Fiction: Rendez-moi mes jambes ! (terminée)

Tenten est une fille vive et passionnée, courageuse et combative. Rien au monde n'aurait pu la forcer à quitter son métier de ninja. Mais un jour où elle rentre de mission au pays de la neige, un accident se produit et elle perd l'usage de ses jambes. La jeune fille pourra-t-elle un jour remarcher et courir en véritable ninja ?
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Rahjenaimar (Féminin), le 27/03/2010
Et voilà alors que ma fiction touche à sa fin (car nous en sommes à l'avant-dernier ou avant-avant-dernier chapitre) je souhaitais vous remercier d'avoir suivi ma fiction ou même de la commencer seulement maintenant.
Nouveau chapitre triste.
Bonne lecture...




Chapitre 8: L'enterrement



Lee fixait le plafond de sa chambre. Il y a deux jours, son aimée était entrée dans la chambre. Il avait alors commencé le poème qu'il lui dédiait depuis plusieurs heures. Mais sa douce kunoichi aux cheveux roses l'avait interrompu d'un sanglot et lui avait annoncé la mort de celle qu'il chérissait plus que tout (hormis Sakura).
Il avait pleuré pendant des heures sa disparue, sa petite brune au regard si doux, si beau...

« Naruto... songea-t-il. Tu m'avais juré... Tu m'avais promis de veiller sur elle ! Et elle est morte ! Morte...»

Ses yeux se mouillèrent à nouveau. Il les essuyait d'un mouvement rageur lorsque Tsunade en personne entra dans la chambre. Elle commença par vérifier les plaies du blessé et hocha la tête, l'air songeuse.

« Tu es guéri, maintenant, dit-elle. Mais j'imagine que tu ne trouves pas le force de te lever...
- …
- Dis-moi, y-a-t-il quelque chose que je p...
- Non, malheureusement il n'y a rien, la coupa Lee avec force.
- Je vois.
- …
- Les obsèques de Tenten auront lieu demain. Elle ne sera pas enterrée avec les autres victimes de l'attaque des ninjas d'Oto car elle a résisté à ceux-ci malgré son état. Elle reposera parmi les héros de notre village...
- Pourquoi ? s'étonna le garçon.
- Un d'entre eux a pris Tenten en affection. Il dit avoir une fille qui lui ressemblerait énormément...
- Impossible. Personne ne ressemble à Tenten.
- … et il est venu expliquer les conditions de la disparition de Tenten alors qu'elle était avec eux. Elle leur a résisté vaillamment mais à la fin elle...
- Elle ?
- … elle s'est laissée mourir.»

Lee ferma les yeux, encaissant la nouvelle. Il marmonna quelque chose d'inaudible puis dit plus haut qu'il se lèverait bientôt. Il voulait dire au revoir à sa protégée.
Tsunade acquiesça et laissa le jeune pleurer les gouttes qui avaient eu le temps de se régénérer durant leur discussion.

*****

« Gaï...
- Ha ! Kakashi mon rival ! Qu'est-ce que tu veux ?
- Gaï, tu t'entraines depuis trois heures et demi du matin...
- Et ?
- Et il est deux heures de l'après-midi. Fais une pause.»

Le shinobi habillé en vert s'interrompit en milieu d'une tornade de Konoha et tomba à la renverse. Il se releva dignement au fit face au ninja copieur. Alors, Kakashi s'aperçut des traces de larmes qui salissaient encore les joues de son rival de toujours. Gaï lui dit, sur le ton de la confidence :

« Je ne peux pas m'arrêter, Kakashi. Chaque fois que je suis déconcentré par quelque chose, je pense à...»

Il s'interrompit et se détourna pour balancer son poing dans la cible la plus proche. Celle-ci éclata, faisant voler partout des échardes qui s'enfoncèrent dans la peau de la panthère de jade. Il ne s'en aperçut même pas et commença un enchaînement de coups de genoux, de pieds, de coudes, sur un tronc d'arbre dont l'écorce ne tint pas longtemps. Mais, son vision vacillant, il tomba en arrière et fut rattraper de justesse par le shinobi aux cheveux gris.
Dans les bras de son rival, Gaï leva les yeux vers Kakashi et approcha son visage, doucement, du sien.

(GYAAH ! MAIS A QUOI JE PENSE, MOI ? Je reprends donc...)

Mais, son vision vacillant, il tomba en arrière et fut rattrapé de justesse par le shinobi aux cheveux gris, qui lui dit :

« Gaï, la prochaine fois je t'assomme et je t'emmène de force à l'hôpital. Il faut que tu manges quelque chose. Viens.»

Et, passant le bras de son rival autour de ses épaules, il le soutint jusqu'à chez Ichiruka. Ils y trouvèrent un Naruto passablement en déprime qui en était à son énième bol de ramen.

*****

« Ne... Neji ? Je... Je voulais...
- Hinata...»

