Fiction: Quand nos chemins se croiseront... (terminée)

Le sang qui a coulé sur mes mains, les hommes qui gémissent de douleur, la faible lumière de la lune et mon regard froid. Tout ceci font de moi une assassin parfaite... Mon cœur sans sentiments ne parviendrait jamais à se réchauffer et mon esprit aussi morne que la nuit ne parviendrait jamais à s'éclairer. Enfin...je le pense... Naru/Hina
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Ris@ (Féminin), le 17/03/2010
Conseil musique: http://www.ournia.com/mp3/musi

Voilà !
Alors ce chapitre là est un peu...un chapitre de transition pour relancer l'action. Promis il y aura un peu (ou beaucoup ?) de sang la prochaine fois ! (rire sadique)

Bonne lecture.




Chapitre 3: Coeur en colère...



Six mois s'était écoulés depuis l'époque où je faisais partie de ce groupe d'assassins. Je n'arrivais toujours pas à comprendre comment j'avais pu faire pour croire que mes actes étaient bénéfiques pour le peuple. Certes, j'arrêtais ces criminels, mais tuer pour arrêter ça en revenais à devenir dangereuse aussi.
Ne le savais-je pas ? N'en avais-je pas pris conscience ? Je crois que je l'ai toujours su, mais le fait de me savoir seule si je m'enfuyais me paralysait.
Je soupire. Aujourd'hui la situation est bien différente. J'ai un ami qui m'a permis de me sauver sans me retrouver seule.

- Eiki, il faudra que tu fasses attention, tu deviens de plus en plus gros et tu effraies les gens.

En effet, maintenant il m'arrivait à moi et à Eiki de voyager le jour. C'était un peu plus pratique pour faire des courses au lieu de chasser.
C'est vrai qu'au début j'appréhendais le monde vu sous le soleil et mes yeux n'étant pas vraiment habitué, je dus faire d'abord de cours trajets au coucher ou au lever du soleil, mais jamais durant l'après-midi.
Mon teint est maintenant un peu plus coloré et Eiki semble plus heureux depuis que le soleil se lève en même temps que nous.

J'ai préservé mon Katana, mais je ne l'ai pas sorti de son fourreau depuis ce qui me semble être des siècles.
Mon ours grogne un peu signe que nous arrivons bientôt à destination. Depuis des mois nous voyageons en quête de nous même. Je recherche toujours de nouvelles sensations me permettant de ressentir à nouveau, mais pour l'instant mon cœur reste de glace malgré un sourire qui s'étire parfois sur mes lèvres.
Le vent souffle doucement faisant onduler mes longs cheveux et en faisant frémir le feuillage fleuris des cerisiers. Je pénètre au sein de la ville et les gardes viennent nous encercler comme d'habitude.

- Il n'est pas méchant vous savez… je dis en souriant.

J'avais lu que le sourire avait beaucoup d'utilités et dans l'une d'elle de se sortir de situation assez gênante.

- Peut-être mais il faudra pourtant qu'on l'enferme dans une cage durant tout votre séjour Mademoiselle. Fit un garde en pointant dangereusement sa lance vers Eiki.

Je m'interposai calmement en secouant doucement la tête.

- Je vous déconseille de le provoquer. Il restera hors de la ville et ne vous dérangera pas. Si c'est le cas, je vous jure d'en payer les conséquences.
- Je ne crains que votre promesse ne soit un peu légère…reprocha l'homme.
- C'est malheureusement tout ce que j'ai à vous proposer. Et si vos gardes ne peuvent pas protéger la ville d'un ours inoffensif, qu'adviendrait-il s'il était dangereux ? Je répliquai doucement.

