Deux personnes, deux situations différentes mais un même destin ... Auront-ils la force de se relever ou resteront-ils à terre à jamais ?
Une douce descente en Enfer commence pour hinata ... comment s'achèvera-t-elle ? Sasuke laissera-t-il les ténèbres envahir l'intégralité de son coeur ?
"Ne fais pas les mêmes erreurs que moi … ne la laisse pas te détruite toi aussi."
Fanademanga (Féminin), le 10/12/2010 J'ai dû être une paresseux dans une autre vie ...
Chapitre 5: Fuire
Flash Back :
- Niiiiii-saaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, s'exaspéra bruyamment un petit ange brun au teint neige en reprenant laborieusement sa respiration.
Tournant frénétiquement sa petite caboche de droite à gauche et de haut en bas pour inspecter le moindre recoin des fourrés, le bambin arborait une visage rayonnant de bonheur. Infatigable, il parcourait la forêt depuis maintenant presque une demie heure. Soudain, ses grands yeux encres s'éclairèrent d'une lueur amusée alors qu'un sourire attendrissant étirait ses fines lèvres.Il stoppa sa course devant un immense chêne à l'écorce foncée dont les solides branches, parsemées de diverses feuilles, semblaient vouloir touchées le ciel. Le brunet croisa ses bras sur son torse et commença à tapoter le sol de son pied dans une attitude de franche bouderie.
- Nii-san, appela-t-il de sa voix légèrement aigu en gonflant ses joues pour montrer son mécontentement, tu triches. Je ne peux pas ...
Le bonhomme se tut un instant, semblant réfléchir. Un sourire espiègle se dessina sur ses lèvres rosées alors qu'il s'approchait de l'écorce de l'arbre. Il y apposa ses menottes de porcelaine et commença à grimper impatiemment. Arrivé à une hauteur relativement élevée, son pied buta contre une branche traitresse qu'il tentait d'enjamber. Surpris et inexpérimenté, il sentit son corps partir en arrière et chuter dans le vide.
- Niiiiiiiiiiiii-sannnnnnnnnnnnnnn ! Hurla-t-il en fermant ses yeux, effrayé.
Deux bras chauds et musclés le réceptionnèrent brutalement et l'emprisonnèrent dans une étreinte violente.
- Otouto no baka, entendit-il souffler au creux de son oreille.
Le cascadeur d'un jour papillonna des paupières.
- Nii-san ? S'étonna-t-il en faisant voyager son regard du haut de l'arbre au visage de son aîné.
- Qui d'autres ? L'interrogea doucement celui-ci. Inconscient tu aurais pu te blesser. D'autant plus que je n'étais pas caché là-haut idiot. Fin du Flash Back
Non sans difficulté, le brun ouvrit ses yeux, papillonnant plusieurs fois des paupières pour s'habituer à la lumière matinale du soleil.
- Je ne vous critique pas Kakashi-san, seulement ce n'est pas la première fois qu'il est amené ici pour cause d'overdose.
Intrigué par cette voix qui lui était étrangère, il se releva en position assise dans le lit aux draps immaculés, faisant craquer ses membres ankylosés. Il ébouriffa d'un geste lent ses cheveux pour leur redonner forme, encore sous le joug des brumes du sommeil.
- Je le sais bien, croyez-moi.
Reconnaissant la voix de son tuteur, le jeune brun cessa tout mouvement, à l'exception qu'il continua à remuer sa langue dans sa cavité buccale dans l'espoir de faire disparaître cette impression d'avoir la bouche pâteuse.
- Il faut remédier à la situation d'une manière ou d'une autre. Cela en va de sa vie.
Sa vie ? Qu'est-ce que ce docteur constipé en avait à foutre de SA vie ? Pas grand chose, lui souffla une petite voix à l'intérieur de lui.
- Que proposez-vous ?
De me foutre une paix royale ? Pensa naïvement le brun en fixant la porte entrouverte derrière laquelle discutaient librement les deux adultes.
- Il ne respecte aucune règle et ne semble pas plus se préoccuper des conséquences de ses actes. En étant laxiste, vous l'incitez à continuer dans cette voie de débauche.
Débauche, rien que ça ? S'amusa l'adolescent en faisant rouler ses épaules vers l'arrière. Ecoutant toujours d'une oreille attentive l'échange vocale, il inspecta la longue blouse blanche sans bouton qui recouvrait son corps et les différent tuyaux qui le reliaient à diverses machines.
- Il faut sévir, Kakashi-san. C'est triste à dire mais il faut sévir. Peut-être même envisager l'intégration dans une école spécialisée.
Rien que ça ? Répondit mentalement le patient en souriant narquoisement.
- Il refusera d'y aller.
"Bingo" approuva-t-il en s'extirpant silencieusement de ses draps.
- Je n'ai jamais dit que son avis comptait.
