Fiction: Rendez-moi mes jambes ! (terminée)

Tenten est une fille vive et passionnée, courageuse et combative. Rien au monde n'aurait pu la forcer à quitter son métier de ninja. Mais un jour où elle rentre de mission au pays de la neige, un accident se produit et elle perd l'usage de ses jambes. La jeune fille pourra-t-elle un jour remarcher et courir en véritable ninja ?
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Rahjenaimar (Féminin), le 24/03/2010
Et voilà ! Voici le chapitre, tenez-vous bien, SEPT ! Et oui nous arrivons à ce moment exceptionnel de triomphe parce que c'est la DEUXIÈME de mes fictions qui arrive aussi loin ! Je vous souhaite bonne lecture ! =D



Chapitre 7: On t'a cherchée sans te retrouver...



POV Tenten

Je me sens légère... C'est peut-être du au fait que mes jambes ne soient plus rattachées au sol. Elles flottent, transparentes, vides. Et quelle allégresse de pouvoir se mouvoir en toute liberté ! Mais fallait-il vraiment que je me laisse mourir pour ça ? ...
Parce que j'aurais pu résister à l'épuisement, à la douleur, à la persécution de ces ninjas du son. Mais je n'en avais plus envie, et j'ai laissé ma vie s'échapper de mon corps.

Autour de moi, tout n'est que lumière. Enfin je ne sais pas trop parce que mes yeux sont fermés. Il y a un espace lumineux sous mes paupières, dans mon esprit. Mais peut-être que là où je suis il fait sombre. Un souffle vient me transpercer et me donner envie de regarder. Mes prunelles sombres se découvrent et je me retrouve chez moi. Enfin chez moi VRAIMENT, pas à Konoha mais dans la clairière verte, au milieu de la forêt, devant ma petite maison au toit de chaume. Dedans il y a un homme que l'on peut voir par la fenêtre. Il est massif et fatigué, mais son visage marqué par les années exercées comme bucheron garde une certaine beauté, une attirance sans limite, sans doute par ses yeux marrons chocolat au lait.
Mon père s'éloigne de la fenêtre alors que ma mère apparaît à l'orée de la clairière en compagnie d'un homme aux cheveux blancs. L'homme a deux marques sous les yeux et une verrue à côté du nez.
Maman le prend dans ses bras et le serre fort ; et mon cœur se serre en même temps. Maman... Tu trompais papa ? C'est pour ça qu'il a tant voulu te faire souffrir en se vengeant sur moi ? Est-ce que j'étais vraiment sa fille au moins ?

Papa semble avoir les même doutes car il crie sur maman quand elle franchit la porte. Jiraiya a déjà disparu. Maman crie aussi. Elle hurle à mon père qu'elle prend des cours pour sauver leur couple. Et mon père bat ma mère, sa femme, qu'il avait tant aimé...
Je vois maman qui sort en pleurant. Elle dit que de toute façon jamais elle n'aurait du épouser un homme comme lui. Et je me rappelle très bien de la scène qui suit : mon père sort de la maison en me tenant par les cheveux. Il demande à maman si au moins je suis de lui. Et je lis de l'incompréhension dans mes propres yeux. Mes yeux de petite fille. Mes yeux marrons comme ceux de...

Je veux hurler. Papa ne sait pas que je suis vraiment son enfant, conçue avec sa femme dans le plus grand amour. Et je vois mon père m'emmener au milieu des arbres.

Tiens ? Le décor devient flou, le temps semble accéléré. A travers le brouillard du temps je distingue mon père qui revient avec un grand sac, qu'il dissimule près des tonneaux à l'extérieur. J'entends les cris de désespoir de ma mère, puis le soleil qui se couche, qui se lève, qui se recouche, qui se relève...
Sans que j'y puisse quelque chose, mon corps se met à bouger et je rentre entre ces quatre murs que je me suis jurée d'oublier. Je vois ma mère étendue au sol et j'entends la chute de mon père dans la cave. Je pleure ? On dirait bien. Mais les larmes que je verse ne laissent aucune trace sur le sol. Je continue de glisser en direction de la cave. Je me vois, tout au fond, passant à côté du corps inanimé de papa. Papa... il me regarde, il fixe longtemps mes yeux, et soudain il comprend. Il sait que je suis sa fille.Et il pleure. Je vois les gouttes naissantes au coin de ses yeux. Et finalement la perte de sang eut raison de lui. Avec mes yeux d'âme, je vis la sienne se consumer de remord et disparaître, aspirée par le sol.

Je sens un curieux chatouillis qui m'invite à laisser mon enfance derrière moi et à partir loin d'ici. Ce que je vois maintenant ressemble vaguement à Gaï sensei, en plus jeune, les cheveux plus longs et les sourcils moins épais. Je vois ma petite taille qui se cogne à ses jambes... et je vois des tas de visages qui flottent autour de moi, qui m'appellent. Et ceux de Neji, Lee et Gaï sense disent que je leur manque beaucoup. Ils veulent me garder auprès d'eux.