La jeune fille s'interrompit et regarda son cousin. Celui-ci n'avait pas quitté sa chambre depuis qu'il était rentré. Sa pâleur se rapprochait maintenant de celle du visage de la jeune Hyuuga et elle s'en était inquiétée. Dans sa main droite, une baguette de pain dans l'autre, un verre d'eau.
Hinata prenait soin de ceux qu'elle aimait.

« Hinata... reprit le garçon. Naruto ne va pas bien. Va le réconforter, s'il te plait.»

La jeune fille hocha la tête et sortit rapidement, silencieusement, comme elle était entrée.
Neji remarqua alors qu'elle avait laissé derrière elle les maigres pitances qu'elle avait apportées. Le Hyuuga esquissa un sourire et saisit la baguette qu'il rompit en deux. Sa cousine voulait qu'il se remette, alors il allait faire un effort.

*****

Temari pénétra dans la chambre d'hôtel que son frère avait réservée. Une petite auberge sobre, sans prétention ni dorure en trop. Cette simplicité la laissait tout de même accueillante, et Kankurô, allongé sur son lit, profitait de son matelas confortable.
Mais il pensait à autre chose, et j'imagine que vous savez quoi.

« Je t'ai apporté de quoi manger, annonça la blonde. Tu dois reprendre des forces, frérot.
- Je sais bien, mais mon ventre refuse d'absorber quoi que ce soit.
- Justement, je reviens de l'herboristerie. Elle vendait des herbes rares qu'on ne trouve qu'au pays du feu, des herbes contre les vomissements.
- Tu m'en vois ravi... ironisa le sunnien en se retournant.
- Kankurô ! Je fais des efforts pour prendre soin de toi, là !
- Je n'ai pas besoin qu'on me materne comme un gamin. Je m'en remettrais.»

La Sabaku n'ajouta rien et sortit, laissant son petit frère seul. Mais Kankurô, lui, aurait bien aimé qu'elle reste encore un peu...

« Fierté mal placée... bougonna-t-il en se repliant sur lui-même.»

*****

Enfin, le matin des obsèques arriva. Shikamaru arriva dans une tenue noire et se fondit dans la masse. Il fut surpris par le nombre de personnes qui assistaient à cet enterrement. Tenten n'était pourtant pas si populaire... Il surprit des bribes de conversation qui le laissèrent perplexe :

« Pauvre fille... Le sort devait vraiment être contre elle...
- Oui, c'est vrai. C'est dommage, une gamine si enjouée. Déjà qu'elle a pas mal souffert durant son enfance...
- Chut ! C'est un tabou ! Nous sommes les rares au courant, n'en dis pas plus !
- Pardon...»

Le Nara fronça les sourcils. Tiens, tiens... Tenten ne serait pas la gamine ayant toujours vécu heureuse comme il l'avait imaginé ? Bizarre.
Il entendit un sanglot étouffé et son cœur se brisa. A une dizaine de mètres de lui avançaient en larmes les quatre meilleures amis de la disparue. Temari, mais également Ino, lui tordaient la poitrine. Les deux blondes de sa vie, les deux filles les plus galères qu'il avait rencontré de toute son existence paraissaient si fragiles... Il se coula dans leur dos et les serra contre lui. Elles se laissèrent faire et mouillèrent abondamment le chemise noire du garçon.

Ils pénétrèrent dans le cimetière froid. Avançant entre les tombes. La foule se plaça en rond autour du trou dans la terre, encore humide par l'orage. Un vieux moine chanta en langue ancestrale un poème ancien remontant du fond des âges. Il raconta les qualités de Tenten, sa vitalité pétillante et la beauté de ses yeux. Enfin, il s'écarta et le cercueil fut déposé au fond. Chacun s'approcha à tour de rôle et déposa le présent qu'il avait apporté : un bouquet de fleurs, un bijou...
Il ne restait devant la tombe que sept personnes. Les quatre filles ainsi que Neji, Gaï et Kankurô. Les quatre premières avancèrent en ligne et s'agenouillèrent devant le trou au fond duquel reposait leur amie. Elles touchèrent leur cœur et dirent en même temps une phrase qui leur était propre.

Ensuite Gaï et Neji s'approchèrent dignement et hochèrent la tête en direction de la fosse. L'homme se retourna comme s'il s'attendait à ce que Lee arrive. Mais personne ne sortit de la foule. Puis vint le jeune homme de Suna. Il regarda le cercueil, longtemps. Il murmurait des phrases que lui seul pouvait entendre. Soudain, il se figea et, à la stupéfaction de tous, sauta en bas du trou. Des cris de protestations se firent entendre. Comment ce gars-là osait-il interrompre de la sorte une cérémonie aussi importante ? Tous se massèrent autour de la fosse et regardèrent, incrédules, Kankurô ouvrir le cercueil à deux mains.
Et là où devait se trouver le corps de Tenten, il n'y avait plus rien. Le cercueil était vide.
Voilà donc où était Lee...

*****

« Tenten... Tu me manques tellement... tu me manques tellement...»

