Fiction: J'aime pas les déménagements, mais celui-là je l'aime bien

Moi, Gabriell MIZURA, déménage pour la énième fois depuis ma naissance. Je hais les déménagements, pas d'amis et souvent, pas d'années scolaires entières. Je hais les déménagements, mais celui-ci, je vais l'adorer depuis ma rencontre avec lui ...
Version imprimable
Aller au
kiba0614 (Féminin), le 18/11/2010




Chapitre 8: Un retour à la normale



Les cours reprennent dans une semaine et ça fait maintenant quatre jours que Konan vit à la maison, maintenant que mon père n'y rechignait plus " pour qu'elle ne fasse pas de bêtises " avait-il dit à ma mère lorsqu'il l'avait eu au téléphone. Konan essaye vainement et par tous les moyens de me faire esquisser l'ombre d'un sourire, mais depuis la sombre nouvelle qui m'est tombée dessus, le sens même du mot sourire m'échappe. Mikoto est dans le même état que moi et même Sasuke a du mal à cacher sa tristesse. Les autres membres du groupe passent eux aussi beaucoup de temps à la maison et, sachant la profondeur de leur tristesse, j'essaye de ne pas alourdir leur peine avec la mienne. Je passe la plupart de mon temps dans mon lit, ne me levant que pour aller dans la salle de bain juxtaposée à ma chambre. Ce soir, Konan reste encore à la maison, alors que mon père est au travail. J'entends soudain un bruit dans le couloir et la porte de ma chambre s'ouvre. Je jette un coup d'œil dans le miroir, avant de me retourner vers la porte en poussant un cri.

-Gabriell ? Qu'est-ce qu'il y a, me demande aussitôt Konan en débarquant de la salle de bain.

Je tends la main vers la porte, les larmes me montant aux yeux et totalement incapable de parler. Ne voyant pas ce que je vois, elle me redemande la raison de mon cri, mais c'en est bien trop pour moi, et je m'effondre par terre, incapable de tenir sur mes jambes. Konan accourt à côté de moi et regarde dans la direction dans laquelle mes yeux sont rivés.

-I..., commence-je, I...
-Itachi, murmure Konan en disant le nom à ma place.
-Gabriell... dit le fantôme d'Itachi en esquissant un geste vers moi.

Je me relève d'un bond en criant un grand non, et recule jusqu'à me coller au mur en murmurant toujours ce même mot "non" en secouant la tête de plus en plus vite. Je me fige alors qu'il me touche le bras, remontant doucement vers la joue. Je l'empêche de l'atteindre en lui donnant un grand coup de poing sur le torse, et recommence ce geste, le faisant reculer de plusieurs pas.

-Ce n'est pas possible, crie-je en continuant de le frapper, tu es mort ce n'est pas possible !! Va-t-en, va-t-en, va-t-en va...

Je me fige, la tête penchée sur le côté, sentant le sang battre dans ma joue, á l'endroit où il m'avait giflée. Je tourne d'abord les yeux, puis doucement, tout doucement, la tête vers lui. Son bras, encore en l'air, lui barre le visage, mais cela ne m'empêche pas de voir le regard triste qu'il me lance. Mes yeux se remplissent à nouveau de larmes, mais cette fois de larmes de soulagement et de bonheur au leu des larmes de terreur et de tristesse de tout à l'heure. La douleur avait été bien réelle, ce qui ne voulait dire qu'une chose... Itachi m'entoure de ses bras et me serre doucement contre lui, alors que je le presse contre mon corps en pleurent dans son cou.

-Excuse-moi ma puce, me murmure-t-il d'un ton doux, je voulais pas faire ça. Mais tu semblais tellement sûre... Tellement sûre que j'étais mort...

Je le presse un peu plus contre moi en étouffant un sanglot.

-Ne pleure plus ma puce, ne pleure plus.

Je me recule, juste assez pour voir son visage, et le prit en coupe avec mes mains. Mon pouce trace les contours de ses lèvres et, bien qu'hésitant un instant, je l'embrasse timidement avant qu'il n'approfondisse lentement le baiser. Nous nous séparons, totalement essoufflés, mais je ne le lâche pas pour autant. Je tourne la tête de manière à voir Konan, les larmes à nouveau aux yeux. Elle vient vers nous, les larmes aux yeux aussi, et nous serre dans ses bras tellement fort que j'en ai le souffle coupé.

-Mais... Itachi... T'étais où toute cette semaine ? Lui demande-t-elle, je t'ai appelé sur ton portable au moins cent fois !
-Ben... Je vous l'ai dit les filles !

Je me souviens soudain qu'il m'avait prévenue il y a quelques temps qu'il partait pour les vacances. Je fais de grands yeux ronds, avant de rire de ma propre bêtise.

-Gabriell... J'y crois pas !
-Je devais pas t'écouter à ce moment-là... Je suis vraiment désolée amour.
-J'étais chez mon oncle... Y avait pas de réseau là-bas... Mais je t'ai appelée sur ton portable dès que j'ai vu les infos.

Je me sépare de lui et cours jusque dans le salon. J'attrape mon téléphone et l'ouvre. Effectivement... Et il n'est pas le seul à m'avoir appelée. Tous les membres de la bande l'avait fait. Je remonte dans la chambre et me cale dans les bras d'Itachi.