L'air m'opprime la poitrine. Je veux les rejoindre. Alors je sens que je réintègre mon corps, je sens ou plutôt je ne sens pas mes jambes qui sont installées en une position loufoque. Et je me remue. Je ne peux pas retourner sur terre avec ce corps mutilé. Je vois alors une sorte de déchirure dans l'espace qui m'entoure. Je m'y engouffre, et les voix déchirées par le désespoir se taisent enfin.

*****

POV Normal

Aux alentours de Konoha, les ninjas du son organisaient leur dernière vague qui leur permettrait peut-être de "parlementer" avec Tsunade, Kage du village caché des feuilles. Quand enfin ils furent d'accord sur la stratégie à observer, ils pénétrèrent dans les souterrains secrets dont ils avaient le plan. Mais ces passages étaient étroits et...

« Magne-toi un peu, crétin !
- Hé oh ! Un peu de respect !
- Oups, désolé, MONSIEUR le crétin.
- Très drôle...»

... et les shinobis, stressés, faisaient un peu beaucoup de bruit...

Quand enfin ils débouchèrent à l'air libre, ils se rendirent compte qu'ils s'étaient trompés de chemin car ils étaient rendus au beau milieu de la forêt du pays du feu. Et, manque de chance, un groupe de juunins passait par là...

« Tiens, tiens... Mais qu'avons-nous là ? Des petits rats du village du son ?
- On dirait bien, Kakashi, dit Shibi Aburame d'un ton calme
- Et bien ? Ils n'ont pas l'air très contents de nous voir ! s'exclama Anko.
- Ils doivent avoir peur... fit Inoichi d'un air moqueur.
- Faites attention, ce sont quand même des pions d'Orochimaru ; des petites vermines à moitié cyborg... dit Ebisu.»

Les quatre autres se contentèrent de hausser les épaules. Un sourire éclaira leur visage et Ebisu se joignit à eux avec plaisir. Ils disparurent dans un éclat de rire général... pour refaire surface derrière les ninjas du son. Ceux-ci n'avaient même pas fait un mouvement. Et pourtant ils émettaient du bruit... Étrange...
Kakashi fit un bon spectaculaire en arrière, plaquant les mains sur ses deux oreilles, et ses compagnons en firent autant alors que les ondes sonores émises par les ninjas d'Oto devenaient de plus en plus sourdes. Une énorme explosion se fit alors entendre un humain fonça sur eux à la vitesse du son. Aucun des shinobis du feu ne put esquiver l'attaque et ils s'effondrèrent...
… sous forme de morceaux de bois.
Le ninja capable d'avancer à la vitesse de la lumière fut brutalement interrompu dans sa course par Kakashi qui avait relevé son bandeau. Il ne put esquisser un mouvement alors que le ninja copieur lui séparait les jambes du reste du corps en crachant :

« Tu étais fier de tes jambes robotiques supersoniques implantées par Orochimaru ? Et bien voilà, tu les a plus ! (ouh ! méchant le mec !)»

L'homme rampa un instant avant de s'immobiliser pour la dernière fois. C'est alors que les autres ninjas disparurent en un vrombissement incertain, sourd et profond, qui fit ployer les arbres sous sa force. Les shinobis de Konoha ne purent retenir le contenu de leur estomac...

« Des clones d'ondes sonores... Il n'était pas un simple pion pour maîtriser une technique pareille... dit Inoichi, songeur, en s'essuyant la bouche d'un revers de manche.»

Il fut interrompu dans ses réflexions par un son aigu qui leur tordit le visage de douleur. Les autres ninjas du son sortaient de la planque souterraine où ils s'étaient réfugiés.

« Pfff... ''Attendez-moi là, je me charge d'eux'' qu'il disait... Mon œil ! fit l'un d'eux.»

Ils ricanèrent tous. Nos cinq shinobis, les ignorant totalement, s'étaient passés des boules quiès durant leurs sarcasmes ridicules. Ils communiquaient par gestes rapides, comme à l'époque de la dernière grande guerre ninja.
Ils se tournèrent vers leurs ennemis. Le combat pouvait commencer.

Mais les ninjas d'Oto ne semblaient pas très favorables à l'affrontement... Et dans un accord commun, ils décidèrent de prendre la fuite.

« Tss... siffla Anko. Rien dans le ventre ! Je ne pense pas que nous devrions laisser en vie des mauviettes pareilles. Partons à leur poursuite et faisons-leur la peau...
- Non, l'interrompit Shibi. Nous avons été appelés à Konoha pour aider à remettre le villlage en état. Nous nous occuperons de cette vermine plus tard.»

Anko se mit à bouder mais suivit néanmoins les autres juunins.

