Fiction: Quand nos chemins se croiseront... (terminée)

Le sang qui a coulé sur mes mains, les hommes qui gémissent de douleur, la faible lumière de la lune et mon regard froid. Tout ceci font de moi une assassin parfaite... Mon cœur sans sentiments ne parviendrait jamais à se réchauffer et mon esprit aussi morne que la nuit ne parviendrait jamais à s'éclairer. Enfin...je le pense... Naru/Hina
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Ris@ (Féminin), le 08/04/2010
C'est un chapitre de transition !! Et oui encore ! Mais il en faut bien deux ou trois pour relancer l'action parfois ! Donc ici il n'y a rien d'extraordinaire...
Bonne lecture quand même ! =)

Musique ==> Princess Zelda (Legend of Zelda: Hyrule Symphony)




Chapitre 7: Coeur septique...



Le noir, le néant, ou bien l'infini ? Qu'était exactement cet espace ? Je n'en savais rien. Et puis…qui étais-je en réalité ? Une poussière ? Une âme errante ? Ou rien de plus qu'une infime pensée ? Je n'avais pas la force de bouger et je ne sentais pas la moindre partie de mon corps. Alors qu'étais-je devenue ?
Il n'y avait pas de lumière, pas d'ombre ni d'obstacle obstruant ma vue.
A moins que je ne sois plus doté de la vue ?
Je n'en savais vraiment rien et je commençais à avoir des frissons et une sérieuse envie de me recroquevillé pour ne plus réfléchir à tout ça.

Attendez… des frissons ? Si je pouvais ressentir c'est que j'étais…en vie ? Ou peut-être pas. Après tout, qui sait ce qui se trouvait après la mort ?
La mort ne m'avait jamais fait peur. La mort de me faisait pas peur et je n'étais pas effrayée en réalité. Mais alors pourquoi cette boule au vente et ses frissons persistants ? Au loin, je fixai une lumière bleuté nouvellement apparue. J'avançais sans savoir si c'était mes jambes qui me permettaient de me rapprocher ou seulement ma volonté. En tout cas, j'avançais, c'était une certitude. Je m'arrêtai devant l'imposante source de lumière et devant moi se dessinait fièrement une énorme porte aux caractères inconnus.

Elle mesurait au moins cinq mètres de haut et trois de large, et ébahie, je contemplais cette merveille. En effet, la porte possédait une poignée de bronze en forme de dragon, et de multiples décorations représentant le monde depuis son commencement. Les premiers êtres vivants jusqu'à aujourd'hui. Toutes les guerres et tous les importants évènements de l'histoire y étaient retranscrits comme dans un livre.
Je remarquai que tout en bas de la porte un caractère peinait à s'afficher clairement. Je m'accroupis (mais en étais-je seulement consciente ?) et analysais avec plus d'attention.
Ce dessin, c'était une femme. Elle avait de longs cheveux et son air dur cachait une grande tristesse. Le personnage bougea soudain en me fixant étrangement avant de s'écrouler sur le sol. Je compris que c'était ce qui s'était passé aujourd'hui. J'attendais la suite, mais rien ne parut. J'effleurai le dessin, puis me relevais sans pour autant avoir l'impression de contrôler un véritable corps.

Je levai les yeux sur l'imposante porte au reflet bleutés. J'inspirai à fond et frappai trois coups.
Si ma seule chance d'avancer était par là, alors j'irai par là.
Dans un lourd et long grincement la porte s'ouvrit et je fermai les yeux me laissant emporter par un souffle venant de je ne sais où.

J'ouvris avec peine mes paupières encore lourdes. Une puissante lumière blanche vint m'attaquer et je les refermai aussitôt. J'entendais des bruits étranges. Des pas, quelques paroles. Je sentais des choses aussi. Le parfum de fleurs et la chaleur d'une couverture posée sur mon corps.

Je me décidai à rouvrir les yeux et vis un plafond m'empêchant de voir le ciel. Des murs m'empêchant d'admirer les collines et la forêt. Je penchai la tête et avisai une jeune femme aux traits marqué par la fatigue. Elle avait des cheveux courts et ébène, ses paupières luttaient pour ne pas se fermer et elle semblait vraiment à bout de force. Elle avait une tenue d'infirmière et je compris qu'on m'avait emmené à l'hôpital. Elle préparait une transfusion de sang et mis une nouvelle pochette pour m'alimenter en nourriture. Elle sursauta de surprise quand elle vit que je l'observais.