-Mais ta moto ? Demande-je.
-Je l'avais prêtée à Deidara...
-Ce n'est pas possible !
-Chut... Calme-toi. Il faudra que je lui en parle quand je le verrai.

Deidara est celui qui passe le plus de temps à la maison depuis que je déprime...

-Tu as vu ta mère ?
-Évidemment ! C'est elle qui m'a dit l'état dans lequel tu étais.

Konan sourit et décrète que, comme Itachi est revenu, elle n'avait plus de raison de rester et prend congé. Après qu'elle soit partie, j'empêche Itachi de rentrer chez lui et, après avoir un peu parlé, je me blottis contre lui et nous nous endormons.
Je me réveille le lendemain, sans ouvrir les yeux pour autant, histoire de profiter un peu plus du rêve que j'avais fais cette nuit ; Itachi était revenu, il m'avait dit qu'il n'était pas mort dans cet accident de la route. Je sens une larme glisser sur ma peau. Je sens également une source de chaleur que je n'avais pas les autres nuits. Mon radiateur est venu dans mon lit ? Ou bien suis-je allée dans celui de Konan pendant mon rêve ? J'ouvre les yeux et suis sûre d'une chose... Ce n'est pas Konan. Je pose mes doigts sur le torse nu, je connais bien trop ces abdos pour savoir qu’ils n’appartiennent à aucun gars de la bande, sauf à Itachi. Je me redresse de façon à le voir mieux, et l'observe alors qu'il dort paisiblement. Je me lève, sors discrètement de la chambre, et me précipite dans la cuisine, où je trouve mon père. Il me regarde surpris, alors que je lui lance un sourire éblouissant. Je le prends par la main et l'entraîne dans ma chambre en lui disant "Itachi est revenu !". Il me suit docilement, toujours surpris. J'ouvre la porte avec appréhension et une vague de tristesse me submerge alors que la chambre vide s'étale sous mes yeux. J'entends soudain un bruit dans la salle de bain et Itachi en sort. Je me précipite sur lui et l'étouffe presque dans un baiser passionné. Ses bras se resserrent autour de moi, mais je trouve le moyen de me retourner pour faire face à mon père.

-Je te l'avais dit !!!! M’écrie-je.

Mon père reste bouche bée, avant de réagir enfin. Il sourit un peu, puis se détourne en prétextant un retard au travail et part. Je me retourne vers Itachi et l'embrasse.

-Ça m'avait manqué ça, murmure-t-il en examinant les rougeurs sur mes joues.

Je lui souris et me blottis dans ses bras. Puis je me sépare de lui et prends mon portable avant de retourner dans ses bras. J'ai tellement peur qu'il s'évapore que je ne le quitte pas d'une semelle. Je regarde l'heure et constate calmement que nous ne sommes pas en retard, il n'est que 8 heures... Itachi prend mon téléphone, le pose sur ma table de chevet et me fait basculer sur le lit.

-On a encore le temps, me murmure-t-il à l'oreille d'un air un peu coquin.

Je réalise ses intentions alors que sa main glisse sur mon ventre.

-Itachi, halète-je, Itachi... Non... S'il te plaît...

Il s'arrête et me regarde dans les yeux. Il soupire un "excuse-moi" mais niche cependant son nez dans mon cou. Il m'embrasse doucement la peau du cou, et sa respiration me fait des frissons. Je ris un peu, et lui caresse les cheveux et le dos dans un même geste que je répète plusieurs fois. Mes yeux se ferment doucement, jusqu'à ce que je me rendorme.

********************

Les cours ont repris hier, et dans la bonne humeur, comparé aux prévisions de Pain, qui disait que je déprimerai trop pour retourner à la prépa. C'est la récré et nous en profitons pour discuter de ma semi-semaine de déprime.

-Je te jure Gaby, me dit Konan, on a eu pitié de toi pendant cette semaine, t'étais dans un état abominable !
-Je suis sensée le prendre comment ça ?
-Qui a pitié, fait pitié, dit Karin, qui crut bon de la ramener.
-TU fais pitié Karin... C'est pas pour ça que t'en as, lui réplique-je d'un ton neutre.


Elle émet un son offusqué, mais part aussitôt, alors que nous explosons de rire dans son dos.

-Bien envoyé Gaby ! On te retrouve là ! Me lance Deidara.

Je lui souris, et en tournant la tête sur le côté, je ne manque pas de remarquer le regard mauvais que Karin pose sur nos mains nouées, à Itachi et à moi. Une des poufs qui l'accompagnent lui murmure quelque chose en me lançant un regard et, aussitôt, Karin lui réplique autre chose. Malheureusement pour elle, la distance qui sépare nos deux groupes n'est pas assez grande et j'entends clairement la réplique de Karin :

-C'est le mien ! Je le récupérerai par tous les moyens !

Songeuse, je serre un peu plus fort la main d'Itachi. La sonnerie nous annonce le retour en cours, et c'est plongée dans mes pensée que je finis les heures de cours, attendant avec impatience l'heure du cours d'escalade, mais surtout le moment où je pourrai rentrer chez moi.




le premier quart écrit avec un clavier allemand... Je suis trop forte !!!!! (danse de la joie)



Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 [ 8 ] 9 10 11 12 13 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: