Fiction: La Chance D'une vie

Résumer : Adoptée et exploitée , par les Holtz , fermiers de Pennsylvanie , Sakura Haruno s'est juré de ne plus jamais remettre les pieds à Wiltonburg. D'autant plus que Sasuke Uchiwa , son premier et grand amour , l'homme qui l'a séduite et abandonnée dix ans plus tôt , y habite toujours. Forcée néanmoins d'y retourner pour régler l'héritage de sa mère adoptive ,Sakura redécouvre la communauté locale qui l'accueille à bras ouverts. Quant à Sasuke , après une jeunesse dissipée et in
Romance | Mots: 5808 | Comments: 9 | Favs: 6
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Porcelaine (Féminin), le 08/03/2010
cette belle histoire est un peu un classiic ^^ j'éspère que vous aller l'aimer



Chapitre 1: Do You Remenber ?



Sakura Haruno avait un mauvais pressentiment. Pourquoi Bud Winter, son directeur éditorial, souhaitait-il la voir en urgence ?

Les éditions Bristol, venaient d'être rachetées par une firme concurrente et les rumeurs sur les négociations allaient bon train. Sakura et ses collègues avaient beau tenter de sa rassurer en se disant qu'un changement d'actionnaires ne signifiait pas forcément une mutation d'équipe, ils savaient leurs emplois menacés. Un frisson angoisse parcourut le dos de Sakura quand elle ouvrit la porte du bureau de Bud Winter. Il était debout près de la fenêtre. Petit et grassouillet, le haut du crâne lisse comme un œuf, il se tourna vers elle, le regard grave derrière les verres épais de ses lunettes.



- Asseyez-vous Sakura.

Sakura ne bougea pas et avala sa salive à deux reprises.

- Je suis licenciée, n'est-ce pas ? demanda-t-elle dans un souffle.

Il poussa un profond soupir.

- Je le crains

Un instant, ils se regardèrent en silence. Puis Bud Winter eut un petit rire sans joie.

- Si cela peut vous consoler, moi aussi

- Oh, non ! s'exclama Sakura en se rapprochant instinctivement de Bud, qu'elle admirait beaucoup. C'est ridicule ! Ils ne peuvent pas se priver de vos services !

Il haussa les épaules.


- Ils pensent que l'intégration des éditions Bistrol dans les activités de la maison-mère s'effectuera plus facilement avec des gens du sérail.

Bud poussa un gros soupir.


- J'ai cinquante-cinq ans, Sakura. Je vais avoir du mal à retrouver un emploi !

- Mais votre expérience ....

Un sourire amer aux lèvres, il l'interrompit d'un geste de la main.


- Ne parlons plus de moi. Si j'avais eu la plus petite marge de manœuvre, j'aurais fait l'impossible pour qu'ils vous gardent, Sakura, car j'apprécie vos dons et votre ardeur au travail. Mais je n'ai aucune influence sur les nouveaux actionnaires. Vous recevrez de tenir un départ, bien sûr. Cela devrait vous permettre de tenir un bout de temps. Je suis persuadé que vous ne resterez pas longtemps sans emploi. Pour moi, c'est une histoire, ajouta-t-il tristement.


- Voyons, Bud on ne va pas se laisser abattre pour si peu ! s'exclama Sakura avec enthousiasme feint. Vous allez voir.. Dans moins d'un mois, nous aurons déniché un autre employeur !


Elle s'efforçait, sans trop de succès, de montrer qu'elle avait du cran et qu'elle croyait en l'avenir.


- Avec un physique comme le vôtre, vous réussirez en tout à cas attirer l'attention de n'importe quel éditeur. Moi, hélas, je n'ai rien d'un don juan!


Sakura réagit avec sa franchise coutumière.


- Chacun sait, dans le monde de l'édition, que vous êtes le meilleur sur la place de New York !


Il hocha doucement la tête et la regarda droit dans les yeux. Sakura se détourna, prise d'une stupide envie de pleurer.Dehors, une pluie fine tambourinait sur les vitres. Ce début de mois mars était triste et glacial.

Sakura passa le reste de la semaine à vérifier ses dossiers et à les mettre à jour. Il pleuvait encore quand elle quitta Bristol. Elle pesta en regardant le déluge tremper le daim s'acharnait contre elle ! Elle aurait pris un taxi si elle en avait trouvée un, mais, par ce temps, ils étaient tous occupées. En montant dans l'autobus, elle se consola comme elle le put. Les transports en commun coûtaient moins cher et, pour le moment, elle avait intérêt à se montrer aussi économe qu'une fourmi.


