain et il avoua finalement:

- Je fuis. Je fuis l'organisation.

Je ne répondis pas. Il fuyait... Cela ne me concernait en rien. Je le saluai d'un signe de tête et fis demi-tour sans un mot.
Il me rattrapa et m'agrippa le bras. Je m'arrêtai et tournai la tête. Ses yeux étaient visiblement paniqués. Il avait peur et je sentais sa question arrivé à cent mètres à la ronde.

- Non. Il est hors de question que je vous aide. Tranchai-je en me séparant de lui.
- Pourquoi ?! Répliqua t-il.

Je fronçai les sourcils. "Pourquoi " c'est vraiment tout ce qu'il trouvait à dire ?! Un simple "Pourquoi"?! Je fis volte-face et mon expression en disait long sur ma colère. Le blond recula de quelques pas sentant bien qu'il n'allait pas passer un bon moment:

- Pourquoi vous dites ?! Eh bien peut-être parce que je vous faisais confiance et que vous m'avez lâchement trahi ! Peut-être parce que vous m'avez empoisonné ! Peut-être parce que vous avez suivi Itachi ! Et pourquoi ? Pour une "nouvelle vie". Une nouvelle vie que vous avez su préserver à ce que je vois ! Vous tuez parce que vous êtes malade ! Vous tuez parce que vous ne pouvez pas vous en empêcher ! Comment voulez-vous que je vous aide ? Comment voulez-vous que je vous pardonne quoi que ce soit ?! Hurlai-je en me délivrant de toute ma rage.

Il me regarda longuement en m'étudiant minutieusement. Moi, je reprenais mon souffle en essayant tant bien que mal d'arrêter mes larmes.
Deux ans. Deux ans que je ne l'avais pas vu. Deux ans que je me remémorais sa dernière phrase. Il m'avait dit (ou du moins c'était ce que j'avais cru entendre) que j'étais quelqu'un d'important pour lui. Que j'étais la personne la plus chère à ses yeux.
Alors pourquoi ? Pourquoi était-il aller se foutre dans cette organisation ?! Pourquoi continuait-t-il de tuer ?
Je ne comprenais pas. Je ne voulais pas comprendre aussi…
Je le regardai une dernière fois, puis celui-ci me salua en faisant demi-tour. Nous nous séparâmes donc sans un "Adieu".

Lorsque je rentrai chez moi, je fermai la porte et m'adossai à celle-ci pour me laisser doucement glisser au sol. Je pleurais parce que j'étais déçue et énervée. Déçue de son attitude et énervée contre moi-même. J'étais en colère parce que même en l'ayant vu tuer quelqu'un, il continuait d'être un ami à mes yeux. Je ne pouvais pas le détester. C'était atroce. Il m'avait fait du mal. Il m'avait trahi et pourtant…je le considérais toujours comme mon ami.
Était-ce ses yeux bleus comme deux saphirs qui m'envoutaient ? Était-ce son sourire charmeur ? Ou bien juste moi ? Moi qui voulais me raccrocher à quelque chose ? Oui, c'était peut-être ça.

Je respirai lentement et allai me débarbouiller avant de me mettre au lit.
Je n'avais vraiment pas faim et je pensais que je ne dormirais que très peu cette nuit là. Je regardais ma fenêtre passivement. Je regardais les immeubles barrer ma vue. Parfois, je regrettais les nuits à la belle étoile. Parfois…
Je soupirai et fermai doucement les yeux dans l'espoir de trouver le sommeil. Au lieu de ça, j'eus le droit à des bruits étranges venant d'en bas. Je me levai paresseusement et avisai six masses sombres dans la rue.
Je reconnu Naruto en tête de file en train de courir à toute allure et les cinq autres le poursuivant avec aisance. Je fronçai les sourcils. Il allait se faire tuer cet idiot. C'était certain. Je fis demi-tour attrapai mon Katana que j'avais rangé dans un de mes placards, le dépoussiéra un peu, puis sortis en vitesse pour rattraper le blond.
En courant ainsi, je savais que je faisais une erreur. Je le savais pertinemment.

