Fiction: Une vie parfaite... ou pas ? (terminée)

Sakura fait sa rentrée au lycée de Kyoto. Elle est heureuse. Ses résultats scolaires sont bons et ses parents l'aime plus que tout. Quelle belle vie... jusqu'à ce que le soir même l'une de ses meilleures amies lui déclare qu'elle se prostitue. S'ensuit une continuité d'événement sordides... La jeune fille ne pourra plus compter que sur elle-même pour sortir ses camarades de ces mauvais pas... avec l'aide de son professeur principal !
Classé: -12I | Général / Romance / Tragédie | Mots: 8824 | Comments: 20 | Favs: 23
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Rahjenaimar (Féminin), le 21/02/2010
voilà c'est l'avant-dernier chapitre !
bonne lecture ^^




Chapitre 3: Cours de rattrapage



''Hé, Sakura ! On a un cours, ce soir ?
- Mais oui, Naruto... Et ça fait trois fois que tu me le demandes !
- Bah... C'est pour parler avec toi !''

Comme une idiote, je rougis de la dernière phrase de mon ami blond. Non mais quel ahuri, celui-là ! Au bout d'un mois et demi de lycée il n'a toujours pas intégré que nous avions cours de rattrapage le mardi soir, après les cours.

Et justement, ce jour-ci, c'était un mardi. Nous étions à la mi octobre et la nuit commençait à tomber de bonne heure. Les trois semaines précédentes, pour cause ''d'affaire urgente'', monsieur Hatake n'était pas venu nous ouvrir la porte et nous avions poireauté pendant trois quarts d'heure devant la classe avant de nous séparer.

La sonnerie de fin des cours retentit enfin et nous pûmes quitter la salle de gym dans laquelle monsieur Gaï et Lee s'activaient comme des fous pour ranger le matériel en un temps record.
Je me changeai, passai un coup de peigne dans mes cheveux et partit en direction de la salle où les garçons devaient déjà m'attendre.

Effectivement, ils étaient là. Gaara, Neji et Shino. Je me sentais mal à l'aise en leur compagnie... Il faut dire qu'il s'agissait des trois mecs les plus glacials du lycée. Jamais un regard ou un sourire et rarement une parole. Cependant, n'ayant pas eu le temps d'enfiler mon jean, je portais encore mon short de sport et je sentais leurs regards fixés sur moi... Malgré moi, je devins rouge comme un piment et je bénis l'arrivée du trio Ino-Shika-Cho.

Pour une fois, notre professeur masqué n'arriva pas en retard et nous ouvrit la porte. Naruto n'était toujours pas arrivé. Pourtant c'était lui qui en avait le plus besoin, de ces cours du soir !

Il arriva une vingtaine de minute après le début de l'heure. Et comme il ne comprenait pas un mot de ce qu'il lisait, je dus lui ré-expliquer tout le programme depuis le début de l'année.
Néanmoins, je dois dire que jouer les aides scolaires, ça me plaisait bien. Et donc, je suis restée avec mon idiot ''d'élève'' jusque tard dans la soirée.

A huit heures, je décidai d'arrêter. Naruto était fatigué, moi aussi, et en plus nous étions les derniers.
En passant devant la salle des profs, nous aperçûmes notre prof masqué en train de vider un verre de saké en compagnie de la Mlle Anko, la prof de mathématiques.

Une fois dehors, je resserrai mon manteau autour de moi. Pas de bruit, la nuit était tombée depuis longtemps. Naruto se tourna vers moi et me lança :

''Tu veux que je te raccompagne ? Le soir, c'est pas sûr pour une fille seule...
- Non, c'est bon, ne t'inquiète pas... répondis-je. Ma maison n'est pas loin et puis tu devrais rentrer aussi, étant donné que tu habites dans un appart' beaucoup plus éloigné.
- Tu es sûre ? insista-t-il. Parce que sinon...
- Mais oui, bêta ! Allez, à demain.''

Et là, je fis un mouvement qu'en temps normal je n'aurais jamais osé entreprendre : je me dressai sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue. Je le vis rosir, malgré la pénombre, et partir en direction de son quartier modeste.

Je marchai dans les rues d'un pas rapide, évitant de regarder les passants ou les coins sombres. Maintenant qu'il était parti, Naruto me manquait. Je n'aurais pas dû faire la fanfaronne et accepter sa demande. Après tout, ça lui aurait fait plaisir et peut-être que ces ivrognes ne m'auraient dévisagée avec de telles lueurs perverses dans le regard.
J'accélérai encore le pas. Mais pourquoi est-ce que je me rendais compte maintenant que mon habitation était si éloignée ?

Je n'étais plus qu'à une centaine de mètres de chez moi lorsque je sentis une main se poser sur mon épaule. Mon sang se glaça aussitôt. Je savais que ça allait arriver. Du coup sec, je me libérai de l'étreinte de celui qui se tenait derrière moi. Je voyais la lumière provenant de chez moi, au bout de la rue. Le soulagement m'envahit alors que je n'étais plus qu'à une quarantaine de mètres.