Ils semblèrent tous hésiter et je lançai un regard calme à l'assemblé. Il était sans doute normal qu'ils s'inquiètent, mais je ne voyais vraiment pas ce que Eiki aurai pu leur faire de mal. Celui-ci avait la tête baissé comme s'il était puni et j'arquais un sourcil d'incompréhension.
Les hommes baissèrent soudain leurs lances et satisfaite je demandai à l'ours de roder dans les parages dans trois nuits. Celui-ci resta planté ici comme s'il ne voulait pas, mais c'était moi qui décidais. Il obtempéra à contre cœur et s'en alla doucement.

- Ne soit pas en retard Eiki ! Je lui dis en souriant.

Ce sourire n'avait aucuns sentiments particuliers. Mes sourires n'avaient jamais de sentiments…
Je m'engageais alors dans les rues parfumées de la ville. Les commerçants criaient à qui voulait l'entendre leur produits exceptionnels venu d'où je ne sais où et certain passant s'arrêtaient intrigué. Moi j'entrais dans un petit commerce où j'achetai une glace à la vanille. J'avais découvert ces étranges boules glacées il y a quelques jours et j'aimais en déguster dans un parc à l'ombre d'un arbre.
Je ne tardai justement pas à en trouver un et je m'installais sur un petit banc. Je regardais les enfants jouer au ballon et les adultes rirent de leur bêtise. Il y avait aussi des jeunes couples et je me demandais ce qu'était l'amour. Un sentiment étrange sans doute et je savais bien que je ne pourrais jamais comprendre toute la complexité de ce sentiment si particulier.

J'haussai les épaules. Je ne comptais pas élargir mon cercle d'amis. Eiki était suffisant. D'ailleurs je ne saisissais toujours pas le besoin qu'avaient les Hommes à se retrouver avec d'autres de même race.
Les ours ne parlaient peut-être pas le même langage, mais j'arrivais quand même à comprendre le sien.
Je finis la glace et me levai pour me promener. Le soleil était agréable bien qu'un peu trop brulant pour ma peau encore fragile. Je décidais de me rendre dans un hôtel pour la nuit et je commençais à en chercher un.
Je n'en trouvai qu'un seul qui entrait dans mon petit budget et je réservais donc pour deux nuits.

Je m'installais calmement dans ma chambre lorsque j'entendis crier. Je regardai instinctivement à la fenêtre et je voyais que la nuit était tombée. Je sortis de ma chambre et courus dans la rue à la recherche de l'homme qui avait crié.

- Aah…! Agonisait le pauvre homme lorsque je le trouvai agenouillé en se massant doucement la gorge.
- Est-ce que ça va ? Je lui demandai en m'agenouillant à côté de lui.
- N-Ne restez…pas là…gémit-il en se relevant.

Il me quitta en courant et j'examinais maintenant l'ombre dans la ruelle. Je fronçais les sourcils en me rappelant mon passé peu enviable. Je frissonnai lorsque je vis le regard de sang de l'homme. Il arbora un sourire de cruauté qui me fit reculer d'un pas. Je n'avais jamais eu peur et aujourd'hui encore ce sentiment ne m'habitait pas, mais je savais ce que j'allais faire si je l'affrontais. Je le savais et cette pensée ne me plus pas du tout.

- Qui êtes-vous et que voulez-vous à cet homme ? J'osais demander en le regardant bravement.
- Sa tête…mérite d'être tranchée. Fit l'homme en éclatant alors d'un rire sadique.

Je déglutis. Je ressentais toute la cruauté de cet être et je reculais encore d'un pas me préparant à fuir pour éviter de retourner à ma véritable nature.
L'individu s'avança laissant un lampadaire éclairer son visage et mes yeux s'écarquillèrent.

- V-Vous…

Ses cheveux blond, son visage et ses traits sur les joues…
Je l'avais épargné en croyant lui donner une chance de se racheter. Je l'avais laissé en vie et avais échoué pour la première fois. J'avais échoué en croyant faire quelque chose de juste pour ses yeux bleus…
Ses yeux bleus devenus cruel et de braise. Son rire léger devenu rauque et brute.
Je fermais les yeux en essayant de me calmer. Je les rouvris subitement. Me calmer ? Je mis une main sur mon cœur en sentant du plus profond de moi-même quelque chose me consommer de l'intérieur. Cette chaleur et cette douleur. Cette souffrance et cette rage qui m'habitaient à présent…

- Je suis en…colère ? Je soufflais pour moi-même.