A l'intersection d'une ruelle, je l'aperçus et l'attrapai vivement par la manche en lui ordonnant de se taire. Il me regarda surpris, mais ne dit rien. Je lui fis signe de me suivre et il le fit sans broncher.
Je n'arrivai pas à croire ce que je faisais. Je l'aidais. J'abandonnai ma vie paisible pour lui. Lui: Un minable qui m'avait trahi. Qui m'avait laissé à moitié morte dans une forêt il y avait deux ans et que je voulais sauver par tous les moyens aujourd'hui.

Je lui agrippai la manche et le plaqua soudain contre un mur perpendiculaire à la rue principale. Nos poursuivants passèrent à toute allure et fort heureusement pour nous, ils ne s'aperçurent pas de notre présence. Je retins encore ma respiration quelques secondes, puis je me séparais du blond.

- Bon, il faut faire vite. Nous allons quitter le village, ce sera plus sûr.
- Pourquoi vous…
- Oh, mais fermez-la avec vos "pourquoi" ! Éclatai-je soudain en prenant les devants.

Il n'ajouta rien et me suivit. Nous marchâmes encore un petit moment avant d'atteindre les portes du village. Je m'arrêtai en regardant derrière moi. J'avisai l'hôpital de Konoha. Je souris tristement en repensant à Shizune et à Tsunade. Elles étaient restées de bonnes amies et aujourd'hui je fuyais lâchement le village sans leur dire au revoir. Je regardai discrètement le blond. Je fuyais de nouveau pour lui.
Je soupirai et fis comprendre à Naruto qu'il ne fallait pas trainer dans les parages. Il opina et m'emboîta le pas. Il ne parlait plus comme avant. Il restait silencieux. Il se souvenait sûrement de toute la rage dont j'avais fait preuve il y avait quelques heures…

- Pourquoi vous être engagé dans cette voie ? Fis-je en ne lui prêtant aucun regard.

Il ne répondit pas tout de suite. Il mit ses mains dans ses poches et son expression s'assombrit:

- Je ne l'ai pas choisi. Ma vie, je voulais la passer loin d'ici. Loin de tout en fait. En vérité, Itachi ne m'avait pas tout dit. Si je voulais une nouvelle vie, il fallait que je remplisse un "contrat".

Il s'arrêta là dans les explications et cela me suffisait. Moi aussi j'étais tenue sous contrat avant de fuir l'organisation. Le contrat exigeait du tueur un certain nombre de victimes et lorsque celui-ci était rempli, on en entamait généralement un autre sans le savoir. C'est un cercle vicieux car les supérieurs ne veulent pas se salir les mains en faisant le boulot eux-mêmes. Ils gardent égoïstement leurs assassins. Ils leurs mentent. Ils leurs disent qu'ils n'ont pas encore rempli leurs contrat. Et pourtant, ils en ont déjà fait une dizaine. C'est dégueulasse car la plupart obéissent par pur obligation. Parce qu'on menace de tuer leurs proches. Parce que tous ceux à qui ils tiennent sont en danger une fois que l'on veut se retourner contre l'organisation.

Moi, je n'avais pas eu ce problème étant donné que j'avais déjà tout perdu. C'était un "avantage".

- Promettez-moi que c'est fini. Que le sang arrêtera de couler entre vos doigts dorénavant. Fis-je en le regardant avec sérieux.
- Je vous le promets Hinata. Fini tous ses massacres inutiles…Fini tous ce sang et fini toutes ses familles déchiré par ma faute. Souffla t-il en fermant les yeux de souffrance.

Je ne répondis pas trop préoccupée par mon cœur battant à tout rompre depuis que j'avais quitté le village.




Voilà ! Hinata repart pour aider Naruto. D'ailleurs je trouve que cette chère Hinata est de plus en plus humaine ! Il ne me reste plus beaucoup de sentiments à explorer et bien sûr le plus dur à trouver pour la jeune fille est encore l'amour...
Aah....l'amour....
Bref ! Après cette petite divagation, je souhaite vous retrouvez pour le neuvième chapitre !




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