Assise près d'une fenêtre à l'arrière du véhicule, elle étudia avec désarroi le reflet que lui renvoyaient les vitres zébrées par la pluie. A quoi reconnaissait-on quelqu'un au chômage ? se demanda-t-elle, perplexe. A son air inquiet ? A la pâleur de son teint, à l'angoisse dans son regard?

A peine arrivée dans son appartement, elle se débarrassa de ses escarpins mouillés et son imperméable. Puis elle fila se camper devant le miroir de sa chambre pour s'examiner de nouveau, à la recherche des premiers symtômes physiques du chômage. Effectivement, son visage lui semblait plus pâle qu'à l'ordinaire, et ses yeux vert émeraude, démesurées. Sakura soupira. Le plus urgent, et le plus simple, consistait à vérifier le solde de son compte en banque. Là, elle verait l'ampleur des dégâts.. En fait, l'indemnité de licenciement était nettement moins généreuse qu'elle ne l'avait espéré.


Une tasse de café à le main, une liasse de documents dans l'autre, la jeune femme s'installa devant son petit secrétaire pour examiner l'état de ses finances. Le montant du loyer constituait sa plus gosse dépense. Elle partageait d'ordinaire son logement, mais sa dernière colocataire l'avait quitté deux mois plus tôt pour aller travailler à chicago. Habituée à la solitude, et appréciant sa tranquillité Sakura ne l'avait pas encore remplacée. Il lui suffit de quelques minutes pour calculer les ressources dont elle disposait encore, et évaluer ses dépenses pour le mois suivant. Ses comptes faits, il ne restait qu'une solution : ouvrir son journal et lire la page des offres d'emploi le plus rapidement possible.Quant le téléphone retentit, Sakura décrocha à regret. Elle n'était guére d'humeur a bavarder.


- Sakura ? Comment vas-tu, petite sœur ?


- Naruto!


Son frère constituait l'exception, bien sûr. elle n'était jamais déprimée au point de n'avoir pas entendre sa voix.

- Comment va Hinate ?

- Elle est en pleine forme.

- Je l'aime beaucoup, tu sais

Sakura avait rencontré la fiancée de son frère à Noël, et les deux jeune femmes avait aussitôt sympathisé.

- Moi aussi ! dit-il en riant

Il eut une hésitation perceptible

- Écoute, Sakura, je t'appelle pour une raison précise. On vient de m'annoncer la mort d'Elizabeth Holtz.

La pièce acceuillante de l'appartement de New York, ses coussins, ses livres, et sa lumière chaleureuse, se mi à tourner. Sakura ferma les paupières et, un instant, elle crue se retrouver dans une salle fermer, obscure et glacial. Chez les Holtz...


Elle ouvrit les yeux, se redressa et s'entendit répondre d'une voix sourde:


- C'est arriver quand, Naruto?


- La nuit dernière. Elle avait apparemment des problèmes cardiaques. On nous attend là-bas pour régler les détails matériels--- les funérailles et le reste.


- Toi et moi ?


- Nous sommes les seuls à pouvoir nous en occuper, Sakura.

- Mais... on peut le faire par téléphone, non ?


Il eut un silence.

- C'est impossible, voyons. Nous devons au moins lui rendre ce dernier hommage.

<<Ah, non ! lança une voix péremptoire dans la tête de Sakura. Nous ne lui devons rien du tout !>>
La jeune femme poussa un soupir résigné.


- Tu es plus généreux que moi, Naruto, comme toujours. Bon... J'irai, quoique je ne sois guère en fonds. Figure-toi que je viens de perdre mon travail. Les nouveaux actionnaires des éditions Bistrol ont licencié plus de la moitié du personnel. Avec ma chance habituelle, j'ai été l'une des premières à êtres virée.


- Oh ! Sakura... Je suis désolé.Je sais que tu aimais beaucoup ton travail. Ne t'inquiete pas pour le prix de ton trajet jusqu'a Wiltonburg. J'ai déjà réservé ton billet d'avion. Tu n'as plus qu'à le retirer au guichet, à l'aréoport de la guardia. Quant à moi, ajouta-t-il d'un ton léger, je peux prendre n'importe quel vol.