Sasuke s'arrêta, une jambe pendant dans le vide, l'autre encore cachée sous les draps, attendant la contestation de kakashi. Contestation qui ne vint pas, à son grand étonnement. Blessé, il termina ce qu'il avait commencé, enfila ses baskets noires qui trainaient au sol, un blue jean taille basse et une veste ébène trônant sur une chaise (sans doute déposés là par Kakashi) puis se dirigea furtivement vers l'unique fenêtre de la chambre.
- Il ne reste que cette solution, hein ?
La voix de son tuteur semblait résignée. Il ouvrit la fenêtre et se hâta de sortir sur l'étroite corniche. Habitué à ce genre de fuite,
et rétablit de son overdose, il n'eut aucun problème à longer le bâtiment jusqu'à trouver une ouverture vers l'intérieur, le sol étant bien trop éloigné pour qu'il puisse sauter sans risque. Une fois à nouveau dans l'enceinte de l'hôpital, il adopta une attitude décontractée pour ne pas attirer l'oeil des patients ou du personnel hospitalier. Cependant, une infirmière rousse sembla le reconnaître puisqu'elle l'interpella par son prénom. Inquiet, il s'élança dans la direction opposée, bousculant sans remord ceux qui lui faisaient inconsciemment obstacle.
Au bout de quelques minutes de course poursuite, l'infirmière abandonna. Sans doute était-elle allée prévenir la sécurité, songea le fugitif sans arrêter de courir. Il se réfugia dans l'un des rares type endroits qu'il chérissait plus que tout : le toit. Un endroit élevé ... un endroit pour dominer ...
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- Hinata .. mon petit bébé .., murmura tendrement Akane Hyûga en se séparant à regret de sa fille. Tu as mal quelque part ? L'interrogea-t-elle ensuite en caressant doucement sa joue.
- Veuillez m'excuser de vous interrompre, l'interrompit un jeune médecin en pénétrant dans la chambre. Mais je dois ..., continua-t-il en refermant la porte derrière lui, vous faire part des résultats des derniers examens.
Il posa son regard las sur le responsable légal de sa patiente, l'interrogeant muettement. Celui-ci se contenta d'hocher la tête de bas en haut en soupirant bruyamment.
- Je vous en prie, faites votre travail, articula d'une voix faible son épouse en enserrant l'une des main de sa progéniture alitée.
Le médecin dévisagea un instant sa patiente, semblant chercher ses mots, s'accolla dos au mur en parcourant des yeux le porte document qu'il tenait dans ses bras puis débuta d'une voix morne.
- J'ai le regret de vous annoncer que le diagnostic a ... malheureusement changé, énonça-t-il précautionneusement en observant attentivement les réactions des autres personnes présentes dans la pièce. Nous pensions avoir réussit à stopper l'infection qui se propageait dans sa jambe mais il s'est avéré, suite à un examen récent, que nous nous trompions ...
A ces mots, Akane Hyûga hoqueta violemment tandis que son mari resta de marbre.
- Elle continue à gagner rapidement du terrain ... et ... écoutez, je ne suis pas de ceux qui tournent autour du pot des heures et des heures durant alors je vais être franc avec vous ... pour le bien être de votre enfant, il faut l'amputer de la jambe droite.
- Oh seigneur .. sanglota madame Hyûga en prenant son visage entre ses mains.
- L'amputer ? Répéta mécaniquement Hiashi, les yeux dans le vague.
- C'est cela, oui, lui répondit l'urgentiste.
- Autrement ?
- Autrement l'infection continuera de se propager .. si elle atteint les organes vitaux, votre fille pourrait en mourir.
Hiashi acquiesça silencieusement en quittant la pièce d'un pas lent, suivit du médecin.
- Je-je ... je reviens ma puce, d'accord ? Murmura d'une voix tremblante Akane en délaissant le lit aux draps immaculés pour disparaître à vive allure dans le couloir.
Une fois seule, Hinata laissa libre court à ses larmes en se recroquevillant en position foetale. Et elle pleura. Seule dans cette chambre puant la maladie. Sur ce lit aux draps immaculés. Seule. Seule contre sa douleur. Contre sa honte. Ses ongles s'enfoncèrent dans ses cuisses trop maigres alors que ses dents se plantaient dans ses genoux. Apaiser sa douleur par une autre ? Seul remède qu'il lui restait à présent, hormis son oeil pour pleurer.
Maintenant affolée, la jeune fille s'extirpa maladroitement de ses draps étouffants puis s'enfuit à toutes jambes dans le dédale de couloirs.
Malgré sa jambe invalide, elle grimpa quatre à quatre les étages de l'hopital jusqu'à arriver dans le seul endroit où son coeur pourrait être un tant soit peu apaisé ... un lieu élevé ... surplombant ce monde en perdition ... un toit ...
Je m'excuse pour mon retard. D'autant plus que ce chapitre est loin d'être satisfaisant, j'en suis bien consciente. J'espère tout de même vous revoir au prochain ^^