Tenten est une fille vive et passionnée, courageuse et combative. Rien au monde n'aurait pu la forcer à quitter son métier de ninja. Mais un jour où elle rentre de mission au pays de la neige, un accident se produit et elle perd l'usage de ses jambes. La jeune fille pourra-t-elle un jour remarcher et courir en véritable ninja ?
Rahjenaimar (Féminin), le 07/03/2010 Voilà ! troisième chapitre ! on entre dans le feu de l'action !
Chapitre 3: Tempête orageuse : Oto s'en mêle
Shikamaru avait passé une nuit torride en compagnie de sa chère ninja du pays du vent. Il s'assit dans le lit et se passa la main sur le visage. Décidément, il n'y avait que Temari pour lui faire un effet pareil.
Il descendit dans la cuisine et se prépara un café noir. Bientôt, sa blonde le rejoignit, et prit une tasse dans le placard. Elle commençait à avoir l'habitude depuis le temps où elle dormait ici quand elle était en visite à Konoha.
Elle jeta un œil à la pendule et se figea. Déjà onze heures ! Sans donner d'explication, elle plaça sa tasse dans l'évier, s'habilla en quatrième vitesse et, après avoir embrassé son flemmard une dernière fois, quitta la maison.
Elle laissait seul Shikamaru avec la tâche de ranger tout ce qu'ils avaient chamboulés durant leurs ébats.
Ce dernier lâcha un des ses "femme galère..." dont il avait le secret.
*****
Temari filait en direction de la l'hôpital de Konoha. Dieu mais qu'est-ce qu'il était grand, ce village ! Et elle qui avait promis à Sakura de la rejoindre à onze heure et demie pour faire une surprise à leur amie !
Quand enfin elle trouva le bon chemin, elle avait déjà dix minutes de retard.
Ses amies du pays du feu l'attendaient devant la porte du bâtiment médical. Avec un sourire devant son allure un peu débraillée et après une remarque peu délicate sur la marque du suçon dans le cou de la sunnienne par Ino, les ninjas entrèrent pour aller rendre une petite visite à Tenten.
*****
Neji et Lee s'entraînaient comme d'habitude à l'orée du bois, là où les nombreux arbres pouvaient êtres utilisés comme cibles. Mais ce n'était pas l'ambiance à laquelle ils étaient habitués. Normalement, ils entendaient les exclamations d'admiration de leur amie pour le génie de Neji et pour la force de Lee.
Mais aujourd'hui... rien.
Ils s'entrainaient en silence, sans aucun sujet de discussion, rien. C'était à croire qu'ils faisaient ça machinalement car ils n'avaient rien d'autre à faire.
Un pauvre marronnier était complètement démoli par le fauve de jade après que celui-ci aie essayé un nouvel enchaînement de coups de pieds.
Neji profita de son arrêt temporaire pour lancer :
« Tu l'aimes ?
- Hein, quoi ?
- Tenten, tu l'aimes ?
- En quoi ça t'intéresse ? dit Lee faussement dédaigneux mais dont les joues étaient en feu.
- Juste pour savoir.
- Ça ne te concerne pas.»
Mais le Hyuuga n'était pas dupe. Il connaissait bien les sentiments de son équipier. Alors il lui proposa un petit duel duquel, s'il sortait vainqueur, Lee lui dirait la vérité.
Et il en sortit vaincu. Lee avait mis toute sa hargne et sa rage devant les événements où il était impuissant dans ce combat. Et avait gagné.
Néanmoins, Neji avait, volontairement, trébuché. Son rival avait du s'en apercevoir car il ne faisait pas étalage de sa victoire et semblait plutôt malheureux.
Au final il éclata en sanglot et frappa rageusement du poing contre le marronnier qui, semblait-il, n'avait pas assez souffert à son goût. Le shinobi aux yeux de perles posa sa main sur son épaule et laissa couler quelque larmes amères, chose qui n'était plus arrivée depuis que Hiashi Hyuuga lui avait raconté la véritable version des faits sombres de son passé.
Puis, une voix claironna dans leur dos :
« Cela ne vous ressemble pas de pleurer comme des madeleines !»
*****
Les quatre filles étaient paniquées. Elles avaient cherché leur amie dans tout l'hôpital sans rien trouver. Au final, il fallut admettre qu'elle n'était plus à l'intérieur.
Aussitôt, les kunoichis s'élancèrent dans le village. A chacune sa manière de rechercher : Ino allongea son corps sur un banc et prit la possession de celui d'un aigle qui planait haut pour regarder depuis le ciel, Temari faisait de même en planant sur son éventail, Hinata utilisait son Byakugan et Sakura concentrait son chakra dans ses pieds pour courir plus vite que n'importe qui et sillonna le village entier trois fois en quinze minutes.