Je levai alors les yeux sur l'homme qui s'était avancé un peu plus. Il sortit alors une dague et je reconnu bien malgré moi ma dague de jet d'autrefois.
"Prenez en soin." C'est ce que je lui avais dit.

- Votre tête non plus n'est pas digne de tenir sur vos épaules… dit-il en ricanant.
- Et vous, vous ne méritez pas d'être en ce monde ! Je lui criai en serrant les poings.

Je savais bien que mon existence était éphémère et que je n'avais aucun but dans la vie. Je savais que je n'avais pas de rêve et je savais aussi que je n'étais pas comme les autres. Je savais que mon cœur était différent. Je savais que mes sourires étaient faux, mais j'essayais de me trouver. Je me cherchais et j'espérais du plus profond de moi-même me trouver parmi les autres. J'espérais qu'Eiki et moi pourrions vivre comme les autres. Je me battais chaque jour et je ne voulais plus êtres seule.
Mes mots semblèrent le toucher car il tituba et tomba à genoux comme abattu.

- Je n'ai pas choisi de vivre… sanglota t-il.

Je restais là en le regardant se lamenter silencieusement. Il leva alors son regard triste vers moi et je me plongeais dans ses yeux redevenu bleus. C'était lui que j'avais connu il y avait sept mois. C'était lui et pas l'autre demeuré qui tuait…

- Qu-Qui êtes-vous ? Je demandais en m'approchant un peu de lui.
- Je m'appelle Naruto Uzumaki et celui…celui qui en voulait à votre vie…c'était mon frère.

Je m'arrête soudain. Son frère ? Je regarde autour de nous. Il n'y a personne. Je le vois secouer la tête tristement.

- Il n'est plus là, mais là. Fait-il en mettant une main sur son torse.
- Je ne comprends pas.
- Il est moi, tout comme je suis lui. Une double personnalité. C'est ce que nous sommes. Avoue t-il en baissant misérablement la tête.

Je le regarde sans répondre. Une…double personnalité…? Je ne savais pas exactement ce que c'était, mais je savais que son "autre" lui n'était pas quelqu'un de bien.

- Ce jour là…vous n'auriez pas dû m'épargner… se lamenta t-il.
- Si je l'ai fait c'est parce que vous réclamiez une seconde chance.
- Je n'aurais jamais fais ça ! Proteste t-il en me regardant sévèrement. J'ai tué tant de gens ! Je suis un monstre !
- La mort n'est pas une délivrance ! Je dis fermement.

Ses yeux bleus me regardent avec incompréhension et je saisis que j'ai mis beaucoup trop d'ardeur dans mes propos. Je me calme graduellement et le regarde doucement. Je m'approche de lui et lui tends ma main en souriant.

- Les monstres n'existent pas et ils n'existeront jamais. Chacun a le droit de vivre et la mort n'est sans doute pas une solution.

Il saisi d'une main tremblante la mienne et je l'aide à se relever. On se regarde un instant et ses deux orbes saphirs m'envoûtent presque. Je recule brusquement en m'apercevant que sa main était toujours dans la mienne. Il fronce soudain les sourcils et me demande poliment:

- Ce n'était pas le discours que vous teniez autrefois n'est pas ?

Je marque un temps d'arrêt et réponds honnêtement:

- C'est vrai.
- Pourquoi avoir changé ?

Je ne réponds pas et l'invite plutôt à se promener dans le parc. Il accepte anxieux, mais je ne comprends pas de quoi il se méfie. Il me parla de son frère et du peuple qu'il avait terrorisé. Il me parla ensuite de son exil dans la forêt, puis de son arrivé ici où il avait attaqué cet homme. Sa seule victime.

