Fiction: Rendez-moi mes jambes ! (terminée)

Tenten est une fille vive et passionnée, courageuse et combative. Rien au monde n'aurait pu la forcer à quitter son métier de ninja. Mais un jour où elle rentre de mission au pays de la neige, un accident se produit et elle perd l'usage de ses jambes. La jeune fille pourra-t-elle un jour remarcher et courir en véritable ninja ?
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Rahjenaimar (Féminin), le 07/03/2010
Au fait ! J'utilise le terme "POV" parce que je l'ai lu dans d'autres fiction mais je sais même pas ce que ça veut dire ^^''
Quelqu'un peut-il m'éclairer ?




Chapitre 2: Opération impossible



POV Tenten

J'ai froid... J'étouffe... Pourquoi mon corps est écrasé comme ça ?
Mes oreilles bourdonnent, mes épaules me font souffrir le martyre et je ne sens plus mes jambes...

Tiens ? Des voix viennent de loin. Est-ce que je suis morte ? Ça voudrait dire que ce sont peut-être mes parents qui me parlent...

Les voix s'éloignent ! Non ! Revenez ! Je veux vous parler ! S'il vous plait !

POV Normal

« Déblayez-moi cette neige, bande d'incapables ! Elle bouche l'accès à la route ! Et plus vite que ça !»

Le temps était clair, la neige était blanche et étincelante sous le soleil. Le chef Kibishii avait été chargé de déblayer la route obstruée par une chute de neige tombée là pendant la nuit. Cet homme détestant l'irrationnel eut du mal à croire qu'une jeune fille aux chignons étaient enfouie dans la neige. Une kunoichi de Konoha par dessus le marché !
Trois hypothèses :
- elle faisait partie de l'équipe envoyée par le pays du feu et qui avait sauvé la moitié des villageois ;
- elle était une espionne à la solde de Konoha pour épier le village des neiges et qui s'était fait surprendre par une chute de neige ;
- elle était amoureuse d'un homme de Yuki et venait le voir en pleine nuit.

La troisième ne lui paraissait pas impossible mais absurde, la première était plus que plausible mais il s'interrogeait de la présence de la brune au village alors qu'elle aurait du repartir en même temps que les autres, et la deuxième...
Et bien il faut dire que c'était la plus logique.

Le chef Kibishii prit néanmoins le pouls de la jeune fille. Elle vivait encore et il fallait la remettre entre de bonnes mains.
Il saisit aussitôt son oreillette à courte distance pour contacter son chef et envoya un oiseau à Konoha.

*****

Tsunade avait fait rapatrier la jeune brune au village caché des feuilles aussitôt le message reçu pour examiner son cas. Tenten avait les ligaments des épaules distendus, de multiples gelures au premier degrés, quelques graves engelures au deuxième et troisième degrés et le bassin fêlé. Mais ce qui inquiétait le plus la légendaire ninja médecin, c'était la moelle épinière touchée.
Même en ayant plus de connaissances dans le domaine de la médecine que n'importe qui, Hokage cinquième du nom savait qu'elle ne pourrait rien faire si au pire la brune était paralysée à vie ou au mieux si elle ne perdait qu'un de ses membres.

Elle n'en perdit pas un, mais deux.
Ses jambes.

*****

Tenten s'éveilla le crâne lourd et engourdi, comme lorsque l'on a la gueule de bois mais avec les trompettes en moins.

Plusieurs personnes étaient installés à côté d'elle. Elle lut le soulagement sur leurs visages, puis des sourires tristes. Le premier à prendre la parole fut Lee, avec une voix douce :

« Bonjour Tenten ! Tu as bien dormi ?
- Mgnf, fut la réponse de son amie.
- Et bien, on peut dire que tu es sacrément dans le potage, plaisanta Kiba, présent lui aussi.
- Dis-donc, toi ! claironna la voix d'Ino. Fais preuve d'un peu plus de tact, tu veux ?
- Oui, oui...
- Dis-moi, Tenten, dit Neji qui n'était plus aussi froid que d'habitude. Qu'est-ce que tu faisais sous ce tas de neige ?
- ...»

Le souvenir de sa chute emplit le cerveau de la brune et s'imprima devant ses yeux. elle réprima un frisson en se rappelant le craquement sinistre de son dos. Elle expliqua en ouvrant la bouche autant que ses forces le lui permettaient, c'est-à-dire à peine cinq millimètres.
Ses joues lui faisaient un mal de chien. Elle ne pouvait bouger un muscle sans avoir l'impression qu'un fer chauffé à blanc s'appuyait contre sa peau.
Mais le plus troublant était qu'elle ne ressentait aucune douleur en dessous de la taille. D'ailleurs elle ne ressentait plus rien du tout.

« Pourquoi mes jambes ne me font-elles pas mal ? Elles n'ont pas été touchées ? Elles sont juste engourdies ? Et... Mais pourquoi vous faites tous une tête pareille ?»

