Fiction: Rendez-moi mes jambes ! (terminée)

Tenten est une fille vive et passionnée, courageuse et combative. Rien au monde n'aurait pu la forcer à quitter son métier de ninja. Mais un jour où elle rentre de mission au pays de la neige, un accident se produit et elle perd l'usage de ses jambes. La jeune fille pourra-t-elle un jour remarcher et courir en véritable ninja ?
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Rahjenaimar (Féminin), le 22/03/2010
J'ai tenté l'humour dans le tout début de ce chapitre mais j'ai un humour de m... alors à vous de voir.
ATTENTION : FIN TRÈS GLAUQUE ! (âmes sensibles s'abstenir)

Get ready ! ( <-- ça veut dire quoi déjà ?) Sorry... my english isn't very good.




Chapitre 6: Marre de vivre



Naruto et son compagnon couraient dans toute la forêt depuis un bon moment quand ils se retrouvèrent une fois de plus sur la route principale menant au temple du feu. Le blond frotta son front trempé de sueur du dos de la main et entreprit de reprendre sa respiration. A ses côtés, Kankurô ne semblait pas en meilleure forme. De plus ses vêtements noirs absorbaient la chaleur du soleil et lui donnaient l'impression de marcher en plein désert. Pas qu'il n'en avait pas l'habitude, mais au moins, dans le désert, c'était chez lui. Et il avait toujours le moyen de se désaltérer.
Là le soleil de plomb commençait à se faire sentir sérieusement...

Deux silhouettes se détachèrent de la ligne des arbres un peu plus loin sur l'allée sablonneuse. Les deux garçons n'eurent même pas besoin de plisser les yeux pour les reconnaître : cette tunique affreusement moulante verte appartenait à coup sûr à Gaï sensei et à côté ce devait être Neji... qui d'ailleurs semblait très gêné de se donner en spectacle auprès de son maître de la manière suivante : ils avançaient sur les mains, et à chaque nid de poule ou pierre qui menaçait de les faire tomber, ils criaient ''Hoy !'' en sautant par dessus. A l'aide de ses yeux, le Hyuuga repéra rapidement les deux jeunes garçons et s'interrompit aussitôt. Rougissant de honte, il leva les yeux au ciel en montrant son maître d'un signe discret de la main.
Gaï ne s'aperçut même pas de l'arrêt de son élève et continua d'avancer d'une manière toujours aussi grotesque jusqu'à ce qu'il ce cogne à Naruto, qui n'avait pas eu la présence d'esprit de s'écarter, et qu'il s'écroule lamentablement.
La tête entre les jambes, il lança un sourire radieux à Naruto qui se frottait le nez et à Kankurô.

« Bonjour, fleur de jeunesse ! dit-il. Que faites-vous donc ici ?
- Euh... (pouvaient-ils vraiment dire qu'ils avaient ''égaré'' Tenten ?). On... On cherche quelqu'un... répondirent-ils, évasifs.»

Le visage de la panthère de jade se fit plus dur. Il bondit sur ses pieds, des flammes dans les yeux, l'air menaçant. Surpris, les deux jeunes hommes reculèrent d'un pas.

« Vous ! Vous ne dites pas la vérité ! Ou du moins pas la vérité toute entière !»

Les garçons se figèrent. « Mince... pensèrent-ils. Il n'est pas assez bête pour nous croire...»

« Non, continua le sensei. En fait vous... vous cherchez... l'amour d'une jeune fille ! Ha, passion de la jeunesse...»

Les trois garçons regardèrent le sensei faire un débat sur le romantisme de la romance romantiquement romantique avant de s'éloigner un peu de lui pour discuter. Neji, la mine grave, dit :

« Gaï sensei a raison. Vous cherchez bien une fille. Mais...
- Désolé, Neji, fit piteusement Naruto. Oui, il s'agit bien de Tenten. Pourtant je ne l'ai quittée des yeux qu'un quart d'heure ! Je m'en veux tellement...
- De toute façon s'excuser ne la ramènera pas, l'interrompit le garçon aux yeux blancs. Toi, là. Kankurô, c'est ça ? Tu comptes nous aider ?
- Je ne suis pas là pour rien.
- Parfait. Alors nous...»

Il fut coupé par un son mat, puis le bruit d'un corps qui chute. En se retournant, il découvrit que son maître, en extase devant la beauté de l'amour, s'était prit une branche basse en pleine tronche et gisait sur le sol, immobile.
Ils ne mirent pas longtemps avant de conclure de le laisser là et de partir à la recherche de la brune disparue.

*****

« Dis, Lee...
- Oui, Sakura ?
- Hier... tu m'as demandé mes sentiments pour toi...
- … Oui...
- Et bien... je ne t'ai pas répondu et je suis sortie. Mais en fait... c'était parce que je n'en étais pas certaine moi-même...
- V-Vraiment ?
- …
- Et alors ?
- Je ne sais toujours pas, Lee... Tu m'as répété tant de fois que tu m'aimais que peut-être que tu as réussi à me séduire. Mais je doute de ça parce je suis encore amoureuse de...
- Sasuke ?
- Oui.»

Sakura souffla, soulagée de lui avoir dit ce qu'elle ressentait vraiment. Elle y avait songé toute la nuit. Lee ne répondit rien. Il semblait réfléchir à l'attitude à adopter. Jalousie ? Non, ça ne lui ressemblait pas. Envie ? Non, il deviendrait hystérique. Alors... rassuré mais triste. Oui. Rassuré que les choses soient mises au clair et triste car finalement les filles qu'il désirait ne voulaient pas de lui.
Il toussa et cracha un peu de sang sur ses cuisses. La médecin se pencha sur lui. Dieu qu'elle était belle... Ses yeux si profonds... Verts comme la jungle luxuriante des pays chauds, étincelants comme la mer sous le soleil du midi... Et ses cheveux doux... courts pour moins de gêne et roses comme la vie qu'il voulait avec elle...
Il se surprit à verser une larme. Sakura le vit mais ne dit rien. Lee était quelqu'un de très émotif... Elle se tourna vers lui après avoir resserré son bandage et observé ses tympans.

Elle dit en rougissant :

« Si tu veux... je pourrais... euh... te laisser m'embrasser, comme ça... on serait fixés tout les deux...»

Le fort intérieur de Lee poussa un cri de victoire et le garçon s'empara sans plus attendre des lèvres de la femme qu'il désirait. Celui de Sakura ne se manifesta pas. La jeune fille prit du plaisir à ce baiser fougueux et laissa à son ''patient'' le temps qu'il lui fallait pour la lâcher. Quand ce fut fini, elle baissa les yeux et murmura tout bas :

« D'accord... On a qu'à dire qu'on peut faire l'essai de sortir ensemble...»

Et elle abandonna sans un mot de plus sa bouche au désir brûlant de Lee qui n'attendait plus que ça.

*****

« Brrr... Il fait si froid... Il fait tout noir... Maman crie, là-haut. Ça arrive tous les soirs depuis maintenant deux mois. Et deux mois que je suis enfermée dans cette cave humide et grouillante d'insectes de toutes sortes. Papa crie plus fort que tous les autres soirs. Il dit des choses que je comprends pas bien et il frappe. Maman hurle et je l'entends tomber. Et la porte de la cave s'ouvre en grand. Depuis deux mois, quasiment tous les soirs, il descend et passe ses envies animales sur moi parce qu'il ne peut plus les obtenir de maman. Et comme maman croit que je suis morte, elle ne s'en est jamais doutée. Car papa il a fait croire à ma mort le matin ou maman et lui ont commencé à se crier dessus. Papa il ouvre sa braguette et commence à baisser son pantalon dans l'escalier. Ses yeux sont agités et sa langue, nerveuse, sort de temps en temps lécher ses babines. Mais il se prend les pieds dans son pantalon et il chute dans l'escalier. Il se cogne contre ses étalages de bouteilles d'alcool et deux lui tombent dessus. Il saigne sur les morceaux de verre. Mais moi je vois que la porte est restée ouverte. Et je monte. Je dis à maman que je suis vivante et qu'on va partir loin de ce vilain homme. Mais maman elle est morte. Comme papa. Je suis seule et il ne reste plus que ma blessure profonde. J'appelle les services spéciaux du fond de la forêt où j'habite. Ils viennent de Konoha et ils disent qu'ils vont prendre soin de moi. Mais en fait je suis placée dans une famille d'accueil et je les aime pas. Alors je m'enfuie et je me cogne contre un monsieur étrange habillé en vert. Il me regarde et il a un gros nez et des yeux tout moches. Mais je souris car il dégage une aura de force incomparable. Et je veux devenir comme lui. il dit en riant que c'est possible mais il me demande d'où je viens. Je lui dis. il est scandalisé mais il met sa main sur ma tête et il jure que ça n'arrivera plus jamais, il me promet qu'il me fera devenir une ''ninegea''. Je dis oui et il m'emmène avec lui. Il me présente à un monsieur qui a une cicatrice sur le nez et une queue de cheval. Le monsieur dit que je serais sans doute une très bonne ''cunoichie''. Monsieur vert me fait un grand sourire qui m'éblouit. Trois ans plus tard je rentre dans son équipe de ninjas et il fait le même sourire que ce jour-là. Il m'a promis, il tiendra promesse.»

Tenten avait retracé sa vie au cours de la nuit. Finalement, quoiqu'elle fasse, elle serait toujours un jouet pour les hommes. Depuis son accident, cela la taraudait. Son nindô, devenir une femme forte pour ne plus jamais souffrir... ne se réaliserait jamais. Pourquoi ? Parce que sa vie est tracée comme ça. Et c'est tout.

