Fiction: Quand nos chemins se croiseront... (terminée)

Le sang qui a coulé sur mes mains, les hommes qui gémissent de douleur, la faible lumière de la lune et mon regard froid. Tout ceci font de moi une assassin parfaite... Mon cœur sans sentiments ne parviendrait jamais à se réchauffer et mon esprit aussi morne que la nuit ne parviendrait jamais à s'éclairer. Enfin...je le pense... Naru/Hina
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Ris@ (Féminin), le 13/03/2010
Un nouveau chapitre un peu plus court que le précédent, mais bon...
Cette fois, ce n'est pas dans l'ambiance bien noir et tout donc ça va ! ^^'

Musique ==> Je vous conseille Clannad : Chiisana Te No Hira.

Bonne lecture.




Chapitre 2: Coeur apaisé



Je me réveille lentement, la lune éclairant mon visage pâle. Je sors de la grotte dans laquelle je me trouvais et admirai les étoiles un instant. Je soupirai en pensant que le monde était si puéril et sans intérêt. J'allai chercher mon sac et repartis sans un mot.
De ma marche lente, je regardais autour de moi sans rien voir de suspect. Tant mieux. Tant pis.
Allons bon… voilà que je me sentais seule maintenant… Je secouai la tête, signe qu'il ne fallait pas que je me relâche.
Le vent était violent cette nuit là et je dus attacher mes cheveux pour ne pas qu'il me gène. Au loin j'aperçus une masse par terre. Je penchai légèrement la tête et m'y dirigeai sans précipitation.
De plus près je vis un énorme ours mort. Des chasseurs par ici ? Je regardai furtivement autour de moi. Il n'y avait rien d'autre que la forêt et aucun bruit. Je posai mes yeux opalins sur le gros animal en caressant doucement son doux pelage. Les hommes étaient bien cruels de tuer ainsi.
Je vis alors quelque chose bouger sous l'animal. Je dégageai doucement le corps et surprise, je restai coi.
Le petit ourson vint se frotter contre mes bras et je le pris doucement sur mes genoux.

- Que vas-tu faire toi maintenant ? Tu n'as plus rien. Tu vas sûrement mourir hein ? Lui dis-je en regardant sa mère inerte.

Le petit animal grogna comme s'il n'était pas d'accord avec moi et j'en fus étonnée.

- Qu'est-ce que tu as ? Lui demandais-je.

L'ourson fort dégourdi, se faufila derrière moi et gratta mon sac de sa patte. Je compris alors qu'il en avait après ma petite portion de nourriture. Je le regardai hésitante, mais sous ses grognements, je lui sortis un petit morceau de viande séchée et de fruits secs.

- Tiens, au moins, tu pourras tenir encore un jour ou deux…je dis en me relevant.

Je le regardai manger un moment, puis repris ma marche tout doucement. Je fus étonnée de le voir me suivre lorsque je fus trop éloigné de lui. Je m'arrêtai et le regardais d'un air sévère.

- Ne reste pas ici et pars faire ta vie ailleurs. Je lui demandai en pointant du doigt la forêt.

Il n'en fit rien et resta assis juste en face de moi. Je fronçais les sourcils en me retournant. Il repartit avec moi, mais je ne dis plus rien. A quoi bon parler à un animal ? Si même les humains ne pouvaient me comprendre, un ourson en serait encore plus incapable.
Je lui jetai un regard curieux. Cet ourson brun semblait encore bien jeune pour qu'il puisse se débrouiller seul. Combien de temps me suivrait-il ? Avait-il seulement conscience du danger auquel il s'exposait une fois qu'il pénétrerait dans une ville ?
Non, bien sûr que non. Il n'en savait rien.
Je soupirai.
Sa mère était morte et il se retrouvait sans rien à présent…
Pourquoi voulait-il encore de la vie après ça ? C'était tellement absurde ! Je fronçais les sourcils en serrant les poings.
Non…se calmer, pas de sentiments inutiles. L'indifférence est encore la meilleure solution.

- Très bien, je te nourrirais et te protègerais comme aurait du faire ta mère.

L'ours sembla comprendre puisqu'il émit un petit grognement de joie.