Les ninjas présents autour d'elle affichait une tête décomposée, comme torturés entre deux choses. Sakura prit la parole :

« Les garçons, sortez s'il vous plait.
- Quoi ?! beugla Kiba. On va pas sortir comm...»

PAF !

« TU SORS, J'AI DIS !
- Oui, oui... ça va j'ai compris.»

Lee avait profité que l'attention de tous soit tournée vers Kiba se massant la joue pour déposer un petit baiser sur la joue de son amie, sa sœur. Ce geste tendre n'avait pas échappé à Neji qui sentit une pointe de jalousie se déposer sur son cœur.

La porte fut refermé derrière les quatre garçons présents : Lee, Neji, Kiba et Naruto. On avait interdit à ce dernier d'ouvrir la bouche pour qu'il ne fasse pas de gaffes.
Ils attendirent cinq bonnes minutes...
… et un hurlement de désespoir envahit la clinique.

*****

« Tenten, je peux entrer ?
- Non.
- S'il te plait...
- Je ne veux voir personne.»

Voilà deux jours que Tenten était au courant pour ses jambes et autant de temps durant lequel elle n'accepta aucune visite.
Toutes les heures, Lee revenait frapper à sa porte dans l'espoir qu'elle aie changé d'avis. Mais la demoiselle est têtue et surtout... triste.
Triste d'avoir été abandonnée par son équipe en haut de cette montagne.
Triste d'avoir eu cet accident si bête.
Triste d'avoir perdu ses jambes.
Triste, quoi.

Au bout de la septième tentative, Lee s'adossa contre la porte et parla :

« Tu sais, je te comprends un peu. J'avais le même sentiment d'injustice et d'impuissance lorsque Gaara m'avait blessé à la jambe et au bras. Mais Gaï sense a toujours cru en moi, en je suis de nouveau de retour !
- …
- Je crois que tu ne devrais pas t'abattre sur ton sort en laissant passer. Bats-toi ! Prouve au monde que même en étant blessé on peut suivre son nindô !
- Tu sais quel est mon nindô à moi, au moins ? demanda Tenten d'une voix voilée par le noeux qui lui serrait la gorge.
- Bah, non... pas vraiment.
- Tu es a même pas une vague idée ?
- Même pas. Je ne me suis jamais posé la question.
- Alors comment peux-tu avancer de telles paroles si tu...
- Tenten ! explosa alors ''gros sourcils''. Jamais je ne t'ai vue - enfin façon de parler puisque je te vois pas - aussi lâche ! Ça suffit maintenant ! Laisse-moi entrer !
- Et pourquoi donc je te laisserais entrer ? Pour que tu me berce de paroles toutes plus hypocrites les unes que les autres ? Pour que je me laisse aller devant toi ? Certainement pas ! Je ne veux pas paraître encore plus faible que je ne le suis déjà !
- Non, je sais qu'essayer de te réconforter serait une insulte à tes yeux. Mais... il y a quelque chose qu'il fallait que je te dise.
- Et bien vas-y, je t'écoute.»

Tenten entendit Lee bredouiller puis murmurer une phrase inaudible. Il s'éloigna rapidement de la porte en ignorant les appels que la jeune brune faisait pour qu'il revienne. Et pour cause, elle n'avait pas entendu ses paroles.

*****

Sakura ne frappa même pas avant d'entrer dans la chambre de son amie. Elle affichait une humeur joyeuse mais la maîtresse d'armes n'était pas dupe. Elle grimaça quand la rose appliqua sur ses engelures en cataplasme jaune orangé mais ne pipa mot.
Elle attendait des nouvelles de la ninja médecin.

« Tes épaules seront bientôt à nouveau en état de marche. Et tes engelures sont un voie de guérison mais laisseront leurs marques. Tu auras quelque tâches blanchâtres ici et là ; mais un peu de fond te teint il n'y paraîtra plus.»

Sakura avait le chic pour éviter les sujets qui fâchent. Mais Tenten était tenace et elle devait savoir :

« Et pour mes jambes ? On peut faire quelque chose ?»

La rose secoua la tête et prit un air désolé.

« Il n'y a rien à faire. La moelle épinière est salement touchée. Tu peux déjà bouger ton buste, c'est une chance inouïe. Sinon, il te faudra utiliser un fauteuil roulant pour te déplacer. L'opération est impossible, on te tuerait à coup sûr.
- Mouais, facile de dire ça quand on peut se tenir debout. Peut-être qu'il faudrait justement que je subisse cette opération. Ce serait mieux pour tout le monde.
- Comment peux-tu dire une chose pareille ?! s'horrifia la kunoichi aux yeux verts.
- Tu le sais aussi bien que moi : je ne serais plus jamais un ninja. JAMAIS !»

Après avoir hurlé le dernier mot, la brune fondit en larmes.