*****

Neji, Kankurô et Naruto perdaient (que dis-je ? Ce serait plutôt : avaient perdu depuis longtemps) leur calme. En proie à une multitude de sentiments différents, ils ne cherchaient plus de manière logique et parcouraient l'immense forêt de long en large. Enfin, un clone de Naruto repéra l'espace où il s'était tenu un campement. Soudain le blond vacilla et manqua de heurter le sol, mais Neji se précipita et le retint.

« Quoi ? demanda-t-il d'une voix pressante. Que se passe-t-il ?
- Il... Il y a un corps, là-bas. Mais je... Ce ne peut pas...»

Une lueur de pure panique passa dans les yeux gelés du Hyuuga. Non ! Pitié, pas ça ! Il passa le bras de l'Uzumaki autour de ses épaules, mais celui-ci, trop fier pour être aidé, se détacha de lui et se remit à courir d'un pas chancelant en direction de l'ex-campement des ninjas d'Oto. Plus ils progressaient vers l'endroit indiqué, plus leurs cœurs s'enflammaient, les poussant à courir toujours plus vite. Ils arrivèrent complètement essoufflés dans la petite clairière. L'herbe rase étaient brûlée là où s'était tenu un feu. Et à côté de ces cendres...

« TENTEN ! hurla Neji. NON ! NOOON !!»

Il se jeta sur le corps immobile de la seule fille qu'il avait tant chéri, celle qu'il, mine de rien, protégeait toujours. Parce qu'il l'aimait, cette femme. Oui, il l'aimait comme un frère.
Kankurô s'agenouilla à son côté, sans prêter attention aux larmes de désespoir qui coulaient sur ses joues. Cette fille... la seule dont il était tombé amoureux... celle qu'il aimait depuis son combat contre sa sœur, allant jusqu'au bout de ses forces... Et quand il était allé la voir dans sa chambre d'hôpital, alors qu'elle était si fragile, elle avait immédiatement ranimé en lui la flamme qui s'était éteinte durant les trois ans où il n'était pas revenu à Konoha. Oui, il l'aimait. Mais c'était trop tard pour le lui dire. Il se mit à chanter, de sa voix sans beauté particulière, un cantique de son pays. Et Naruto et Neji écoutèrent en silence le bruit d'un vent qui ne soufflait pas, ils sentirent le contact chaud du sable sous le soleil... Mais l'horrible déchirure restait dans le cœur des trois garçons. Ils pleuraient en cercle, autour de la jeune fille. Elle était partie. Il ne restait d'elle plus qu'un corps vide, sale, inerte.

« Oh, mais quel spectacle déchirant ! les railla une voix désagréable. J'en pleurerais presque si je ne trouvais pas ça écœurant à vomir...»

Les trois ninjas se retournèrent. Les shinobis du village du son étaient de retour et les fixaient d'un air narquois.
Naruto, Neji et Kankurô laissèrent la rage, le désespoir et la tristesse pénétrer jusqu'au plus profond d'eux-même. Ils étaient tellement en colère... Leurs yeux prirent des teintes rouges, injectés de sang. Ils fixèrent pour l'éternité leurs sourires sur les visages de leur ennemis... enfin quand ils étaient encore reconnaissable...

Neji prit dans ses bras son équipière tandis que Naruto fichait une branche en terre sur laquelle il en fixa une autre grâce à quelques liens de manière à créer une croix à l'endroit où s'étaient tenue la brune. Kankurô refit les chignons de la jeune fille et ils partirent pour Konoha.

*****

Konoha était en vue quand les premiers ninjas vinrent à leur rencontre. En première ligne, Ino, Sakura, Kiba et Hinata arrivaient tout sourire. C'était une sorte de course à celui qui irait le plus vite. Mais tous s'immobilisèrent en voyant l'état dans lequel les trois garçons se trouvaient : cheveux en bataille, cernes énormes, traces de larmes, vêtements déchirés et tachés de sang... Mais tout ça n'était rien comparé à l'expression qui les défigurait. Une espèce d'amertume emplie de désespoir et chargée de colère. Neji ne put faire un pas de plus. Il déposa Tenten à ses pieds et regarda la foule qui se massait autour de lui, en rond. Il vit les visages de Temari, Shikamaru et tant d'autres ravagés par le chagrin. Ses yeux se stabilisèrent enfin sur l'homme qui arrivait derrière tout le monde en hurlant de le laisser passer.
Gaï sense...

Enfin, Neji s'autorisa à sombrer dans l'inconscience, surpris par son épuisement. Naruto et Kankurô firent de même, et tous les trois tombèrent aux côtés de celle qu'ils avaient tant cherchée, sans jamais l'avoir retrouvée.
Car Tenten était perdue, envolée à jamais. Plus jamais ils ne verraient ses yeux noisettes s'emplir de joie et de tendresse. Jamais.



Ohlala... C'est triiiste ! ><
Com's please ?




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