Le vent s'engouffra sous la tente. Les cheveux défaits de Tenten tombaient sur ses épaules et devant son visage, masquant ses yeux vides et tristes. Son visage normalement débordant de personnalité ne représentait plus rien. Une coquille vide ; une âme brisée.
Quelque chose effleura le bras nu de la jeune fille. Elle tourna légèrement la tête et saisit la feuille morte. Elle était entrée là par hasard, poussée par le vent. Un sourire fugace éclaira le visage de la brune. Cette feuille n'avait qu'à se laisser porter jusqu'à se désagréger entièrement, consumée par le temps. Une vie simple, rapide, sans souffrance.

Peut-être que justement, cette vie était simple parce qu'elle était courte. Peut-être qu'on a une vie tranquille et heureuse quand on en fini vite, avant de souffrir. Peut-être que pour que Tenten ne souffre plus, il faudrait qu'elle meure...
Oui, car Tenten ne voulait plus souffrir.
Car Tenten en avait marre de faire des efforts pour rien.
Car Tenten en avait marre que ceux qui disent des promesses ne soient pas là pour les tenir.
Car Tenten en avait marre de vivre.

Un homme vint la chercher et la tira dehors sans prêter la moindre attention à ses protestations. Tenten remarqua qu'il s'était couvert le visage d'une fine protection comme les apiculteurs ont pour se protéger de leurs abeilles. Elle n'était donc pas aussi inoffensive que ça...
Il ne restait du feu de la veille que quelques morceaux de charbon noir. Les ninjas du son étaient réunis autour de ce rond de restes calcinés. Tous eurent un mouvement de recul en voyant la jeune fille. Il faut dire que Tenten avec ses cheveux mêlés, ses cernes foncées, ses yeux enfoncés et vides et toujours ses jambes autrefois si graciles qui pendaient, comme juste attachées par quelques coutures déserrées, n'inspirait pas la confiance. Sa présence fantomatique jeta un froid sur l'assemblée et même celui qui avait tenté de porter la main sur elle la veille s'abstint de la regarder. Seul celui qui semblait l'avoir prise en pitié lui souriait discrètement. Elle lui répondit par un regard torve et sombre.

Un des shinobis prit la parole :

« Avec la tempête calmée, tous les juunins ont du être prévenus pour l'attaque sur Konoha. Mais même en courant le plus vite possible ils ne seront là-bas que dans une dizaine d'heures.
- Tu oublies ceux qui nous ont forcés à partir, intervint un autre homme, plus maigre. Ils ne sont arrivés que quelques heures après nous.
- Oui mais parmi eux, il y avait Gaï Maïto, réputé comme le plus rapide de tous les ninjas. Sa renommée traverse les cinq grands pays. Il a du réussir à motiver assez les autres pour qu'ils reviennent très rapidement. Mais il faut nous mettre en route immédiatement. A une heure de marche de Konoha nous ne sommes pas en sécurité et les renforts vont bientôt débarquer. Par contre...»

Il regarda Tenten avec insistance qui soutint son regard sans broncher.

« ...il faudrait que cette demoiselle nous aide...»

Pour toute réponse, la jeune fille cracha à ses pieds. Fatigué de son comportement, l'homme lui arracha presque le haut du crâne en la tirant par les cheveux vers le haut. Tenten le regarda dans les yeux et y lut l'agacement, l'envie de domination. « Comme ceux de mon père... songea-t-elle.» L'homme, devant tant de passivité, opta pour une méthode peu démocratique : il la gifla avant qu'elle n'ait esquissé un geste. Il ne réussit même pas à lui arracher un cri de douleur. Intrigué, il sonda le visage fermé de la captive. Il eut un haut-le-corps en découvrant le sang qui coulait par son nez et sa bouche. Il tenait devant lui un cadavre.
Il lâcha le corps sans vie d'un coup et recula, horrifié. Il chercha du regard une explication de ses camarades. Mais tous les autres fixaient le corps inanimé gisant sur le sol, face contre terre. Cette petite était morte et son dernier geste fut de cracher sa hargne à leurs pieds. Dubitatifs, ils sursautèrent quand un son énorme vint frapper leurs oreilles.
Le ''musicien'' tenait son instrument à la main et indiqua sèchement le sud du menton. Direction Konoha. Sans un dernier regard pour elle, ils abandonnèrent Tenten aux mouches et rongeurs.



Voilà ! Glauque cette fin de chapitre, vraiment...
Le passage avec Lee et Sakura c'était juste qu'il me manquait du contenu pour ce chapitre xD Si vous n'avez pas aimé je comprendrais...
Bon ! Tenten est morte... Mais j'imagine que vous avez tous compris que comme c'est mon héroïne je peux pas la faire mourir comme ça... Quelles sont vos hypothèses sur sa mort ? (en fait je suis à court d'inspiration, là... :D)
Allez ! Lâchez vos com's et rendez-vous au prochain chap !




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