Il fallait bien croire que Tenten était sortie du village, sinon elles l'auraient déjà retrouvée.
Les filles se concertèrent un instant pour réfléchir à l'endroit où leur amie aurait pu se cacher. Avec une synchronisation parfaite, elle se frappèrent le front de la paume en lançant un ''Bon sang mais c'est bien sûr !(Gotlib)''
*****
« Tu es très agité, Gaï. Détends-toi, dit Asuma (oui je sais il est mort, normalement).
- C'est vrai que tu es à cran ces derniers temps, remarqua Tsume. Tu devrais prendre un peu de repos.
- Non, ça ira... c'est juste que... Tenten... je n'ai pas eu le moindre répit pour aller la voir...
- Ha oui. Ne t'inquiète pas, avec Hinata pour veiller sur elle, y'a aucun risque ! reprit la femme-chien.
- Mais... qui veillera sur la jeune Hinata ?
- Mon fils, bien sûr ! Il a le béguin pour elle.
- Mais... et ton fils ? Qui va le...
- Oh, ça suffit, Gaï. Nous sommes là pour veiller sur la frontière du pays de la cascade. Cesse de t'en faire pour ton élève. Je suis sûr qu'elle va bien.»
*****
« Atchoum !
- Est-ce que ça va, Tenten ?
- Mais oui, idiot. J'ai juste éternué.»
Lorsque Tenten avait rejoint ses équipiers, ceux-ci étaient en train de chialer comme c'est pas permis. Après s'être moquée d'eux, elle leur avait expliqué la raison de sa présence auprès d'eux.
Elle en avait eu assez de se lamenter sur elle-même et avait saisit son fauteuil roulant. Il lui avait fallut du temps et de la maîtrise pour sortir dans l'hôpital sans être vue des infirmières et médecins.
Maintenant, installée à l'ombre, elle observait l'entraînement de ses compagnons avec un pincement au cœur mais une joie immense d'être à nouveau en leur compagnie dans un endroit qui leur était si familier.
Bientôt, les deux garçons cessèrent de frapper la végétation pour venir s'installer auprès de la brune qui ne portait plus de macarons. Ça et là, sa peau était blanchie par les marques des engelures. De son côté, Tenten essayait de ne pas trop regarder Lee, car elle savait qu'elle rougirait si elle le regardait longtemps dans les yeux.
C'est alors que Neji allait prendre la parole que des exclamations de voix survinrent de derrière l'épais mur d'arbres :
« Elle doit être par là, en train de tenter de s'entraîner malgré son état. Cherchez partout !
- Mince... gémit Tenten. Ils m'ont déjà retrouvée... Je vais devoir retourner m'allonger et ne rien faire de toute la journée... Pas encore !»
Devant l'embarras de leur amie, les garçons ne réfléchirent pas deux fois. Tandis que Neji la prenait dans ses bras, Lee se chargeait de cacher le fauteuil et ils partirent au milieu des arbres en courant. Les exclamations furent étouffées au bout de cent mètres de course.
Une fois sûrs d'être dissimulés correctement, les trois ninjas soufflèrent.
Aucun des trois ne souhaitait voir à nouveau une Tenten faible et triste, allongée sur u lit d'hôpital à ressasser des idées noires. Au moins, là, elle se sentait pleine de vie et c'est par dessus tout ce que voulaient ses coéquipiers : qu'elle soit heureuse comme avant.
Le Hyuuga déposa son ''paquet'' dans l'herbe en faisant attention à ne pas placer ses jambes sous elle. Elle le remercia du regard et son attention fut reportée sur un papillon voletant dans la fine brume.
Un craquement déchira le ciel.
La tempête orageuse venant de l'est était arrivée aux alentours de Konoha. Il fallait rentrer avant une heure, après la grande porte serait fermée et il serait impossible de pénétrer dans le village avant la fin de l'orage. Simple mesure de sécurité contre les intrus qui pourraient profiter de l'absence de visibilité pour s'introduire dans le village.
Neji se pencha à nouveau pour reprendre son équipière dans ses bras. Mais Lee avait été plus rapide que lui et, portant Tenten comme une princesse, filait déjà en direction de la porte de Konoha.
Ils n'avaient pas remarqué les quatre personnes à genoux dans les boissons à une dizaine de mètres d'eux.