Soudain, surgissant d'une ruelle adjacente, trois silhouettes me barrèrent la route. Je reconnu leurs visages : il s'agissait de Kisame Hoshigaki, Itachi Uchiwa et un garçon avec un tas de piercings dont j'ignorais le nom mais je crois que c'était Pein...

J'entendis une voix mielleuse surgir derrière moi :

''Allons, qu'est-ce qu'il t'a pris de filer comme ça quand j'ai voulu te demander ton nom ? Et, mais... t'es pas censée être dans notre merde de bahut ? Cerisier ? Non, c'était... Sakura ! Oui, c'est ça. Moi c'est Deidara, et lui c'est Tobi !
- Salut ! fit ce dernier.
- Laissez-moi passer... dis-je en gémissant.
- Hein ? Quoi ? Oh, tu veux qu'on t'emmène boire un verre ? Mais avec plaisir ! lança perfidement le type à la gueule de poisson.
- Justement Konan est partie flirter avec Zetsu, Hidan et Kakuzu sont partis chercher un peu d'argent et Sasori s'occupe de sa copine, la petite blonde... dit pensivement Pein. Je crois qu'il est tombé amoureux d'elle quand on a fait comprendre la vie à son frère.
- Te... Temari ? Laissez-la tranquille !
- Oh, silence, tu parles trop... fit celui aux reflets rouges dans le regard d'une voix glaciale. De plus, tu as tapé dans l'œil de Deidara alors sois gentille et fais-lui une fleur, ok ?
- Bon, on va boire ce verre ? demanda Tobi, le seul qui paraissait gentil mais le plus louche de tous à cause de son masque.''

Je ne pouvais pas m'échapper de cette bande de gorilles qui se soûlaient de plus en plus. Quand le barman avait refusé de leur servir de l'alcool pour cause de leur âge, Kisame Hoshigaki s'était penché vers lui et lui avait murmuré quelques mots à l'oreille en désignant sa fille qui travaillait en tant que serveuse dans le bar.
L'homme n'avait pas discuté et avait immédiatement sorti six bières fraîches. Une pour moi et cinq pour eux. Je n'y ai pas touché.

Il devait être onze heures du soir quand, totalement éméchés, ils sortirent en braillant du bar où ils avaient mis le chaos. Seul Itachi Uchiwa et Pein gardaient à peu près leur dignité. C'est alors que le blond à mèche, Deidara, s'approcha de moi et me glissa :

''T'es vachement mimi, tu sais, j'ai bien envie de toi, bébé... Hips ! Oh fait, Itachi a l'air super sérieux, hein ? Bah il y a un peu plus d'un mois, un midi, on avait réussi à lui faire avaler six verres d'alcool fort. Et il a l'alcool mauvais, ce type... Il a pas réussi à maîtriser son envie quand une brune est passée devant nous... On a du la convaincre par menace de faire croire que c'était un de ses profs qui avait fait le coup...''

Moi, Sakura Haruno, seize ans, j'ai une faculté plutôt élevée pour la compréhension. Mais là, c'était tellement hideux comme vérité que je n'ai pas compris tout de suite de quoi il retournait... Une douleur terrible me tordit le ventre et un flash me ramena un mois et demi plus tôt, dans les toilettes des filles, alors que je m'y étais enfermée pour y laisser échapper ma rage contre M Hatake.
Hinata... Quelles menaces avaient-ils proférées pour qu'elle déclare que le coupable était M Ebisu ? Je m'arrêtai d'un coup et dévisageai celui qui me tenait par la taille. Il parlait de cette horreur avec tellement d'aisance que cela ne m'étonnerait pas qu'il essaye de me...
Le blond regarda derrière lui et sourit. Lui et sa bande s'étaient éloignés du centre ville et m'avaient emmenée dans ce genre de quartier où l'on se tait pour quelques sous...

J'entendis un ricanement. En jetant un coup d'oeil derrière moi, je vis le sourire carnassier de Kisame.
Ça y est, ils allaient...
Je me mis à trembler. Les quatre gars étaient partis. Il ne restait plus que Deidara et moi...

Ce dernier s'arrêta de marcher et me jeta violemment contre un mur. Le choc me coupa le souffle et me cloua au sol pendant un moment. Deidara avait profité de mon immobilité pour retirer sa veste et son T-shirt.
Je repris mes esprits juste à temps pour éviter de me faire arracher ma jupe. Je voulus m'enfuir mais je me pris les pieds dans un tas de boîtes en carton et m'étalai lamentablement. Le blond profita de ce répit pour se jeter sur moi.
Terrifiée, je sentis les larmes me venir aux yeux. Une poussée d'adrénaline me donna une force surhumaine qui me permis de le faire tomber à la renverse.
Je commençais à avoir des vertiges. Toute la rue ondulait sous mes yeux. Je m'écroulai sur le trottoir souillé d'urine. En souriant, Deidara se plaça à califourchon sur moi et me montra l'objet qu'il avait en main : une seringue.

