Fiction: Réalité Cauchemardesque (terminée)

Deux personnes, deux situations différentes mais un même destin ... Auront-ils la force de se relever ou resteront-ils à terre à jamais ? Une douce descente en Enfer commence pour hinata ... comment s'achèvera-t-elle ? Sasuke laissera-t-il les ténèbres envahir l'intégralité de son coeur ? "Ne fais pas les mêmes erreurs que moi … ne la laisse pas te détruite toi aussi."
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Fanademanga (Féminin), le 14/03/2010
"Tomber et rester au sol" Je sais, mes chapitres ont d'étranges titres. A vous de comprendre la signification. N'hésitez pas à me faire part de votre hypothèse.

Bonne lecture ^^




Chapitre 2: Tomber et rester au sol



La pièce était plongée dans la pénombre, faiblement éclairée par les fins rayons blanchâtres de la Reine de la Nuit et de son fidèle Cortège. Seuls, quelques gémissements étouffés déchiraient le silence religieux qui régnait en maître dans la chambre.
Hinata était allongée de tout son long sur le lit en fer, cherchant en vain une position confortable.

Elle aurait tant aimé se recroqueviller, enlacer son corps fébrile pour se donner un semblant de courage, une once de réconfort. Cependant, son état physique ne lui permettait en aucun cas ces gestes rassurants.

Chaque mouvement, si minime soit-il réveillait une série de douleurs intenses qui se propageait rapidement dans ses membres, déjà endoloris, lui rappelant son handicape ... lui rappelant que désormais, plus rien ne serait comme avant ... que sa vie ne serait plus aussi rose ... qu'elle ne pourrait plus courir ... ni participer à ses cours de danse ... ni même avoir la force de regarder son reflet dans un miroir.

Pourquoi ? Pourquoi elle ? Pourquoi maintenant ?

L'adolescente sentit ses pleurs lui brûler les joues et sa salive s'alourdir, la faisant suffoquer péniblement.

Pitoyable.

Hinata releva ses yeux embués de larmes et mira d'un regard blessé, l'unique fenêtre. Il faisait nuit noir ... le ciel obscur étaient criblé d'une ribambelle d'étoiles .... toutes plus scintillantes les unes que les autres, entourant une pleine lune resplendissante. Oui ... c'était une belle nuit ... une très belle nuit même ...

L'adolescente fixait intensément la pleine lune. Après un moment passé ainsi, elle tendit lentement son bras valide dans la direction de l'astre, étira ses longs doigts fins au maximum pour tenter de l'effleurer, de le toucher, de le caresser, de le serrer contre son coeur ... pour atténuer cette douleur lancinante qui rongeait avidement son âme.

Le temps s'écoula ainsi, dans le silence et l'obscurité de la nuit.
Jusqu'à ce que le soleil pointe enfin le bout de son joli minois et éclaire paresseusement la petite chambre, passant sur le mobilier puis sur le corps affaibli de l'adolescente, assise, le visage, toujours tourné vers la fenêtre.
Les flots de larmes versées la veille avaient laissé d'épaisse trainées de sang sur son beau visage pale.

Hinata regardait maintenant, indifférente le lever du soleil, perdu dans les limbes de son esprit torturé. Elle fut soudainement sortit de sa torpeur par de légers coups frappés à sa porte. Cette-dernière s'ouvrit pour laisser apparaître l'infirmière de la veille. Bien qu'elle l'ai entendu entrer, l'adolescente ne lui adressa aucun regard, trop absorbée par le paysage qui se dressait de l'autre côté de sa fenêtre.

L'aide soignante patienta quelques minutes en silence puis s'approcha doucement de sa patiente.

- Comment vous sentez-vous ? Demanda-t-elle en souriant tendrement.

Hinata daigna enfin la regarder, mais rabaissa ensuite rapidement sa tête pour mirer ses draps blancs, encore humide de larmes.

- Oh ! Veuillez m'excuser, s'écria embarrassé la rouquine, en se plaquant les mains en croix sur sa bouche. Mais je pensais que .. enfin ... je vous ai entendu sangloter cette nuit alors ... je croyais que vous pouviez ... parler.

Elle gratta affectueusement le haut du crâne de sa patiente, pour lui donner ne serait-ce qu'un souffle de courage. Puis poursuivit :

- Vos parents seront là dans approximativement ... une demie heure. Il faut faire votre toilette.

Hinata approuva d'un hochement de tête et entama un geste pour se lever ... mais en vain. Elle poussa un gémissement muet et retomba lourdement sur son lit.


- Attendez, je vais vous aider ! S'exclama, surprise l'infirmière en se précipitant vers Hinata.

Elle voulu la toucher, mais l'adolescente l'a repoussa d'un geste violent de la main. Geste qui fit grimacer de douleur la gamine.

- Laissez moi vous aider, supplia l'aide soignante en s'agenouillant devant le lit.

Hinata hoqueta, et tenta une nouvelle fois de se lever sans aide mais sa tentative fut soldée par un douloureux échec. Abattue, la jeune fille obtempéra et se laissa guider tel un pantin par l'infirmière.
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Hinata avait l'envie insupportable de ricaner, de se moquer d'elle même et de situation désastreuse. Se montrer nu comme au jour de sa naissance, l'avait profondément traumatisée, elle qui était, selon son entourage, trop pudique pour son âge
Allongée sur son lit, elle ne pouvait s'empêcher de contempler avidement le ciel orageux. La pluie ne tarderait pas à s'abattre ....
C'est en effet ce qu'il arriva quelques minutes après.

Réveillée par le grincement de la porte, Hinata détourna la tête, puis constatant que ses parents se tenaient en face d'elle, elle la baissa, honteuse.
Des pas s'approchèrent d'elle et deux bras fins l'enlacèrent fermement, la faisant suffoquer. Hinata sentit quelques gouttes d'eau glisser dans son cou, et répondit, à l'étreinte, serrant le corps contre elle, recherchant sa chaleur.

- Mon petit bébé ... ma chérie ..., sanglota sa mère en resserrant son étreinte. Je suis désolé ... mon ange ...

L'adolescente enfouit son visage dans le cou de sa mère. Cette-dernière après quelques instants se détacha, sans trop s'écarter pour autant de sa fille.

- Ma chérie .. murmura-t-elle en passant affectueusement l'une de ses mains dans la chevelure ébène de sa progéniture. Si tu savais à quel point j'ai eu peur.

- Hum, la coupa une voix grave provenant de la porte.

Un homme d'une quarantaine d'années, les cheveux longs, attachés en une queue de cheval basse attendait, appuyé contre le mur. Ses yeux nacrés regardait la scène, gênés.

- Père, murmura poliment Hinata d'une voix morne.



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