- Je vois…

Il me posa de nombreuses questions mais je changeais de sujets à chaque fois. Lorsqu'il le comprit, il se tut et nous continuâmes à marcher dans le silence.
Je regardais le ciel étoilé, mais le cri d'un corbeau vint me tirer de mes pensées. Je fixais un arbre au loin et l'oiseau décolla comme autrefois.

- C'est ici qu'on se sépare. Je lui dis en accélérant mes pas.
- Hein ?

Je ne pris pas la peine de répondre et me mis à courir aussi vite que je le pouvais.

- Attendez ! fit le blond en courant à son tour.

Je montai vite dans ma chambre et pris mes affaires. Lorsque je ressortis, le jeune homme m'attrapa par le bras. Je le regardais surprise et il me lâcha en reculant un peu.

- Pourquoi partir brusquement ? Finit-il par dire.

Je regardai de nouveau l'arbre et répondis simplement:

- Parce que.

Je voulus lui fausser compagnie, mais il me retint encore. Son regard insistant ne me fit pas fléchir et je me détachai de lui avant de fuir.
Qu'avait-il à ce préoccupé de moi ? Je secouais la tête en soupirant. Lorsque je sortis de la ville j'appelais Eiki.

- Eiki ! Eikiii ! Aller viens, on part ! Je lui criai.

L'ours apparut nonchalant en baillant bruyamment. Je souris et lui demanda de me suivre. Il obéit et je me mis à courir. L'ours était bien évidement plus lent que moi, puisqu'il avait pris pas mal de poids ces temps-ci.

- Il faut fuir au plus vite. On nous surveille et j'ai peur que cela ne nous crée des ennuis…

Eiki grogna et je souris encore une fois.

- Je sais…tu n'as peur de rien toi. Seulement j'ai la ferme conviction que la fuite est la meilleure solution.

On s'éloigna assez vite de la ville et sur une colline j'observais les alentours. Eiki vint doucement me pousser signe qu'il ne voulait pas que je m'inquiète. Je lui souris comme je pouvais et lui caressais doucement le dos.

- Je sais bien que c'était sans doute le hasard…mais je ne veux pas prendre de risques.

On s'éloigna alors de plus en plus de la ville et malgré moi, je ne pouvais m'empêcher de regarder activement derrière moi et en dessus de moi.
Un craquement d'une branche, une respiration vive, un mouvement dans l'ombre. Je me retournais en pointant mon sabre pour la première fois depuis sept mois devant une ombre qui cria de surprise. Eiki se mis devant moi en sortant les crocs, mais je le calmai en reconnaissant le blond.
J'arborai un regard sévère et rangeais mon Katana.

- Que faites-vous là ?!
- J-Je…voulais partir avec vous.

Je soupirai et me retournai sans lui répondre. Eiki me suivis, mais lorsque le jeune homme voulu faire de même, l'ours lui montra ses crocs et son regard le plus mauvais. Je l'approuvais silencieusement et nous nous éloignâmes du blond.
Il était hors de question de l'emmener avec nous. Je n'avais que faire d'un homme si lunatique. Il ne me créerait que des problèmes. Je regardai discrètement derrière nous, il avait rebroussé chemin. Apparemment, il s'était résonné. Tant mieux.
Au loin, je vis un oiseau parcourir le ciel avec rapidité et mon regard s'assombrit. Ils étaient sur ma piste et cela ne présageait rien de bon.




Bon faut que j'insiste sur un truc je crois...
Hinata est un peu comme Saï pour l'instant. Elle ne ressent absolument rien malgré le fait qu'elle reste avec Eiki. Même si j'ai (un peu) insisté dans le texte, je voulais vous le redire quand même ^^"

En tout cas j'espère que cela vous a plu !
La suite bientôt !




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