Lee sanglotait devant le corps de son amie, sa sœur, son aimée. Complètement désorienté, il était venu la voir dans le mausolée où les ténèbres de son cercueil l'enfermait déjà. Il l'avait libérée... et l'avait emmenée là où, deux ans plus tôt, il s'était rendu compte qu'il l'aimait plus que comme un membre de sa famille.
Autour de lui la salle des éliminatoires de la troisième épreuve de l'examen des chuunins. Le carrelage défoncé, les murs zébrés de fissures, tout était comme dans ses souvenirs. Sauf que dans ses souvenirs, Tenten était encore en vie.

Le garçon poussa un gémissement d'animal blessé et se cala dans un des coins de la salle. Il était perdu, seul au fond de sa conscience qui lui disait que c'était de sa faute, pas celle de Naruto ou de quiconque d'autre. Sa faute. Il saisit les rambardes des tribunes où il avait assisté au combat Tenten VS Temari. Celle-ci l'avait éclatée, et Tenten lui était apparue comme une petite chose fragile à protéger. Il démantela lentement les barres de métal et les enfonça avec violence dans les murs, au niveau des portes, pour que personne ne vienne briser son havre de paix. Il souhaitait mourir aux côtés de la brune.

« Heureusement que je t'ai retrouvé rapidement, fit une voix. Sans quoi jamais je ne serais rentré dans cette salle.»

Lee se retourna vivement. Il venait de bloquer la dernière issue.

« Kankurô... Le frère de Gaara no Sabaku. Jamais je n'aurais cru que ce serait toi qui me retrouverait en premier...»

Le sunnien se contenta de hausser les épaules. Il regarda le corps de Tenten et l'état dans lequel le garçon se trouvait : une lueur de folie dans le regard, un corps qui ne tenait debout que par la volonté de fer de celui qui l'habitait toujours.

« Tu es en train de faire une énorme connerie, vieux, dit-il.
- LA FERME ! JE FAIS CE QUE JE VEUX !
- Je n'ai jamais dit le contraire. Seulement je crois que cette fille désirerait voir finir ses funérailles.»

Il se pencha dans l'intention de prendre Tenten dans ses bras. Mais Lee fonça sur lui et lui balança son pied en pleine poitrine. Kankurô fut éjecté à quinze mètres.

« Hé ben... fit-il en essuyant le sang qui lui coulait de la lèvre. Pour un souffrant t'as plutôt la pêche...»

Il se rendit compte alors de l'énorme veine qui battait à la tempe du garçon habillé en vert. Il suait de partout et ses yeux était injectés de sang. Il était en train de péter un câble.

« D'abord, le calmer... songea le jeune homme au maquillage.»

Il se releva et fit face à Lee, les bras croisés sur sa poitrine.

« Tu sais, commença-t-il, je ne suis pas venu te chercher ici par hasard.
- Et alors ?
- Et alors je sais pourquoi tu es venu te réfugier ici.»

Le regard du jeune homme se fit soudain intéressé.

« Et... pourquoi ?
- Pour les mêmes raisons que je serais venu ici à ta place. Par amour pour elle.
- Q-Quoi ? manqua de s'étrangler Lee.
- Oui, je l'aime. Et toi aussi, non ?»

Lee ne répondit pas. Il acquiesça doucement de la tête et parut se calmer. Kankurô dit alors la chose qui lui sembla la plus stupide et inconsidéré de toute sa vie :

« Je vais t'aider. Repose-toi, je prend la relève. Personne ne rentrera ici.»

A peine eut-il prononcé cette phrase que le fauve de jade s'effondra. Le sunnien l'étendit auprès de sa plus-que-coéquipière. Il se prépara à une loooongue attente...

*****

POV Tenten

J'ai mal... Pourquoi ne suis-je pas heureuse d'être morte ? Mon cœur me fait tellement souffrir...
Voilà une éternité que je suis dans cette passe aveugle où je me suis engouffrée pour échapper aux remords et aux supplications de ceux qui m'aiment. Mais je n'ai pas pu faire un pas de plus. Parce que je veux retourner avec eux. Mais mon corps ne m'obéit pas. Il ne veut pas se retrouver faible et réduit. Il ne veut plus être souillé par des hommes qui profiteraient de sa faiblesse.

Je me sens si seule. Très loin là-bas j'entends les pardons de mon père et ma mère. Ils ont fait la paix et veulent que je les rejoignent. Et juste à côté de moi je crois encore entendre les voix de ceux qui me soutiennent depuis qu'ils me connaissent ; leurs pleurs et leur souffrance.
Je voulais partir sans regrets, c'est raté.



Euh...
Bah voilà avant-dernier ou avant-avant-dernier chapitre terminé. j'espère que vous avez aimé et que vous irez jusqu'à la fin !
Kankurô a pris une place super importante dans mon histoire alors qu'il ne devait être que secondaire. Enfin...
Voilà ! Bisous !




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