Sakura ressentait toujours une certaine fierté en entendant Naruto évoquer ses voyage avec désinvolture. Elle renvoyait le jeune homme trop maigre et dégingandé, habillé n'importe comment, qui était parti à dix-huit ans s'engager dans l'armée de l'air. Onze ans plus tard, il est devenue le commandant Uzumaki. Et l'uniforme lui allait à merveille.


- Combien de temps devrons-nous rester là-bas Naruto?

Question absube ! songea-t-elle en se mordant la lèvre inférieure. N'était-elle pas libre de son temps, désormais ?Mais l'idée de passer deux ou trois jours dans une ville qui ne lui rappelait que de mauvais souvenir, et qu'elle avait espéré ne jamais revoir, elle éprouvait un sentiment proche de la nausée.

- Nous ne le saurons que lorsque nous y serons, Sakura. J'ignore dans quel état nous trouverons la ferme. Veux-tu que je t'envoi un peu d'argent ?


- Non merci. Heureusment, j'ai des économies.


- Bon. Surtout, n'hésite pas à m'en demander.

- Tu est gentil... A demain, Naruto. Et n'oublie pas d'embrasser Hinata pour moi .

Sakura entendit Naruto raccrocher et regarda ses doigts qui serraient encore le combiné. Ils étaient si crispés que les jointures avait blanchi.


Comme une somnambule, elle passe dans la cuisine, le regard fixe, l'esprit absent. Avec des geste de robot, elle prit la bouteille de porto qu'elle gardait pour les grandes occasions et la déboucha. Puis elle versa dans un verre le liquide ambré et le but à petites gorgées. Aussitôt, les vieux préjugés inculqués par les Holtz lui revinrent à l'esprit : chaque fois qu'elle buvait trois gouttes d'alcool, elle ressentait un violent sentiment de culpabilité.


Non, elle ne pleurait pas la mort d'Elizabeth Holtz. Sakura se rappelait trop bien les lèvres serrées de sa mère adoptive, ses yeux gris et glacés, et son sempiternel refrain : Naruto et Sakura n'étaient que des voyous, des gibiers de potence courant tout droit à la damnation éternelle.


Sakura se dirigea ensuite vers la salle de bains, et vida dans la baignoire un flacon entier de sels parfumés. Ce soir pas de demi-mesures! Elle avait besoin de se remontes le moral. Elle s'immergea dans l'eau bien chaude et débordante de mousse, et fit la liste des points noirs de son existence : un mariage raté, le chômage, et très peu d'argent. Et encore ne s'agissait-il là que des accidents les plus récents!


Il y avait aussi les plus anciens. Les rejets... Sa mère naturelle n'avait pas voulu d'elle. Et Sasuke Uchiwa non plus.Non, c'était trop pour une seule soirée ! Sakura ferma les yeux. Elle ne penserait pas à Sasuke. Leur histoire d'amour constituait le plus grand regret de son existence.Et dix ans plus tard, elle était toujours incapable de l'assumer.

Une voix intérieure protesta.

<< Lâche ! Essaie d'avoir du cran, pour une fois! Plus l'épisode est douloureux, plus il importe de le regarder en face, avec courage et honnêteté.>>


Les yeux clos, Sakura inspira profondément. Elle se voyait en Pennsylvanie dix ans plus tôt, dans sa petite chambre aux murs blanchis à la chaux, avec une fenêtre carrée, de la taille d'un mouchoir de sa poche et un lit étroit en fer. La température n'y dépassait jamais dix degrés en hiver. Gédéon Holtz ne chauffait sa ferme que por éviter que la tuyauterie ne gèle. Le confort n'entrait pas en ligne de se compte. Quant à Naruto, il était encore plus ma loti. Le cagibi où il dormait n'avait pas de fenêtre du tout.


Les services sociaux les avaient placés chez les Holtz quand ils avaient respectivement huit et dix ans << Vous allez beaucoup vous y plaire, leur avait promis l'assistante social, Vous serez à la campagne, au grand air, avec une chambre bien à vous. >>


Elle avait oublié de mentionner le réveil à 5 heures du matin, pour accomplir les tâches qui leur étaient imparties avant l'arrivée du bus de ramassage scolaire. Et l'obligation d'aller suspendre le linge à l'exterieur, même quand il gelait à pierre fendre, parce que Géodeon Holtz refusait d'acheter une machine. Sakura passait les mois d'hiver à souffrir d'engelures aux mains.