*****
Devant le village, trois hystériques hurlaient le prénom de leur amie tandis que la quatrième restaient en retrait, mais inquiète tout de même. En la voyant arriver dans les bras de Lee, Neji sur leurs talons, leurs yeux s'agrandirent du stupeur. Mais, sans plus de questions, se dépêchèrent de rentrer dans l'enceinte du village alors que Kotetsu et Izumo commençaient à fermer la porte principale.
Les trois membres de l'équipe Gaï furent tancés par Sakura, mécontente qu'ils aient ''égaré'' le fauteuil roulant.
« Pas de problème, assura Lee. Je vais la porter moi-même jusqu'à son lit.»
Tenten rougit mais ne dit rien, et le garçon aux gros sourcils s'élança à travers Konoha pendant que les autres jeunes shinobis aidaient à fermer l'issue du village.
*****
Situé à la frontière du pays de la cascade, un petit groupe de juunins frigorifiés attendait autour de quelques braises incandescentes la dissipation du brouillard épais qui les entouraient.
Soudain, un grésillement survint dans l'oreillette d'Asuma. Il porta sa main à son oreille et entendit la voix de Shikaku :
« Asuma ? Ici Shikaku. On a eu un pépin à la frontière du pays du son. Des ninjas d'Oto se dirigent vers le village. Je suis blessé. Vous êtes les plus proches de la frontière du pays de son et donc les seuls qu'on a pu avoir à cause du temps. Rattrapez-les avant qu'ils n'atteignent le village. Ils sont plus forts que nous ne le pensions et en absence de défense Konoha est vulnérable.
- Oui, je suis au courant. Ne me prend pas pour un idiot, Shikaku. Nous nous mettons en route immédiatement.»
Il rompit la communication et informa le groupe des dernières nouvelles. Aussitôt, Tsume, Gaï, Asuma, Choze et Hayate prirent la direction de la capitale du pays du feu.
*****
« Bon et bien... Bonne nuit, Tenten.
- Bonne nuit, Lee. Et merci.
- De rien.»
Le garçon s'éloigna de quelques pas. Alors qu'il allait ouvrir la porte, la voix de son amie se glissa jusqu'à lui (un peu bizarre cette expression) :
« Lee, je crois que Sakura est amoureuse de toi. Ne perd pas ton temps à courir après quelque chose que tu ne pourrais avoir.»
Cette phrase vrilla le tympan du brun qui dut faire un effort énorme pour ne pas se mettre à hurler. Il se retourna lentement, très lentement, et voulut répondre. Mais déjà, Tenten dormait.
Faisait-elle semblait ? Il l'ignorait. Mais son visage était si beau et serein qu'il ne put se résoudre à la secouer pour lui ouvrir les yeux.
Il sortit sans un bruit, le cœur lourd et léger à la fois...
… et croisa Sakura dans le couloir.
*****
Tsunade faisait la sieste sur son bureau quand Shizune suivie de Shikamaru se présentèrent à sa porte. Shizune tenait dans sa main un émetteur-récepteur radio d'où provenait un grésillement et des respirations. Essuyant du revers de la main le filet de bave qui lui coulait de la bouche, la sanin blonde se pencha sur l'outil mécanique et appela :
« Ici Tsunade, Hokage cinquième du nom. J'écoute !
- Godaime-sama ! répondit la voix paniqué d'Asuma. Des intrus d'Oto sont dans le pays du feu ! Nous rentrons le plus vite possible mais ils ont une journée d'avance sur nous. Les ninjas en faction sur la frontière du pays du son ont été vaincus. Ils ont profité de la tempête. Faites attention, vue leur avance, ils sont sûrement déjà aux alentours de Konoha.»
Les grésillements prirent fin. Pendant un moment Tsunade resta penchée au dessus de l'émetteur-récepteur. Elle releva la tête tellement vite que Shizune et Shikamaru firent un saut en arrière.
« Qu'est-ce que vous attendez ?! aboya-t-elle. Réunissez tous les genins et chuunins présents dans le village ! IMMEDIATEMENT !»
Les deux ninjas sortirent sans demander leur reste.
*****
Shikamaru dénicha Naruto chez Ichiraku. Comme tous les soirs, il était venu avaler un bol de ramen. Mécontent d'être dérangé au milieu de son repas, lorsque ''les papilles gonflent sous l'effet éminentissime des nouilles'', le blond n'écouta que d'une oreille distraite les paroles du Nara. Mais lorsque celui-ci prononça les mots ''village du son'', il bondit de son tabouret et se précipita dehors, sous la pluie.
Le brun dut alors lui expliquer qu'ils n'attaquaient pas encore et qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter.