- Oh ! Vous êtes enfin réveillée ! Quel soulagement… fit- la jeune femme en s'efforçant de sourire.
- Où suis-je ? Demandai-je seulement.
- Vous êtes à l'hôpital de Konoha. On vous a trouvé aux abords du village et un de nos habitants vous a ramené ici. Cela fait six semaines que vous êtes dans le coma et c'est presque un miracle que vous ayez survécu pour être franche… avoua la jeune infirmière en s'asseyant près de moi.

Elle prit ma température et vérifia tout un tas de choses à propos de mon sang et de mes fonctions nerveuses, puis elle m'apporta mon repas en me laissant seule.
Six semaines… pensais-je en avalant sans rechigner la nourriture.
Six semaines que je me trouvais dans le coma. Je me demandai pourquoi il aurait provoqué ça en me donnant cette fiole…

Peut-être que c'était un effet secondaire pour stoppé le poison ? Je secouai la tête en m'obligeant à ne plus penser à lui. Il fallait que j'arrête de lui trouver des excuses alors qu'il m'avait trahi.
Trahi pour "une nouvelle vie" avait-il dit. Tu parles…
Une nouvelle vie où il tuera à nouveau parce qu'il ne pourra pas s'en empêcher ?
D'ailleurs, il me semblait que le plus proche village devait être à des kilomètres de là où je me trouvais non ?
Pourtant cette jeune femme m'avait dit que j'avais été trouvé inconsciente près d'ici…
C'était étrange non ? Je soupirai en m'adossant contre mon oreiller moelleux.
On frappa à la porte et je vis cette fois-ci une femme aux cheveux blonds entrer en me regardant de ses yeux noisette. Elle était accompagnée de l'infirmière qui me souriait. La femme avait un étrange losange violet sur son front et ses sourcils se plissèrent lorsqu'elle m'aperçut.

- Shizune…
- Oui ?

Elle lui asséna un puissant coup sur la tête et s'approcha subitement de moi en enlevant la transfusion sanguine.

- Mais…il lui manque encore beaucoup de sang ! protesta la jeune femme.
- Seulement dans le cas où elle serait encore dans le coma ! Elle peut régénérée son sang en s'alimentant bien et en prenant du repos maintenant. Pas la peine de lui fournir des soins inutiles. Trancha la seconde.

Shizune sembla s'excuser, puisqu'elle s'inclina respectueusement. Malheureusement, l'autre semblait plus préoccupée par mon cas que par ses excuses muettes. Elle m'examina minutieusement, puis lorsqu'elle eut terminé elle me sourit et dit:

- Je suis Tsunade, directrice de cet hôpital. J'étais septique lorsque Shizune m'a dit que vous étiez rétabli, mais il n'y a pas de doute. D'ici une à deux semaines, vous serez en état de rentrer chez vous.

Je ne répondis pas et les deux jeunes femmes se retirèrent sous les réprimandes de la directrice.
Un long silence s'installa. Un silence chargé de pensées inutiles et de doutes aussi. Je regardais les fleurs qu'on avait posées sur une petite table à proximité de mon lit. Je ne connaissais pas leurs noms. Je n'aimais pas les fleurs en général…

Enfin, celles-ci étaient blanches, signe de pureté, non ? J'haussai les épaules, je m'en fichai.
J'enlevai la couverture sur mes jambes et découvrit avec surprise que ma jambe était presque remise. J'examinai mon bras droit, mais celui-ci semblai mettre un peu plus de temps. En même temps je n'avais pas pris soin de me ménager pour avancer…
La fatigue refit subitement surface et je décidai de prendre du repos en m'allongeant de nouveau sur mon lit.
Lorsque j'émergeai de mes songes, le crépuscule s'étendait par delà ma fenêtre. Il n'y avait toujours personne dans ma chambre.

Mes pensées m'amenèrent vite à son visage souriant et je me décidai à appeler une infirmière dans l'espoir que celle-ci me fasse penser à autre chose.
La jeune femme brune arriva bientôt avec un potage comme simple repas.

- Tenez, désolée de vous avoir fait attendre. S'excusa t-elle.