Quand ils eurent dix et douze ans, les Holtz les adoptèrent officiellement, en leur faisant bien remarquer le sacrifice financier que ce geste leur coûtait. Ils ne recevraient plus les mensualités correspondant à la pension de pupilles de l'Etat. Mais ils accomplissaient ainsi les devoir de chrétiens et recevraient leur récompense au ciel. Peu de gens auraient accepté d'adopter des enfants de cet âge.


Naruto et Sakura réalisèrent plus tard qu'une adoption légale permettait aux Holtz d'échapper au contrôle des services sociaux, et qu'ils s'étaient procuré ainsi deux valets de ferme gratuits et à demeure.
Sakura se redressa le temps de faire couler un peu plus d'eau chaude, et s'immergea de nouveau dans l'eau parfumée, avec un plaisir décuplé par le souvenir des hivers rigoureux passés à la ferme. Fermant les yeux, elle se détendit. Des images se formèrent sous ses paupières closes, puis disparurent. Brusquement, un visage surgit... Un visage qu'elle n'oublierait jamais, dût-elle vivre centenaire. Celui de Sasuke, son premier amour. Elle avait dix-sept ans quand elle avait rencontré Sasuke Uchiwa pour la première fois. Elle s'était rendue à une soirée, et se rappelait, comme s'il datait de la veille le hasard qui l'avait mise en présence de Sasuke.

FLASH BACK



- C'est une soirée très réussie, n'est-ce pas ? dit un jeune home à mi-voix, en se rapprochant d'elle avec un large sourire.


Ses cheveux ébene lui retombaient sur les coté de son visage.

- Oui surement, marmonna Sakura en rougissant légèrement. Mais je suis mal placée pour en juger. C'est la première à laquelle j'assiste.

Le sourire du jeune homme s'élargit.


- Oh! Allons donc ! La première de la semaine, sans doute ?

- Non. Je parle sérieusement. C'est la première fois que je sors le soir.

- Vraiment ?

Il la fixa un instant, stupéfait.


- C'est impossible ... Avec des yeux comme les vôtre, vous avez dû être invitée cent fois ! s'excalma-t-il, incrédule

- Des yeux ? balbutia Sakura en rougissant de plus belle
Elle n'avait absolument pas l'habitude des compliment ou des mondanités. Chez les Holtz, on ne bavardait jamais. La conversation se limitait à l'essentiel.

- On dirait deux bijoux, elles brillent comme des perles murmura-t-il, le regard admiratif.
Elle était convaincue qu'il se moquait d'elle, mais ne savait comment s'y prendre pour s'éclipser avec politesse.
Lui, en revanche, semblait de plus en plus désireux de poursuivre la conversation.

- Alors, comment se fait-il que vous soyez ici ce soir ? Insista t'il
Elle pris une profonde inspiration. Comment allait-elle pouvoir lui expliquer le genre de vie qu'elle menait chez les holtz ?

- Mes parent – enfin, ce ne sont pas les vrais : mon frère et moi sommes des enfants adoptés – sont très stricts. Ils ne croient pas que les jeunes gens devraient sortir. Mais cette fois-ci, Mme Baur – c'est la mère de Gretchen ... Vous connaissez Gretchen ?

- Je connais son frère, Fred.

- Eh bien, elle a eu la gentillesse de parler à Mme Holtz. Elle lui a dit que c'était ma dernière année au collège, que toute ma promotion était invitée chez les Owen et qu'ils devaient faire une exception. Et puis Mme Bauer a remis à ma taille une robe qui appartenait à Gretchen.

Les yeux sombres de Sasuke s'adoucirent, tandis qu'il contemplait la robe. Elle s'arreta au dessus des ses genoux.

- Elle vous va à ravir.

Le ton sincère de Sasuke donna à Sakura un peu plus d'assurance.

- Les chaussures m'ont posé un problème. Comme elles étaient un peu trop grandes, j'ai mis du coton au cout, avoua-t-elle dans un murmure.


Il rit doucement.

- Cela ne se voit pas du tout ! Quel effet cela vous fait-il d'être ici aujourd'hui?


Sakura regarda autour d'elle. Le grand salon des Owen était plein de jeunes heureux de fêter la fin de leur scolarité. Les portes-fenêtre étaient largement ouvertes et les invités pouvaient sortir se promener à leur guise le long des allées bordées de gazon pour respirer l'air de cette merveilleuse soirée de juin. Sakura huma le parfum des roses et du chèvrefeuille. Les Owen possédaient la maison imposante de la ville, et le jardin le plus fleuri. Ils étaient riches et aimaient qu'on le sût. Par conséquent, leur hospitalité était teintée d'une certaine ostentation.