- Cependant, une fois que tu seras assez fort pour te débrouiller seul, tu partiras et tu t'effaceras de ma vie. Finis-je par dire en le regardant avec sérieux.

Je savais que c'était absurde ce que je faisais. Je savais que je parlais à un ourson et pourtant ce petit animal semblait être d'accord avec moi.
Cette étrange chaleur que je ressentais en le regardant m'était inhabituelle et je préférai regarder devant moi comme j'en avais l'habitude.
Mon regard devint bientôt aussi sombre que d'ordinaire et je ne me souciais plus de mon jeune compagnon.
Nous arrivâmes bientôt devant de grandes fortifications.
Je regardai avec découragement le petit ours en me disant qu'il ne serait pas simple de le faire monter par-dessus l'énorme mur qui devait bien faire six mètres.
Je balayai les alentours et me détendis lorsque je vis une petite porte non surveillé sur la gauche.
Je m'y dirigeai et comme je m'y attendais, le petit animal haut comme trois pommes me suivis sans rechigner.
A croire qu'il n'avait peur de rien celui-là…
Je défonçai la porte et pénétrai dans la ville. Les lampadaires éclairaient faiblement les rues principales et pour une fois je n'empruntai pas de petites ruelles. Je savais où j'allais et je me doutais bien que personne n'oserais sans prendre à moi ici. C'était tellement évident que je me détendis même un peu.
J'entendis soudain des pas pressé et je tournai d'un quart ma tête. C'était cet idiot de Kiba. Il courrait en me souriant. A croire qu'il m'appréciait…

- Hé Hinata, qu'est-ce que tu fais dans les parages ? Me demanda t-il en s'arrêtant près de moi.

Je n'eus pas le temps de répondre que le petit ourson se mit à grogner en direction du jeune homme brun. Celui-ci s'agenouilla et pris mon jeune compagnon par la peau du cou. L'animal essaya en vain de se débattre ce qui fis rire le brun.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda t-il en le reposant doucement.
- Un ourson. Il a décidé de me suivre partout où j'allais. Je dis simplement.
- Et il a un nom ce petit monstre ? Plaisanta Kiba.

Je secouai la tête. Non il n'avait pas de nom et je ne comprenais pas l'importance que cela avait de lui en donner un.

- Tu devrais l'appeler Eiki.
- Eiki ?

Il hocha la tête.

- Ça signifie "Courage" et ce petit monstre n'en manque pas pour essayer de m'attaquer.

Je gardai le silence en regardant l'ourson. Courage…
J'haussai juste les épaules en signe d'indifférence et Kiba me salua. Sans doute une importante mission.
Je repris ma route accompagnée comme toujours de mon nouveau compagnon de route.
Au loin, j'aperçue le QG et soupirai en sachant pertinemment ce qui m'attendais là-bas.
Je poussai l'imposante porte et continua dans un long couloir aussi vide qu'immense. J'entendais des chuchotements à l'étage, mais je restai de marbre. Une fois le couloir traversé, j'attends patiemment devant d'autre porte où se tient le conseil.
Le conseil…
Un tas de vieux qui se jugent apte à prendre des décisions pour nous et pour le reste du monde. Bien sûr, le conseil est privé et personne ne sait vraiment comment se déroule une réunion.
On m'ouvre soudain les grandes portes et j'avance d'un pas assuré. Je n'ai pas peur de ces vieux. J'ai la capacité de tous les tuer d'un seul coup de Katana. Je n'ai pas peur d'eux, mais eux me craignent. C'est un avantage certain.
On me demande de m'assoir et je le fais sans hésiter. Mon petit animal s'assoit à côté de moi et semble curieux de cet endroit sombre. Il renifle ici et là mais je n'y fait pas attention.
Un vieux crouton fronce les sourcils en l'apercevant et me crie sèchement:

- Qu'est-ce que cette chose vient faire ici ?
- Il m'accompagne. Je tranche en le regardant froidement.

Il s'adosse de nouveau contre son siège son regard étant maintenant hésitant. Il valait mieux pour lui qu'il ne me provoque pas.