Elle déposa le plateau et s'en alla sans un bruit. Je regardai par la fenêtre et examinai ensuite mon bras. Je ne pouvais pas vraiment supporter l'idée que j'étais restée six semaines allongé sans bouger. Je serrai mes poings en me demandant comment j'avais pu tomber dans un piège aussi stupide. Moi. Moi: Hinata Hyûga. Comme avais-je pu me faire avoir de la sorte ?

Je fronçai les sourcils et de sombres pensées m'envahirent. Je me levai en testant la solidité de ma jambe.
Je fus heureuse de constater que je pouvais me tenir debout sans l'aide de béquilles. Je fis quelques pas et ma jambe me faisait un peu souffrir, mais pas assez pour m'empêcher de partir d'ici. Je fouillai le seul placard de la chambre et y trouvai le reste de mes affaires. J'attachai convenablement mon Katana dans mon dos et satisfaite j'ouvris lentement la fenêtre.

- Vous ne devriez pas. Trancha une voix.
- Vous savez pertinemment que je en vous écouterais pas n'est-ce pas ? Lui demandais-je avec un sourire en coin.

Tsunade soupira et sortis de ses poches une paire de ciseaux et quelques bandages.

- Aller, approchez que cela ne s'infecte pas plus…

J'opinai et m'assis sur une chaise le temps que la jeune femme blonde me fasse mon bandage au bras. Elle s'appliqua dans ses soins et je n'ajoutai rien.

- Vous savez, lorsque je vous est vu dans ce coma… il me semblait que votre mal était ailleurs. Comme si vous étiez rongé par l'intérieur. Un mal profond et vraiment douloureux. Je n'ai pu soigner que partiellement vos blessures physique, mais vous devriez faire attention à vous dorénavant.

Je la regardai et elle ne sembla pas broncher. Un mal intérieur ? Une douleur qui me rongeait ? Je n'en avais pas le moindre souvenir.

- Comment étais-je ?
- Crispée et vous n'arrêtiez pas de geindre des paroles incompréhensibles. Je ne pourrais pas vous les rapportez.

Je regardai par la fenêtre. Je me demandais ce qui aurait pu me faire du mal, mais seul son visage s'afficha dans mes pensées. Je le chassai bien vite et fus de nouveau intrigué par les fleurs posé sur ma petite table de chevet.

- Qui a apporté ces fleurs ? Demandais-je à Tsunade.

Elle leva le nez quelques instant et ce contenta d'hausser les épaules:

- Je ne sais pas. En tout cas vous avez un nouveau bouquet tous les jours généralement.
- Vraiment ?

Elle acquiesça en souriant. Je ne répliquai pas et me demandai combien de personne savaient que j'étais ici.
Oui, Itachi et Naruto le savaient peut-être. L'organisation aussi…probablement. Mais ceux-ci cherchaient à m'éliminer, pas à me souhaiter un bon rétablissement !
C'était insensé !

- Voilà, c'est fini.
- Merci.

Je me levai et elle se mit en travers de mon chemin me regardant avec curiosité. Je souris sachant ce qu'elle brûlait d'envie de me demander:

- Oui je suis quelqu'un de peu fréquentable et non vous ne viendrez pas avec moi.
- Pourquoi ça ?! Protesta la jeune femme.
- Parce que c'est non.
- Vous êtes une assassin ? demanda t-elle une lueur brillant dans ses yeux.

Je ne comprenais pas l'intérêt qu'elle me portait, mais je répondis à l'affirmative et elle sourit.

- Je déteste les assassins. Je les déteste vraiment vous savez ? Fit-elle en fronçant les sourcils avec détermination.

Je compris alors ce qu'elle voulait. Elle était comme tous les autres. Elle voulait se venger. Se venger parce qu'on lui avait fait du mal. Se venger parce qu'elle croyait que tout irai mieux après…

- J'étais une assassin, maintenant je fuis pour ne plus à devoir me servir de ça. Fis-je en regardant tristement mon sabre.

Elle garda le silence et je la saluai en la remerciant des soins. Elle s'inclina et je sautai par la fenêtre.

- Faite attention à votre bras ! Cria Tsunade lorsque je fus loin d'elle.
- Promis !

Cette nuit d'été me parut être la plus belle que je n'avais pas vécue depuis longtemps. Pas de fuite, pas d'inquiétude et un sommeil réparateur à la belle étoile…
Oui, cette nuit d'été était bien la plus belle.




Pas grand chose à dire si ce n'est l'habituelle "Avez-vous aimé ?"



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