- C'est formidable! Cette propriété est magnifique. Je n'en avais jamais vu d'aussi belle !

L'ingénuité de Sakura fit sourire Sasuke. Ils continuèrent à bavarder avec une complicité grandissante. Sasuke lui dit qu'il venait de terminer sa troisième année à l'université, et qu'il assistait à cette soirée uniquement parce que Karin Owen avait beaucoup insisté.


- Sinon, vous n'auriez pas été intéressé par notre bande de gamins ? demanda Sakura en riant.

- Peut-être que non ... Mais je suis content d'être ici puisque je vous ai rencontrée.

- Je suppose que vous devriez vous occuper de Karin, puisqu'elle vous a invité tout spécialement, rétorqua Sakura

Sasuke lança un regard furtif dans la direction de Karin. La jeune fille faisait semblant de s'intéresser à la conversation de deux invités tout en surveillant Sasuke et Sakura du coin de l'oeil


- Elle est occupée, repondit-il. Et puis, je ne la connais pas si bien que ça. En fait, nous avons fait connaissance parce que son frère Sai est dans le même club sportif que moi.

A l'évocation du frère de Karin, Sakura fit la grimace.

- Oh ! Sai ne vous plaît pas, n'est-ce pas?

Elle haussa les épaules, sans vouloir expliquer exactement ce qu'elle pensait du fils Owen. Sai cherchait sans cesse les aventures faciles, et avait une fâcheuse tendance a coincer les filles dans les vestiaires pour leur voler un baiser. Elle décida de changer de sujet.

- A propos de frère... Vous connaissez peut-être le mien ? Il s'appelle Naruto Uzumaki. Ou Naruto Holtz, si vous préférez.
Malgré les années, Sakura détestait encore ce nom-là.
- Bien sûr ! Il était dans mon club, lui aussi. Que fait-il maintenant ?

- Il s'est enroulé dans l'armée de l'air. Et ses supérieurs l'ont envoyé à l'université pour qu'il y poursuive ses études.

- Il doit être très intelligent.

- C'est vrai, affirma Sakura, les yeux brillants de fierté.
Sasuke aperçut Karin qui, les sourcils froncés, se dirigeait vers eux.

- Allons nous promener! Dit-il aussitôt en saisissant la main de Sakura.


Celle-ci hésita.


- Vous croyez que c'est...correct?
Sasuke réprima un éclat de rire. Dieu que l'innocence de Sakura était rafraîchissante, songea-t-il.

- Je vous le promets.

Il la conduisit dans le jardin où des employés s'affairaient autour des barbecues. M. Owen, affublé d'un immense tablier, les surveillait personnellement. Main dans la main, les deux jeunes gens traversèrent la pelouse jusqu'à un banc ombragé par un vieux chêne.


- Comment se fait-il que vous ayez été adoptés par les Holtz ? demanda Sasuke, dès qu'ils furent assis.
Avec simplicité déconcertante et ses yeux magnifiques, la jeune fille le fascinait de plus en plus.


- Les service sociaux nous ont placés chez eux. Ils s'étaient inscrits sur la liste des familles d'accueil. Et ensuite, les holtz ont effectué les démarches qu'il fallait pour nous adopter légalement.

Le fin visage de Sakura se crispa. Elle n'aimait pas parler de sa situation personnelle. Ce changement d'expression n'échappa guère à Sasuke, qui s'empressa de lui expliquer d'une voix douce :

- Si je me suis permis de vous poser cette question, c'est parce que j'ai été adopté moi aussi. C'est une drôle de coïncidence, n'est-ce pas ?
Sakura le regarda avec stupéfaction.


- En fait, ce n'est pas une adoption légale, poursuivit Sasuke. En réalité, Bill et Fiona Vernon ont eu la générosité de m'accueillir sous leur toit il y a des années, et je ne les ai plus quittés. Je les considère comme mes parents. Mais ma vraie mère habite en Virginie, et je vais parfois lui rendre visite.


- Mais ... vous avez une famille! Comment avez-vous pu la laisser s'exclama Sakura, indignée.
Rejeter par sa mère, n'ayant jamais connu son père, elle ne comprenait pas comment quelqu'un qui avait la chance d'avoir des parents pût se détourner de son foyer.



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