Au loin, Temari arrivaient en compagnie de son frère, cachée sous son éventail qu'elle tenait à bout de bras au dessus de sa tête pour se protéger de la tempête.
Il revenait d'une ''petite visite de courtoisie'' de l'hôpital. Et Temari, comme elle le confia à son Shika un peu plus tard, avait trouvé que l'ambiance entre Kankuro et son amie à chignons était légèrement tendue, gênée.
En deux mots, ou plutôt en deux cris, Naruto leur expliqua la situation du village. Ils partirent dans quatre directions opposés, allant chercher les autres ninjas toujours dans l'enceinte du village.
Au bout d'une heure, ils avaient réussi à retrouver tout le monde et ils s'étaient réunis devant les visages de pierre des Hokages. Tsunade qui prononça son discours sous une pluie torrentielle devant que des éclairs zébraient le ciel dans ses dos était très impressionnante :
« Ninjas de Konoha ! Ce soir, l'ennemi est aux portes du village ! Je vais avoir besoin de votre collaboration à tous ! C'est pourquoi les sentiments personnels passent après ! L'équipe que j'ai postée à la frontière du pays d'Oto a été prise par surprise. Je ne vous cache pas mon inquiétude car je connais très bien leurs capacités et je sais que seuls des juunins très expérimentés peuvent les affronter et en sortir vainqueurs. Mais je crois en vous ! Alors vous allez suivre à la lettre le plan de Shikamaru ! Si j'en vois un seul qui ne suit pas ce plan, je l'élimine DE MES PROPRES MAINS ! Shikaramu, à toi !
- Merci. Hum hum, fit-il en s'éclaircissant la voix. Ça m'éclate pas vraiment mais je dois vous présenter mon plan. Alors... Les genins vont être affectés à la protection de l'hôpital et des villageois. Les chuunins vont patrouiller par équipe de quatre dans tout le village jusqu'à avoir repéré les intrus. N'hésitez pas à appeler du renfort : pour cela, prenez une fusée de détresse par groupe. Actionnez-là si, et seulement si, vous êtes en difficulté. Voilà.
- Merci Shikamaru, reprit Tsunade. Maintenant formez vos équipe ! Naruto, tu es un genin mais tu as le niveau d'un chunin. Je vais te faire patrouiller avec les autres ; Neji, tu es un juunin, mais j'imagine que ça ne t'ennuie pas de patrouiller avec les autres, c'est pourquoi je te confie cette tâche également. Rompez !»
*****
Tenten entendait l'agitation dans le village. De sa fenêtre elle avait assisté au discours de Tsunade. Et bien qu'elle n'en aie rien entendu puisque sa fenêtre était insonorisée, elle avait compris que c'était grave.
Une petite tête rousse passa par l'entrebâillement de la porte :
« Moegi ! souffla Tenten. Qu'est-ce que tu fabriques ici ?
- Bah ? T'es pas au courant ? Tous les ninjas sont réquisitionnés pour contrer l'attaque surprise d'Oto. Et nous, les genins, ont a la charge de veiller sur l'hôpital et les villageois ! Konohamaru et Udon sont à l'étage inférieur et barricadent les portes et les fenêtres. Je ne pense pas que nos ennemis puissent avancer jusque là après toutes les mesures prises par Shikamaru et notre belle Hokage, mais enfin...»
Moegi soupira à l'idée de la bêtise de ses compagnons. Elle secoua la tête et afficha un sourire qu'elle voulait rassurant à Tenten. Cette dernière le lui rendit pour lui faire plaisir mais ne le pensait pas.
Gaï sensei était en mission à l'extérieur, sur les frontières, lui aussi. Aurait-il été blessé ? Non, elle voyait mal son énergique et excentrique maître en train d'agoniser suspendu à un arbre le corps transpercé de part en part par des kunais empoisonnés...
« Gyah ! songea la brune. Il faut que j'arrête de regarder des films d'horreur !»
N'empêche elle aurait bien aimé participer, elle aussi... Son parchemin géant était posé à ses côtés, couvert de poussières. Juste pour le plaisir... pourquoi pas une petite invocation ?
Elle saisit le rouleau, se mordit le doigt, traça une ligne écarlate sur l'encre du parchemin et saisit les deux shuriken qui venait d'apparaître.
Cette tête de femme niaise sur l'affiche de la porte ferait une excellente cible.
Elle ne vit pas la fusée rouge qui explosa dans le ciel à moins de huit cents mètres de l'hôpital.
et voilà ! Terminé, le troisième chapitre !
des commentaires ? n'hésitez pas !