''Une fois droguée, la jeune fille devient si compréhensive...''

Mes derniers espoirs s'envolaient. Je n'étais plus maître de mon corps. Le corps de celui assis sur mon bassin me paraissait flou, indistinct.
Le blond semblait s'éclater. Je ne voyais qu'une rangée de dents blanches barrer son visage. Je sentis que l'on retirait ma jupe et j'entendis le bruit d'une fermeture éclair...

VLAM !!

Un pied, ou un poing, surgi de nulle part, alla s'écraser dans la figure de Deidara. Ce dernier bascula en arrière en crachant du sang. Ma tête se faisait lourde. Mes yeux se fermèrent sur une haute silhouette informe en train de coller une rouste à mon agresseur.

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Une très forte odeur de graisse me tira de mon état de léthargie. Une fois les yeux ouverts, mon premier réflexe fut de me pencher par dessus le matelas sur lequel on m'avait déposé pour vomir ce qu'il restait dans mon estomac. Un mal de crâne m'engourdissait l'esprit tandis que mon corps répondait à peine à mes exigences. Je jetai un regard sur ce qui m'entourait et m'aperçus que je me trouvais dans un salon meublé d'un canapé, d'une télévision et d'une table basse.
J'avais recraché mes sucs gastriques sur la moquette.
Un homme entra dans la pièce, alerté par l'odeur. Il tenait à la main une poêle d'œufs au bacon, spécialité britannique. Lorsque je le reconnus, je faillis m'évanouir à nouveau.

''Qu'est-ce que je fais là ?
- Tu es réveillée... et ton estomac aussi, visiblement. Je suis content que tu ne sois pas morte d'overdose. Je t'ai tirée des sales pattes d'un garçon qui semblait très intéressé par ton physique.''

Il disait cela avec tellement de tranquillité que je me demandais s'il croyait vraiment ce qu'il disait. Il avait rétamé un garçon passablement musclé en quelques secondes. Très fort, le prof ! Décidément, Kakashi Hatake avait encore des choses à cacher...
Je me relevai d'un coup et lui fis face :

''Pourquoi vous ne m'avez pas ramenée chez moi, après ?
- Bah... C'est moi qu'on aurait pris pour un violeur. Et puis il fallait que tu te réveilles, d'abord. Et mon appartement n'était pas loin. Enfin quoi, je t'ai ramenée ici, on a retiré tes vêtements souillés et...
- Attendez... ''on'' ?
- Oui, Anko et moi.''

Je manquai de m'étrangler.

''Vous... habitez ensemble ?
- Oui, ça fait un bon bout de temps, maintenant. Elle est super canon, tu trouves pas ?
- Euh... oui...
- Enfin bref, explique-moi ce que tu faisais avec cette bande de crétins.
- Je ne m'amusais pas ! Je rentrais du cours de rattrapage quand ils m'ont empêchée de rentrer chez moi, et... et Hinata ! Ce n'était pas M. Ebisu ! C'était l'un d'entre eux !
- Donc ça a très bien marché.
- De quoi vous parlez ?
- J'avais deviné depuis longtemps que ta copine blonde avait un différent avec ces gars, alors j'ai organisé les cours de rattrapage pour leur mettre la main dessus !
- Vous... VOUS VOUS ETES SERVIS DE MOI COMME APPAT ?
- Aaah ! Calme toi, tu fais peur ! Oui, au départ, c'était le but. Mais Naruto a beaucoup progressé depuis que tu lui donnes des cours.
- Oui, enfin... fis-je en rougissant. Il faut sortir M Ebisu de là !
- Je m'en chargerais, ne t'inquiète pas. J'ai fichu une bonne raclée au rouquin qui tentait de porter la main sur ton amie à couettes. Quant aux deux autres, celui aux cheveux maintenus par du gel et le type aux cicatrices, ils étaient en train d'inciter des filles à la prostitution. Je les ai livré à deux flics au coin de la rue.
- Alors... Temari est tirée d'affaire ? Et le %$*@# qui a agressé Hinata ?
- No problèmes... Anko va s'occuper de toi et je vais aller poser quelques questions à miss Hyuga pour savoir si c'est bien le Uchiwa qui l'a agressée. Repose-toi. Et il faudra que je te demande quelque chose en rentrant.''

Sur ces mots, il s'éloigna et attrapa sa veste. A cause de ma faiblesse, je ne pus tourner la tête mais j'entendis la voix douce et énergique de mademoiselle Anko. Une douleur ma traversa le dos, là où j'avais heurté le mur. Et je me glissai avec plaisir son mes draps chauds.

''Alors Sakura, on a beaucoup à se dire toutes les deux.''

Je ne vous explique pas ma surprise quand ma prof de mathématiques me raconta ce qu'elle comptait faire le mois suivant.



alors... en fait Ebisu c'est pas un salaud ! ^^
Haha ! je vous ai bien fait marcher !
Vous pensez quoi du couple Kaka/Anko ? moi j'les trouve trop choux !
Enfin... on se demande ce que Anko compte faire =)




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