« Gaï sensei, pensa-t-elle. pourquoi n'êtes-vous pas encore venu me voir ? Même Shino est passé. Mais pas vous, pourquoi ?»

*****

Temari et Shikamaru s'embrassaient tranquillement dans un placard à balais quand Shizune passa en hurlant le prénom du Nara dans le couloir.
Avec regret, le homme retira ses mains de sous la tunique de sa blonde à couettes et enfouit son nez dans le cou Temari pour sentir une dernière fois son odeur. La kunoichi de Suna sourit et l'embrassa une dernière fois avant de le pousser dehors.
Son Shikamaru était un homme très demandé.
Vivement ce soir pour qu'ils puissent reprendre là où ils s'étaient arrêtés.

Le brun refit sa couette ananas et partit à la recherche de l'assistante de Tsunade. Ce qu'elle avait à dire devait être important pour interrompre son après-midi de congé (qu'il avait réservé spécialement le jour de la visite de Temari, précisons-le).
Il tomba nez à nez avec elle au détour d'un couloir. Ou plutôt tomba SUR elle étant donnée qu'elle courait et qu'elle ne s'était pas arrêtée assez vite pour éviter la collision.
Donc, bah... BOUM ! PAF ! PATATRAS !

« Ah, Shikamaru, je te cherchais, justement.
- C'est vraiment urgent ? J'ai autre chose à faire, là.
- Toi, quelque chose à faire ? Le plus gros flemmard de l'univers à prévu quelque chose ? Laisse-moi rire ! s'esclaffa Shizune.
- …
- Allez, ne le prend pas mal. Tous les juunins sont au frontières du pays du feu. L'offensive d'Oto sur Konoha s'est révélée n'être qu'une provocation. Mais du coup, les esprits sont électriques et nous craignions une attaque des autres pays. Comme vos ex-sense sont à l'extérieur, c'est à toi d'organiser une défense au cas où.
- Galère.»

Néanmoins le flemmard ne protesta pas d'avantage et sortit un plan de Konoha, commençant à cogiter.

*****

Tenten jeta un regard vers la fenêtre. Foutus rideaux qui l'empêchaient de voir le jour ! Un jeune homme entra dans son champ de vision et écarta ces bouts de tissus gêneurs comme s'il avait lu dans ses pensées. La jeune fille bredouilla un bref ''merci'' et reporta son attention sur le paysage qu'elle voyait dehors.
Les toits de Konoha, sur lesquels elle et Lee aimaient courir lorsqu'ils n'étaient pas en mission ; le ciel gris, qui rappelait bon nombre de mission que Gaï sense tenait à accomplir par tous les temps ; et enfin toutes les personnes qui avaient l'usage de leurs jambes... Tout lui rappelait son infirmité.
Mais elle ne pouvait pas se laisser aller à pleurer devant lui... surtout qu'il l'observait, ou même fixait, depuis le moment où il était entré.
Agacée de son silence, la ninja aux macarons lança :

« Tu avais autre chose à faire que me mater en venant ici ? Parce que sinon tu peux t'en aller.
- Non, répondit son interlocuteur.
- Non quoi ? demanda Tenten qui commençait à se sentir nerveuse.
- Non, je ne suis pas venu que pour ça.
- Quoi, alors ?
- … J'ai entendu ce que Lee a dit à travers la porte. Et je voulais savoir si c'était réciproque.
- Je ne comprends pas de quoi tu parles.»

Il soupira, mal à l'aise. Il décida de jouer cartes sur table en priant pour Lee ne lui en veuille pas :

« Il t'aime. De toutes ses forces, de tout son cœur.
- Que... que... queeeuh ? fut la réaction de Tenten.
- Et toi ? Tu l'aimes ?»

Un sourire éclaira le visage de la kunoichi brune. En deux phrases, elle avait appris que Lee l'aimait et que lui aussi, puisqu'il le lui demandait, devait l'être.

« Je considère Lee comme mon frère. Et puis je sais que Sakura commence à avoir des sentiments pour lui. Je ne veux pas nuire à son bonheur. Et... je...
- Hm ? fit le garçon en arquant un sourcil.
- Non, rien.»

Le soleil se coucha tôt - on était encore en hiver - et plongea la chambre dans la pénombre. Tenten se sentait fatiguée de sa journée. Elle tourna la tête sur le côté et ferma les yeux.
Elle n'entendit pas le garçon sortir.



Ce chapitre n'est pas encore très long mais je vous jure que j'ajoute toujours un peu plus de contenu à chaque fois.
C'est dur de remplir un chapitre éè...
Enfin voilà.
Je sais je suis sadique de vous laisser mariner dans votre attente pour le nom du mystérieux interlocuteur
Ou alors vous avez deviné qui c'était ?
Si c'est le cas je veux bien me pendre (attention je ne prends pas au pied de la lettre xD)




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