- Hyûga, tu dois savoir pourquoi tu es ici n'est-ce pas ? demande un autre.

J'hoche la tête silencieusement. Bien sûr que je le sais crétin…

- Bien dans ce cas explique-nous ton échec.

Je garde le silence un moment en regardant l'ourson griffer la moquette.

- Un échec est un échec. C'est tout. Je finis par répondre.
- Hyûga ! Sais-tu ce que ton échec peu coûté à la civilisation ? Rage un autre vieux en se levant brusquement de sa chaise.
- Et savez-vous ce que vous faites en me provoquant ainsi stupide vieux ? Je dis en me levant.

Ils reculent tous malgré leurs regards haineux. Je souris cruellement en prenant possession de mon Katana. Pourquoi un échec est un tel drame ? Pourquoi n'ais-je pas le droit à l'erreur ?

- Vous voyez ? Je peux vous tuer d'un seul coup de ce sabre…je dis en m'avançant vers eux.
- Hyûga, tu nous dois obéissance pour le peuple !
- Le peuple ? Qu'est-ce que j'en ai à faire moi du peuple ?! Je crie.

Mon ourson vint me soutenir en grognant et je tourne la tête vers lui étonnée. Je souris et tourne mon visage vers les hommes terrifié:

- Vous avez tué mes parents, vous avez assassiné mes proches, et la haine est le sentiment que je devrais ressentir. Mais en plus de m'avoir enlevé tous ceux auquel je tenais vous m'avez aussi pris mes sentiments. Alors aujourd'hui, je ne ressens que de l'indifférence en vous regardant. Réjouissez-vous, c'est peut-être ça qui vous sauve la vie aujourd'hui. Je tranche en me retournant brusquement.

L'ourson reste face aux hommes et continu de grogner comme pour protéger mes arrières.

- Aller, viens Eiki. Je dis en sortant de la salle.

Il se retourne alors et cours vers moi. Il a mérité son nom. "Courage" est bien ce qui le défini le mieux…

- C'était la dernière fois que je tuais quelqu'un pour vous messieurs.

Je sortis alors du bâtiment et sans me presser, je quittai la ville par le même chemin qu'il y avait quelques heures. Eiki me suivait et je me sentais légère et sereine cette nuit là. Peut-être parce que j'avais fais ce que je rêvais depuis longtemps ?
Je n'en savais rien, mais le fait de n'obéir qu'à moi-même me plaisait de plus en plus.
L'ourson aussi semblait heureux et je décidai de lui épargner la vue du corps de sa mère. Je déclinai donc notre itinéraire.
Je ne savais pas où aller et comment faire pour vivre, mais je savais que le chemin dans lequel je m'aventurais était meilleur que celui dans lequel je me trouvais depuis de nombreuses années. Trop d'années à tuer. Trop d'années à faire couler du sang sur ma lame. Bien trop et je savais pertinemment que ces années là ne pourraient être oublié...
Je fermai un moment les yeux et soupirai.

- Eiki, je crois que le plus difficile est devant nous tu sais...

Celui-ci grogna comme si cela ne lui faisait pas peur, et j'essayai je sourire en vain. Je ne ressentais rien. Je ne ressentais plus. Ni joie, ni tristesse, ni haine...
Mon cœur était noir et vide. Mon cœur savait tuer sans rien ressentir. Pourtant, j'espérais au fond de moi pouvoir ressentir à nouveau.
Je ne voulais plus vivre dans le néant. Je ne voulais plus vivre seule et livrée à moi-même. J'en avais assez...
L'ourson bailla et je le pris dans mes bras pour lui permettre de se reposer. Sa respiration était calme et il ne tarda pas à s'endormir comme un enfant dans les bras de sa mère.
Merci Eiki...



Eiki est trop chou !!
Oui d'accord vous allez me dire "Super original l'idée de l'ours..." Et c'est certes très peu inventif, mais j'avais envie de lui donner un ami animal et je me suis dit que ce serait mieux que de la mettre avec un chien ou un chat...
Et puis j'ai réfléchis à la suite (ce qui ne m'arrive pas souvent quand j'écris) et je peux vous dire, que l'ours sera bien mieux qu'un chat ou un chien...




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